Intrigue 4 : Prise de pouvoir

Deux jours. Deux jours depuis la mort de Grindelwald, deux jours depuis le chaos. Deux jours depuis la victoire. Plus que jamais, Melpomène était fière. Fière d'y avoir toujours cru, fière d'entrevoir enfin la puissance - si proche, étincelante et presqu'à sa portée. Malgré les sacrifices, malgré les cicatrices. Malgré les peines. Ils avaient tous tant perdu pour le Lord, famille et proches - liberté et dignité. Leurs noms trainés dans la boue et leurs visages placardés aux quatre coins de Londres. Ce soir, tout cela prendrait fin. Ce soir, il reprenait enfin ce qui leur revenait de droit. Ce qui leur avait été volé. Ce soir le nom des Mangemorts entrerait encore un peu plus dans l'Histoire. Chapitre sanglant de l'histoire de l'Angleterre, les sauveurs aux mains rougies. Il y a une drôle de lueur au fond des yeux de Melpomène. Une flamme qui va plus loin que leur mission. La sorcière transplane dans un plop sec sur le Chemin de Traverse au milieu des siens, les doigts serrés autour de cette baguette qui ne lui appartient pas.

Sa silhouette encapuchonnée apparaît sur le Chemin de Traverse, un sourire vicieux éclairant presqu'automatiquement ses lèvres. C'était le moment où jamais. Le moment où jamais de se venger, le moment où jamais de faire couler le sang de leurs ennemis. Le moment où jamais de s'imposer. Voldemort n'en attendait après tout pas moins d'eux. La marque ornant son avant-bras - la manche de sa cape retroussée sur le tatouage - brûlante au creux de sa peau. Sensation familière, exultation provenant du fond même de son coeur. Les yeux de la Lestrange se posent sur Cain et Aleksandr qui se tiennent non loin - son sourire s'adoucissant. Toutes ces années. Toutes ces années passées derrière Jedusor. Toutes ces années pour ce moment. Elle tourne légèrement la tête pour venir trouver le visage de Caerwyn. Toutes ces années pour enfin ne plus se cacher, ses doigts venant légèrement se poser sur l'alliance ornant sa main.

Que le sang coule et que le ciel se teinte d'atours incarnat.
Un nouveau chapitre s'écrit ce soir.

Prise de pouvoir
Intrigue 4

L'heure de la vengeance avait enfin sonné. Des semaines qu'ils attendaient patiemment, montant leurs plans, effectuant leurs missions pour affaiblir le régime. Et enfin, le Lord avait triomphé, enfin il avait tué de ses mains celui qui avait ruiné leurs vies. Grindelwald était mort. Si Caerwyn n'avait pu lui régler son compte lui-même, il comptait bien s'en donner à coeur joie sur ses suiveurs. À commencer par Murdarov. L'ère des Mangemorts commençait.

Il transplana au beau milieu du Chemin de Traverse, le visage caché derrière son capuchon et son masque. Ils n'avaient plus peur d'être reconnus, mais leur apparence sinistre suffisait à inciter la peur chez les gens. Il ne fallut que quelques secondes pour que les premiers cris se fassent entendre et que la panique se propage dans la rue marchande. Un sourire mauvais au visage, Caerwyn leva sa baguette et fit exploser la vitrine la plus proche, créant le chaos tout autour de lui. Les Spasenis ne tarderaient pas à arriver et il était fin prêt pour les accueillir.

Il aperçut Melpomène un peu plus loin qui s'en prenait à une autre échoppe. Bien que les stigmates de sa capture soient encore présents, sa femme avait retrouvé sa rage de vivre et se battait comme jamais. Aujourd'hui, ils renverseraient la tendance. Aujourd'hui, ils ne seraient pas ceux à pleurer leur famille. Plus jamais.

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Il jubile, Cain. Le QG a changé. Les murmures qui le parcourent sont enjoués. Les serpents qui y vivent sont excités. Grindelwald est tombé. Voldemort est prêt à régner. La mission est nouvelle. La mission est claire. La mission se doit d’être victorieuse. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Ils savent ce qui les attend. Il sait ce qui l’attend, Cain. Il fait partie des premiers prêts, comme à son habitude. Sa cape semble flotter autour de son corps. La fumée de sa cigarette l’entoure délicatement. Adossé contre un mur, il observe la danse qui prend place autour de lui. Son regard trouve celui d’Aleksandr. Les derniers ordres sont donnés. Il trouve Melpomène. Puis son visage disparait. D’un mouvement de baguette habile, sa capuche se relève sur son crâne, le masque de fumée argent dissimule ses traits. Il est impatient, Cain. Ainsi, il est le premier à transplaner dans un craquement sonore.

