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 When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB

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Abelam Lestrange
Morsmordre
Abelam Lestrange
Morsmordre
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Crédits :  india / neon demon
 When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB 511241539ac6b1616a23450d13fbeb3aacbb76
Âge :  26 ans.
Sang :  Pur.
Allégeance :  Mangemorts.
Profession :  Rentier ; explorateur à la retraite forcée ; membre et mécène de l'association pour la sauvegarde du patrimoine magique et historique sorcier (Kelpie)
Ancienne école :  Poudlard ; Serdaigle.

Priori Incantatem
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MessageSujet: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptyVen 16 Sep - 22:35

When the lights run out
Caerwyn & Abelam
I've lived a lot of different lives, been different people many times. I live my life in bitterness and fill my heart with emptiness. Don't wanna live in fear and loathing, I wanna feel like I am floating instead of constantly exploding in fear and loathing.

Abelam savait pertinemment que Caerwyn cherchait à le voir. Sa sœur le lui avait dit. Son père le lui avait dit. Même Melpomène le lui avait dit. Mais depuis une semaine maintenant, l'héritier de la branche secondaire n'était curieusement  jamais disponible ; « absent de son domicile », disait le grand majordome Kenyan à l'aîné des rejetons Lestrange chaque fois que celui-ci se présentait devant la porte monumentale du manoir urbain de son cousin. Qu'Abelam soit véritablement sorti – au théâtre, à Sainte Mangouste, à la Chasse, à l'opéra, à une réunion de son association, au bordel,...  – ou qu'il soit terré dans le dédale d'antiquités et de trésors exotiques qu'était sa maison. Abel n'était même pas venu à la réunion des Mangemorts qui avait eu lieu deux jours plus tôt. Quand à ses lettres de plus en plus acerbes, lui intimant de bien vouloir se montrer, Abelam les avaient laissées sans réponse. Il savait ce qu'allait lui dire son cousin : des reproches, des reproches, encore des reproches. Sur son attitude, son manque d'investissement, son laisser-aller, sa vie dissolue, ses mœurs outrageantes,... Il était sur une pente dangereuse, Abel. Une pente descendante. A pic. Plutôt que de lui redonner un rythme de vie plus stable, son retour à Londres avait été un véritable fiasco. Auparavant, lorsqu'il était encore à Poudlard, le jeune homme semblait pourtant être un élément prometteur : calme, un peu dans la lune même, sociable, brillant, sérieux, inventif avec une âme d'artiste, Abel était un bon élève de Serdaigle qui n'avait jamais fait de vagues, un joli garçon cultivé qui avait toujours su tenir son rang. Et puis il avait déployé ses ailes, loin, dans les contrées tropicales et désertiques du globe, à la recherche d'aventure et de richesse émotionnelle et financière. Il avait vécu pour lui. Trop peut-être au goût de certains. Lorsqu'il revenait brièvement, il semblait plus assuré, mais plus distant aussi, la tête déjà occupée par sa prochaine escale.

Puis il y avait eu le retour définitif. Après l'accident.

Il était resté deux semaines alité à Sainte Mangouste, entre la vie et la mort, jusqu'à être stabilisé, mais pas guéri. Le mal pourrissait toujours ses entrailles, le condamnant à une vie sédentaire à Londres. C'est là que ça avait dégénéré. Il s'était sûrement mis à souffrir de quelque déformation de l'esprit, car l'adolescent sage s'était mué en un jeune homme dépravé et fuyant. Oh, ceux qui le connaissaient disaient qu'il était resté quelqu'un de très agréable, il avait gardé nombre des qualités qu'on lui allouait, mais il avait aussi gagné son poids en défauts abjects. Était-il déjà ainsi à l'étranger ? Ou l'air londonien l'avait-il rendu fou ?




