Parchemins : 152 Crédits : class whore stuff & tumblr. Âge : 27 ans (05.01.1925) Sang : La pureté sophistiquée court dans ses veines. Pureté d’un monde dans lequel il aime se perdre. Allégeance : Il supporte le régime au sein d'une famille reconnue, avide de pouvoir. Pourtant, il continue de se battre pour sa propre personne. Profession : Sorcier d'élite de la brigade magique, il a fuit un travail dangereux pour un autre, continuant de fuir cet ennui qui reveille en lui l'idée d'une mort réparatrice. Ancienne école : Durmstrang, l’école des plus forts, maison de cette magie a la noirceur fascinante. Priori Incantatem am i free?: yes Inventaire: code couleur: lightgrey
Sujet: You are not alone in this - Dyfnig. Dim 14 Mai - 17:34
La voix qui résonne dans la salle semble l’enlacer avec douceur. Quelques heures durant, le monde s’éloigne, le monde disparait, le monde se tait. Tu te prends même à rester silencieux, désirer d’apprécier la beauté de l’art. Assis dans l’un de ces sièges qui appartient à sa famille, son regard est posé sur la scène. Bien que sa figure ne soit pas visible dans le coin de son œil, Eirwyn sait que son paternel fait de même. S’il y a bien une chose qu’ils ont appris à développer, c’est un silence confortable. Un silence confortable qui, depuis quelques années, à découvert la simplicité d’un opéra magnifique. Ainsi, les Slughorn aiment s’y perdre. Là, au milieu du luxe Bulgare qui leur a ouvert les bras depuis des générations, ils se laissent bercer par un monde dans lequel ils sont maitres. Ils avaient commencé par y trouver un simple divertissement, mais les temps ont depuis changé. C’est le fils qui invite le père. À chaque reprise, il est celui qui organise leur journée, désireux de rendre à son paternel l’attention que ce dernier lui a si souvent offert. Il s’agit de leur moment, a tous les deux, une espèce d’intimité qu’ils ont longtemps connue. Une intimité qui, désormais, ne l’est plus. Assise de l’autre côté du briseur de sort se trouve sa fiancée, sa chevelure dorée un miroir parfait de celle d’Eirwyn qui a décidé d’éclaircir ses mèches mielleuses pour la soirée. Tandis que la présence de Dyfnig est rassurante et confortable, celle de Ludmilla ne parvient qu’à réveiller en lui cette colère qu’il a tant de difficulté à contrôler. Mais les regards ne sont pas que sur la scène. Le publique parcourt les sièges des grandes familles avec autant de critique, et le sang pur se doit de maintenir cette illusion qu’il partage avec la Vasilev. Ainsi, lorsque les acteurs prennent leur révérence, il laisse sa main couler le long de son bras et l’aide à prendre la direction de la réception qui se doit de suivre chaque représentation.
Une fois arrivés jusque dans le grand hall, Ludmilla dépose un baiser sur la joue de son fiancé, tandis que le bras de ce dernier habite le bas de son dos. Elle finit par s’éloigner afin de rejoindre le reste de son clan, laissant les Slughorn seuls. Enfin. Habilement, il attrape deux verres de champagnes alors qu’un serveur passe à leur côté. Un sourire au visage, il en offre un a son père et porte le second à ses lèvres. Certains se joignent à eux un moment, avant de passer à un autre groupe de sorciers. Père et fils se laissent porter par leur éducation, offrant de nouvelles conversations à chacun, mais l’un comme l’autre semble tenter de s’éloigner suivant chaque rencontre. Ludmilla ne les retrouve jamais, elle se contente de vivre son monde loin d’eux, ce qui ne dérange pas le sorcier le moins du monde. Mais quelque chose lui tourne en tête. Il sait qu’il ne pourra jamais sortir de ces fiançailles, ayant été organisée par son oncle. Et jamais n’irait-il contre le désire de son oncle, ainsi a été l’éducation que son paternel lui a offert. Pourtant. Pourtant il ne désire rien d’autre. La violence qui explose entre lui et celle qui finir par être sa femme n’est pas la seule chose qui le dérange. Jacob. Jacob. Ce milicien. Cet homme. Son amant. Un secret plus grand encore que la faiblesse de son esprit. Un secret qu’il garde plus précieusement que sa tentative de suicide. Son père n’en sait rien, et son père n’en saura jamais rien. Alors à quoi bon y penser ? La, perdu au milieu de la foule a la sophistication précise, Eirwyn semble soudain étouffer. Il a besoin d’air.
