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 Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)

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Desislav Stonyanov
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Desislav Stonyanov
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 Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) Ehzh
Âge :  Vingt six ans (1er juillet), vingt six chandelles qui ont déjà marqué son coeur et son corps de trop de cicatrices.
Sang :  Sang de bourbe, né moldu,.. ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire cette tare qui le réduit en esclavage. Il ne pourra jamais prétendre à plus, il ne pourra plus jamais prétendre à rien de par ce sang qui souille ses veines depuis la naissance.
Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
Ancienne école :  Aucune. Magie faible.

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MessageSujet: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyDim 17 Juil - 0:15

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.
Douces hésitations. Amers doutes. Depuis la mort d’Aleksandar, le monde de Desislav semblait s’être arrêté de tourner. Les journées étaient plus longues et le ciel était plus noir. Les jours étaient moins beaux et les nuits moins douces. Son monde, Mihayl. Son visage et son sourire si particulier. Le silence, ce silence lourd et pesant qui accompagnait à présent le moindre de ses regards. Ces regards qui se faisaient bien trop rares au gout du né-moldu. Ce silence qui semblait lui briser le coeur un peu plus jour après jour. Ce silence macabre et funeste - ce silence de circonstance - qui envahissait l’atmosphère et alourdissait son palpitant - le rendant presqu’aussi lourd qu’un poids de plomb. A l’occasion des funérailles, toute la famille Krum s’était rendue en Bulgarie afin d’enterrer le patriarche en compagnie de ses ancêtres. Les Krum avec les Krum et ce pour l’éternité - dans tout ce qu’elle peut avoir de plus cruel. Desislav avait donc suivi ceux qu’il considérait comme sa famille (que lui restait-il d’autre après tout). Retrouver la Bulgarie lui laissait un goût acide sur l’arrière de la langue. Le goût de la tristesse et du manque. Sa terre natale était imbibée de trop de pertes, les landes bulgares s’étaient retrouvées théâtre de trop de désolation. Il avait ici trop perdu que pour ne pas sentir les éclats de son coeur brisé traverser son corps de part en part. Mais contrairement à son habitude, le visage du né-moldu était étrangement dépourvu d’émotions. Il avait regardé un énième cercueil retrouver la terre. Il avait jeté un énième fleur sur le bois. Une routine malsaine, lui qui enterrait connaissance après connaissance. Le monde lui paraissait parfois bien vide. Et au milieu de tout ça, alors qu’il s’occupait de rendre machinalement aux invités de cette mascarade hypocrite leurs capes légères - il y avait Mihayl. Le fils d’Aleksandar, l’héritier, le fils héritier, l’endeuillé - celui dont il fallait absolument serrer aujourd’hui la main. Mihayl et ses cernes, Mihayl et son visage creusé par la fatigue et la tristesse. Mihayl. Rien que de penser aux deux syllabes de son prénom avait le don de rendre Desislav fébrile et au milieu de ses taches automatiques, il s’appliquait donc à le garder hors de son esprit. Sans grand succès cependant. A chaque seconde qui s’égrenait, le né moldu était un peu plus conscient de l’absence de son regard. Ce regard qui l’effleurait parfois lors d’un repas ou d’une soirée mondaine. Ce regard qui le caressait et l’enveloppait pour quelques secondes - ce regard comme unique cadeau. Car Desislav ne pourrait jamais prétendre à bien plus que des oeillades de la part du Krum. Mais depuis la mort du patriarche, les deux billes grises de Mihayl l’évitaient soigneusement. Il ne les sentaient plus couler le long de son dos. Il ne les sentait plus et leur absence touchait le né-moldu plus qu’il ne l’aurait alors imaginé.

Ses nuits s’étaient de nouveau remplies des fantômes de ceux tombés au combat, ses rêves s’étaient de nouveau noircis des visages des innocents sacrifiés. Ses songes s’étaient de nouveau faits cauchemar et les deux épaisses cernes qui ornaient son regard chocolat n’en étaient qu’une preuve parmi tant d’autres. Ses jours n’étaient pas plus enviables. Il avait plus de boulot que jamais afin de faire tourner la maison et il avait depuis leur retour temporaire en Bulgarie passé plus de temps avec les elfes de maison qu’avec quiconque. Ses jours étaient interminables et ils n’apportaient même plus la promesse de l’oubli que peut offrir la nuit. Plus que jamais auparavant, Desislav ressentait le besoin de retrouver les bras de Mihayl. De laisser un peu de ses démons au creux de ses souffles, d’oublier pour quelques heures délicieuses ce passé qui semblait parfois vouloir l’engloutir. Les gestes fébriles et le coeur en bandoulière, les jours de deuil étaient passés les uns après les autres. Tous semblables et tous différents à la fois. Plus que jamais auparavant, Desislav désirait plus que tout se confier. Il y avait tant de choses qu’il n’avait jamais eu l’occasion de raconter à Mihayl ces derniers mois. Lui raconter la souffrance de l’absence d’une mère (souffrance à laquelle le sang pur pourrait aisément s’identifier), lui conter les horreurs de la deuxième guerre mondiale. Lui confier ces longues nuits d’agonie. Lui raconter comment on avait volé son innocence et ses rêves. Taire les meurtres qu’il avait lui même commis, ses fantômes et ses démons. Taire les remords qui déchiraient sa conscience depuis le premier jour. Taire ses faiblesses mais lui montrer ses failles. Il y avait tellement de choses et tellement de personnes que Desislav aurait aimé présenter un jour au sorcier qui partageait ses draps et habitait son coeur. Vihren, d’abord - Blagovest ensuite. Chimères et illusions que le né-moldu balayait en secouant ses cheveux roux. Chimères et illusions délicieuses.

(. . .)

La nuit était tombée. L’obscurité avait repris ses droits sur la vie et le né-moldu fixait le plafond de ses deux mers marron. Il avait le coeur au bord des lèvres et le mal de mer. De retour dans la petite chambre bulgare qui avait vu ses premiers émois pour Mihayl s’éveiller. De retour dans cette bâtisse qu’il n’avait connu que très brièvement. Mais l’héritier Krum y avait vécu lui pendant tellement longtemps qu’il pouvait presqu’encore sentir sa présence au creux des couloirs. Leurs âme à tous erraient entre les murs usés et les vieux tapis résonnaient encore parfois d’éclats de rire enfantins. Desislav fixait le plafond comme pour ne pas sombrer. Repassant encore et encore les évènements de jours précédents dans son esprit, les tordant et les retournant autant que possible afin de leur trouver un sens. La mort soudaine d’Aleksandar, le silence de Mihayl. Le silence de Mihayl. Encore et encore comme une litanie qui ne cessait de la narguer, comme des piques qui ne cessaient de se diriger droit vers son coeur. Il se retourne et il se tourne encore, repoussant d’un geste brusque alors qu’il passe une main sur son front. La nuit est lourde et ses rêves lui font peur. Le mois de juillet est humide et l’air semble même parfois lui manquer. Il ferme les yeux et il souffle avant de se redresser, venant poser la tête contre le mur. Il retrouve la fraîcheur du papier peint dans un soupir et laisse son esprit s’imprégner du clame de la maisonnée. Les couloirs sont vides et il ne semble plus y avoir âme qui vive en son sein.

Il rallume la lumière d’un coup de baguette et il se penche pour attraper un vieux livre usé. Si Desislav n’avait jamais reçu d’éducation particulièrement poussée ou littéraire, il s’intéressait pour le moment beaucoup au Leviathan de Hobbes, le livre qu’il tenait justement entre les mains. Il en caressa la couverture d’un air distrait avant de se replonger dans sa lecture. Il n’avait que trop conscience que le paradis ne vient jamais gratuitement et il trouvait dans les écrits de ce philosophe des éclats déchirants de vérités. Il avait la véritable nature des hommes, il l’avait regardée droit dans les yeux et il ne s’en était jamais réellement relevé. Il avait regardé l’homme dans tout ce qu’il a de plus laid et si les écrits de Hobbes originaient dans la premier révolution anglaise, le bulgare trouvait dans ces quelques mots d’un anglais fané du réconfort. Un baume pour son coeur blessé. Plongé dans son bouquin, ses yeux en parcouraient les pages cornées avec avidité. Ce n’est qu’un craquement du vieux plancher qui fit relever les yeux au rouquin, son coeur manquant un battement alors que Mihayl se trouvait devant lui dans tout ce qu’il pouvait avoir de plus beau. Ses yeux gris perçaient la nuit et ses cheveux blonds semblaient briller toujours plus. Il avait l’air épuisé et même la pénombre de la pièce ne parvenait pas à apaiser la douleur de ses traits. Desislav reposa doucement son livre, gardant cependant un doigt posé sur la tranche du précieux ouvrage comme pour garder un contact avec cette réalité si laide qui avait longtemps été la sienne. Un contraste amer avec l’homme qui se tenait en face de lui. Le souvenir de son silence n’était qu’encore trop présent sous sa peau et il pouvait encore sentir son silence peser sur âme. Il soutint son regard quelques instants, abandonnant cependant bien vite devant l’intensité froide des billes du sang-pur. Ce regard qui semblait lire directement en lui. Ce regard qui en disait tant et qui en même temps taisait tellement de choses.

Le regard perdu dans le vide et une drôle d’expression rivée sur les traits, c’est un murmure qui franchit les lèvres du né-moldu « Mihayl… » un prénom qui résonne comme le plus beau des rêves, comme des promesses sucrées. Un prénom qui résonne comme le plus brûlant des enfers. Un prénom qui résonne cependant également comme la plus froide des douleurs. Un prénom qui cependant roule avec harmonie entre ses lèvres grenats et qui se perd dans l’air comme une supplication. Celle de ne surtout pas partir. Celle de ne plus partir. Celle de rester. Celle de le prendre entre ses bras et de lui jurer qu’il ne s’en ira plus jamais. Il sait qu’il se berce d’illusions, Desislav, mais elles sont si douces. Un murmure qui lui crève le coeur tout autant qu’il ne le ranime. Il se décide enfin à poser ses billes chocolat sur lui, se décalant vers le mur pour faire de la place à son amant à ses côtés. Déjà sa peau s’électrifie à l’idée de sa présence à ses côtés. Déjà il peut sentir des frissons parcourir sa colonne. Les muscles tendus alors qu’il appuie délicatement sa tête contre le mur, ne le quittant maintenant plus des yeux. Le billes accrochées aux contours de son corps comme hypnotisé. Les démons sont toujours là, dans les coins. Ils sont toujours là. Les fantômes sont toujours là. Ils sont eux aussi toujours présents. Toujours, à chaque caresse, à chaque soupir et à chaque jouissance. Ils sont là mais Mihayl est le seul qui a le pouvoir de les rendre moins cruel.

Il le fixe et il le fixe encore et encore. Il le fixe comme s’il avait peur qu’il ne s’évanouisse de nouveau. Il le fixe pour que jamais ils ne redeviennent un de ses fantômes. Un sourire finit par s’étirer au coin de ses lèvres après plusieurs minutes d’un silence étouffant. Ce même silence qui l’a tant fait souffrir qui se montre aujourd’hui doux. Presque réconfortant. Un sourire s’esquisse sur ses lèvres fines alors qu’il incline doucement la tête, une moue tendre passant sur ses traits juvéniles. « Tu… Tu m’as manqué. » ses mots sont hésitants et il a presque envie de fermer les yeux de peur que Mihayl ne le rejette mais il ne sait pas quoi dire d’autre. Il a toujours eu l’habitude de parler son coeur et en ce moment suspendu, hors du temps et presque féérique dans la lueur de la lune, c’est tout ce que ce palpitant roué de coups semble vouloir hurlé. Tu m’as manqué, comme une évidence de plus.
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Mihayl Krum
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Mihayl Krum
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 Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) Sedp
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyDim 17 Juil - 20:06

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.

La nuit était tombée sur la campagne bulgare, et le silence régnait dans le manoir des Krum. Comme pour provoquer Mihayl davantage, il faisait chaud et l'air était lourd, comme chargé d'électricité, en ce début de juillet 1951. La journée était terminée depuis plusieurs heures maintenant, et pourtant elle avait un goût d'inachevée pour le nouveau chef de famille. Assis à l'ancien bureau d'Aleksandar, il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis son entrée dans la pièce, mais il s'y trouvait depuis assez de temps pour avoir vu par la fenêtre le soleil décliner dans le ciel, ce dernier se parer de couleurs chaudes et finalement, l'astre solaire avait disparu derrière la ligne d'horizon. Puis le ciel s'était obscurci de plus en plus jusqu'à ce qu'une nuit d'encre s'abatte sur ces paysages qu'il connaissait si bien. Il avait alors laissé cette obscurité l'engloutir, espérant qu'elle engloutisse avec elle sa peine, sa lassitude et sa colère. Même le dîner partagé avec ses frères n'avait pas réussi à égayer son esprit. D'ailleurs, l'atmosphère entre eux était elle aussi lourde. Stoyan semblait être plus dur et froid que jamais alors que l'état psychologique de Yasen était en chute libre depuis le drame. Les événements de la journée avaient été une véritable épreuve pour lui, et il était parti se coucher aussitôt le dessert avalé. Mihayl, lui, ne savait pas comment apaiser les tourments de son frère. Et la journée l'avait lui aussi éreinté. Serrer la main des invités, un à un, tout en échangeant des politesses hypocrites était sans doute l'une des tâches les plus ardues dont il avait dû s'acquitter depuis plusieurs jours. Plus d'une fois, il avait dû refréner son besoin impérieux de se mettre à cogner.