Le chemin de traverse reste silencieux quelques secondes durant. Puis le concert de hurlements résonne. Il s’applique, Cain. Il s’applique à faire passer leur message. Les serpents ne se sont pas laissé abattre. Les serpents sont prêts. Sa marque brule légèrement. Sa marque attise l’humeur meurtrière qui le parcourt de part en part. Il a une cible en tête, le Prewett. La boutique des Rosier. Peut-être y trouvera-t-il Gareth. Peut-être y trouvera-t-il l’une de ses cibles. Il se moque de ceux qui fuient autour de lui. Il n’a que sa destination en tête.

Le sort est silencieux. L’explosion est violente. Il la voit sortir, la chevelure rousse. Il la voit venir en aide à un autre, la Rosier. Un sourire se dessine sur son visage, invisible derrière le masque qui recouvre son visage. Il la laissera en vie, l’apothicaire. Il la laissera en vie parce que ce n’est pas elle qu’il veut. Il veut son jumeau. Il veut… « Moineau ! » Le moineau. Il est surpris, Cain. Surpris de voir celle qu’il a longtemps pensée insignifiante répondre a l’appel. Il dévoile ses traits, son masque tombant en fumée. « Moineau ? » Il veut qu’elle sache, la Rosier. Il veut qu’elle sache qu’il a découvert son secret. C’est un rictus meurtrier qui se dessine sur son visage. Il s’approche de la scène. Lentement.

OUI. Son mouvement de baguette est discret. Le sortilège est murmuré. La vielle femme hurle. Son corps se recouvre de blessures. Son sang coule. Rouge. Elle meurt lentement. Le liquide vermeil recouvre les pavés.
NON. Son mouvement de baguette est discret. Le sortilège est murmuré. La vielle femme hurle. Elle hurle parce que sa propre main se retourne contre elle. Elle hurle parce que sa propre main s’empare d’un morceau de verre brisé. Elle hurle parce que sa propre main empale son cœur. L’imperio s’éteint en même temps qu’elle.

Il sourit au moineau. Le moment n’est pas venu pour elle. Pas encore. Le serpent n’est pas là pour tuer le moineau. Le serpent est là pour imposer son contrôle.

Prise de pouvoir
Intrigue 4

Les cris. Son sang se glaça instantanément, la main figée sur un ouvrage ancien. Il ne connaissait que trop bien ces cris, ces sons de désespoir. Son regard se porta sur la vitrine de la librairie et il vit les gens courir, transplaner, fuir. Puis une silhouette. Noire. Encapuchonnée. Masquée. Les Mangemorts. Son coeur se serra. Ils étaient attaqués. Cela ne faisait que quelques jours que Voldemort avait tué Grindelwald, et déjà ses fidèles faisaient régner la terreur sur la ville. Comment pouvaient-ils se prétendre différents alors qu'ils ne faisaient que reproduire le schéma du bulgare ?

Elie hésita quelques secondes sur la démarche à suivre. La raison l'aurait poussé à fuir, à sauver sa peau. Mais son coeur lui hurlait de venir en aide aux innocents qui étaient très certainement blessés sur le Chemin de Traverse. Il avait prêté serment, lorsqu'il était devenu Psychomage, de toujours venir en aide aux nécessiteux. Alors il saisit sa baguette entre ses doigts tremblants et sortit de la boutique pour plonger au milieu du chaos. Le tumulte l'assomma presque. Il était difficile de se repérer. Les civils courraient, piétinant parfois des personnes blessées au sol. Elie s'approcha d'un homme dont la cheville semblait fracturée. D'un mouvement de baguette, il la guérit au mieux et fit apparaître une attelle moldue pour permettre à l'homme de marcher et de s'enfuir.