« Père ? » Il l’appelle, faisant un signe vers la porte qui les mènerait vers la petite cour intérieure. Bien que l’été s’approche à grand pas, l’heure tardive continue de noyer la Bulgarie dans un froid délicat. Son costume ne lui offre que peu de chaleur, mais le Slughorn s’en moque. Il s’adosse à un mur, laissant son apparence précise se briser un moment, offrant à son père la vision de l’enfant qu’il a élevé. Le silence ne dure pas longtemps, le fils étant désireux de faire part de ses doutes à Dyfnig. « Puis-je te demander quelque chose ? » Il ne connait pas la violence qui déchire Eirwyn et Ludmilla, le père. Il ne la connait pas parce que les deux fiancés connaissent l’importance des apparences, parce que l’un comme l’autre est conscient de l’importance de leur union. Mais malgré tout, le père se doute peut-être de l’appréhension du jeune homme face à un mariage. « Aimais-tu mère avant de l’épouser ? » Cette mère que l’enfant hait. Cette mère qui l’a ignoré de longues années durant. Cette mère qui continue de l’ignorer. Cette mère que le père apprécie. Il l’apprécie pour une raison qu’Eirwyn ne comprend pas, bien qu’il ne lui en fera jamais part. Il ne lui en fera jamais part parce qu’il ne lui dira jamais rien qui puisse le blesser, son père. Jamais.
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Sujet: Re: You are not alone in this - Dyfnig. Mer 24 Mai - 11:55
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Eirwyn Slughorn
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Parchemins : 152 Crédits : class whore stuff & tumblr. Âge : 27 ans (05.01.1925) Sang : La pureté sophistiquée court dans ses veines. Pureté d’un monde dans lequel il aime se perdre. Allégeance : Il supporte le régime au sein d'une famille reconnue, avide de pouvoir. Pourtant, il continue de se battre pour sa propre personne. Profession : Sorcier d'élite de la brigade magique, il a fuit un travail dangereux pour un autre, continuant de fuir cet ennui qui reveille en lui l'idée d'une mort réparatrice. Ancienne école : Durmstrang, l’école des plus forts, maison de cette magie a la noirceur fascinante. Priori Incantatem am i free?: yes Inventaire: code couleur: lightgrey
Sujet: Re: You are not alone in this - Dyfnig. Sam 3 Juin - 14:57
À peine l’air frais caresse-t-il son visage qu’Eirwyn se prend à respirer de nouveau. La première fois qu’il s’est senti se perdre dans cette panique délicate qu’il n’est sienne que depuis peu, il n’est pas parvenu à en comprendre l’origine. C’est toujours au milieu de ces réceptions dans lesquelles il excelle que son cœur décide de s’accélérer plus que nécessaire. Lui qui ne vit que pour ces moments durant lesquels il se doit de se réinventer, il a commencé à trouver des difficultés. Ou du moins c’est ce qu’il a longtemps pensé. Puis les jours ont passés, et il a fini par comprendre que la sophistication continue d’être un point de repère, ce sont les secrets qui lui pèsent. Chacun plus lourd l’un que l’autre. Son ennui. Sa fascination avec la mort. Sa relation avec Ludmilla. Sa relation avec Jacob. Il a peur, Eirwyn. Peur de voir ses pensées dévoilées au monde qui l’entoure. Peur de la réaction de son oncle. Peur de la réaction de son père. Son père qui l’a si longtemps protégé. Son père qui lui a sauvé la vie. Son père a qui il doit tellement. Il ne se pardonnerait jamais de lui faire tort. Alors il se doit de garder ses secrets proches de son cœur. Et il se trouve qu’il est plus facile de les dissimuler face à un seul être. Un être qui le connait pourtant comme peu le connaissent. C’est sans doute que le fils laisse derrière lui la droiture de son éducation. Toujours précis, toujours sophistiqué, il offre l’image qu’il offre derrière les portes closes. Une cassure qui a longtemps été caractérisée par un enfant fatigué. Une cassure qui a un jour été caractérisée par un adolescent en recherche de soi. Une cassure qui a un jour été caractérisée par un ennui meurtrier. Une cassure désormais caractérisée par un esprit brisé. L’enfant est devenu un homme, et pourtant. Pourtant il continue d’être l’enfant du père.