Il pousse un soupir et laisse retomber sa tête sur le dossier de l'ancien fauteuil de son père. Ses paupières se ferment alors qu'il s'autorise pour la première fois depuis des jours à réellement penser à son paternel et à la peine provoquée par son absence. Oui, Aleksandar n'était pas un père exemplaire. Il était violent, dur, et extrêmement exigent ; et il valait mieux se tenir à carreaux avec lui. Mihayl se souvenait encore des quelques frasques de son enfance qui s'étaient soldées en gifles cuisantes et sévères punitions. Mais Aleksandar n'avait pas laissé l'éducation de ses fils à la seule charge de leur gouvernante après la mort de sa femme. Il n'était pas aux abonnés absents comme le pouvaient l'être de nombreux autres. Il avait suivi avec un grand intérêt la scolarité de ses progénitures à Durmstrang, était intraitable lorsqu'il avait écho de leurs mauvais résultats. Aleksandar voulait que ses enfants réussissent dans la vie et les avait toujours poussé dans ce sens. Quand il était fier d'eux, il le disait. Quand il était déçu également, et si cela arrivait bien plus souvent, ce n'était qu'un facteur de motivation pour Mihayl, Stoyan et Yasen. Il leur avait appris la loyauté et le courage. Et si parfois il pouvait être considéré comme une véritable ordure, Mihayl avait toujours eu beaucoup d'admiration pour lui. Durant les dernières années de sa vie, l'homme était devenu plus pragmatique et un peu plus sage, sentant le vent tourner pour Grindelwald et donc pour lui – qui avait toujours été l'un de ses partisans – il avait été l'un des premiers à s'installer en Angleterre après la victoire du mage noire. Il avait entrepris de grandes choses et Mihayl comptait bien poursuivre ses efforts, et être à la hauteur du grand homme que fut son père. Pour autant, il ne savait pas s'il était prêt pour cela. Il n'aurait jamais pensé qu'Aleksandar les quitte aussi abruptement même si, quelque part, cela ne l'étonnait pas de la part de quelqu'un qui aimait toujours tout faire en grand. Bien sûr, son père lui avait toujours donné une attention toute particulière, sachant qu'il serait un jour celui qui reprendrait les rênes, mais Mihayl n'aurait jamais pensé que cela arrive si tôt.

Mais la véritable nature de son malaise depuis le décès de son père était tout autre et elle pouvait être résumée en un seul mot, un seul prénom. Desislav. Le né-moldu qui servait la famille Krum depuis six ans. Le né-moldu qui l'avait rendu malade de désir, de davantage encore sans doute mais il n'était pas encore prêt à l'assumer. Le né-moldu avec lequel il passait nombre de ses nuits. Le né-moldu qui – de ses sourires de ses gestes et de ses paroles – semblait lui avoir écrabouillé le cœur avant de l'avoir recollé sommairement mais avec une extrême douceur, rendant chacun de ses battements aussi délicieux que douloureux. Il était malade. L'envie lui tordait le ventre tout autant que la honte. Il n'osait plus vraiment se regarder dans un glace, craignant de voir ce qu'il était devenu. Et son père était mort. Son père était mort, et Mihayl ne pouvait s'empêcher de penser que c'était une réponse à cette relation déshonorante, abjecte et immorale qu'il entretenait avec Desislav. Que ce n'était qu'un juste retour des choses. Qu'il l'avait bien mérité. Qu'il ne pouvait pas rester impuni si longtemps.  Depuis le décès, il n'avait pas une seule fois laissé libre court à la fureur aveuglante qui l'habitait. Il n'avait pas une seule fois fait usage de ses poings qui ne cherchaient pourtant que la délivrance d'un affrontement. Il n'avait pas une seule fois débloqué ces hurlements coincés dans sa gorge qui l'étouffaient presque tant ils voulaient sortir.

Ces dernières heures, la fureur n'avait fait que s'accroître. Parce qu'il avait essayé d'ignorer Desislav. Il avait réussi, et pendant quelques jours, il s'était presque persuadé qu'il avait plutôt bien réussi. Il l'avait évité comme la peste. Il s'était efforcé de ne jamais plus poser son regard sur lui, du moins intentionnellement. Parce qu'il devait être digne d'Aleksandar. Parce qu'il ne pouvait pas cracher sur sa mémoire en s'adonnant à ce genre de pratiques intolérables. Parce qu'il ne pouvait tout simplement pas faire cet affront à son père. Parce qu'il était fier, parce qu'il portait le nom Krum et qu'il ne comptait pas le souiller de ses actes et que, s'il l'avait déjà fait, il comptait bien se racheter avec dévotion et détermination. Parce qu'il pouvait résister à ce besoin immense qu'il ressentait, celui de la présence de l'homme à la chevelure flamboyante. Et pourtant, il avait seulement fallu qu'il se retrouve aux obsèques face à face à cette jeune sorcière de sang-mêlé ayant outrageusement flirté avec le né-moldu plusieurs mois auparavant pour que la jalousie et la possessivité l'étouffe brusquement, qu'il manque de l'étrangler pour qu'elle reste loin de l'homme qu'il savait quelques mètres plus loin seulement ; et qu'il prenne conscience de son erreur. Il ne pouvait pas se racheter. Il ne pouvait pas résister à ce besoin immense. Il ne pouvait pas l'ignorer, encore moins ces jours-ci lorsqu'il savait que le né-moldu était le seul qui, paradoxalement, pouvait apaiser du moins temporairement cette frustration qui l'asphyxiait de plus en plus les jours passants.

Il sait alors qu'il se retrouve face à Desislav dans l'ancienne petite chambre de son amant qu'il lui est impossible de faire machine arrière. Il sait alors que ses yeux croisent les siens qu'il n'aurait jamais pu l'ignorer bien longtemps. Dans sa poitrine, son cœur semble se réveiller doucement. Il le regarde, ou plutôt il le contemple, sans un mot alors que les secondes puis les minutes s'égrènent une à une. Il le regarde et il essaie de garder l'esprit clair, mais son envie de lui étouffe tout raisonnement. Et la fatigue qu'il ressent est telle qu'il en a mal au crâne et qu'elle obscurcit son jugement. Il n'a plus la force de lutter. « Mihayl… » Desislav a baissé le regard, et Mihayl n'a qu'une envie, celle de le rejoindre pour effacer cet air perdu marquant le visage angélique. Pourtant, il reste là. Pourtant, il ne bouge pas, ses yeux ne quittant pas le jeune homme. Il ne sait pas quoi dire. Il n'y a rien à dire. Il ne veut rien dire. L'air est étouffant. Le silence aussi. Il veut quitter la pièce, mais il s'en trouve incapable. Desislav relève les yeux vers lui tout en se décalant pour très clairement lui laisser de la place à ses côtés. Mihayl déglutit alors que son cœur tressaute. Le né-moldu ne devrait pas rendre les choses si simples, si normales, parce qu'elles ne le sont pas. Cette fois, c'est son amant qui ne le quitte plus du regard, et c'est lui qui a soudainement envie de baisser les yeux. Il ne le fait pas, parce qu'il est fier, et parce qu'il ne veut pas montrer ses faiblesses. Mais un sourire tendre éclaire le visage de Desislav qui le regarde avec une douceur insupportable - « Tu… Tu m’as manqué. » - et c'est tout ce qu'il faut à Mihayl pour qu'il ferme soudainement les paupières, se tendant brusquement. Il ne veut pas entendre ça. Il ne veut pas entendre ça même s'il sait que c'est criant de vérité, même s'il sait que la réciproque est tout aussi vrai. Mais la fatigue pèse sur ses épaules, tout comme sa lassitude, et il sait qu'il n'y arrivera pas. Il n'arrivera pas à passer une nuit de plus à lutter contre ses démons. Il n'arrivera pas à passer une nuit de plus sans lui.

Il rouvre les yeux, et abdique. Agitant sa baguette magique, il ferme silencieusement la porte à clef, la crainte de se faire surprendre toujours suffocante. « Raconte pas n'importe quoi. » Sa mauvaise foi est évidente alors qu'il déboutonne sa chemise «Tu me vois tous les jours. » et enlève son pantalon. Pourtant, au fond de lui, tout ce qu'il a envie de répondre c'est que lui aussi lui a manqué, trop manqué. Il pose ses vêtements sur le bord du lit et en fait le tour pour s'asseoir à côté de son amant. Ses yeux se posent sur le visage de Desislav. Il le couve du regard pendant quelques instant. « Qu'est ce que tu lis ? » Dans sa poitrine, son rythme cardiaque s'accélère alors qu'il effleure doucement la main du rouquin pour s'emparer du bouquin qu'il observe pendant quelques instants. Pour se concentrer sur autre chose, pour se donner contenance. Il lit la quatrième de couverture avant de faire les gros yeux et de laisser retomber doucement le livre sur le matelas, comme fortement ennuyé. « ça a l'air assommant. »  Il a envie d'embrasser Desislav. Il a envie de l'embrasser, et il a envie de le toucher, et ça lui tord le ventre, mais il veut se prouver qu'il peut attendre. Il veut se prouver qu'il n'est pas désespéré alors qu'il sait que c'est déjà le cas ; il est déjà trop intoxiqué par le né-moldu à ses côtés. Il le regarde et un semblant de sourire vient se loger sur ses lèvres avant de retrouver son sérieux et de lui annoncer dans un demi-soupire. « On repart demain. »  
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Desislav Stonyanov
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Âge :  Vingt six ans (1er juillet), vingt six chandelles qui ont déjà marqué son coeur et son corps de trop de cicatrices.
Sang :  Sang de bourbe, né moldu,.. ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire cette tare qui le réduit en esclavage. Il ne pourra jamais prétendre à plus, il ne pourra plus jamais prétendre à rien de par ce sang qui souille ses veines depuis la naissance.
Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
Ancienne école :  Aucune. Magie faible.

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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyLun 18 Juil - 23:49

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.
L’atmosphère de la pièce était intoxicante et les murs semblaient se rapprocher, se resserrer comme un terrible étau de fer. L’air se faisait plus rare et plus chaud et le né-moldu s’appliquait à masquer le trouble de ses traits. Il était presqu’encore plus beau que dans ses souvenirs, Mihayl. Malgré ses joues creusées et malgré la fatigue de ses yeux gris - il était ce soir plus beau que jamais. Au delà du désir qui lui chatouillait déjà le creux des reins, Desislav voulait ce soir autre chose. Au delà de sa peau et de ses caresses, il voulait son âme. Il voulait le sentir s’ouvrir de nouveau à lui, il voulait le sentir en paix. En paix avec lui-même, en paix avec eux surtout. C’est presque machinalement que Desislav s’était reculé contre le mur, faisant assez de place à ses côtés pour que Mihayl puisse venir le rejoindre entre les draps - les doigts toujours fermement serrés autour de son bouquin. Malgré l’apparente froideur de Mihayl, le bulgare ne peut s’empêcher de sentir son palpitant se réchauffer doucement. L’atmosphère de la pièce était lourde mais sa seule présence suffisait à tout arranger. L’air était toujours aussi brûlant et ses poumons toujours aussi serrés, le coeur au fond des talons, mais la seule contemplation de ses traits angéliques suffisait à apaiser le né-moldu. La certitude collée au coeur qu’il pourrait endurer toutes les souffrances du monde pour retrouver les contours de son corps. « Mihayl… » les quelques mots sont prononcés comme une supplication dans un demi murmure. Son coeur cogne à tout rompre au creux de sa poitrine sous l’effet de ces quelques syllabes et ses billes chocolat se font fuyantes sous l’effet de son regard. Il reste stoïque et si le coeur du né-moldu bat encore de trop d’amour, son manque de réaction lui fait l’effet de piques acérées lancées droit vers son palpitant. Chaque seconde qui passe apporte avec elle son lot de douleurs nouvelles et l’absence de bruit le terrifie. Il n’y a plus que la vie pour venir perturber ce silence de mort et par la fenêtre entrouverte, Desislav peut entendre le fil de la nature. Le hululement d’une chouette et le bruit de la brise dans les feuillages. Les pattes d’un oiseau sur la corniche. La vie semble ne pas s’être arrêtée alors qu’aux yeux du né-moldu, le monde a cessé de tourner. Le monde a cessé de tourner au moment où Mihayl s’est mis à l’ignorer. Après des mois d’une félicité teintée d’amertume, se retrouver poussé au dehors du monde du sang pur au moment précis où il aurait tant aimé pouvoir l’épauler dans le secret d’une chambre à la porte close. Se retrouver aliéné de cet homme qu’il aimait tant avait laissé plus de cicatrices sur son coeur qu’il ne l’avait soupçonné. Et avoir enfin Mihayl sous les yeux dans l’intimité de cette chambre minuscule semblait marquer chacune de ses cicatrices au fer rouge. Il se décide enfin à relever des pupilles hésitantes sur son amant, les mains serrées si fort autour du maigre bouquin que ses jointures en sont blanchies. Maigre consolation que de comprendre le monde. Il se décale contre le mur pour faire de la place à ses côtés, le geste maladroit et les muscles tremblants. Il est fragile, Desislav. Il a l’âme trop pure et le coeur trop lourd, trop gros. Il est fragile, Desislav. Il aime trop fort et sans honte. Il aime trop fort et sans limites. Il se cale contre le mur alors que ses lèvres forment des mots surannés sans même qu’ils ne s’en rende compte « Tu… Tu m’as manqué » il se cale contre le mur et il remonte légèrement le drap léger sur son corps. Il tente de se dérober à sa vue quelques minutes, redoutant déjà pourtant le moment où le regard de Mihayl quittera son corps. Il ne se sent vivant que sous ses caresses grises. Il ne se sent vivant que lorsque le sang pur lui prête attention et cette vérité le terrifie tout autant qu’il ne la chérit. Il observe le corps tendu de Mihayl sans piper un mot de plus, les lèvres pincées dans une moue éminemment triste. Il observe ses paupières fermées et la fatigue qui semble courber ses épaules. Il voudrait apaiser ses muscles de milles baisers mais il a le rejet encore imprimé sur les rétines et il baisse une nouvelle fois les yeux, laissant ses billes chocolat parcourir le quatrième de couverture de l’ouvrage - une larme solitaire ravalée avec fierté.