« Moineau ! » Le cri était à déchirer le coeur. Il se retourna, avisa la vieille femme blessée. Elle invoquait le Moineau, ce guérisseur mystérieux, cette petite légende urbaine, la voix pleine de désespoir. Le Moineau ne viendrait sans doutes pas. Mais lui pouvait l'aider. Il commença à se diriger vers elle lorsqu'il remarqua la figure encapuchonnée. Il l'aurait reconnu avant même qu'il n'enlève son masque. Sa posture, la courbe de ses épaules. C'était un corps qu'il ne connaissait que trop bien. Il vit la baguette se lever. « Non ! » Mais le mal était fait. Elie se précipita jusqu'au corps sans vie de la vieille femme, la gorge serrée. Ses mains tremblaient de rage. Il ne vit même pas la Rosier un peu plus loin. Du bout des doigts, il ferma les yeux sans vie. Puis il tourna un regard rempli de reproches vers Cain. « Elle était innocente. »

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Sa baguette tourne entre ses doigts, les traits amusés de son visage dissimulés derrière son masque. Chaque cri est un baume appliqué sur ses blessures. Elle s'amuse, Melpomène. Au milieu du chaos, la Lestrange s'épanouit. Au milieu du chaos, la louve renaît de ses cendres. « Moineau ! » le cri de la vieille dame attire l'attention de Melpomène. La légende urbaine est bien connue des Mangemorts, la sorcière impatiente de voir si quelqu'un se manifesterait. Que le moineau sorte de son nid. Que le moineau apprenne à voler. Mais alors qu'elle s'approche doucement, une chevelure de feu attire son attention. Viona. La douce Rosier. L'âme délicate qu'elle a prit tant de plaisir à moquer entre les murs du château. Ses lèvres s'étirent en un sourire mauvais alors qu'elle voit la baguette de Cain se lever. L'impero meurt en même temps que la vieille dame, le sang venant colorer les pavés. Elle continue de s'approcher de la scène, Melpomène. Les yeux rivés sur Viona. Les yeux rivés sur celle qu'elle voudrait voir hurler.

« Non ! » son attention se détache de la rouquine pour venir trouver Elie. Elle rigole Melpomène. Rictus moqueur. Rictus amusé. Son masque s'évanouit alors qu'elle relève les yeux sur Cain, le brun de ses yeux teinté d'un amusement froid. « Elle était innocente. » l'amusement s'éteint pour laisser placer à de la colère. Ils ne sont pas là pour être remis en question. C'est leur empire qu'ils commencent à bâtir ce soir, futur scellé du sang des innocents. Coupable ou pas, cela n'a aucune espèce d'importance. « Tu entends ça, Cain ? » souffle t'elle alors qu'elle réfléchit déjà au sort réservé au Longbottom. Sa voix retrouve ses atours moqueurs - « Elle était innocente. » s'approchant un peu plus d'Elie. Ses lèvres s'étirent en un sourire carnassier alors que ses yeux trouvent de nouveau les silhouettes au sol.

Oui: Le doloris est parfaitement maitrisé. La silhouette d'Elie se tord de douleur au sol alors qu'un nouveau sourire étire les lèvres de Melpomène. La mélodie de la souffrance est la plus belle de toutes.
Non: La puissance du sortilège est amoindrie par le fait que sa baguette ne lui obéisse pas encore de façon optimale. La silhouette se tord de douleur mais Elie ne crie pas assez, Elie n'a pas assez mal et la colère de Melpomène grandit.

EDIT POST DÉ: Un rictus fier imprimé sur les traits, la sorcière se penche aux côtés du sorcier, lui glissant d'un ton faussement mielleux. « D'autres remarques à faire ? »

De bien des manières, Aleksandr avait longuement attendu ce jour. Le jour où, enfin, il pourrait s'échapper de ce QG, un endroit dont il avait fini par connaitre le moindre recoin par coeur et qui n'était  rien d'autre qu'une cage, le jour où, à nouveau, il pourrait se battre, agir, le jour où il verrait Grindelwald mordre la poussière. Mais il y avait autre chose. Aujourd'hui, Tomacyn allait enfin pouvoir le rejoindre. Elle qui avait embrassé la cause pour lui, eux qui avaient été si longtemps séparés.

Le bulgare était apparu aux côtés de ses compagnons, son sourire jubilatoire encore dissimulé derrière son masque. Il ne leur avait fallu que quelques instants pour semer la pagaille sur le Chemin de Traverse. Plus besoin de se cacher, plus besoin de fuir. Le masque avait fini par tomber et il avançait résolument dans l'avenue pavée, son visage aisément reconnaissable.

Tomacyn. Il l'attendait plus impatiemment qu'il ne l'aurait cru, le souvenir de leur dernière rencontre tournant avec obsession dans sa mémoire.

Quelques mètres plus loin, le jeune Karkaroff s'arrêta au niveau de Caïn qui venait d'ensorceler une vieille femme gémissante pour qu'elle mette fin elle-même à ses pitoyables jours. Il sourit, Aleksandr, avant de relever les yeux, l'expression dure, en entendant Elie s'exprimer. Il ne le connait pas, non, il ignore ce qui le lie à son meilleur ami. Cependant, son intervention pathétique lui déplait.

