(æth) what's got your wand in a knot?

▲ Nom : C'est avec fierté qu'il porte le nom des Ollivander, bien que conscient que s'il n'est pas que synonyme de tradition et d'expérimentation dans le monde de la magie britannique ils doivent aussi depuis peu allier cette image à celle de procès en cours sur des affaires de meurtres.

▲ Prénom : Il est né avec pour prénoms Moredius Siarl Helbert et était supposé vivre avec pour le restant de ses jours. Mais alors que son père devait signer la déclaration à l'enregistrement des sorciers, l'oncle l'accompagnant parvint à le convaincre de changer ce qu'il trouvait être des prénoms ridicules et ne faisant pas honneur à leur famille. Allant donc à l'encontre des souhaits de sa femme (qui avait tendance à lui taper sur les doigts et décider de tout) le paternel modifia rapidement pour donne à son fils les nouveaux prénoms de Gauvin Osric Æþelstan — ce qui, aux yeux de l'oncle, était toujours affreux mais bien plus à l'image de leurs ancêtres. Cet héritage, Æþelstan s'en amuse beaucoup, savourant de pouvoir prendre la plume de chaque fonctionnaire incapable d'écrire son nom correctement. Il accepte cependant sans broncher qu'on écrive Æth ou qu'on utilise un de ces autres prénoms mais ses amis connaissent l'attachement qu'il porte à ce vieux nom qui fait partie de l'histoire des Ollivander.

▲ Date et lieu de naissance : 21 octobre 1913 à Ste-Mangouste. Aucune histoire extraordinaire derrière sa naissance, pas d’événement dramatique, de tempête ou de tantes préparant une tarte au coin du feu. Un accouchement normal, paisible, passé inaperçu.

▲Nature du sang : Pur, il en sera toujours ainsi, on ne voit pas les choses autrement autour de la table familiale. C'est un principe chez les Ollivander et Æþelstan ne partage peut-être pas leur vision selon laquelle la diversité magique se fait par la génétique des purs, mais il croit en revanche en la puissance du sang. C'est une question aussi de respect envers leur histoire et leur métier, car même si personne n'en ferait toute une histoire et que le stock de baguettes continuerait de 'écouler aussi normalement que d'habitdude, un tel objet magique vendu par des Mêlés, ça ressemble au début d'une mauvaise blague qu'on se raconte au Chaudron Baveur après la bièrauberre de trop. Il est donc impossible pour Æþelstan de concevoir une vie différente à celle-ci, la raison de son existence s'évanouirait avec la venue d'un enfant impur, prenant alors le sujet du mariage avec une grande famille très à cœur..

▲Profession : Co-propriétaire de la boutique Ollivander, il sait depuis peu qu'il en deviendra l'unique gérant probablement plus tôt que prévu, son père malade et n'envisageant même plus de reprendre le travail. S'il est loin d'être fébrile et hésitant lors des commandes d'ingrédients et création — c'est un excellent artisan, il connaît le sujet mieux que son père — Æþelstan est encore maladroit face aux autres aspects de la vente de baguettes magiques. Son caractère et comportement un peu particulier n'aidant pas, il suit les traces de son prédécesseur qui se mettait à dos collaborateurs et administrations. Loin de partager le même mauvais caractère que son prédécesseur, les manières d'Æth déstabilisent plus d'une personne et bien qu'il partage pourtant la même rage que sa famille aux sujets des concurrents, il laisse parfois des occasions en or lui passer sous le nez parce qu'il ne connaît rien au domaine de la gestion d'une boutique. Il faut dire que s'il avait reçu l'apprentissage de son paternel dans la fabrication de baguettes comme n'importe quel enfant de la branche des héritiers du commerce, il n'était pas destiné à en devenir le successeur. Cadet d'une fratrie de trois hommes, si le deuxième a décliné depuis des années le job, c'était l'aîné qui devait reprendre le flambeau. Avant le stupide décès de celui-ci, Æþelstan travaillait comme apothicaire pour sa famille, ayant donc un bagage solide pour cette nouvelle profession qui l'avait toujours rendu jaloux de ne pouvoir y accéder de par son ordre de naissance. À côté de ça, il est aussi Président de l'association "Hiboux des Tranchées", un petit comité d'une vingtaine de sorciers et sorcières qui se réunissent depuis des années à la suite des événements de la guerre moldue. Volontaires, leur rôle n'était absolument pas de prendre position pour l'un ou l'autre camp, beaucoup n'ont même pas les moldus en sympathie, mais ils étaient chargés de la correspondance magique entre ceux partis malgré tout au front et leurs proches, les systèmes de communications traditionnels étant bouleversés par les événements de l'époque. Plus du tout utiles depuis que Grindewald a pris le pouvoir, ils sont payés chaque trimestre deux Noises pour services rendus à la Communauté Magique et se contentent de manger des biscuits en jouant aux échecs sorcier lors de leurs réunions mensuelles.

▲Statut matrimonial : Parce que toute l'attention se portait sur son aîné et sa réussite sociale à lui, on a laissé tranquille le cadet qui dorénavant doit vivre avec, presque au quotidien, le grand désespoir de sa famille, lui qui est toujours célibataire. La dernière candidate au plan des fiançailles a pris la poudre de Cheminette après un rendez-vous durant lequel Æþelstan, voulant se montrer courtois et défenseur de sa future bien-aimée, changea le serveur du restaurant en lampadaire après l'avoir vu être trop insistant sur la beauté de la sorcière. Il est donc désormais envisagé ne plus passer par la case des affinités et de proposer un mariage auprès d'une famille bulgare, la situation politique et économique leur permettant une nouvelle option qui est aussi tentante sur certains aspects que dangereuse. De son côté, Æþelstan tente de ralentir les choses. Il n'a rien contre un mariage et est même impatient de franchir cette étape de la vie, mais il juge être trop occupé actuellement et pas certain de pouvoir gérer une telle chose, surtout si des ennuis en découlent comme très souvent lors de fiançailles arrangées. Et dans l'ombre de cette réalité, il se sait incapable de déjà renoncer aux plaisirs qu'il trouve auprès d'hommes plus âgés, ayant découvert depuis peu ce monde qui lui convient davantage que celui qu'on trouve sur courbes d'une femme. Et l'interdit, bien qu'amusant et coup de fouet à ces passions éphémères, le rend étourdi de rage et d'envie impossible sur le long terme.