Une baguette qui s’agite silencieusement bien que nerveusement et le bruit sec d’un verrou qui se referme. Desislav ferme les yeux quelques secondes à peine, les sens en alerte. Il va venir se poser à ses côtés. Dans quelques minutes, il sait que sa peau sera sur la sienne et que son souffle effleurera son cou. L’idée est aussi belle qu’elle n’est triste et Desislav se perd un instant dans le méandre de ses émotions.  « Raconte pas n'importe quoi. » il rouvre soudainement les pupilles, ne pouvant masquer de ses traits doux son air blessé. Les commissures de ses lèvres s’abaissent et ses yeux se posent une nouvelle fois ailleurs que sur lui. Son nez se plisse dans une moue désapprobatrice. Il ne dit plus rien mais son attitude parle plus lui, il remonte un genou contre sa poitrine et il pose le menton dessus, un soupir las s’échappant d’entre ses lèvres grenats. Le sommeil se fait soudain pressant derrière ses paupières et son coeur s’est empreint d’une certaine lassitude. Une lassitude sacrifiée sur l’autel de son amour pour le sang pur. Prêt à lui passer tout les affronts, toutes les frasques et toutes les erreurs. Il est fragile, Desislav, et pourtant il se fait là fort. Fort pour rester encore et toujours à ses côtés, contre le vent et la marée. Il déboutonne sa chemise et il reprend la parole.  « Tu me vois tous les jours. » sa mauvaise foi étouffe presque le né-moldu qui ne peut retenir un rictus un poil ironique, qu’il nuance bien vite de ses deux billes tendres. Il peut maitriser ses traits, il peut presque maitriser ses mots et son coeur mais il n’a aucun contrôle sur tout l’amour et sur tout le désir qui perle au fond de ses mers chocolats lorsque son amant enlève son pantalon avant de venir le rejoindre. Il étouffe un soupir et il ne relève les yeux que lorsque Mihayl lui adresse une nouvelle fois directement la parole.  « Qu'est ce que tu lis ?  » il a le coeur au bord des lèvres lorsque ses doigts effleurent les siens et son souffle se coupe net pour quelques secondes. C’est toujours la même chose. Les mois passent mais le trouble de Desislav ne faiblit pas - loin de là. Chaque toucher le rend un peu plus fébrile, chaque soupir enivre ses sens. C’est insidieux, c’est pire qu’une drogue, c’est passé sous sa peau. De l’amour en intraveineuse. Il hausse les épaules alors qu’il murmure, posant le bout de ses doigts sur le genoux de l’homme maintenant assis à ses côtés. Sa peau est douce sous ses doigts, jolie récompense pour les peines de son coeur. « Le Léviathan… » c’est un murmure et une confession. Le monstre de l’humanité pour celui qui a assisté aux pires horreurs. Pour le boucher innocent dont la main a fait tomber déjà trop de familles. Ses rêves sont hantés par trop de fantômes et si son palpitant est encore pur, il est rongé de trop de regrets. « ça a l'air assommant. » il hoche mécaniquement la tête sans même s’en rendre compte, l’esprit à milles lieux de ces banalités échangées alors que son ton est peut être un peu trop sec. « Ca ne l’est pas pourtant. » Il voudrait lui hurler sa peine. Lui hurler toute la tristesse qui fait gonfler son coeur. Le rouquin voudrait lui expliquer l’envie qui ronge ses pensées et qui intoxique ses envies. Le rouquin voudrait lui expliquer toute la rage qu’il a dans le bas ventre. Un frisson qui descend innocemment le long de sa colonne alors qu’un frisson le parcourt rapidement. Il baisse comme gêné de cette manifestation de son désir. C’est systématiquement lui qui craque le premier. Lui, l’innocent, le pur, le fragile. Lui, l’éternel second. L’éternel amant de la nuit et des étoiles. Lui, l’homme qui ne pouvait aimer que caché dans l’obscurité d’une porte verrouillée. Le condamné, le damné peut être même aussi. Certainement aux yeux de Mihayl étaient-ils tout les deux condamnés à errer les Enfers une fois la faucheuse passée mais Desislav était lui, intimement persuadé qu’il y avait dans ce monde bien plus de pêchés et bien plus de vices que leur amour. Rien n’était plus beau que l’amour. Pour lui qui avait tout perdu, les battements effrénés de son coeur étaient une mélodie charmante, une bénédiction qu’il accueillait les bras grands ouverts et l’âme en bandoulière.

Il lui annonce ensuite dans un demi soupir « On repart demain. » il hausse doucement les épaules alors qu’un sourire vient également orner ses lèvres fines. Il hausse les épaules et il reprend la parole d’un ton neutre. « Tant mieux. » une fois le plaisir de retrouver sa terre natale passé, Desislav n’avait trouvé dans les landes bulgares que deuil et désolation. Il n’avait jamais prit le temps d’en parler à Mihayl. De lui raconter ses blessures et ses doutes. Il le savait orphelin, il le savait probablement abîmé par la vie. Mais avait-il vraiment conscience des épreuves traversées les unes après les autres par le né-moldu dont les doigts caressaient doucement l’arc de son genou. Un soupir passa de nouveau entre ses lippes alors qu’il lui répond d’une vois blessée dans un demi murmure lui aussi. « J’ai hâte de rentrer en Angleterre. » une première confession alors qu’il relève sur lui des pupilles dans lesquelles il ne cache plus réellement son désir. Sa main s’égare quelques instants, effleurant la peau dénudée de sa cuisse avant de la retirer dans un geste brûlant, ses lippes esquissant un sourire d’excuse. Il ne sait pas comment le prendre, il ne sait plus comment le prendre - avec ou sans pincettes. Le monde de ses gestes est imprimé d’une douceur amoureuse et d’une réserve latente, attendant les yeux écarquillés de voir dans quel sens Mihayl allait pencher. La colère, la tristesse, le dégoût, la honte ou l’amour. Les yeux écarquillés sur l’incertain, Desislav attendait le coeur encerclé de peur de voir à quelle sauce il allait être ce soir mangé.
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMar 26 Juil - 0:00

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.

Il l'a vu, la lueur blessée dans son regard. Desislav a bien essayé de la réprimer mais il connaît tant ses expressions pour l'avoir observé tant de fois. Il l'a vu, cette lueur blessée, mais il n'a rien fait pour qu'elle s'en aille. Parce qu'avec tout le courage qu'il possède, il est pourtant si lâche, quand il s'agit de son amant. Quand il s'agit de ce qu'il ressent pour le né-moldu. Quand il s'agit de ses sentiments. Il ne peut pas se laisser aller, oublier ce qu'ils sont en train de faire, profiter seulement de tout cet amour qu'il semble recevoir. Il ne peut pas. Il n'y arrive pas. Parfois pourtant, il oublie. Il oublie quand Desislav l'embrasse. Il oublie quand les mains de Desislav sont sur sa peau. Il oublie quand, dans l'obscurité et la sécurité de la nuit, les délicieux soupirs de Desislav résonnent à ses oreilles. Il oublie quand le rire de Desislav emplit la pièce. Il oublie parfois quand il pose son regard sur le visage doux. Mais la réalité le rattrape toujours. Après l'extase, il y a toujours la douleur de la chute. Elle est toujours cuisante, la chute. Mihayl sait qu'elle le sera encore plus, dans quelques heures, s'il cède à son désir croissant ce soir. C'est pour cela qu'il lutte avec tout ce qui lui reste. C'est pour ça qu'il laisse sa mauvaise foi s'exprimer avant de venir s'asseoir aux côtés du rouquin. Il voit le rictus nerveux et sarcastique se dessiner sur les lèvres de son amant avant que la tendresse qui abonde de ses yeux chocolats ne nuance son agacement. Pour autant, cette tendresse que Mihayl perçoit chez Desislav ne fait qu'accroître le sentiment de culpabilité qui vient enserrer le cœur du sang-pur avec une violence terrible. Il sait qu'il s'en voudra au petit matin, s'il ne résiste pas à Desislav. Mais il sait aussi qu'il s'en voudra sans doute plus encore s'il voit la douleur persister dans les beaux yeux du né-moldu ; telle semble être la fatalité de son existence désormais. Car Mihayl ne se sent plus en paix avec lui-même. Depuis ce premier baiser dans les cuisines, urgent et vital, il ne s'est plus jamais senti en paix. Il oscillait entre la culpabilité de tromper son père et toute cette éducation l'ayant forgée ; et celle de faire souffrir le rouquin dont la pureté ne mérite pas un tel affront, jamais. Pourtant, c'est ce qu'il ne cesse de faire. Et il s'en veut, toujours plus. Mais après tout, c'est tout ce qu'il mérite. Il le sait.

« Qu'est ce que tu lis ? » Il s'est assis à ses côtés, et il essaie de faire abstraction du corps à portée de main. Dans sa poitrine, son rythme cardiaque déraille lorsque ses doigts effleurent ceux de Desislav alors qu'il s'empare du livre de chevet de son amant. Il fait mine de s'y intéresser, mais en réalité il n'enregistre aucune des phrases du résumé. « Le Léviathan… »  Il est trop conscient de la présence de son amant à ses côtés et de sa voix douce et incertaine. Il est trop conscient de son regard sur lui. Surtout, il est trop conscient de ses doigts posés sur son genou. Sa peau elle, a réagi aussitôt. Il a la chair de poule, Mihayl. Il a la chair de poule et le désir qui gonfle son cœur, alors il se braque.  « ça a l'air assommant. » C'est tout ce qu'il a trouvé pour se préserver, pour l'éloigner, pour se donner contenance. Mais ça ne marche pas. « Ca ne l’est pas pourtant. » Il entend cette distance dans sa voix. Il l'entend et il voudrait l'effacer aussitôt. Mais il n'y arrive pas. Il le regarde un instant et remarque le frisson qui parcourt son amant. Savoir que lui aussi est aussi réactif n'est qu'une maigre consolation, mais il sent quand même une douce chaleur submerger son cœur. Ça l'attendrit. Ça lui donne envie de se pencher et de l'embrasser avec toute la douceur dont il est capable. Pourtant, il ne le fait pas. Il a encore la vision d'Aleksandar gisant sur le sol du hall d'entrée du manoir, inerte et les yeux vides, imprégnée dans son esprit. Il s'en souvient avec exactitude et ça lui donne envie de vomir. Il a envie de hurler. A la place, il quitte Desislav du regard et baisse les yeux. Lassé et résigné sous un fond de colère latente. « On repart demain. » Il ferme les yeux. Il ferme les yeux. La douleur persiste dans son crâne. Il a tellement besoin de dormir, mais il y a tant de choses dans son esprit qui n'arrive pas à s'arrêter deux minutes. Il ne sait pas s'il parviendra à s'assoupir. C'est tout ce qu'il souhaite pourtant. Se laisser aller dans les bras de Morphée, Desislav contre lui, son souffle apaisé courant sur sa peau. Mais il sait que ce n'est pas possible. Il y a trop de non-dits entre eux. Il y en a toujours eu, mais cela n'a fait que s'aggraver depuis le décès de son père. « Tant mieux. » Les moments où Mihayl est vraiment lui-même avec Desislav sont rares. Il se laisse rarement aller quand ils sont ensemble. Bien sûr c'est presque toujours le cas quand leurs corps s'épousent dans la plus parfaite des harmonies, mais ça l'est beaucoup moins quand ils sont en train de parler. C'est déjà arrivé pourtant. Mihayl se souvient de ces éclats de rire francs le secouant de temps à autre. « J’ai hâte de rentrer en Angleterre. » Les doigts brûlants de Desislav courent doucement sur l'arc de son genou, et le sang pur est obnubilé par ça. Il n'est focalisé que sur ça et il a bien de la peine a enregistrer ce que dit son amant alors qu'il cherche à faire abstraction de ce contact, sans succès. Ses paupières se soulèvent en sentant le regard du rouquin sur lui, et ses doigts glissant doucement sur sa cuisse, exquise récompense après l'horreur des derniers jours. Un frisson dégringole le long de son échine et il tressaille sensiblement. Un sourire navré éclaire le visage de son amant qui rompt rapidement tout contact. Mihayl sent aussitôt le sentiment de manque l'envahir. Il peut voir le désir dans les yeux de Desislav. Il peut aussi voir son incertitude et la peur de sa réaction, et ça lui troue le cœur de voir que son amant craint toujours son rejet. La douleur lancinante de son crâne ne veut pas le quitter. Il baisse les yeux, se dérobant sous le regard du né-moldu. Il déglutit alors que sa main vient chercher la sienne pour s'y agripper avec force. Il y a tant de choses qu'il voudrait lui dire. Il voudrait lui dire qu'il est désolé. Il voudrait lui dire qu'il ne comprend pas pourquoi il s'intéresse à lui. Il voudrait lui faire comprendre qu'il n'en vaut pas la peine. Qu'il ne devrait pas entacher cette pureté si belle qui le caractérise juste pour lui. Il voudrait lui dire de le quitter et de l'oublier, parce que ce serait mieux pour lui. Ce serait mieux pour eux deux. Mais il ne dit rien. Il se contente de le contempler et de plonger son regard dans le sien. Il voudrait qu'il comprenne sans qu'il n'ait quoique ce soit à dire. Il dévie de nouveau le regard. Sa main la lâche un instant. Il remonte distraitement ses doigts sur son bras. « Moi aussi. » Il voudrait lui dire qu'il est désolé de l'avoir ignoré pendant si longtemps. Il voudrait lui promettre que cela n'arrivera jamais plus mais il ne sait pas. Il pousse un soupire. La peau est douce sous ses doigts et il en veut plus. Il en veut tellement plus. Il lève la main pour la porter à la chevelure de feu de son amant. Ses doigts replacent doucement une mèche rebelle. Ses yeux détaillent la douceur de ses traits de son amant pendant quelques instants. La chaleur de ses yeux, la courbe de sa mâchoire, la finesse de ses lèvres. Sa main glisse jusque dans son cou alors qu'il se penche et ferme les yeux, la tendresse du baiser tranchant avec la fureur de son âme. Il sent son cœur rater un battement. « Pourquoi tu me fais ça... » souffle-t-il contre ses lèvres, luttant difficilement contre l'envie dévastatrice qui le secoue alors. « Il aurait fallu qu'on ne se rencontre jamais…. » Aleksandar l'aurait renié s'il avait su. Il y autant de colère que de désespoir dans sa voix. Il sent les sanglots qui montent et se bloquent dans sa gorge. L'envie de pleurer l'étouffe. Il l'attire contre lui, et les yeux fermés glisse son visage dans le creux de son cou, dissimulant son malaise, ses lèvres trouvant sa peau pour y déposer des baisers brûlants. Sa main, elle, s'égare lentement sous le tissu de sa chemise.