« Tu entends ça, Cain ? Elle était innocente. » Aleksandr rit tout bas, la lueur du Doloris exécuté par Melpomène se reflétant un bref instant dans ses yeux noirs.

« D'autres remarques à faire ? »
« Je suis à l'écoute, moi aussi, s'il le faut. » lâche-t-il, suave, sentant presque sa baguette pulser d'impatience contre sa paume.

Elle avait mûrement réfléchit, Tomacyn. Elle avait pris sa décision avant que Grindelwald ne meurt. Cela faisait quelques jours qu'elle se faisait alors porter pâle pour ne pas aller au Ministère ; investir ce temps dans la réflexion, parcourir les longues allées du manoir des Malfoy en laissant ses pensées se dérouler. Or, le fil de ses pensées se tendaient vers Aleksandr. Elle le savait, le jeune homme allait de paire avec la noire faction qu'il défendait. Les Mangemorts. Elle n'aurait pas l'un sans embrasser l'autre. Et si... Et si elle reniait ses convictions - uniquement basées sur l'avidité du pouvoir et de la reconnaissance - pour embrasser celles du Bulgare ? Ce serait dur, elle serait longtemps vue comme la traîtresse, la renégate, mais il y avait peut-être une forme de salut à rejoindre le clan de Tom Riddle et de ses sbires... Elle avait juste envoyé une lettre, une seule, pour dire à Aleksandr qu'elle le rejoindrait bientôt. Courrier sobre, cryptique, d'une seule phrase, de presque un mot unique : « J'accepte. »

Le lendemain, Grindelwald mourrait.

La Malfoy avait laissé le vent de panique souffler à l'extérieur des murs du manoir, silencieuse, sans se manifester ni au Ministère, ni ailleurs. Elle attendait. Elle attendait le moment qui ne saurait tarder, celui où les Mangemorts sortiraient de l'anonymat, profitant du chaos pour s'en tailler la part belle. C'est non sans une certaine nervosité que Tomacyn quitta les murs rassurants de sa demeure, habillée de noir, élégante vêtue suffisamment confortablement pour ne pas être gênée, comme les dernières fois. La jeune femme atteignit le Chemin de Traverse au moment où les Mangemorts commençaient à s'y déverser. Elle se faisait violemment pour fouler les pavés avec tout le calme qu'elle pouvait réunir, la tête haute, pendant que les badauds fuyaient alors qu'une partie d'elle voulait fuir avec eux. Mais elle le vit, de dos, mais elle le reconnaîtrait entre mille. Éternellement accompagné par Melpomène Black et Cain Prewett. Tomacyn n'aimait aucun des deux et c'était réciproque. Mais qu'importent les sidekicks si elle avait celui qu'elle désirait.

Cyn tendit la main et ses doigts effleurèrent ceux de son aimé, dans son dos, alors qu'elle appelait dans un souffle : « Aleksandr. » Ce n'est que là que, par-dessus son épaule, elle aperçut la vieille femme baignant dans son sang ainsi qu'un jeune homme recroquevillé sur le pavé. L'estomac de la Malfoy se sera. Voilà ce qu'elle n'aimait pas et ce qu'elle n'aimait déjà pas chez les Spasenis. Pudiquement, la gorge serrée, elle détourna le regard.

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Intrigue 4

C'était l'injustice qui coulait dans ses veines et lui donnait la force d'agir. L'injustice d'un destin que l'on n'avait pas choisi, d'une vie que l'on ne méritait pas. Tout autour, des dizaines de civils faisaient les frais d'une guerre dont ils n'avaient jamais voulu, dans laquelle ils n'avaient jamais pris part. Ils étaient tous innocents. « Tu entends ça, Cain ? Elle était innocente. » Il ne fallut qu'une fraction de seconde à Elie pour reconnaître ce visage qu'il avait vu si souvent placardé sur les murs. Tout juste le temps de prendre peur avant que le sortilège ne le touche. Son corps sembla se déchirer, se briser encore et encore. Mais il avait pris l'habitude de la douleur. Les dents serrées, il ne lui laissa pas la satisfaction d'entendre le moindre râle de souffrance.