« Parle, fils. Tu sais bien que tu peux tout me dire. » Il lui sourit, Eirwyn. Il sait qu’il peut tout lui dire, que leur monde ne fait qu’un, comme il l’a toujours été. Surement est-ce cela qui les a si souvent rapproché, cette certitude que l’un comme l’autre comprendra. Deux hommes fissurés dont l’alliance fait la force. La vérité au travers des mensonges. Quelle vérité ? Ton rire résonne avec violence, le forçant à détourner les yeux un moment. Il le sait que les mensonges empêchent la vérité de se dévoiler, et une partie de lui sent une colère se réveiller. Colère silencieuse a ton égard, toi qui te dois de te battre pour lui, et non contre lui. Alors il t’ignore comme il le fait souvent, te laissant ainsi prendre place aux cotés de ces autres secrets qui le déchirent de part en part. « Tu t’inquiètes pour ce que l’avenir te réserve auprès d’elle… ? » Lentement, ses yeux retrouvent ceux de son père, tandis que l’un des coins de ses lèvres s’étire délicatement. Il a toujours semblé pouvoir lire au travers de ses mots, Dyfnig, et la est surement ce qui lui a permis de survivre. Son père a ses côtés, son père attentif à ses mots, à ses dires. Il se contente d’hocher la tête, le fils, attendant patiemment d’obtenir la connaissance de son paternel.
« Pour être franc, non. » C’est une courte surprise qui parcourt son visage. Lui qui a toujours pensé que ses parents ont grandis fous amoureux l’un de l’autre, seule raison qui est capable d’expliquer à ses yeux la relation qui lui semble incongrue. Lui si délicat, elle si froide. « Je ne connaissais pas ta mère avant que l’on m’annonce que j’allais y être fiancé. Enfin… ce n’était qu’un nom qu’on m’avait parfois soufflé lors des réceptions. Je l’ai rencontré pour la première fois lors d’une soirée destinée à officialiser les fiançailles. » Un instant durant, il pense à Ludmila, son regard retrouvant sa chevelure de blé au travers des larges fenêtres embrumées. Il l’a longtemps connue comme sa tante, la femme de son oncle, ne s’étant jamais réellement fait une idée d’elle, ou du moins pas avant que Galaad ne lui annonce les fiançailles. « Un peu abrupt, n’est-ce pas ? » Son propre rire délicat se mêle à celui de son père, comme pour appuyer ses dires. Il laisse le champagne traverser ses lèvres, laissant le silence prendre place entre les deux sorciers un moment, penseur. « Ne t’inquiète pas. Je sais que cela n’a rien d’agréable de se voir imposer ce genre de choses… Mais rappelle-toi qu’elle partage la même situation que toi. » Il ne peut retenir le rire sarcastique qui nait dans le fond de sa gorge. Sa fiancée est loin d’être innocente. « Et tu n’as pas obligé de l’aimer Eirwyn, même si je te souhaite le contraire avec le temps. Le temps fait bien des choses, et c’est seulement avec celui-ci que j’ai appris à apprécier ta mère. » Ses yeux retrouvent ceux de son père, doux. Il sait que l’amour qui réunit ses parents est des plus réels, et ce malgré ce qu’il peut bien y penser. L’affection que Dyfnig lui offre n’a de rivalité que la dureté qui émane d’Amelia.
« Tu as surement raison, » commence-t-il lentement, avant de se détacher de la façade. Il laisse ses quelques pas le porter vers le centre de la cour ou se trouver un large pot habité par un arbre délicat. Dos à son père, il demande : « C’est juste… que faire si je ne le peux pas ? » Ses doigts caressent les feuilles d’un geste inattentif, un lourd soupire finit d’abaisser les quelques barrières qui protège ses pensées. Il sait qu’il peut être honnête avec Dyfnig. Ainsi, il se retourne vers son père, le regard dans le fond de son verre de champagne tout d’abord. « Je ne comprends pas pourquoi mon oncle a décidé de nous fiancer. Elle a déjà été mariée à Aedd, elle a déjà des enfants, je ne sais pas ce qui est attendu de ce mariage. Je… » Il se tait un instant. Tous ses secrets sont oubliés. Il ne reste plus que la vérité du moment présent, la vérité dont il n’est pas parvenu à parler avec autrui. C’est donc un regard humide qui se relève vers le père. « L’union semble inutile. Pourquoi Galaad m’a-t-il choisi ? Ne… ne suis-je pas digne de maintenir la lignée ? » La douleur qui parcourt ses mots est déchirante, et il sait que Dyfnig la comprendra. Lui qui a passé sa vie à vouloir satisfaire le patriarche, il se sent trahis. Comme si les années n’ont servies à rien. Comme si sa douleur, son ennui, sa mort n’ont jamais été que futiles. Et il n’est pas certain de pouvoir continuer si cela est réellement le cas.