Aleksandar l'aurait tué s'il avait su.
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Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMar 26 Juil - 17:55

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.
Les doigts du né-moldu caressent ostensiblement cette peau qui frissonne et un léger sourire vient se loger au creux de ses lèvres. Il a le coeur qui bat si fort qu’il peut l’entendre dans ses tempes et chaque retour du silence est aussi douloureux qu’un coup de poignard. Car Desislav n’est que trop conscient du regard de Mihayl - trop conscient aussi de tout ce qu’il ne dit pas. Les doutes brillent au coin de ses yeux et la dualité de son amant lui serre le coeur un peu plus chaque jour. Il culpabilise, Desislav. Il culpabilise d’assister impuissant à la lutte qui semble occuper le sang-pur. Tout les sépare mais tout les rassemble. Les doigts du né-moldu continuent leur course délicieuse - arrachant un frisson à l’homme qui offre ses caresses. Il baisse les yeux comme pour cacher un trouble que Mihayl n’a que trop vu. « On repart demain. » les murmures sont faibles mais résignés et Desislav hoche doucement la tête, hâtif déjà de quitter cette terre qui l’a pourtant vue grandir. « Tant mieux. » il y a ici trop de fantômes et trop de douleurs. Aleksandar est encore présent dans chaque recoin de la vieille bâtisse et le bulgare ne peut s’empêcher d’espérer qu’une fois de retour en Angleterre, le coeur de son amant se trouvera quelque peu apaisé. Chimère et illusion, espoir un peu fou - peut être. Mais il s’accroche pourtant à l’expectative de toutes ses forces. Il le faut. Ses billes sont fuyantes « J’ai hâte de rentrer en Angleterre. » l’aveu tombe comme un couperet alors qu’il refoule une larme orpheline. Il donnerait tout pour voir Mihayl lui sourire de nouveau. Ce sourire si rare et si beau qu’il lui offrait de temps en temps pendant ces quelques précieux instants où il s’autorisait à lâcher prise. Ce sourire qui avait le don de faire tanguer son coeur l’espace de quelques secondes, ce sourire puissant qui hantait même parfois ses songes. Et dans l’obscurité et la sécurité de la petite chambre - c’est là presque tout ce qu’il désire. Il ne peut cependant pas réellement contrôler son index qui coure le long de sa cuisse. Son amant étouffe un frisson, tressaille sous ses doigts délicats et Desislav rompt instinctivement le contact, relevant sur lui des billes écarquillées. Son geste est suspendu alors que sa main tremble légèrement sous le poids du doute. Une moue désolée fane sur ses traits alors que l’incertitude emplit ses pupilles chocolat. Sa main retombe sur le lit dans un bruit sourd alors qu’un étau se referme autour de son coeur, le serrant jusqu’à ce que la douleur ne lui donne envie de vomir. Il aimerait tellement ne plus avoir à hésiter. Le caresser avec la certitude du plaisir. Mais à chacun de ses soupirs il peut entendre la colère sourde qui habite la poitrine l’homme à ses côtés. Ils vivent chacun avec leurs démons et voir ceux de Mihayl lui troue la poitrine. Il vivent chacun avec leurs démons mais ceux de Desislav sont invisibles, ne visitant que ses cauchemars - ceux de Mihayl vivent au creux même de ses lèvres et de ses yeux gris. Comme un voile. Comme un voile que Desislav aimerait tellement pouvoir soulever ne serait-ce que quelques minutes. Se faufiler de l'autre côté. Mihayl déglutit alors que sa main vient rechercher la sienne, s’enserrant avec force autour de ses doigts. Son coeur rate un battement alors que ce seul contact suffit à lui rappeler à quel point il a le sang-pur sous la peau. Depuis le premier jour où il l’a croisé dans ce couloir, le coeur du né-moldu avait abdiqué devant les courbes de son visage, devant la pureté de sa peau. Malgré tout les doutes de l’homme dont il sert la main avec détermination - Desislav s’est toujours trouvé chanceux. Chanceux de voir le désir brûler les yeux de son amant. Chanceux de frémir sous ses mains. Malgré la douleur qui trouait souvent son coeur, malgré les larmes qui venaient parfois se perdre sur ses joues dans l’intimité salvatrice de la nuit. Malgré tout, il se trouvait chanceux de mériter l’amour, aussi maladroit soit-il, de cet homme qu’il aimait tant. Ses yeux se rivent aux siens quelques secondes et la réalité s’effrite, perdu dans ses mers grises pour une seconde ou trois heures. Le temps s’étire et se contracte au rythme de ses doigts qui remontent le long de son bras.  « Moi aussi. » il ferme les paupières, Desislav. Il veut se concentrer sur les doigts de Mihayl qui ravissent sa peau et qui lui arrachent des frissons sans avoir à regarder en face la douleur au fond de ses yeux brillants. Il ne peut plus.

Il ne rouvre les yeux que quand Mihayl porte sa main à son visage, venant replacer une mèche folle derrière son oreille. Son coeur rate un battement à chaque fois que ses doigts touchent sa peau et ce simple contact ne fait pas exception. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres serrées alors que ses yeux dévorent le spectacle offert. Ils glissent avec délectation le long de sa peau, s’arrêtent parfois quelques secondes au détour de sa mâchoire ou au coin de ses yeux. Il parcourt sa peau opaline de ses billes fragiles et il attend. Il attend la délivrance de ses lèvres sur les siennes, les muscles tendus et les sens aux aguets. Il le désire plus que jamais, si c’est seulement possible. Le baiser est tendre et les lèvres sont douces, la main du sang pur glissant jusque dans son cou, s’y accrochant comme pour ne plus jamais partir. Douce illusion. Le baiser est doux et le coeur du bulgare s’emballe - il frappe si fort dans sa poitrine que chaque battement est déchirant. Déchirant de plaisir. Exquis. Mihayl s’éloigne de quelques centimètres et Desislav pourrait deviner ses mots s’il ne faisait pas autant d’effort pour les nier. C’est à son tour de fermer les yeux alors qu’il pose son front contre le sien, ses deux mains venant se loger au creux de sa nuque, s’agrippant avec désespoir aux mèches blondes. « Pourquoi tu me fais ça... » il ne peut retenir une larme solitaire qui s’échappe de ses paupières closes. Elle perle long de sa joue et elle se perd au creux de ses clavicules. Il a le coeur un peu plus en miettes à chaque heure qui passe. Il a le coeur en miettes et il ne peut cependant imaginer une vie sans Mihayl. Il s’accroche à sa nuque comme un rescapé à son bateau alors qu’il garde les yeux fermement clos. Il a peur que s’il rouvre maintenant les paupières, ses pupilles marrons ne hurlent trop fort cette douleur qu’il voudrait tant lui cacher. Le sang-pur souffre déjà bien assez et plus que tout, Desislav ne veut pas que son amant culpabilise. Il vient trouver ses lèvres une nouvelle fois, ses lèvres fines se mêlant aux siennes avec tristesse. « Je ne sais pas… » un aveu du bout des lippes alors qu’il s’éloigne de quelques millimètres à peine, souffle chaud qui parcourt doucement sa peau. « Il aurait fallu qu'on ne se rencontre jamais… » il y a autant de colère que de désespoir derrière ses mots et Desislav s’éloigne un peu plus; quelques centimètres cette fois-ci. Il hoche la tête par la négative, ouvrant cette fois-ci sur lui des billes fatiguées. Il hoche la tête une nouvelle fois, une boucle rousse retombant à la naissance de son front. « Non. » le mot est unique et solitaire mais il n’en est pas moins déchirant. Un mot qui flotte comme pour exprimer toute sa détresse. Non. Non. Car leur rencontre est pour Desislav un des plus beaux moments qu’il ne lui ait été donné de vivre. Car leur rencontre a sommairement recollé les morceaux éparpillés de son coeur. Car leur rencontre a donné un but à son âme écorchée par trop d’horreurs. Il continue d’hocher la tête alors qu’un nouveau murmure vient renforcer l’angoisse du premier. « Surtout pas. » il s’accroche à ce moment avec une force presque religieuse.

Il se laisse faire alors que Mihayl l’attire contre lui, la colonne parcourue de trop de frissons alors qu’il dépose une série de baiser brûlants dans le creux de son cou. C’est un soupir proche de la plainte qui s’échappe d’entre ses lippes ravies. Ses cheveux chatouillent ses clavicules alors que le monde s’arrête brusquement de tourner. Il n’y a soudainement plus rien qui ait réellement de l’importance si ce ne sont les lèvres rougies de l’amant qui étreignent son palpitant et cette main qui passe sous le tissu fin de sa chemise d’été. Chacun de ses muscles semble être enflammé sous le poids d’un désir qui le fait déboutonner machinalement les quelques boutons de sa chemise, la laissant glisser le long de ses épaules immaculées. Quelques cicatrices perlent encore ici et là, stigmates et souvenirs du front. Il se rapproche toujours plus contre Mihayl, ses deux mains passionnées se faisant aventureuses, relevant la tête de son amant d’un geste doux. Il vient déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, enflammé cette fois-ci d’un désir qu’il a du mal à contrôler tant il fait battre son coeur, alors que ses mains dégringolent le long de son dos. Les caresses se multiplient et il fait doucement descendre ses lèvres le long de son menton, déposant un baiser à la coupe de sa bouche et au creux de son cou. Ses mains remontent la colonne frissonnante de l’amant pour venir épouser les contours de son visage, un pouce délicat caressant du bout du doigt la courbe de sa mâchoire. Il ferme les yeux une nouvelle fois, subjugué par la perfection de ce qu’il touche. Il pose son front contre le sien et étouffe un grognement - sous sa peau si proche il peut entendre le palpitant de Mihayl qui semble tout aussi troublé que le sien. Il a le souffle court alors qu’il laisse quelques mots s’échapper de ses lippes qui ne cherchent plus que sa peau. « J’aimerais tellement que tu n’aies plus mal. » c’est là tout ce qu’il peut lui offrir. Il n’a rien de plus à donner que son amour, Desislav. Il n’a rien d’autre à lui offrir et ça lui broie la poitrine que de se savoir si inutile. Son pouce caresse sa joue alors qu’il contemple les pupilles grises qui s’offrent à lui. Il aimerait tellement pouvoir faire plus, Desislav. Il aimerait tellement savoir quoi dire ou quoi faire d’autre afin d’apaiser ses doutes. Il aurait probablement vendu son âme au Diable sans la moindre hésitation que pour lui apporter un peu de félicité.
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Âge :  29 ans
Sang :  Sang pur
Allégeance :  Grindelwald
Profession :  Propriétaire d'une l'entreprise de baguettes
Ancienne école :  Durmstrang

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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMar 2 Aoû - 22:24

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.

Cela fait des jours qu'ils ne sont pas embrassés, qu'ils ne sont pas touchés, et dans sa poitrine, le cœur de Mihayl bat à tout rompre, cognant presque douloureusement dans sa cage thoracique sous l'intensité de ce contact retrouvé. « Pourquoi tu me fais ça... » L'envie est dévastatrice, mais pourtant le sang-pur lutte encore pour ne pas succomber trop rapidement à ce besoin qui l'étouffe. Il essaie de s'éloigner légèrement, de reprendre ses esprits, de calmer ce rythme cardiaque qui s'affole, mais pour autant sa main de quitte pas sa place sur le cou de Desislav, et les doigts de ce dernier viennent se faufiler sur sa nuque, agrippant ses cheveux et posant son front sur le sien. Mihayl garde les yeux fermés. Il garde les yeux fermés car c'est plus simple ainsi. Plus simple de prétendre, plus simple de se convaincre. Le contact est aussi doux que dévastateur, aussi voulu que refusé ; et derrière ses paupières closes, la migraine fait rage, et l'incertitude demeure. Il sent son cœur se contracter douloureusement dans sa poitrine, et comme si son amant le ressentait, ses lèvres retrouvent les siennes avec une douceur inégalée, apaisant la douleur sourde dans sa poitrine. « Je ne sais pas… » L'aveu de Desislav est murmuré comme un secret, Mihayl n'y fait pas attention. Le souffle du né-moldu le distrait, courant sur sa peau et brûlant son épiderme. Il rouvre les yeux. Il peut voir la souffrance derrière les paupières de son amant, quand bien même elles sont closes. Il peut voir cette trace sur sa joue, laissé par cette larme solitaire. Il résiste à l'envie irrépressible de se pencher pour y déposer ses lèvres, pour l'effacer.  « Il aurait fallu qu'on ne se rencontre jamais… » Quelque part, il le le pense vraiment, Mihayl. Parce que s'il réalise qu'il ne pourrait dorénavant probablement pas vivre sans le rouquin, il n'avait auparavant pas ce problème. Avant que son défunt père – paix à son âme, pensa-t-il douloureusement – n'ait eu la merveilleuse idée de se porter garant pour le jeune né-moldu, Mihayl menait une vie plutôt paisible. En tout les cas, elle était beaucoup moins complexe que celle qu'il vivait désormais. Surtout, il n'avait pas ce dégoût presque constant de lui-même. Il savait que Desislav n'était pas à blâmer, et pourtant il le faisait souvent, comme le prouvait ses paroles quelques minutes seulement auparavant. C'était un peu cruel, mais il était plus facile de partager le blâme qui pesait sur ses propres épaules sur celle de son amant également. Alors que oui, Desislav n'était pas à blamer. Il semblait subir ce qui lui arrivait autant que lui, sauf que lui paraissait l'accepter pleinement, et, franchement, Mihayl n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Avoir une relation avec un Krum n'était pas une sinécure. Avoir une relation avec un homme Krum en étant soi-même un homme relevait plus de l'enfer que du paradis. Il n'avait rien à lui offrir, si ce n'était des instants volés dans l'obscurité de la nuit.