« D'autres remarques à faire ? » « Je suis à l'écoute, moi aussi, s'il le faut. » Karkaroff. Le trio au complet, quel honneur. Il avait décidément le chic pour se trouver au bon endroit au bon moment. Et Cain qui restait là, muet. Il en vint à se demander si le Prewett prendrait sa défense, s'il le sauverait. Sans doute pas. Cette pensée lui brisa le coeur, mais il n'en montra rien. En relevant le visage, il en aperçut un autre, un qu'il n'avait pas vu depuis des années. Tomacyn avait grandi, mais elle n'avait pas changé. Sa cousine ne pouvait le reconnaître, pas alors que les Malfoy avaient coupé tous liens depuis sa transition. Pas toi aussi, aurait-il voulu dire. Après Abelam et Cain, cela faisait trop.

Les jambes encore chancelantes du Doloris, il se releva pour leur faire face. C'était de la haine que l'on pouvait lire sur ses traits à présent. « Vous vous targuez d'être une alternative préférable à Grindelwald, mais vous n'êtes pas mieux que lui. Vous n'êtes que des gamins qui s'amusent sans réfléchir aux conséquences. »

Sur une impulsion, il sortit sa baguette et jeta son sort.

OUI : Le sortilège de Chauve Furies s'abattit sur Melpomène, faisant disparaître son visage derrière une nuée de chauves souris enragées qui griffèrent son visage dans des cris stridents.
NON : Le sortilège de Chauve Furies s'abattit sur Aleksandr, faisant disparaître son visage derrière une nuée de chauves souris enragées qui griffèrent son visage dans des cris stridents.

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Melpomène ignora l'arrivée de Tomacyn, gardant ses yeux fixés sur la silhouette d'Elie. Si leur dispute le soir de son mariage lui avait apprit quelque chose, c'était à garder certaines choses pour elle. Taire certaines railleries pour préserver leur amitié. Eux que leur coeur appelait hors du trio, eux qui pourtant s'aimaient comme on aime de la famille. Elle n'en pense pas moins, la Black. La Spaseni ne serait jamais l'une des leur, elle qui s'était traînée si longtemps aux pieds du bulgare. Elle ne fait pas confiance aux girouettes, Melpomène. La Malfoy ne mériterait jamais une place parmi, tolérée tout au moins par la sorcière à cause des sentiments d'Aleksandr. Alors, elle ne se retourne pas pour lui servir une remarque acerbe. Elle ne se retourne pas non plus pour l'accueillir, une indifférence froide étant le mieux qu'elle avait à offrir en ce moment précis. Elle avait, de toute façon, d'autres tâches plus urgentes devant elle. Elle espérait juste que le coeur mal accroché de la blonde ne ralentirait pas Aleksandr. Pas alors qu'ils avaient tant à faire. Pas alors que le Lord comptait sur eux, aujourd'hui plus que jamais.

« Vous vous targuez d'être une alternative préférable à Grindelwald, mais vous n'êtes pas mieux que lui. Vous n'êtes que des gamins qui s'amusent sans réfléchir aux conséquences. » elle hausse un sourcil, une moue mécontente définitivement peinte sur les traits. Irresponsable garçon, fade opposant. Les chauves souris foncent sur son visage, griffant ci et là sa peau d'opale. Sa baguette se lève, mettant fin au sortilège. Les coupures ornent sa peau mais c'est un sourire qui vient percer son visage. Elle a connu bien pire que quelques chauves-souris, la louve. Elle essuie du revers de la main quelques gouttes de sang venant ci et là décorer le blanc de son visage, un air mauvais au fond des yeux. « Chauve Furies, vraiment ? » raille t'elle alors qu'elle siffle entre ses dents. « On se croirait de retour à Poudlard. » il se bat comme un enfant, le Longbottom. Le serpent lève les yeux au ciel alors qu'un nouveau mouvement de baguette fend l'air.

Oui: Le corps d'Elie est projeté avec violence plusieurs mètres plus loin contre une façade. Il a peut être l'habitude de la douleur, mais il n'en reste pas moins sonné pendant plusieurs minutes sous le coup de l'impact.
Non: La baguette d'Elie saute dans les mains de Melpomène, le sorcier maintenant désarmé. Pour l'usage qu'il en fait, de toute façon pense la sorcière avec sarcasme.

HRP: Je voulais répondre rapidement à l'attaque (ça me paraissait logique vu Melpo qu'elle réponde directement) mais du coup j'ai pas trop développé, je voulais pas trop avancer au cas où Cain veut s'insérer dans la réponse quand elle a le temps de répondre.
HRP2: J'ai posté/supprimé/respoté (si les rapides l'ont vu ). Je n'ai pas du tout triché mais en bon boulet, j'avais posté sans enclencher le dés du coup ça avait moins de sens.

