Silence&Violence

"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?"
L'avenir a toujours reposé sur mes épaules. Moins lunatique que mon jumeau, ce fut à moi qu'incombait la  tâche de prendre les commandes quand le paternel n'était pas dans les parages. Maintenant qu'il est mort et enterré, c'est sur moi que les hommes de ma famille compte. J'ai la soif du pouvoir dans le sang, et ce depuis toujours. Donc cette position satisfait mon ego démesuré à un degré très, très élevé. Je suis l'homme que vous ne voulez pas croisé. Mon regard est d'un bleu acier, qui vous transperce en quelques secondes. Je suis froid, hostile et je ne me laisse point facilement impressionné. J'en ai vu de toutes les couleurs en apprenant de mon père, ne voyez-vous donc pas que je suis à son image, façonné comme on façonnerait une oeuvre d'art. Sauf que cette dernière adore le goût du sang, de la violence , des cris de torture. Oui, mon père a créé un monstre. Mais je ne suis pas tout à fait irrécupérable car tout ceci ne serait, en réalité, qu'une pauvre mascarade. Tout comme le commerce des Vasilev qui sert en réalité de couverture pour des magouilles illicites et potentiellement dangereuses, mon tempérament bestial n'est qu'un leurre pour camoufler ma sensibilité. Seulement, je ne sais pas accepter et ne faire qu'un avec cette partie de moi qui révèle trop, beaucoup trop de mes faiblesses. Chez les Vasilev, on avait un dicton " kill or get killed " il fallait le prendre au pied de la lettre, pour la survie de notre clan...Vous ne me verrez jamais afficher un sourire sans que je ne l'aie prémédité. Et si mes yeux se hasardent sur vous, c'est que vous pouvez m'être d'une quelconque utilité puisqu'autrement, je ne regarde personne qui ne présente que très peu d'intérêt. Pour avoir mon respect, il faut le gagner durement. Je .. n'ai pour ainsi dire aucun " amis " que des " alliés "  que je considère comme des " pions " sur mon échiquier, celui-là qui porte sur ma soif du pouvoir, ma quête de puissance.

"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?"
Les Vasilev sont comme le vent. Ils changent de direction au fil des intempéries, des obstacles qui se dessinent devant eux. Ils promettent allégeance à celui qui est en pouvoir mais n'hésiteront point à abandonner leurs idéologies pour changer de camp, si le besoin s'en fait ressentir. Ainsi donc, depuis six ans, les Vasilev promettent de servir Grinderlwald aveuglément, sachant pertinemment qu'un bon jour ce pouvoir sera entre les mains d'un autre. Mon père a trempé dans des magouilles inimaginables et inconcevables pour tous les sorciers de ce monde en son nom à celui de Grinderwald. Alors il en va de soit que cela influence ma vie à tous les jours. D'ailleurs, je me demande bien comment cela ne pourrait pas influencer mon quotidien..Voyez : Je torture, je prostitue, je tue même en son nom. Le sang coule pour lui. Mais il coulera tout autant pour celui qui anéantira ce Tout-Puissant.

"Vous voyez un passant dans la rue se faire malmener par deux spaseni, serviteurs de grindelwald, que faites-vous ?"
Quelle curieuse question! Mais ne savez-vous pas lire? Que ferais-je? Je fermerais les yeux et passerait mon chemin, laissant les spaseni faire leur boulot. C'est d'une évidence telle que vous avez même réussi à m'arracher un rire, plutôt sinistre , mais un rire tout d emême. Le lendemain, cela aurait probablement été ma personne à la place d'un de ces deux-là , à torturer ceux qui ne sont que des déchets de la société magique. Je suis un serviteur de Grinderwald .JE suis né pour servir mon maître, et malmener les sang-mêlés ainsi que les nés moldus. Qu'il en soit ainsi!

« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? »
Une mère. Un père. Une famille, unie. Aimante. À l'image de ce qu'on peut parfois voir dans les autres foyers. Je nous vois ensemble mon père est encore vivant, il me sourit. Il a de belles dents blanches, mon coeur serre dans ma poitrine. Mon père ne souriait jamais. Ma mère est magnifique, ses cheveux d'un blond doré sont coiffés en chignon elle semble épanouie, douce. Elle n'a plus rien de la froideur qui m'aie si familière. Je vois mon frère, qui me chahute doucement en me donnant des coups de droite amicaux. Il ne cherche plus à m'anéantir et moi non plus. Le miroir du Risèd révèle ce que nous n'aurons jamais : une famille unie, soudée. Non. Les Vasilev ne sont qu’assoiffés de pouvoir et de sang rien de plus. Ils ne seront comme dans ce fichu miroir. Ce ne sont que des rêves, rien d'autres. Des rêves impossibles.Oh comme ils semblent si réels.

« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? »
Je n'aurais pas besoin de la cape d'invisibilité parce que c'est déjà ce que je suis : invisible. Il faut être maître de la situation pour diriger un tel cartel sans attirer l'attention des autres. La pierre de résurrection est alléchante mais qui pourrais-je donc ressusciter? Mon pauvre père ? Certainement pas, sa mort  me libéra de mes chaînes, apaisant mon coeur. Je ne le regrettais pas. Personne ne le regrettait  dans cette famille. Mais posséder la baguette de Sureau. L'ultime baguette. Ça, c'est plutôt une offre alléchante. Je pourrais finalement dominer le monde entier et imposer ma volonté selon mes désirs et mes lois. Il n'y aurait pour ainsi dire plus personne pour me barrer la route et m'empêcher de réaliser pleinement mes objectifs. La baguette a longtemps été pour moi un objet de désir convoité. Je relisais encore à ce jour ce conte que notre mère nous avait donné en cadeau, ce conte me fascinait. Mais ce n'était qu'une histoire, une légende. Ce n'était pas réel. Jamais personne n'aurait cette " super baguette " dans ce monde puisqu'elle n'existait pas.