Mais la réaction de Desislav fut immédiate, secouant la tête vigoureusement sans même une seconde d'hésitation. « Non. » Sa réponse elle aussi est immédiate, sûre et ne laissant place à aucun débat, aucune protestation. C'est un murmure mais ça résonne dans le silence comme une déflagration. Et Mihayl baisse les yeux. Il baisse les yeux parce qu'il a honte, et qu'il ne peut pas soutenir ce regard si sûr de lui, si sûr d'eux. Parce que lui n'y arrive pas. Il y a trop d'assurance et de certitude dans les yeux du né-moldu pour qu'il réponde quoique ce soit. Il n'a rien d'autre à dire. Il ne sait pas quoi dire d'autre. Et il est exténué. « Surtout pas. »

Alors, pour fuir cette conversation qu'il ne veut pas avoir, pour s'échapper de cet étau qui semble lui broyer le cœur, Mihayl fait la seule chose qui semble faire sens à cet instant précis dans son esprit. Il attire Desislav contre lui, il enfouit son visage dans son cou, il dépose ses lèvres sur la peau délicate. Il s'enivre de son odeur qui l'enveloppe et le rassure, et laisse les doux soupirs du rouquin apaiser l'orage de son âme. Sous ses doigts, la peau de Desislav frémit et Mihayl ne peut empêcher un léger sourire d'éclairer son visage alors que son amant s'éloigne légèrement pour déboutonner sa chemise qui finit par choir sur le matelas. Encore une fois, il est émerveillé par ce qu'il voit. Encore une fois, ses mains glissent sur sa peau comme cherchant à en cartographier les moindres recoins quand bien même il les connaît déjà. Il connaît l'emplacement de chaque cicatrice – loin de le répugner, au contraire Mihayl les chérit – , de chaque particularité de cette peau qu'il a tant embrassé. Son cœur bat encore fort dans sa poitrine alors que son regard s'abreuve jusqu'à plus soif de la peau dévoilée. Et Desislav se rapproche encore, et relève son visage. Le sang-pur n'émet plus de résistance. Il n'y arrive pas. Et surtout, il ne le veut pas. Les gestes et les baisers de son amant, à cet instant en tout cas, sont plus salvateurs que destructeurs. Ils agissent sur lui comme un baume, apaise ses blessures. Desislav est partout, et Mihayl se perd dans ses bras, se perd sous ses baisers et sous ses caresses. Elles sont chargées de désir, et pourtant encore tout en retenue. Pour autant c'est déjà trop pour Mihayl qui se met à trembler légèrement, se raccrochant à son amant plus encore, comme s'il craignait de se perdre et de tomber s'il vient à le lâcher. Et les gestes de Desislav sont si doux, si précautionneux, comme l'est toute sa personne, tellement que Mihayl a parfois peur de le briser. Pourtant il sent qu'il est fort Desislav, d'une certaine façon. « J’aimerais tellement que tu n’aies plus mal. » Le murmure est douloureux, et il relève alors des yeux tristes sur son amant dont les paupières s'ouvrent doucement. Pendant quelques secondes, il reste silencieux, ne fait rien. Il l'observe sans un mot, il le contemple plutôt et son cœur se serre. Il n'a rien à répondre à ça. Instinctivement, ses mains glissent sur sa peau jusqu'à se poser sur ses hanches qu'il agrippe presque désespérément. « Desislav... » Il perd ses mots, Mihayl et baisse les yeux. Il a la gorge serré et les mots qui se pressent pourtant derrière ses lèvres. Il aimerait qu'ils soient compris sans être prononcés. Pourtant, il sait que c'est impossible. Il soupire et finit par hausser les épaules. Il n'aime pas paraître faible. Il relève le regard sur son amant et se penche pour l'embrasser encore. Il le pousse doucement contre le matelas, s'installe à califourchon contre lui. Pendant quelques secondes, il le regarde sans un mot. Il est magnifique, Desislav. Mihayl a le cœur qui bat à ses tempes et le désir qui monte en flèche. Il se penche pour l'embrasser, encore et encore, et au travers de ses baisers et de ses gestes, il ne sait plus trop si les gémissements qu'il entend sont les siens ou ceux de son amant. Le désir l'étouffe presque. Il s'arrête, s'arrache à un baiser fongueux et s'allonge au côté de Desislav, collé à lui, une jambe entremêlée aux siennes. Il a chaud, Mihayl, mais il ne veut pas que ça aille trop vite. Il ne veut pas retrouver ses esprits et la réalité hors de cette bulle qui les enveloppe, pas encore. Sa main vient se poser sur la joue de Desislav, puis se glisse dans cette chevelure rousse qui le fascine tant. « Il m'est trop difficile de t'ignorer, Desislav. » Le ton est doux. Résigné, mais sans colère. Mihayl marque une pause, glissant sa main sur le corps de son amant avec appétit, s'imposant cependant une certaine retenue. « Je suis désolé. » Et finalement, les mots sortent. Les mots résonnent douloureusement dans le silence ambiant. « Aleksandar... » Il soupire, puis se tait. Aleksandar n'aura jamais accepté ça. Aleksandar m'aurait probablement renié, pire encore. Aleksandar est sans doute mort à cause de ça. Mais tout ça, Desislav n'a pas besoin de le savoir. Il cligne des yeux. La migraine est toujours là, et la lassitude aussi. Il murmure doucement comme un secret. « Je n'aurais pas dû agir ainsi. » Il ne s'excuse presque jamais, Mihayl. Il déteste ça. Il déteste être en tort. Mais devant le regard rempli de détresse de son amant encore imprégné dans sa rétine, les remords sont trop importants.
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Desislav Stonyanov
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Sang :  Sang de bourbe, né moldu,.. ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire cette tare qui le réduit en esclavage. Il ne pourra jamais prétendre à plus, il ne pourra plus jamais prétendre à rien de par ce sang qui souille ses veines depuis la naissance.
Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMer 3 Aoû - 15:47

Il a le coeur serré et l’estomac tout au fond des talons, Desislav. Cette douleur si douce qui semble lui déchirer la poitrine et qu’il accueille avec une amertume tendre. « Pourquoi tu me fais ça… » instinctivement, le né moldu vient agripper sa nuque de ses mains délicates dans un geste empreint de trop de désespoir. Comme s’il avait peur qu’il ne s’éloigne trop longtemps, comme s’il avait peur qu’il ne lui revienne jamais. La peur de le perdre à jamais collée à l’âme et au palpitant. Le contact apaisant de son front contre le sien alors qu’un mince soupir s’échappe d’entre ses lippes tordues. Il ferme les paupières lui aussi. Il lui est alors plus facile d’ignorer la douleur sourdre qui habite les traits de l’amant. Il est alors plus facile pour l’éperdu de nier les doutes de l’homme auquel il s’accroche avec force. « Je ne sais pas… » l’aveu est murmuré comme un secret alors que ses lèvres viennent de nouveau se poser sur les siennes, dilection délicate qu’il appose avec ardeur. Car ses lippes sont aussi gourmandes qu’elles ne sont chastes. Il peut sentir une larme s’échapper de ses paupières toujours closes et presqu’immédiatement, il a honte de cet ultime aveu de faiblesse. Il aimerait parfois tellement parvenir à mieux cacher ses émotions. Ses traits sont un livre ouvert. Ses traits reflètent sa psyché comme un miroir et cette larme orpheline qui oscille sur sa peau opaline et souille son épiderme immaculé n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres. Il y a tant d’images qui se pressent sous la trame de ses paupières qu’il peine à réprimer une seconde perle brillante. Il se souvient encore avec une acuité déconcertante de ces quelques jours à la douceur fine en tandem. De ces moments volés au monde, de ces moments innocents. De cette dernière soirée au coin du feu et de ce premier contact, aussi puissant que déstabilisant. Il se souvient encore du silence. Lourd et douloureux. Il se souvient de ce premier baiser, aussi urgent que vital. Beau. Tellement beau. Il se souvient surtout de ce premier baiser. « Il aurait fallu qu'on ne se rencontre jamais… » c’est presqu’aussi perçant qu’un coup de poignard et le rouquin ne peut empêcher ses traits fatigués de se contracter. Plus que les mots, la certitude que Mihayl est sérieux l’écharpe. Desislav ne s’était jamais laissé aller à s’imaginer une vie sans le Krum. Il ne s’était jamais pris à désirer ne s’être pas présenté sur le perron du manoir. Jamais, n’avait t’il souhaité avoir pris un chemin différent. « Non. » la réponse fuse, immédiate et directe. Il n’a rien d’autre à dire, le né-moldu si ce n’est qu’il refuse catégoriquement d’envisager cette possibilité. Il a déjà trop perdu, Desislav. Il n’a plus rien si ce n’est les quelques moments que Mihayl peut lui offrir. Il n’a plus rien d’autre si ce n’est ce palpitant qui malgré toutes ses entailles continue de battre à tout rompre. Il se force à rouvrir ses paupières jusque là hermétiquement fermée et l’amant semble fuir ses deux prunelles chocolat. Sûres d’eux et infiniment tendres malgré ce coeur qui se gonfle et qui saigne. Exsangue. « Surtout pas. » le mot résonne dans le silence comme une supplique. Surtout pas. Il ne veut plus rien perdre, il ne peut plus rien perdre. Il y a déjà trop de trous dans son âme. Il y a déjà trop de chagrin dans ses rêves et trop de regrets dans ses cauchemars. L’homme qu’il tient avec détresse est le seul qui parvient d’un sourire ou d’un mot à rendre les jours plus beaux et les nuits plus belles. Il est bien au courant qu’il n’aura jamais droit à plus, Desislav. Même s’il ne peut empêcher ces douces chimères de venir habiter son myocarde, il sait. Il sait qu’il ne sera jamais autorisé à réclamer la chaleur du soleil. Il sait qu'ils seront toujours séparés par les conventions, que ce soit l’éducation de Mihayl, la société ou cette rune qu’il est obligé d’arborer en public. Il sait que les murs confinés et la porte sagement fermée d’une chambre de bonne sont tout ce à quoi il aura jamais droit. Favori des ténèbres et bien-aimé de la nuit. Il est prêt à s’en contenter. Il est prêt à sacrifier tellement de sa personne pour une caresse et un sourire.

La conversation s’étouffe et s’envole en même temps qu’un nouveau soupir, Desislav ne pouvait empêcher une pointe de soulagement de venir tarauder son coeur. Contrairement à Mihayl, c’est une conversation qu’il veut avoir - une conversation dont il a un peu plus besoin chaque jour. Mais rien ne vaut la volupté d’un baiser et au contact de ses lèvres sur sa peau - les mots se bloquent un par un au creux de sa gorge. Ils se perdent et ils se mélangent sous le trouble qui le reprend violemment. Un, deux, trois (…) soupirs délicats s’échappent de ses lèvres légèrement entrouvertes, la peau électrique sous les baisers enflammées de son amant. Un épais frisson descend le long de sa colonne alors que la bouche de Mihayl parcourt sa clavicule. Ses gestes sont instinctifs lorsqu’il s’empresse de déboutonner sa chemise, laissant le tissu couler le long de sa peau parsemée ci et là de cicatrices. Tristes apparats, stigmates d’une guerre en laquelle il n’a jamais cru. Le souvenir d’une blessure par balle ou d’une brûlure, la mémoire des horreurs ancrée directement dans sa chair. Le coton glisse et dévoile cette peau qu’il lui offre avec délectation. Elle raconte trop d’histoires et Desislav en est souvent gêné, regardant ces marques avec tristesse et dédain. Mais Mihayl ne semble jamais en faire façon, ses mains se mettant presqu’instantanément à parcourir la chair ainsi dévoilée. Il frissonne, le né moldu sous l’ivresse de ses caresses. Il frissonne et il ferme à nouveau les yeux quelques secondes, toute son attention donnée aux actes du soupirant qui parcourt son épiderme chiffonné. Au fond de son coeur danse encore le souvenir du sourire de Mihayl. Bref et fugace, certes, mais d’une beauté à couper le souffle. Il se rapproche et vient de nouveau trouve ses lèvres, les lippes plus avides des siennes que jamais. Il ne rencontre plus de résistance et ses gestes prennent peu à peu en assurance. Embarrassé et toute en retenue quelques instants auparavant, ses mouvements se délient et se font lancinants - le baiser salvateur et les mains voyageuses. Son pouce caresse avec admiration les contours de son visage, se perdant au détour de la commissure de sa bouche et dans le creux de sa mâchoire, ses deux billes marron s’abreuvant sans filtre de la vision ainsi offerte. Il le sent frémir sous ses doigts, trembler presque sous ses étreintes douces et légères. Il l’effleure, il vole juste au dessus de sa peau comme un murmure alors que ses lèvres restent accrochées aux siennes. Il a souvent l’air fragile, Desislav. Et il l’est, à plus d’un terme. Il l’est, profondément. Trop, même parfois. Mais il est aussi paradoxalement fort. Ses épaules frêles prêtes à accueillir le poids du monde avec la grâce des martyrs.