Il se perd, Cain. Il se perd dans le sang. Il se perd dans la mort. Il semble avoir oublié le moineau. Oiseau insignifiant dans le jeu qu’il retrouve avec hâte. Il la connait désormais. Et le moment viendra lorsqu’il lui arrachera ses ailes. Mais le moment n’est pas. « Non ! » Il reconnait la voix, Cain. Mais la voix ne le fait pas réagir immédiatement. C’est sur le rire de Melpomène qu’il se concentre. C’est le rire qui agrandit le rictus qui habite son visage. Il observe Elie s’approcher du corps sans vie. Il rencontre son regard. Il maintient son regard. « Elle était innocente. » Il y a quelque chose dans la naïveté du Longbottom qui semble l’adoucir. Il s’adoucit, Cain. Il trouve sa douceur violente que son amant connait par cœur. Il trouve sa douceur violente que ses amants connaissent par cœur. « Tu entends ça, Cain ? » Ses yeux trouvent ceux de la Lestrange. « Elle était innocente. » Il ne peut retenir son rire, Cain. Il rit de l’absurdité d’une telle idée. Il rit de l’innocence.

Il est immobile, Cain. Immobile face à la douleur d’Elie. Immobile face au silence. Il en sourit. Il en sourit parce qu’il sait que la violence intime qu’il offre au Longbottom parvient à lui arracher des hurlements. Il en sourit parce que malgré toute la violence qui habite Melpomène, elle ne pourra jamais faire résonner de tels cris. « D'autres remarques à faire ? »  « Je suis à l'écoute, moi aussi, s'il le faut. » Son sourcil se lève, comme pour appuyer les mots des mangemorts. Il ne prête aucune attention à l’arrivé de la Malfoy non loin, son regard planté sur l’amant.

Il est surpris, Cain. Surpris de le voir se relever aussi vite. Curieux de lire la rage sur son visage. « Vous vous targuez d'être une alternative préférable à Grindelwald, mais vous n'êtes pas mieux que lui. Vous n'êtes que des gamins qui s'amusent sans réfléchir aux conséquences. » Un instant durant, il fait la grimace, le mot gamin résonnant dans le fond de son esprit. Insulte préférée d’Helios, le Prewett ne la supporte plus. Mais son énervement disparait bien vite lorsque les chauves-souris s’abattent sur le visage de Melpomène. Il ne peut retenir un mouvement de recul, tandis qu’il explose d’un rire qu’il ne tente même pas de faire taire. « On se croirait de retour à Poudlard. » Gloussant désormais, il soupire a la vue du corps s’écrasant contre le mur. « Ouch, » murmure-t-il, souriant. « Moi qui pensait que le mariage te rendrait moins susceptible, » laisse-t-il échapper dans la direction de la mangemort avant de translplanner jusqu’à Elie.

other universe:

NON. « Fallait-il que tu t’attaques à son visage ? » demande-t-il, accroupis devant le Longbottom, dos au reste de l’allée. Son regard parcourt son corps, appuyant sa baguette sur les blessures les plus évidentes. Il se nourrit de la douleur comme certains se nourrissent d’espoir. « Je t’aiderais bien, mais il te faudra une excuse pour venir me trouver plus tard, hm ? » Il lui offre un clin d’œil joueur, laissant sa main courir sur le visage endoloris. Sa poigne s’empare de la mâchoire d’Elie, rapprochant son visage du siens. « Sais-tu qu’il est facile de mettre fin à une vie ? » Rieur, il relâche son emprise. « Personne n’est innocent. »

Deux jours. Seulement deux ? Dyfnig, lui, il a l’impression que cet enfer a commencé il y a deux siècles. Deux siècles à errer dans l’incertitude et la peur. L’angoisse l’étreint comme elle ne l’a plus fait depuis qu’il a eu le malheur de croiser le chemin de Cain. Il a les miquettes, Dyfnig, même si son entourage – et particulièrement son frère – ont tous essayé de l’apaiser. Dès qu’il a su pour la mort de Grindelwald, il a eu envie de quitter le pays et de partir loin, très loin d’ici. Car la mort du mage ne pouvait signifier qu’une chose : une tentative de prise de pouvoir par les Mangemorts et l’ébranlement des rapports de force entre les différentes factions de sorciers d’Angleterre. L’insécurité et l’incertitude pour l’avenir. Et finalement, en cette soirée sur le Chemin de Traverse, cela se confirmait.

