ERYX | a fresh poison each week

▲ Nom : Doute tenace d'une existence aux débuts hésitants, l'enfant est né innommé, sans racines ni attaches au monde sorcier. Une seule certitude, néanmoins, ces quelques vers psalmodiés par la douceur des lippes maternelles. "Manteau d'ombre sur de nobles prétentions, le regard fiévreux de celui qui s'est perdu." D'une certitude naquit l'inquiétude : de quel sang-pur était-il la compromission ? Les réponses foisonnent, sans que jamais le sorcier ne soupçonne le pieux Quirrell. Privé de patronyme, il s'est finalement appelé "Lunargyr", comme l'argent du croissant hissé dans les cieux. Un nom creux pour un bâtard qui ne s'ignore qu'à moitié.
▲ Prénom :  Un audacieux hasard l'a prénommé Eryx, figure mythologique d'un roi tyrannique engendré par l'Amour elle-même. Espérons que le sorcier ne connaisse pas le même funeste destin, battu à mort par Héraclès, tâchant de carmin le marbre immaculé de son propre palais.
▲ Date et lieu de naissance : La forêt de Dean arborait déjà son manteau d'hiver quand elle accueilla par un 30 décembre 1930 la venue d'un nouvel être. Enfant de la lune, dont les pleurs se perdirent entre flocons et la nacre de la poitrine maternelle.
▲Nature du sang : Bâtard d'impur, né sous la mauvaise étoile de son sang-pur mêlé à l'abomination, un hybride soumis à l'horreur de sa nature. Les descriptifs peu flatteurs déferlent inlassablement tandis que l'émerveillement laisse place à la répudiation.
▲Profession : Marchand d'amours éphémères, il sait faire naître la magie entre draps satinés pour quelques gallons bien investis. Ses courbes graciles divertissent autant que ses mains courant sur la douceur d'une peau dénuée d'imperfection. Il est ce vil tentateur, cet ange déchu, que l'on aimerait profaner jusqu'à ce que l'aube ne gagne la chambre de l'Ocre. Lorsqu'il n'offre pas ses services, c'est pour recommander ceux d'une autre.
Hôtel particulier à pignons sur rue, l'Emporia promet aventures et fantaisies sur les landes du raffinement à quiconque est prêt à se délester d'une rondelette somme. Malgré le caractère illicite des activités de l'établissement, celui-ci ne craint pas le moins du monde les foudres du régime, négociant son maintien contre de jolits pots-de-vin et quelques secrets soupirés sur l'oreiller. Ainsi, bon nombre de têtes rebelles tombèrent, victimes de tels concours.
▲Statut matrimonial : Les longs couloirs de son existence, Eryx les a toujours traversés seul. Certaines mauvaises langues se plaisent à insinuer que son cœur ne battra jamais que pour l'éclat de l'or, que l'amour lui est aussi étranger que l'humilité. La vérité, c'est que le sorcier a depuis longtemps renoncé à l'attente de l'âme soeur, cet être ignoble qui l'enchaînerait à de tristes réalités. Alors, il aime faire croire au brasier des sentiments à tous ces corps nus alanguis à côté du sien, comme si chacun d'eux était un privilégié, son amant préféré. Qui sait, peut-être l'un deux finira-t-il par le libérer de ses liens, à moins qu'à ce jeu-là, ils finissent par tout perdre.
▲Ancienne maison  : La répartition ne fut pas aisée. Il y avait sous cette tête blonde le potentiel d'un intellect certain, mais la malice et l'instinct de préservation furent trop grand pour qu'ils ne rejoignent les emplumés de bronze. A la place, il fut adopté par la maison de ceux qui complotent pour mieux triompher, les vicieux héritiers de Salazar Serpentard. Là, naquit l'ambition, l'audace, l'essence d'une ruse plus affûtée encore.
▲Patronus : Même s'il pensait ne jamais parvenir à effectuer un patronus corporel, force est de constater que ses efforts ont finit par payer. Lui qui s'attendait à rencontrer la silhouette d'une créature aussi séduisante que vénéneuse, rien ne l'avait préparer à sa rencontre avec un lapin blanc. Aussi vulgaire que commun, Eryx passa pourtant à côté de la réelle signification ; il était le signe d'une innocence qui ne s'était pas encore totalement perdue, l'espoir d'une candeur qui avait refusé de se rendre face à son âme ternie.
▲Baguette Magique : Elle l'a appelé si tôt qu'elle l'a entraperçu. Son manche de sycomore s'est précipité entre ses mains malhabiles, laissant à son œil naïf tout le loisir d'admirer ses fines gravures, telles des volutes de fumée sur sa silhouette longiligne. En son cœur repose une écaille de sirène, mère de sortilèges cuisants et maléfices élégants. Rigide et capricieuse, son mauvais caractère a pourtant fini par épouser celui de son sorcier, tels deux alliés jusqu'au seuil du trépas.
▲Particularité : Chevelure d'or blanc, peau d'albâtre et sourire enchanteur. Il ne fait aucun doute que dans son sang coule celui d'une vélane, sa mère Hesperis. En d'autres temps, peut-être aurait-ce été une bénédiction, un don. Mais la vie en a décidé autrement, et le voilà affublé d'une sombre destinée sans qu'aucun recours ne lui soit proposé. Oh, il n'est pas seul dans ce cas. Mais cette perspective ne suffit pas à rendre ses levers moins difficiles, d'autant plus que l'on sait que chacune vient avec son lot de merdes à éviter.
▲Amortentia : La potion dégage des effluves caractéristiques, telles la senteur des sous-bois, l'opium des rêves retrouvés et la pêche, le fruit des Immortels.
▲Épouvantard : Cauchemar de son corps victime d'un brasier, la condamnation par le bûcher vient lécher sa peau d'albâtre, ses cris retentissants sous la chaleur infernale. Les flammes dansent et il trépasse, à l'agonie devant tous ceux qui se délectent d'un tel spectacle. Réduit au silence par le souffle ardent de ses bourreaux.