« J’aimerais tellement que tu n’aies plus mal. » les mots s’échappent de ses lèvres dans un murmure incontrôlé, les syllabes plus douloureuses que voulues. Le silence retombe et les caresses s’interrompent brièvement, la peau du né moldu déjà désastreuse de retrouver ce toucher salvateur. Il doit réprimer un sourire soulagé lorsque les mains du sang pur glissent instinctivement jusqu’à ses hanches, s’y accrochant avec autant de détresse que d’envie.  « Desislav… » il baisse les yeux et Desislav hoche doucement la tête. Il regrette déjà ses paroles et il voudrait que Mihayl n’ajoute rien d’autre. Le voir baisser les yeux tient de la torture et son pouce retrouve sa place le long des contours de son visage, le souffle encore court de trop de désir. C’est un soupir qui s’échappe entre des lèvres de l’amant qui hausse doucement les épaules. D’un geste doux mais sûr, Mihayl relève les billes en même temps qu’il ne le pousse sur le matelas - s’installant à califourchon sur lui. Il se laisse regarder, le né moldu. Le regard brûlant sous l’envie qui le taraude, une mèche de ses cheveux roux indomptables lui barrant le front. Ses pupilles chocolat plantées dans les mers grises qui le contemplent. Un demi sourire apposé sur ses lèvres grenats comme un aveu. Il se relève de quelques centimètres à peine pour venir lui aussi trouver ses lèvres alors que Mihayl se penche sur lui. Il les retrouve avec ravissement, perdant dans le plaisir toute notion du temps. Ses mains s’accrochent à son dos, ses doigts courant le long de sa colonne et s’attardant sur ses hanches. Leurs soupirs se mêlent et Desislav a bien du mal à prendre conscience de ceux lui appartenant. Il est presque reconnaissant pour cette porte fermée à double tour qui les protège du monde extérieur, pour cette porte qu’il déteste autant qu’il ne l’adule. Car les moments qu’ils parviennent à dérober à la nuit sont d’un charme sans pareille. Les doux gémissements de l’amant résonnent à ses oreilles et l’ensorcelle, ses doigts se resserrant un peu plus autant de ses hanches, le bout de son index caressant avec envie la chute de ses reins. Il y a une innocence dans ses gestes qui ne semblent jamais vouloir s’en aller, même lorsqu’il se fait frissons et soupirs. Il sent presque le désir l’étouffer bloquant sa gorge et sa respiration lorsque Mihayl se quitte brusquement ses lèvres, s’allongeant à ses côtés, une jambe encore mêlée aux siennes. Pendant quelques secondes, les billes chocolat du né moldu restent fixées sur le plafond, le coeur battant à tout rompre au creux de sa poitrine. Il a encore le goût de ses baisers sur le bout de la langue et sa peau frémit encore sous le souvenir de ses caresses. Il finit par se tourner vers lui, pivotant lentement sur le côté, sa jambe coulant avec délicatesse sur celle de son amant. La main du sang pur vient se poser sur sa joue et glisse jusque dans ses éclats roux. « Il m'est trop difficile de t'ignorer, Desislav. » la colère a disparu de ses mots et il ne reste qu’une résignation douloureuse. Il ferme les yeux, un soupir triste s’échappant d’entre ses lèvres encore rougies par la passion. Ils n’ont pas besoin d’en parler. Pas maintenant. Son coeur manque cependant un battement alors qu’il prononce une deuxième fois son prénom. Il y a quelque chose de profondément apaisant à attendre ces quelques sonorités rouler sous sa langue. Il lui donne vie. La vie est trop difficile lorsque tu m’ignores. « Je suis désolé. » c’en est trop pour le né-moldu dont le désir se teinte de culpabilité. « Non… » une nouvelle supplication pleine de faute. « Ne le sois pas. » il réfute ses excuses avec l’abnégation des grands. Il hoche doucement la tête par la négative alors qu’une de ses mains vient se poser à la naissance de son cou, son corps se rapprochant un peu plus du sien. Un genou qui touche une cuisse, une épaule qui effleure un bras. Il semble rechercher le contact de sa peau avec attrait. Il le contemple de ses billes coupables devant les excuses inédites de son amant. Il ne veut surtout pas qu’il se sente mal. Alors son ton se fait désolé, « C’est de ma faute. » il ne le pense pas vraiment mais il veut plus que tout consoler la douleur de l’homme qu’il flatte de nouveau d’un baiser perdu. « Aleksandar… » n’aurait jamais accepté tout cela - c’était une certitude. Si le vieux Krum avait un respect modéré pour son lié, appréciant probablement sa discrétion et son clame olympien. Desislav n’avait après tout jamais fait de vagues, n’avait jamais sali le nom de la famille l’ayant accueilli. Les yeux baissés et le coeur en bandoulière. Mais tout le respect du monde n’aurait pas suffit à faire accepter au patriarche les plaisirs de son héritier, Desislav en avait bien conscience. Et s’il ne pouvait pas comprendre les dilemmes et les questions tiraillant le sang-pur il pouvait les entrevoir au fond de ses yeux gris. « Je n'aurais pas dû agir ainsi. » malgré la culpabilité qui étreint son palpitant, il ne peut empêcher une pointe égoïste de satisfaction de venir le réchauffer. Le geste leste et le toucher délicat, c’est à son tour de venir se placer au dessus de son amant, un sourire d’excuse planté sur les lèvres alors qu’il se penche doucement vers lui. « Ce n’est rien. » les mots flottent et ne sont pas tout à fait vrais, ses pupilles attristées criant le contraire.

Il étouffe cependant toute tentative de protestation d’un nouveau baiser, ses mains venant s’accrocher à sa nuque sans retenue. Ses lèvres brûlant descendant le long de sa gorge pour venir venir se perdre au détour de ses épaules. Il laisse également glisser ses mains, s’attardant sur son coeur qui bat à tout rompre. Il ne peut empêcher un sourire de s’épanouir sur ses lèvres alors que ce myocarde s’affole sous ses doigts. Mihayl peut avoir tout les doutes du monde, c’est sur cette sensation que Desislav désire se concentrer. Sur la félicité de ce palpitant qui bat fort, si fort. Tellement fort. Ses doigts s’attardent alors que ses lèvres continuent d’effleurer sa peau, amorçant leur chute vers le bas ventre frissonnant de l’amant qui frémit. Il lui vole un ou deux baisers délicats, les soupirs rauques de Mihayl enchantant ses sens. Il remonte soudainement sa peau, ses lèvres venant retrouver les siennes avec envie, son corps à présent collé au sien avec zèle. Il a l’ardeur au creux des veines et la convoitise sur la rétine. Oubliés les suppliques, oubliés les regrets. En ce moment précis il ne compte que sur la valse de leurs soupirs qui se mêlent avec extase. Ses mains s’accrochant à ses hanches avec tentation, sa peau plaquée contre la sienne dans une ultime étreinte. Séparés de ce qu’il désire tant par un reste de tissu superflu, ses jambes qui s’emmêlent aux siennes alors qu’un nouveau soupir vient caresser le visage de Mihayl. Il a de plus en plus de mal à contenir ses gestes fébriles et ses mains pleines de désir, Desislav. Sa peau laiteuse rougit légèrement sous les boucles rousses et ses doigts parcourent le moindre recoin de peau à leur disposition. Il est tellement beau que ça lui fait mal au coeur, au né moldu.

Si c'est vers l'Enfer qu'ils se dirigent, la damnation n'a jamais été aussi douce.
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Mihayl Krum
Incarcerem
Mihayl Krum
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyVen 2 Sep - 0:30

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.

« J’aimerais tellement que tu n’aies plus mal. » Il sent que c'est incontrôlé, Mihayl. Il sent que Desislav n'a pas réfléchi avant de prononcer ces mots. Surtout, il sent la douleur s'accrochant à chacune de ces syllabes qui tonnent dans le silence comme annonciatrices d'un violent orage. Celui qui fait rage dans les tréfonds de son âme, sans doute. Ou celui qui sévit au fond des prunelles chocolats qui le dévisagent. Desislav paraît si pur et si calme, mais il y a derrières ses paupières tant  d'obscurité. Ce n'est pas quelque chose que Mihayl remarque toujours, car le jeune né-moldu semble avoir une force insoupçonnée quand il s'agit de garder ses démons au loin. Mais parfois, lorsqu'ils ne sont que tous les deux, lorsque la garde que Desislav semble continuellement s'imposer tombe, Mihayl peut les apercevoir. Et souvent, il meurt d'envie de lui demander ; mais toujours, les mots se pressent derrière ses lèvres closes sans oser s'échapper. Il ne sait pas s'il a envie de savoir. Il craint cette histoire qui pèse sur les épaules frêles. Il n'ose pas. Plus que tout, il ne veut pas blesser son amant plus que de raison, plus que ce qu'il fait déjà. Il baisse les yeux Mihayl, parce qu'il n'arrive plus à soutenir le regard de son amant. Parce qu'il a honte, sans doute, et aussi parce que son amant semble lire en lui comme dans un livre ouvert, et ça le trouble, ça le bouleverse et ça l'angoisse aussi. On ne montre pas ses sentiments ou ses émotions quand on est un Krum. On les cache et on les enfoui. On essaie aussi de s'en détacher, toujours. Parce que c'est pour les faibles. Un Krum n'a pas d'états-d'âme. Les seules émotions que les Krums connaissent, c'est la colère, la fierté, l'envie de vengeance, de pouvoir aussi. Il n'y a pas de place pour l'humilité ou pour l'incertitude. Les mains de Mihayl descendent sur les hanches de son amant et s'y accrochent avec la détresse d'un naufragé, le poussant doucement contre le matelas. Son envie de lui l'étouffe presque, et plutôt que de répondre à ses quelques mots, il le contemple avec le silence résigné et l'acceptation des condamnés qui n'ont plus rien à perdre. Et son cœur se serre brutalement alors qu'il se penche pour l'embrasser.

« Je suis désolé. » Son désir brûlant réprimé, Mihayl s'excuse. Il s'excuse même s'il ne le fait jamais. Il s'excuse parce que la culpabilité est trop grande. Il s'excuse aussi pour tout ce qu'il ne peut pas dire. Il s'excuse parce qu'il a honte. « Non… Ne le sois pas. » Il ne comprend pas Desislav. Il ne comprend pas pourquoi il lui pardonne, sans cesse, pourquoi il l'accueille avec les bras grands ouverts à chaque fois, pourquoi il reste avec lui. Sa peau frémit au contact de sa peau contre la sienne, contact que Desislav semble rechercher avec une avidité non feinte. Mihayl ne parle pas souvent, quand ils font l'amour, parce que l'envie – et le besoin –  l'étouffe de trop la plupart du temps. Et Mihayl ne parle encore moins de ce qui les concerne de très près : eux, leur relation, ce qu'ils sont. Mais il est faible ce soir-là Mihayl. Il est faible, violemment triste, et fatigué. « C’est de ma faute. » C'en est trop. C'en est trop car ces quelques mots sont criants de mensonges, et que Mihayl voudrait les laisser l'apaiser et s'en convaincre. Mais il sait que c'est faux. La douleur qu'il perçoit dans les propos de son amant est insupportable. Il baisse les yeux de nouveau, laisse sa main glisser sur le bras du rouquin pour se rassurer. Pour se donner du courage, aussi, parce qu'il n'est pas aussi brave que ce qu'il en a l'air, ou ce qu'il voudrait. « Aleksandar… » Et puis il se tait. Il se tait parce que ce n'est pas la chose à dire, il se tait parce que c'est encore se donner des excuses et que ce n'est pas recevable. Cela ne l'excuse pas et cela ne l'excusera sans doute jamais. Il voudrait lui dire qu'il est le seul fautif dans cette histoire, il voudrait lui dire que lui n'a rien fait de mal, jamais, et qu'il ne devrait pas se blâmer de cette façon. Il sait qu'il agit ainsi pour lui, pour que la situation lui soit plus agréable. Il a compris que quelque part, il sacrifiait son bien-être contre le sien et quand parfois il en prend conscience, ça lui donne envie de vomir et il fuit le regard de son reflet dans la glace. « Je n'aurais pas dû agir ainsi. » C'est tout ce qu'il parvient à dire de tout ce qui fait rage dans son esprit. Ce sont les seuls mots qui finissent par franchir la barrière de ses lèvres dans sa recherche d'absolution.

Et c'est Desislav qui cette fois s'installe au dessus de lui et l'observe de son regard doux, et Mihayl se sent soudainement envahi par une vague un peu étrange d'embarras. Lui qui n'a jamais été la cible de tant d'amour se sent parfois un peu gauche aux côtés de son amant. « Ce n'est rien. » Mihayl relève les yeux vers lui et voudrait protester mais les lèvres de Desislav retrouvent les siennes et c'est comme si brutalement plus rien n'avait d'importance. Il n'y a plus d'hésitations, plus de doutes, plus de craintes, plus de conventions et plus de bienséance. « Ce n'est pas ta faute.» Ca n'a toujours été que la sienne. Il a accepté son amitié. L'amant n'a pas franchit la ligne invisible, il l'a fait. Toute cette situation est de son fait, et le sera toujours. Son souffle est saccadé, alors qu'il succombe à cette soif insatiable et cette passion exaltée du rouquin qui l'habite sans un regard en arrière, oubliant ses incertitudes. «  ça n'a jamais été ta faute Desi. » Il n'y a plus que ces lèvres contre les siennes – « Jamais » ton implorant qui demande pardon pour toutes les erreurs commises –, ce corps contre le sien et ces soupirs dans son oreille. S'il doit errer éternellement dans les affres de l'enfer pour ce péché, il accepte son châtiment sans aucun regret, car l'union de leurs deux corps a pour lui plus l'essence d'un sacrement que d'une profanation.

