(caerwyn) Insanity

"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?"
Caerwyn ? Si on devait le résumer en quelques adjectifs, on dirait qu'il est : ambitieux, hypocrite, très malin, comédien, menteur, orgueilleux, possessif, violent, loyal envers ceux qui le méritent, sympathique avec ceux qu'il aime, froid, distant, très intelligent, fin stratège, manipulateur, débrouillard, rusé, passionné, excessif, rancunier, déterminé, cruel, dénué de remord, trompeur, libertin, obsessionnel, opportuniste, fourbe, ... Mais cela ne suffirait pas, cela n'expliquerait pas la complexité de cet esprit tortueux et malsain. Car l'obsession passionnée qu'il voue à sa cousine ne peut qu'être cela, tortueuse et malsaine. Il assassinerait le diable lui-même si cela pouvait lui assurer le contact de sa peau soyeuse sous ses doigts empressés, mais il ne voudrait pas de la place qui le piégerait assurément.

Il est un puits sans fond de défauts, une cuvette de qualités semblant s'être égarées. Mais un défaut n'est-il forcément que cela, ou peut-il prendre l'aspect d'une qualité aux yeux de celui qui l'observe. Question de point de vue, sans doute. Caerwyn peut être sympathique, voir même agréable, lorsqu'il se trouve en compagnie des importants à son âme, des nécessaires à sa personnalité. Penchants plus doux, il leur sera loyal, et cherchera à les préserver. Mais ils sont rares, ces quelques êtres que l'on peut compter sur les doigts d'une main. Beaucoup trop rares, et vous en conviendrez.

Terriblement ambitieux, particulièrement orgueilleux, l'homme est un monstre dévoré par le besoin de caresser entre ses doigts le pouvoir, de le manier à la manière d'un serpent domestiqué. Et pour cela, il est capable de faire preuve d'une hypocrisie à toute épreuve, d'user de ruse, de mensonges, lui le trompeur, le comédien talentueux qui sait se faire aussi doux qu'un agneau lorsque la situation le nécessite, pour parvenir à l'endroit qu'il visait depuis le début. C'est en cela qu'il est dangereux, il sait manier les mots, allier les gestes et les attitudes, se révélant un bien trop fin stratège pour ne pas parvenir à retourner presque toutes les situations à son avantage. Sa place au ministère, alors qu'il ne soutient pas réellement le gouvernement, la marque à son poignet le hurlant presque désespérément, en est la démonstration la plus évidente. Très intelligent, il les a gravi ces échelons, avec rapidité et efficacité.

Mais derrière les apparences se dissimulent la cruauté de l'âme, la folie selon les êtres plus sensés qu'il ne le paraît. L'obsession surprend. La fourberie secoue. L'absence de remord tétanise. La possessivité fracasse. La passion dévore. L'excessivité ébranle. La violence suinte. Par ses pores lorsqu'il laisse tomber le masque d'une froideur distante. On parlerait presque de maladie mentale, mais il n'en est rien, n'ayant jamais franchi la fine ligne qui l'y classerait, car les émotions, les sentiments, ils sont là, présents. L'éducation y est sans doute pour beaucoup, finalement. Un masque d'apparat derrière lequel se déguise l'absence de demi mesure. Car lorsqu'il aime, c'est avec passion et possessivité, et lorsqu'il déteste, c'est avec haine et hargne. Les doigts rougis de ses crimes, de ses meurtres, et le cœur indifférent à ces cadavres qui s'amoncellent, dont celui de sa femme de quelques mois, Moira Avery, sacrifiée à son obsession, et à l'inutilité marquante qu'elle représentait à ses yeux.