Il faut qu’il joue son rôle malgré lui, autant pour tenter de maintenir le rapport de force des Spasenis que pour affronter ses peurs. Enfin, une bonne fois pour toute. Terrasser l’hydre d’angoisse qui l’enserre dans ses anneaux et l’étouffe. Mais rien n’est jamais aussi simple, et les souvenirs surgissent de son esprit aussitôt que les premières silhouettes se dévoilent et s’abattent près de Fleury et Botts. Lui, il est censé patrouiller, s’assurer que les choses se passent au mieux. Pourtant il reste là, figé à plusieurs dizaines de mètres du rassemblement de Mangemorts, regardant avec impuissance la scène qui se joue sous ses yeux. Il se tétanise tout entier lorsqu’il entend plus loin une voix familière. Celle du bourreau et du supplice. Celle de sa déchéance et de sa honte. Contre toute attente, la colère embrase le sang du Slughorn bien qu’encore dominé par la peur. Non, cette fois-ci, les choses seront différentes. Il ne sera pas dominé, il ne le permettra pas. Prise d’assurance fragile, le feu de la combativité renaît tout doucement en lui, prenant vie sur la base de cette promesse qu’il s’est faite : celle de se retrouver et de se reconstruire.

Mais il ne pourra rien faire seul. S’emparant de sa baguette, il lance un sort en l'air pour donner l’alerte afin que les Spasenis à proximité le rejoignent pour l’épauler.

oui - Le sort est lancé, les Mangemorts trop concentrés sur leurs malheureuses victimes ne remarquent rien. D’autres Spasenis devraient venir en renfort sous peu.
non - Le sort est lancé et d’autres Spasenis devraient venir en renfort sous peu, mais Dyfnig attire l’attention de tous de par son sort.

Le temps était venu pour le Lestrange de sortir de sa catatonie et de retirer le masque tranquille de l'anonymat. Les encouragements, les conseils empressés et les remontrances de ses proches avaient fini par faire effet semblait-il, de paire avec le fait qu'Abel pouvait sentir le vent tourner. Et il sentirait très mauvais pour lui si jamais il ne s'affirmait pas Mangemort au plus vite. L’ascension de Jedusor devenait sérieuse ; trop sérieuse pour être ignorée.

Il était donc sorti de son terrier, le Lestrange. Un peu renfrogné, les cheveux un peu ébouriffés par le vent, un peu frileux des affrontements qui n'allaient pas manquer d'éclater. Il pensait aussi à Prudence. Sa Prudence. Qu'allaient-ils devenir à présent ? Naïvement, il se disait que ça pourrait marcher, que leurs différences ne seraient pas un obstacle. Pourtant, au fond de lui, une voix pernicieuse lui susurrait le contraire.

« Vous n'êtes que des gamins qui s'amusent sans réfléchir aux conséquences. » Abelam se figeant et scruta la foule de fuyards du regard, pris de palpitations. Il connaissait cette voix. Et il avait bien peur que les gamins en question ne soient le fameux trio formé par sa cousine, Aleksandr et Cain. Immatures, certes, mais cruels. Et si Elie - dont il avait reconnu le timbre - était tombé entre leurs griffes, c'était très, très mauvais. Aussi pressa-t-il le pas, sentant l'angoisse monter, pour voir un court instant plus tard son ami projeté contre un mur par Melpomène. Son cœur manqua un battement, terrifié à l'idée qu'il soit grièvement blessé, et Abelam pressa le pas jusqu'à se retrouver au niveau de Cain et son ancien camarade de Serdaigle, tout juste rejoints par Helios.

« Merde ! Ça suffit ! » Le Lestrange s'interposa entre son ami et ses assaillant, repoussant Cain d'un léger - mais ferme - mouvement du poignet. « C'est un sang-pur, pas une cible ! Accessoirement, je tiens à ce type donc allez ronger d'autres os, bordel ! » Abelam soutint le regard de ses deux vis-à-vis, bien campé sur ses jambes. Peut-être deviendrait-il une cible, peut-être ne l'écouteraient-ils pas. Mais si Abel participait à leurs activités, c'était dans l'espoir de pouvoir au moins épargner qui il voulait. D'autorité, le Mangemort attrapa délicatement le bras d'Elie pour le faire se redresser. « Tu dois partir de là, Elie. »