L'extase et l'ivresse retombent doucement, et c'en est trop – trop d'émotions ; trop de plaisir et trop de détresse – pour l'héritier des Krum qui, le visage enfoui contre la peau tant désirée, laisse échapper quelques larmes roulant silencieusement sur ses joues, venant presque aussitôt mourir sur l'épiderme de l'amant. Quelques minutes passent. Les respirations se font moins saccadées, et les rythmes cardiaques se tranquillisent. Mihayl s'éloigne légèrement, s'allongeant aux côtés de Desislav. Il le contemple et sa beauté lui coupe le souffle. Les traits pourtant si convoités des femmes lui paraissent si dérisoire et fades face à la finesse de ces traits délicats, le désordre de ces cheveux flamboyants et l'intensité de ces lèvres. Que valent donc alors les traits des femmes ? Ils ne valent rien, rien aux yeux de Mihayl qui ne jure désormais que par ce corps contre le sien. Il penche légèrement sa tête en arrière sur l'oreiller, le regard attiré par les aspérités du plafond, et un sourire éclaire son visage alors qu'il réprime un léger rire étouffé, secouant doucement la tête. Parce que dans ces moments là, il se sent invincible, qu'il n'a plus de doute, et qu'il peut alors se moquer de lui-même et de cet engouement passionnel qu'il ressent pour l'homme contre lui. Il reporte son attention sur lui et lui coule un regard tendre, l'extase encore douce et bienheureuse dans ses yeux. Quelques instants de répit avant le terrible retour à la réalité. « Tu m'as manqué aussi. » dit-il simplement. Enfin, les mots passent la barrière de ses lèvres, alors que le regard fuit. Ses doigts glissent distraitement sur sa peau et les secondes s'égrènent une à une sans qu'il ne rompe le silence doux et sucré qui les enveloppe. Son regard coule sur sa peau, s'arrêtant ça et là sur les marques dont il est l'instigateur, et dans sa poitrine son cœur se gonfle alors que sa possessivité refait surface, ses doigts effleurant chacune de ces marques s'ajoutant temporairement à toutes celles que l'amant possède déjà. L'heure est avancée mais l'obscurité de la nuit les protège encore, et Mihayl est apaisé.
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Desislav Stonyanov
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Âge :  Vingt six ans (1er juillet), vingt six chandelles qui ont déjà marqué son coeur et son corps de trop de cicatrices.
Sang :  Sang de bourbe, né moldu,.. ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire cette tare qui le réduit en esclavage. Il ne pourra jamais prétendre à plus, il ne pourra plus jamais prétendre à rien de par ce sang qui souille ses veines depuis la naissance.
Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
Ancienne école :  Aucune. Magie faible.

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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMer 7 Sep - 22:36

Il aimerait pouvoir lui raconter, parfois. Il aimerait pouvoir lui raconter les horreurs de la guerre et les fantômes qui hantent ses cauchemars. Il aimerait pouvoir partager. Mais il a peur, Desislav. Peur des regards et de l’éloignement, peur d’effrayer l’amant qui se braque si facilement. Il veut oublier, le bulgare. Il veut oublier et plus que tout, il redoute de voir le reflet de ce qu’il a un jour été dans les yeux de Mihayl. Il ne veut pas que le Krum puisse l’imaginer en uniforme, son épiderme opalin souillé de terre et de sang séché. Il y a trop d’horreur dans le passé de Desislav. Alors il le refoule, il se retient d’en parler et de lui donner vie. Les années de guerre refoulées au creux de ses nuits - s’effaçant doucement derrière une vague de brume. L’épouvante résumée par quelques lignes rougeâtres qui ne guériraient jamais. Il y a des choses que même la magie ne parvient pas à réparer. Il y a des choses que seul le temps parvient à faire disparaître. « Je n'aurais pas dû agir ainsi. »  - sous la lune qui semble éclairer leur étreinte d’innocence, Desislav ne jure plus que par sa peau. Son souffle chaud tout contre sa peau, ses mains accrochées à la naissance de sa nuque pour l’empêcher de disparaître de nouveau. Ses soupirs enivrants. Il ferme les yeux et secoue doucement la tête, martyr aux lèvres rougies par le désir. Il s’installe à califourchon sur l’amant, le couvant de ses orbes doux. Ses mers marrons se perdant dans les méandres de son derme pâle - un sourire satisfait à la commissure des lippes. C’était là la plus belle des visions. Il paraît toujours mal à l’aise, Mihayl, lorsque les pupilles de Desislav débordent de tendresse. Peu habitué probablement à se voir aimé de la sorte. Ils ont été éduqués de façon tellement différente, les deux hommes. « Ce n'est rien. » il a l’abnégation au fond des gestes lorsqu’il étouffe ses protestations d’un nouveau baiser fiévreux. Le monde semble s’effacer à chaque fois que ses lèvres trouvent les siennes. Ses mains se glissant instinctivement dans ses cheveux alors que son corps se colle au sien. Sa peau qui frissonne sous la sienne, les doutes évanouis au creux du délice. « Ce n'est pas ta faute. » il voudrait lui dire de se taire. Que ce n’est rien. Qu’il est prêt à prendre le blâme de leur amour, jour après jour. Qu’il est prêt à se battre pour eux. Qu’il est prêt à abandonner tant de choses pour retrouver ses bras. Il voudrait lui dire que tout cela n’a aucune importance. Il voudrait lui dire qu’il y aura un jour une solution pour eux. Il voudrait lui dire qu’il y auront un jour droit à la chaleur du soleil. « ça n'a jamais été ta faute Desi. Jamais. » le rouquin a du mal à supporter son ton implorant alors il parcourt son corps de ses mains et de ses baisers pour qu’il cesse enfin de parler. Son souffle se fait plus court au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, sa respiration saccadée emplissant bientôt la pièce avec douceur. Il baise ses clavicules, ses lippes avides se réglant de la peau sensible de son cou. Ses mains serrées sur ses hanches, le coeur gonflé de toujours trop de désir. Il ne se pose pas trop de questions, dans ces moments là, Desislav et ses caresses sont instinctives. Naturelles. Tout est toujours tellement facile lorsque leur désir prend le dessus. Son corps retrouve le sien avec aisance - le rouquin persuadé que quelque part, leur union est écrite sur les étoiles. Prophéties des amants condamnés à s’aimer au creux de la nuit. Destiné à prendre la lune pour maîtresse et les étoiles comme reines.

L’extase retombe avec une douceur inégalée, les soupirs se fanant dans la nuit noire. Ils s’estompent et laissent place à la réalité. Il a la chair de poule et le souffle encore court, Desislav. L’amant toujours tout contre lui, il s’autorise un ultime frisson de plaisir. Il reprend lentement sa respiration, les larmes de l’aimé roulant, glaciales, contre son épiderme brûlant. Les doigts du rouquin s’enroulent par instinct autour des quelques mèches ornant la nuque de Mihayl. Il ne dit rien. Il le connait trop bien que pour dire quelque chose, bien conscient des combats de l’amant. Il caresse sa peau du bout des doigts comme pour se calmer. Son coeur retrouve peu à peu un rythme normal alors que leurs jambes sont encore emmêlées, Desislav cherchant du réconfort auprès de ce palpitant qui se calme lui aussi. Il s’éloigne quelque peut, s’allongeant à ses côtés. Ils se contemplent quelques secondes, le rouquin subjugué par ses yeux gris qui le fixent. Il n’a jamais rien vu d’aussi charmant que le regard de glace du bulgare. Ses doigts se perdent sur sa joue alors qu’il étouffe un sourire. C’est à ces moments qu’il se raccroche encore et encore, Desislav. C’est à ces moments qu’il pense avec force lorsque l’amant doute. Ce sont ces sourires et ces rires étouffés qui vivent la nuit dans ses rêves, chassant les cauchemars avec bienveillance. Ce sont ces billes amoureuses qu’il s’efforce de visualiser lorsque les larmes se pressent derrière ses paupières. Ces moments suspendus entre le rêve et la réalité, lorsque l’extase se dissipe mais n’a pas encore complètement disparu. Il se rapproche de quelques millimètres, les traits détendus. « Tu m'as manqué aussi. » c’est un rire sucré qui s’échappe d’entre ses lèvres entrouvertes. Il les a attendu, ces mots et il les accueille comme la plus belle des chansons. Il profite de chacune de leurs syllabes, le visage illuminé d’un bonheur non feint. Il le savait. Il l’a toujours su. Et pourtant, l’entendre est un véritable baume pour son palpitant bancal. Il agit comme s’il n’avait pas besoin d’être rassuré, Desislav. Il s’efforce d’être fort pour permettre à Mihayl de les accepter. Eux. Il s’efforce de ne pas montrer ses blessures pour lui laisser le loisir de douter. Mais son coeur est plus fragile qu’il ne le laisse voir.

Le silence retombe, épais. Remède momentané aux peurs et aux doutes, Desislav profitant de la sensation des doigts de l’amant sur sa peau avec la résignation des condamnés. La nuit les enveloppe encore pour quelques heures au moins mais déjà le palpitant du rouquin est gonflé de mélancolie. Car bientôt la silhouette de l’amant se détachera dans l’embrasure de la porte, car bientôt il s’évanouira dans le jour qui se lève toujours trop tôt. Car le soleil qui se lève signifie toujours le départ de l’être aimé, car le soleil qui reprend ses droits signifie toujours l’absence. Le plaisir ne dure jamais assez longtemps et les hésitations sont toujours trop longues. Il s’efforce cependant de profiter de ce qui leur reste de félicité avant l’aube. Il laisse ses billes l’effleurer avec douceur, enregistrant encore et encore ses traits délicats. Il a l’admiration au fond des orbes, Desislav. La pâmoison au creux des gestes alors que ses doigts effleurent les siens et s’y confondent doucement. La tendresse entre les paumes. Un sourire fin flotte sur ses lèvres alors qu’il se relève quelque peu,  « Je le savais. » un air de malice au fond des yeux alors qu’il le nargue gentiment. Il se couche à ses côtés, une de ses mains coulant le long de son bras, un sourire complice alors qu’il murmure d’une voix posée. « Je voudrais que ça soit tout le temps comme ça. » facile, calme, vrai. Il voudrait qu’ils puissent plus souvent profiter du lever du soleil ensemble. A l’extérieur de la chambre, l’obscurité. La nuit suit son court et le rouquin appréhende. Il n’y a pas de tristesse au fond de son ton. Juste une sincérité désarmante. Il n’a pas de filtre, Desislav. Il est incapable de museler ce coeur qui ne demande qu’à crier son amour. Alors parfois, les mots sortent sans même qu’il ne s’en rende compte. Ils sortent avec détermination et foi. Car ils ne croient plus en rien si ce n’est en eux. Il replace une mèche blonde derrière l’oreille de Mihayl, laissant ses doigts s’attarder sur sa peau apaisée.

Et soudain, il a terriblement envie de se recueillir. Profiter de ses dernières heures en terres bulgares pour se rendre sur la tombe de ses parents partis trop tôt. Car si Mihayl vient d’enterrer son père, Desislav est orphelin depuis bien trop d’années. Alors, il croise les mains et ne peut s’empêcher de demander du bout des lèvres. « Tu penses que je pourrais avoir quelques heures de libre demain avant de rentrer en Angleterre ? » il fixe le plafond. Il se défend d’y penser depuis leur arrivée dans le pays qui les a vu grandir et c’est pourtant au moment de le quitter que le rouquin ressent l’envie pressante de se rendre dans le tout petit cimetière de village à quelques kilomètres de là. Quelques mots volés au silence pour lui expliquer sa vie, quelques heures à fixer la pierre et ses souvenirs. Il se retourne vers Mihayl avec un sourire sincère, ses doigts venant retrouver son épiderme avec délectation. Le toucher était un délice dont il se privait rarement.
 
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyMer 5 Oct - 20:56

Feeling used, but I'm still missing you and I can't see the end of this. Just wanna feel your kiss against my lips and now all this time is passing by but I still can't seem to tell you why it hurts me every time I see you. Realize how much I need you.

Il a souvent envie de pleurer après l'orgasme, Mihayl. Mais il se retient toujours. Il les ravale toujours, les sanglots, avant qu'ils n'arrivent. Il y a plusieurs raisons à cela. Déjà, il sait que pleurer n'est qu'une perte de temps. Ce n'est pas ainsi que les choses s'arrangent, ce n'est pas ainsi que l'on se sent mieux. Et puis, surtout, il a honte. On lui a toujours dit que pleurer c'est pour les faibles. Ce n'est pas digne d'un Krum. Avec le temps, il a appris à relativiser plus ou moins, mais des années d'éducation ne s'effacent pas d'un claquement de doigt. Ses réflexes sont toujours présents. Et cacher ses états-d'âme en fait partie. Mais dans l'obscurité de la nuit, dans l'étreinte rassurante qu'ils partage avec Desislav, et après une semaine à tout encaisser sans montrer le moindre signe de détresse ; Mihayl craque. Il n'a pas la force de son père. Il n'a pas le courage de son frère cadet. Lui ne fait que prétendre. Mais parfois, même prétendre devient trop difficile. Et il semble que son amant ne le jugera jamais. Cela n'en reste pas moins embarrassant, mais moins que si c'était quelqu'un autre. Là, c'est l'amour qui l'enveloppe. Là, rien ne peut l'atteindre. Là, l'affection que lui porte Desislav le protège. Là il peut se laisser aller. Personne n'a à le savoir. Personne ne le saura. Un secret de plus emporté dans les profondeurs de la nuit. Sa faiblesse, en plus de ses péchés. Il sait qu'il a beau essayer de se racheter, le mal est fait. Il ne cherche pas tant le pardon mais une libération qui, il le sait, ne viendra pas. Il pleure pour ça, Mihayl. C'est le dégoût de lui-même qu'il ressent par réflexe qui le fait pleurer, aussi. Et c'est avoir même à ressentir cela qui le fait pleurer. Parce qu'il n'y a rien de plus beau que ce qu'il vient de se passer, à ses yeux ; et cela devrait être un crime de considérer cela comme un péché. Mais le rythme cardiaque de Desislav qu'il perçoit le calme. Les gestes doux de Desislav le calment. Ce corps contre lui, cette main dans ses cheveux, ce silence aimant et dévoué. Sans jugement, sans attentes. Et Mihayl se calme, les pleurs se tarissent, la peur s'éloigne pour un temps. Et encore une fois, il réalise paradoxalement la chance qu'il a d'avoir quelqu'un comme Desislav a ses côtés. Quelqu'un qui le comprend sans même qu'il n'ait besoin de parler, quelqu'un qui le soutient malgré tous ses mauvais choix, quelqu'un qui reste là sans qu'il n'en comprenne la moindre raison. Et c'est écrasant, comme sentiment. C'est impressionnant. Mais Mihayl n'ose rien dire, parce que plus que tout, il ne veut pas le faire fuir. Il en mourrait sans doute.