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Sujet: Re: You are not alone in this - Dyfnig. Dim 9 Juil - 22:13
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Eirwyn Slughorn
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Parchemins : 152 Crédits : class whore stuff & tumblr. Âge : 27 ans (05.01.1925) Sang : La pureté sophistiquée court dans ses veines. Pureté d’un monde dans lequel il aime se perdre. Allégeance : Il supporte le régime au sein d'une famille reconnue, avide de pouvoir. Pourtant, il continue de se battre pour sa propre personne. Profession : Sorcier d'élite de la brigade magique, il a fuit un travail dangereux pour un autre, continuant de fuir cet ennui qui reveille en lui l'idée d'une mort réparatrice. Ancienne école : Durmstrang, l’école des plus forts, maison de cette magie a la noirceur fascinante. Priori Incantatem am i free?: yes Inventaire: code couleur: lightgrey
Sujet: Re: You are not alone in this - Dyfnig. Sam 19 Aoû - 0:41
Il ne parle pas de ce qu’il ressent, Eirwyn, et ce malgré les mots que tu te prends à hurler a ses oreilles. Il ne parle pas de ce qu’il ressent parce que cela n’a que peu d’importance. Le monde se moque de connaitre le rythme de son cœur, il se moque de savoir ce qui se trame derrière son port altier. C’est devenu une habitude, une espèce de magie comme la pureté aime à faire danser, cette magie des mots qui s’échappent d’entre des lèvres précises. Il élude la curiosité au fil de sourires délicats, se contentant de rappeler au monde la perfection qu’il prétend être sienne. Mais le moment présent diffère. Là où il se contente normalement d’un rire poli, il sent sa gorge se nouer. Là, au milieu de l’aristocratie bulgare, il a trouvé une bulle dans laquelle il a l’impression de pouvoir se laisser aller. Peu importe les baies vitrées qui offrent aux alentours une vue d’ombres mouvantes, il ne reste plus que lui et son père. Deux hommes qui ont passé de longues années à respirer comme un. Les doutes qui s’élèvent ont fait partie de l’esprit du sorcier depuis de longs mois, silencieux. Mais le moment est venu de les laisser résonner autour d’un paternel dont les mots parviendront surement à les calmer. Ainsi, Eirwyn ne porte que peu d’attention au rythme chaotique de son cœur, il ignore tes tentatives de calmer sa respiration profonde. Il t’ignore parce qu’il sait que peu importe ce qui arrive, Dyfnig parviendra à lui faire voir la solution. C’est tout ce qu’il demande, le Slughorn. Il ne désire que voir cette solution qu’il finira par comprendre, cette solution qu’il finira par découvrir.