"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?"
Les Lestrange, contrairement aux Black dont ils ont toujours été proches, ne se sont jamais réellement retirés, mais ils n'ont jamais été trompé, conscients que quelques choses devaient motiver leurs alliés de toujours, lien scellé par un mariage. Ainsi, ils se sont mêlés aux grands servant le bulgare, ils se sont incrustés dans ce nouveau monde, Caerwyn étant d'autant plus motivé, qu'il se trouvait en compétition direct avec son cousin, Hélios. Il l'a tissé sa toile, dans ce monde contrôlé par un monstre de l'Est, envers lequel sa famille ne fut loyale que par ambition, versatiles alliés qu'ils ont toujours été. En faveur des sangs purs et de leur suprématie, mais imposant le fonctionnement bulgare, et leur suprématie. Il l'a vu, cette façon de tenter de manipuler les anglais puissants et purs pour créer un monde à son image. Mais il y a mieux, lui a soufflé Melpomène, sa sirène, son obsession. Elle lui a parlé d'un nouveau mage noir, anglais, une bien meilleure alternative au régime Bulgare selon lui. le moyen de le renvoyer d'où il vient, et même plus loin encore. Alors, s'il a continué à gravir les échelons du ministère en se faisant passer comme loyal au régime de Grindelwald. La réalité officieuse est plus pernicieuse : il a rejoint le second cercle de Voldemort depuis maintenant trois ans, et arbore la marque des loyaux sur son avant-bras.

"Vous voyez un passant dans la rue se faire malmener par deux spaseni, serviteurs de grindelwald, que faites-vous ?"
La première chose à préciser serait : est-ce l'une des rares personnes à avoir de l'importance pour le Lestrange ? Si la réponse est oui, alors dans ce cas, que Merlin protège les tourmenteurs face à la monstrueuse folie qui hante les prunelles trop intelligentes et rusées de Caerwyn, dissimulée derrière un masque de froideur. Les taches de carmin invisibles qui sillonnent sur ses mains ne sauraient mentir, l'ancien serpentard a déjà tué, et n'est nullement embarrassé par l'ombre d'un remord. Ainsi, par leurs actes, ces hommes seraient déjà condamnés, leurs places réservées entre les crocs du cerbère. Pourtant, il n'offrirait que l'autre facette au public, l'insaisissable réaction d'une promesse silencieuse... à moins que l'intimité lui offre toute largesse d'action. Néanmoins, si la réponse est non, autant avouer tout de suite qu'il s'en moquera comme de sa dernière chemise. Quelqu'un se fait malmener ? L'insignifiant n'existerait pas réellement, à peine offrirait-il un sourire amusé de la scène, spectateur sournois, stratège perfide qui se complaît dans la fourberie d'un régime qu'il ne soutient même plus dans le creux de son âme, déjà marquée par un autre maître, glissant dans son giron sous une influence toute féminine.

« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? »
Le miroir, heureusement que les autres ne verraient pas ce qu'il renverrait si Caerwyn devait se présenter devant lui. Après tout, nulle autre femme que Melpomène ne pourrait trôner à ses côtés, et sa cousine y figurerait, à coup sûr. Avec toute l'arrogance qu'elle soit sienne, uniquement. Et puis, bien sûr, il y aurait la puissance, le pouvoir, la richesse, qui irradieraient de la vision, il serait à la tête de sa famille, aux côtés de sa douce, que rêver de mieux ?

« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? »
Assurément, la baguette de sureau lui ferait de l’œil, mais elle est tellement convoitée qu'elle demanderait d'être sans cesse sur ses gardes. Alors non, son choix ne se porterait pas sur elle. La pierre alors peut-être ? Non. ëtre hanté par des spectres ne le tenterait en aucune façon. Que les morts restent morts. Il n'a pas le souhait d'en revoir de toute façon. En ce cas il ne resterait que la cape par dépit ? Sûrement pas, le choix serait délibéré. Après tout, selon le conte, son porteur a ainsi pu échapper à la mort. Elle lui permettrait d'espionner, de rôder, d'assassiner, de... L'imagination trop fertile de Caerwyn n'y verrait pas de fin. Ainsi, il choisirait la cape, sans l'ombre d'une hésitation.