« Tu m'as manqué aussi. »

Enfin, il peut l'avouer. Enfin, il se sent libre, pour le moment, de prononcer ces quelques mots. Enfin. Le silence retombe mais Mihayl n'étouffe pas. Il a le sourire aux lèvres et la tendresse dans le regard. Et le rire doux de Desislav vaut bien tous les sacrifices. Fais le rire encore, Mihayl. Il sait pourtant, qu'il devrait s'agir de sa première priorité. Mais il n'est pas quelqu'un de bien Mihayl, il le sait. Le silence retombe, et il tâche de repousser ses démons le plus longtemps possible. Ça marche. Ça marche parce que le corps de Desislav est à sa portée, parce que les mains de son amant glissent sur sa peau avec tendresse et que ça lui gonfle le cœur. Ça marche car la nuit est encore intense. Il sait que bientôt, l'aube éclairera sensiblement la pièce, et qu'il sera temps de quitter l'amant. Cette Aurore qu'il déteste mais à laquelle il courbe l'échine et obéit, à chaque fois ; sans en réaliser les conséquences.

« Je le savais. » L'aveu est doux sur les lèvres de Desislav, et Mihayl sourit doucement, frissonnant aux caresses de son amant. C'est tellement agréable, de voir l'amant ainsi. Apaisé. C'est si rare. C'est si rare malgré la façade qu'il montre si souvent à Mihayl. Bien sûr, c'est souvent que ce dernier fait comme s'il ne le remarquait pas. Parce qu'ainsi c'est moins difficile à supporter. « Je voudrais que ça soit tout le temps comme ça. » Une lueur de regret traverse momentanément les pupilles du sang pur. Ça lui fait de la peine, de savoir que Desislav n'est pas totalement heureux par sa faute. Mais ce n'est pas le moment de se lamenter ou de s'attrister, alors il porte sa main à celle de l'amant et la porte ensuite à ses lèvres pour y déposer un baiser fragile. « Moi aussi... » avoue-t-il dans un souffle, contre sa peau. Lui aussi voudrait pouvoir rester dans ses draps. Il voudrait même pouvoir l'épouser, quand bien même l'idée est risible et tellement indécente. Mais les codes de la société ne sont pas prêts, ne le seront sans doute jamais. Surtout, Mihayl n'est pas prêt. Mihayl ne pourra jamais assumer, qu'importe ce qu'il dit. Il a trop d'honneur pour cela. Il n'est pas prêt à perdre sa réputation, sa famille, sa position. C'est égoïste, mais c'est surtout instinctif. Et il sait bien Mihayl. Que dans la vie on ne fait pas ce qu'on veut.

« Tu penses que je pourrais avoir quelques heures de libre demain avant de rentrer en Angleterre ? »
Il fronce les sourcils, Mihayl. Il ne comprend pas pourquoi Desislav lui pose cette question. Il s'apprête à répondre rapidement sans y réfléchir avant de s'arrêter brusquement dans son élan. La prise de conscience est brutale. Le sourire de son amant et ses doigts sur sa peau n'apaisaient pas la tourmente de son cœur. Son cœur martelant brutalement sa cage thoracique, Mihayl leva les yeux vers le plafond, cherchant à reprendre son sang froid et ne pas laisser transparaître son trouble. Mais évidemment. Maintenant, il était responsable de Desislav. Il s'éclaircit la gorge rapidement et lâcha sur un ton qui se voulait nonchalant. « Hm oui bien sûr. Pas de problème. » Il ferme les yeux pendant quelques secondes. Il déteste avoir à réaliser ce que la mort de son père signifie, pour eux. Desislav est désormais son lié. Il est son garant. « Je préviendrai les autres. » Il ne veut même pas savoir ce que Desislav veut faire pendant ces heures libres. Pourtant c'est ce qu'il devrait lui demander. Mais il n'en a pas envie. Il ne veut pas devoir endosser son rôle.

Il exhale un soupir résigné.

Parce que le moment est brisé, et que toutes ses responsabilités s'imposent encore une fois à lui. Il se tourne de nouveau vers Desislav et le regarde douloureusement. Il glisse sa main sur sa joue, se penche pour l'embrasser brièvement. Parce qu'il ne veut pas en parler, pas pour l'instant. Peut être jamais. Il ne sait pas si Desislav comprend, ça. Il voudrait lui dire qu'il est libre. Qu'il peut bien faire ce qu'il veut maintenant. Qu'il n'a plus à répondre de ses actes devant lui. Mais les mots ne passent pas la barrière de ses lèvres. Le silence s'éternise. Il baisse les yeux. De honte.

La nuit se meurt. .
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Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
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MessageSujet: Re: Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl)   Mystique des amants qui se retrouvent (FB - Desayl) EmptyJeu 27 Oct - 16:01

Sa main caresse machinalement la peau offerte, le bout de ses doigts s’attardant sur son corps avec tendresse. Il a l’amour chevillé au corps, le bulgare, et il fait de son mieux pour apaiser les sanglots de l’amant. Il ne dit rien, tout d’abord parce que les mots sont superflus dans ce genre de moments mais également parce qu’il a peur - peur de briser cette bulle qui semble les protéger pour quelques minutes encore. Il ne dit rien parce que le silence est un baume, il ne dit rien parce que le calme suranné de l’éteinte contraste agréablement avec le vacarme incessant de ses derniers jours. Les heures s’étaient faites éprouvantes, séparés par trop de tristesse et un peur de peur - probablement. Les minutes s’étaient faites lourdes, toujours étouffées par trop de monde et trop de larmes - le retour en Bulgarie étant tout sauf un pèlerinage sucré. La mort imprégnait encore les murs de la résidence bulgare des Krum, le souvenir patriarche encore dans tout les esprits et sur toutes les langues. Il peut encore voir sa silhouette qui danse au fond des pupilles de Mihayl et il aimerait le rassurer, Desislav. Il aimerait lui dire qu’il sera à la hauteur, il aimerait lui dire qu’il sera à ses côtés - toujours. Il y a tant de choses que le né moldu aimerait avouer, il y a tant de mots qu’il aimerait hurler. Mais pourtant rien ne sort et le silence s’éternise, pansant les plaies et tarissant les larmes de l’amant. La respiration de Desislav est calme et un sourire fantomatique orne ses lèvres - perdu entre la réalité et un rêve qui lui serre le coeur. Ses doigts se perdent dans le blond de ses cheveux alors qu’il dépose un baiser sur sa clavicule, le coeur serré de trop l’aimer. C’était comme tenir une illusion, le palpitant du rouquin battant à tout rompre de la peur d’un jour le perdre. De le voir un jour se lasser du secret d’une chambre minuscule, de le voir un jour se pâmer devant les courbe d’une femme - la sienne ou celle d’un autre. La peur de le voir un jour s’éloigner, la peur de le sentir lui couler entre les doigts. Il avait parfois l’impression de tenter de retenir de l’eau entre ses paumes - Desislav. Un pas en avant et dix en arrière, et pourtant - et pourtant - il s’appliquait toujours à le rassurer avec autant d’application.

« Tu m'as manqué aussi. » c’est pour cet aveu qu’il continue à se battre, Desislav. C’est pour cet aveu qu’il continue d’aimer toujours avec la même ferveur, c’est à cette certitude qu’il arrime son coeur. C’est au creux de ces quelques mots que se trouve son bonheur. Les yeux plein de malice et l’abnégation au creux du rire - « Je le savais. Je voudrais que ça soit tout le temps comme ça. » il n’y a pas la moindre trace de reproche au fond des pupilles du né-moldu. Pas de blâme ni de regrets, juste un aveu désarmant de par sa vérité crue. Il s’applique très souvent à cacher ses démons, Desislav. C’est souvent difficile mais c’est parfois si facile. C’est facile lorsque le sourire de Mihayl danse derrière ses paupières closes, c’est facile lorsque sa respiration fait écho à la sienne - c’est facile lorsque le souvenir de ses mains est encore présent sur son corps. Il ne s’en rend pas compte - le Krum. Il ne se rend pas compte de son importance, pas encore et peut être ne s’en rendra t’il jamais vraiment compte. Il baise sa main de ses lèvres encore rougies par le plaisir et il souffle doucement - « Moi aussi... » et ça lui suffit, à Desislav. Ca lui suffit pour continuer d’espérer, ça lui suffit pour continuer à croire en des jours meilleurs. C’est tout ce qu’il demande, un souhait fragile murmuré entre deux caresses. Il n’a pas besoin que ça soit vrai, il n’a pas besoin que ça soit réel. Le fait qu’il en ait envie suffit à lui gonfler le coeur de bonheur. Il se satisfait de peu, Desislav - bien conscient que c’est là tout ce à quoi il peut prétendre. Mihayl ne jouera jamais sa réputation pour vivre son amour au grand jour, il l’a toujours su - le né moldu. Et jamais il ne lui ferait l’affront de le lui demander.

« Tu penses que je pourrais avoir quelques heures de libre demain avant de rentrer en Angleterre ? » à peine les mots ont-ils franchis la barrière de ses lèvres que déjà le bulgare les regrette. Il oublie parfois, Desislav. Il oublie que tout cela est nouveau pour Mihayl, et que s’il a passé sa vie dans l’ombre des autres - ce n’est pas le cas du sang pur. Il n’a jamais vraiment connu la liberté, le né moldu. Avec les années, vivre sous la coupe d’un autre est devenu naturel, la servitude encore fragile entre les paumes. Alors il baisse les yeux, se fustigeant déjà de n’avoir pas pris plus de précautions. Car il y a pensé directement, à la mort d’Aleksandar, Desislav. A ce que la position d’héritier de Mihayl signifiait pour eux. Aux nouvelles embûches que cela faisait rouler sous leurs pieds, aux nouveaux cauchemars nés à la lisière de leur bonheur illusoire. Car plus que jamais, le futur était sombre. Les sourcils de Mihayl se froncent comme automatiquement et le palpitant de Desislav tombe violemment dans ses talons. Il lève les yeux vers le plafond comme pour se dérober au regard de son amant alors que le né moldu étouffe un soupir - l’âme torturée de trop de regrets. Il se laisse rarement emporter par les mots, Desislav - et pourtant, il lui arrive parfois de parler trop vite, maladroit sans même le vouloir. Oubliant un peu trop facilement les mondes les séparant malgré tout. Car l’amour ne suffit pas à abattre toutes les frontières. Les contes de fées ont menti, certaines choses sont impossibles, et jamais le prince ne tombe sous le charme du domestique. Mihayl se racle la gorge et Desislav est à deux doigts de lui intimer de ne surtout pas répondre - qu’il est désolé et qu’il voudrait juste oublier. Qu’il voudrait qu’il oublie sa question et que plus jamais il n’y pense. « Hm oui bien sûr. Pas de problème. » le ton se veut nonchalant mais il ne parvient par à tromper le rouquin, un sourire empreint de tristesse imprimé sur les traits. La commissure de ses lèvres tressaille alors qu’il s’agrippe au peu de contrôle qu’il lui reste sur la suite des évènements. « Je préviendrai les autres. » le soupir résigné de Mihayl résonne comme un coup de poignard alors que Desislav roule doucement sur le côté, murmurant un « Merci… » qui se perd dans le silence maintenant lourd de la pièce.

La nuit a perdu de son innocence et l’aube se fait menaçante. Il ne veut pas quitter Mihayl sur ce malaise, Desislav et pourtant il sait qu’il n’a pas le choix. La lune les protège pour quelques heures encore mais le répit ne sera que de courte durée et déjà le jour perce derrière les nuages sombres. Mihayl glisse une main sur sa joue et l’embrasse brièvement, la main de Desislav rejoignant comme mécaniquement sa nuque. La nuit se meurt et avec elle les espoirs perdent leur crédibilité. Il s’en veut, Desislav. Il s’en veut parce qu’il ne devrait pas être celui mettant son amant mal à l’aise. Il s’en veut. Alors il roule sur le dos après ce bref baiser, ses cheveux roux retombant en bataille devant sur son front. Le silence s’étire et s’enroule autour des deux hommes, terrain favori du sommeil et de l’oubli. Et au creux de la nuit, c’est endormi qu’ils partagent leurs dernières d’intimité. Car bientôt le soleil se lèvera sur une nouvelle journée, car bientôt le soleil se lèvera une nouvelle fois sur les plaines bulgares.

Demain est un autre jour, se force à penser le né moldu alors qu’i sent le repos l’emporter doucement, espoir chimérique qui fait tressaillir son coeur alors qu’il effleure machinalement une dernière fois la paume de l’amant déjà endormi.
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