Prise de pouvoir
Intrigue 4

Son affront fut de courte durée. Il le savait, Elie, qu'il n'était pas fait pour se battre, qu'il n'avait pas le courage nécessaire pour cela. Il était incapable d'infliger du mal à qui que ce soit, pas même à quelqu'un d'aussi détestable que Melpomène Black. Cet élan boosté d'adrénaline et de rage avait été vif et éphémère. La peur pouvait se lire dans ses yeux lorsque la jeune femme riposta, le sonnant quelques instants. Puis Cain fut sur lui. Elie aurait voulu croire qu'il l'aiderait, le rassurerait. Mais sur le visage du Prewett, il découvrait un homme qu'il ne connaissait pas. Il voyait un regard auquel il n'avait jamais eu droit entre ses bras. La soif de sang, le plaisir d'infliger la douleur et la mort. Cela le révulsait. « Je t’aiderais bien, mais il te faudra une excuse pour venir me trouver plus tard, hm ? » Le Longbottom lui adressa un regard empli de dégoût. Comme s'il avait envie de s'abandonner dans ses bras à cet instant. Il grimaça sous la poigne bien trop brutale. Cain ne jouait pas cette fois. Il pouvait très bien sentir la différence.

« Sais-tu qu’il est facile de mettre fin à une vie ? » Elie serra les dents. « Après tout ce temps, tu devrais savoir que ma vie m'importe peu, » siffla-t-il de manière que seul le Prewett puisse l'entendre. Il ne releva pas le reste. Il n'était pas d'accord avec les Mangemorts. Il y avait des innocents. Des personnes qui ne demandaient qu'à vivre paisiblement. Mais pour ces fanatiques, ne pas se ranger aux côtés de Voldemort était un crime punissable de mort.

« Merde ! Ça suffit ! » Le coeur d'Elie se gonfla à l'entente de la voix. Abelam. Abelam venait le sauver. Il savait très bien que son meilleur ami faisait également partie de la bande, mais il savait tout aussi bien que ce n'était pas totalement par choix. Si le Lestrange avait pu, il n'aurait même pas été à Londres à cet instant. « C'est un sang-pur, pas une cible ! Accessoirement, je tiens à ce type donc allez ronger d'autres os, bordel ! » Ces mots, il aurait tellement aimé les entendre de la bouche de Cain. C'était si ridicule de s'accrocher encore à l'espoir de compter pour le bourreau alors qu'il savait très bien que ses sentiments n'étaient pas partagés. Il se faisait du mal, encore et encore.

La main délicate d'Abelam vint se poser sur son bras pour le remettre sur ses pieds. « Tu dois partir de là, Elie. »

Et que le sort vous soit favorable:

Il aurait voulu l'écouter. Tout lui hurlait de fuir. Il était un lâche après tout. « Non. » C'était sans appel. « Je ne peux pas laisser ces pauvres gens se faire tuer, Bel. En quoi ma vie est-elle plus précieuse que la leur, seulement pour du sang ? Je ne peux pas. » Sa voix était faible, comme s'il l'implorait de comprendre, comme s'il demandait son accord. Il avait besoin de son soutien. « Menez votre guerre, mais laissez une chance à ceux qui ne vous veulent pas de mal de pouvoir s'enfuir. »

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Prise de pouvoir
Intrigue 4

L'Avada Kedavra tomba, emportant avec lui la silhouette du Spaseni qui avait tenté d'entraver leurs plans. Caerwyn ne masqua pas son rictus en envoyant le corps sans vie voler plus loin pour dégager sa route. Gringotts était tout près. Ils touchaient au but. Il se retourna pour chercher Melpomène du regard et la vit bien plus loin, accompagnée de bien trop de Mangemorts. Que pouvait-il bien se passer là-bas pour tous les retenir ainsi ? Ils ne semblaient même pas se battre.

Un signal lumineux capta son regard et il jura. Quelqu'un avait pu lancer l'alerte. Rapidement, Caerwyn jeta un sortilège en direction des étincelles qui éclairaient le ciel pour les faire disparaître au plus vite et limiter les dégâts. Avec un peu de chance, personne ne les avait vues. Puis il transplana près de ses camarades, ôtant son masque en s'approchant d'eux. La découverte de ce qui les retenait le fit enrager. « Vous n'avez rien de mieux à faire que vous amuser ? Je vous signale qu'un Spaseni vient de lancer l'alerte sous votre nez. Sérieusement, cinq Mangemorts pour s'occuper de deux civils, il va falloir revoir vos priorités. » Ses reproches allaient surtout à Aleksandr et Cain auxquels il ne se gênait jamais pour démontrer sa haine, mais également à Helios qui aurait dû être plus mature. Pas à Melpomène, jamais à Melpomène. Il caressa doucement son bras et se pencha vers elle. « Achève-le. » Puis il transplana de nouveau en direction de la banque, prêt à mener leur mission à bien.

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