« Essaie. » Bien que lui faisant toujours dos, le fils tourne légèrement la tête vers le père. « Et si ça ne fonctionne pas… Vous n’êtes pas nécessairement obligés de passer du temps ensemble même en vivant sous le même toit. Tout comme tu n’es pas avec elle en ce moment. » Il hoche la tête lentement, plus pour se convaincre que pour appuyer l’idée. Les fiancés passent déjà leur temps à s’échapper. Elle perdue dans monde dont Eirwyn ne connait rien, un monde dont il se moque. Lui perdu dans les bras d’un amant qui devra à jamais rester secret. Tu sembles y parvenir. Oui. Tes mots font écho à ceux de Dyfnig. Il y parvient. Il y parvient et pourtant, quelque chose continue de le déranger. Là, les barrières de son mensonge écroulées, quelque chose continue de pousser des larmes a habité son regard impuissant. Ce n’est pas l’amour dont il a peur, le sorcier. Il sait que l’amour n’existe pas chez Ludmila. Il sait que l’amour s’est découvert chez autrui. Il se moque bien d’aimer sa femme, puisqu’il sait qu’il ne pourra jamais aimer une quelconque femme. Son mariage ne sera jamais autre que politique, alors à quoi bon s’en inquiéter. Politique. Politique. Là est le problème. Pour la première fois, il reconnait la douleur qui habite le fond de son cœur. L’union n’a jamais été autre que politique. Le patriarche ne l’a jamais considérée comme une union digne de nom. Ne considère-t-il donc pas Eirwyn un héritier digne de nom ? Les larmes qui se sont réveillées commencent à couler le long d’un visage soudainement brisé. Le visage d’un homme qui doute du but de son existence. Le visage d’un homme qui n’a jamais posé une quelconque importance sur son existence. Lorsqu’il se retourne vers son père, ce n’est pas un conseil qu’il désire. L’homme est redevenu enfant, tandis que son être tout entier hurle de la douleur que Dyfnig ne connait que trop bien. Cette douleur qui le parcourt de part en part, cette douleur qui l’a un jour poussé à en finir. C’est son père qui l’a sauvé alors, c’est son père qui l’a sauvé depuis, c’est son père qui continuera de le sauver. « Ton oncle ne me dit pas toujours tous… Mais je suis certain qu’il n’en pense rien. »
Il tente de faire taire ses larmes, Eirwyn, alors qu’il se referme sur lui-même. C’est l’étreinte de Dyfnig qui le calme tout d’abord. Dans ce moment, il se moque des apparences. Dans ce moment, l’homme finit de sombrer pour laisser place au garçon. Il se laisse perdre dans ce contact affectif que la société n’accepte que rarement. « N’oublie jamais. Galaad ne nuirait jamais à l’un d’entre nous sans motifs. S’il en a décidé ainsi, c’est pour le bien de la famille. » Les mots trouvent ses oreilles avec une précision délicate, chaque syllabe y déposant une chaleur calmante. « Et je t’interdis de penser une chose pareille car c’est faux. Tu es le meilleur fils que j’aurais pu espérer avoir. » Un sourire sincère s’étire le long de son visage. « Tu es mon digne héritier. Tu as toujours fait ce que l’on attendait de toi, et je sais que ton oncle en est conscient. Et il n’est pas homme à oublier cela. » Le cœur s’est calmé. Là, perdu dans l’étreinte de son père, Eirwyn a trouvé ce qu’il désirait. Il y a trouvé le réconfort qu’il cherchait. Là, au sein de ce moment qu’il espère voir durer.
« C’est ma faute… Je ne m’impose pas assez auprès de Galaad. Pardonne-moi… » Ses sourcils se froncent, surpris. C’est lui qui se défait de leur embrasse, à la recherche du regard de Dyfnig. « Ce n’est pas de ta faute. » Le silence se pose un moment, tandis que le fils tente de comprendre ce qui semble avoir pris possession du père. « Personne ne s’impose auprès de Galaad. Il a ses raisons, tu l’as dit toi-même, pour le bien de la famille. » Un doux sourire se joint à ses paroles, réconfortant. Mais le sourire se fane rapidement, alors que le sorcier reconnait quelque chose dans le fond du regard de son paternel. Il reconnait cet océan de lassitude dans lequel il s’est si souvent noyé. Cet océan duquel on l’a sauvé, cet océan dont la marée haute se prend à le surprendre. C’est un océan qu’il connait si bien, mais un océan qu’il n’a jamais vu chez autrui. « Père ? » Il tente d’utiliser les mots aussi délicatement que Dyfnig, veine tentative de déposer sur son visage le même sourire qu’il arborait quelques moments plus tôt. « Il n’y a rien à pardonner, père. Tu… Tu sais ce que tu as fait pour moi. » Sa voix se casse un moment. La marée réveille des souvenirs qu’il tente d’oublier. « Peut-être ne vois-tu pas tout ce que tu as fait pour nous, mais sache que nous n’oublions pas. Je n’oublie pas. Tu es l’homme le plus fort que je connais. Et il est temps pour toi de t’en rendre compte. » Il se tait, patient, incertain de la décision que prendra son père. Il est prêt à écouter ce qui plane au sein de son esprit, comme Dyfnig a si souvent écouté ce qui se noie au sein du sien.