▲Ancienne maison (ou école pour les bulgares) : De bleu et de bronze, Serdaigle était sa deuxième famille, le cocon qu'il a quitté avec difficulté (pour tout dire, on a du le jeter à coup de pied de l'école après qu'il ait tenté de se faire passer pour un nouvel élève l'année suivante de ses ASPIC)

▲Patronus : Si on lui pose la question, il sera fier de répondre qu'il s'agit d'un canard ou d'un hamster, selon la relation entretenue avec lui. C'est plus amusant, particulier. À son image. La vérité étant un simple écureuil. Il ne le comprend d'ailleurs pas et n'est pas mécontent de ne jamais avoir à l'utiliser. Parce que c'est vrai que c'est toujours plus agréable d'être loin d'un Détraqueur ou de ne pas avoir à se concentrer pour faire un choix d'heureux souvenirs quand quelqu'un comme lui en a à la pelle, mais bon, un écureuil, quel ridicule !

▲Baguette Magique : Une fidèle baguette en bois tilleul argenté, trente centimètres et contenant des dards de Billywig. Le manche est légèrement tordu, entre fines courbes et angles abrupts, recouvert d'un doux cuir aubergine avec des fils ocres dessinant le bord jusqu'aux trois premiers centimètres du bois avant de se fondre dans celui-ci en nuance patinée.

▲Particularité : Fardeau et plaie de son existence, il est voyant. Mais un piètre voyant. Æþelstan est heureux et honoré de bénéficier de ce don qu'il a du recevoir d'un arrière-arrière-arrière grand-parent, et durant plusieurs années il s'est acharné pour apprendre et comprendre les codes qui régissent son don. Naturellement doué pour la divination, il est réputé dans domaine de la tasseomancie qu'il apprécie énormément et a une bonne maîtrise en catoptromancie (même s'il angoisse au bout de trente secondes quand travaillant avec plus de trois miroirs). Cet univers lui plaît, il s'en sent proche, curieux et protecteur, ce qui rend encore plus difficile à vivre cette mauvaise cohabitation avec cette magie vivant dans son esprit. Car un caractère comme le sien, une personnalité instable, oscillant entre grandes joies et dépressions, qui se pare d'un jeu d'acteur comique ou dramatique par réel amusement insouciant, peu réceptif aux maux de la société magique, bref, un sorcier décalé comme lui ne peut pas endurer de telles visions sans conséquences. Elles ont d'ailleurs très probablement une responsabilité dans ce même comportement qu'on juge étrange, Æþelstan étant désormais effrayé par ces moments où des visions fortes, lourdes et importantes s'imposent à lui sans crier garde. Rien n'est jamais assez clair à son goût, ce qui lui permet d'utiliser la brume de ces images comme excuse pour ne pas y donner suite, même quand il s'agit d'ombres qui tombent ou de mots chantés dans la terreur qu'il comprend pourtant très bien, le poussant à se retrancher dans son lit, couverture par-dessus la tête pour tenter d'oublier ces flashs douloureux qui pincent son cerveau de maux de crâne, fièvres et sensibilité à la lumière. C'est le fait de ne pas avoir de prise dessus qui l'ennuie, appréciant d'ordinaire de pouvoir lire dans sa tarte aux framboises qu'il ira acheter le lendemain un nouveau flacon de poudre de serpencendre ou encore que sa voisine va se casser la jambe sur la plaque de verglas, lui permettant de parier avec son frère sur le jour et d'attendre patiemment derrière la vitre que cela arrive. La voyance est une toute autre histoire, plus conséquente, plus sérieuse, et son esprit n'étant pas disposé à s'affirmer pour gérer les traumatismes qu'elle offre, il se sent à la fois heureux de posséder cette magie si unique et piégé dans une responsabilité et rôle dont il se fiche pas mal. Et comme il préfère garder ce secret pour lui — en tout cas si ça lui permet de rester en vie il trouve l'idée de se taire assez intéressante — impossible pour lui de demander conseil auprès d'autres voyants comme lui, restant donc aux yeux des autres un sorcier qui a bien développé son Troisième Œil, chez qui on va volontiers prendre le thé pour décrypter avec expertise les symboles divinatoires. Quant aux prophéties, il se souvient vaguement en avoir fait une il y a quatre ans mais n'a pas la moindre idée de ce dont il s'agit, s'étant évanoui un peu après. Il a juste retenu la phrase « Gnome à pois mauve trouvera arrosoir. » et se dit donc que ça ne doit pas être très important...

▲Amortentia : Bois fraîchement coupé, crème repousse-Doxy et caramel aromatisé au chocolat sur bûche de Noël.

▲Epouvantard : Un sorcier ou une sorcière lui ressemblant, parfois c'est lui-même, couché sur une table ou dans un fauteuil, hurlant sous la chirurgie à crâne ouvert. C'est la traduction de sa profonde crainte qu'on ne découvre qu'il possède le don de voyance, qu'on tente de l'utiliser, de le mettre hors détat de nuire pour un pouvoir dont il ne sait même pas quoi réellement faire.