Ses soupirs fébriles se mêlaient à ceux de la jeune femme peu vêtue qui, penchée sur lui, embrassait lascivement ses lèvres. Caresses sur son torse dénudé, glabre et voilé de sueur. L'opium, délice des sens, maîtresse fidèle et aimante qui apaisait tendrement sa douleur entre son opulente poitrine, qui écoutait patiemment toutes ses confessions sur l'oreiller, qui le berçait de rêves de sucre et de coton, qui l'enrobait amoureusement dans la chaleur étouffante de son corps de volutes et de fumée. Son fort parfum de caramel qui, entêtant, l'enivrait aussi bien que le plus fin des alcools, sinon mieux. L'opium et toutes ses petites servantes, louées pour quelques pièces d'or frappées d'un dragon, qui s'empressaient de le couver de toutes leurs attentions, leurs mains et leur bouche à l'assaut de chaque parcelle de peau nue, livrée comme de la viande. Ô étreintes fugitives et sans lendemain qui, l'espace d'un instant, comblaient quelque peu les plaies béantes laissées par ses peines et ses regrets, par sa peur panique de la solitude ; poudre aux yeux tant que l'argent coule à flot.
Les lèvres délicieuses courraient sur son menton rasé de près, sur l'arrête masculine de sa mâchoire, le long de sa gorge d'agneau, contre le relief abrupt de sa pomme d'Adam, soulignant ses clavicules saillantes avant d'explorer presque impérieusement son torse soulevé par une respiration rapide, la ligne jusqu'à son nombril, l'orée de sa ceinture... Les doigts avides qui se glissent dans ses poches de pantalon pour en tirer un gallion. Ça lui arrache un petit rire, Abel. Les putains resteront des putains. Un regard fiévreux sur le côté pour contempler la créature qui danse pour lui, ondulant comme une flamme, lascive, à côté du grand lit sur lequel il est allongé en compagnie de trois autres filles de joies tout à ses soins. Les lourds rideaux de brocart leur offre une intimité toute relative dans la niche qu'il a réquisitionnée, une des plus luxueuse, où se multiplient draperies en organza, coussins de soie, tapis persan, dans une lumière tamisée qui tombe délicatement sur les corps exaltés. Cela lui rappelle les maisons de passe en Inde et ça lui arrache un sourire béat. L'opium se charge tranquillement de lui rappeler le parfum des épices, les bruits de l'agitation de Bombay ou de Pondichéry. La température étouffante, elle, est bien réelle sous sa peau, son organisme éprouvé par les substances stupéfiantes qui l'enflamment, poison distillé dans ses bronches, ses veines.

On l'interpelle. Il l'entend de très loin, comme au travers les couloirs sans fin d'une pyramide. Abelam renversa la tête en arrière et crut deviner une silhouette,  à l'envers dans l'encadrement de l'entrée de la niche, douloureusement familière au travers sa vision embuée par l'opium. Le nouvel arrivant n'a pas l'air ravi. Un client jaloux ? Un mari trompé ? Oh... Oui. Abel poussa un petit grognement et hasarda en passant une main dans ses cheveux trempés, la voix pâteuse : « Caer... ? » Le jeune homme roula sur le côté pour se mettre sur le ventre et remettre la chambre à l'endroit – chassée de son torse, une des prostituée se recula, leur petite fête écourtée par l'autre Lestrange. « C'est toi... ? » Il ne pouvait pas l'affirmer pour l'instant, le regard vitreux et l'esprit embrumé.

Abelam Lestrange avait décidément bien changé.
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Dernière édition par Abelam Lestrange le Sam 13 Mai - 21:54, édité 1 fois
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Caerwyn Lestrange
Morsmordre
Caerwyn Lestrange
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Âge :  Trente ans
Sang :  Le sang pur, et une tradition à laquelle il ne compte pas déroger.
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MessageSujet: Re: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptySam 17 Sep - 12:11


When the lights run out
Abelam & Caerwyn Lestrange


Trop, c'était trop. La colère commençait à faire son apparition, et c'était une émotion que Caerwyn avait bien du mal à maîtriser. Lui qui parvenait toujours à garder son calme, son sang-froid, lorsqu'il perdait le contrôle, ce n'était jamais bien beau à voir. Il détestait se laisser aller à cette émotion destinée aux faibles et aux impurs. Il valait mieux que ça, lui l'héritier des Lestrange. Mais son coeur, parfois, lui disait simplement d'aller se faire voir et l'inondait de sentiments non désirés. Il semblait beaucoup s'amuser à faire ça ces dernières années d'ailleurs. Caerwyn éprouvait de plus en plus de difficulté à combattre ses émotions, à les garder en place. Son masque se craquelait et, clairement, cela lui faisait peur. Il savait que ses sentiments pour Melpomène le rendait vulnérable, et il détestait ça au moins autant qu'il l'aimait. Mais Melpomène n'était pas le problème aujourd'hui.

Caerwyn revenait d'un énième tour à la résidence de son cousin pour que son majordome l'informe, une fois de plus, qu'il n'était pas à sa demeure. Cela faisait quelques semaines qu'Abelam l'évitait à présent, et Caerwyn commençait sérieusement à perdre patience. Ses hiboux restaient sans réponses, ses visites au manoir caduques, et même la réunion des Mangemorts n'avait pas pu faire sortir Abelam du trou où il s'était fourré. Son cousin savait pertinemment qu'il voulait le voir, mais il s'obstinait à l'éviter comme la peste et le choléra combinés.

Honnêtement, Caerwyn ne comprenait pas Abelam. Ils avaient pourtant été proches, à une époque. Ils avaient grandi ensemble, et malgré le fait qu'Abelam ait été envoyé à Serdaigle, ils avaient gardé contact au cours de leur scolarité. Sans aller jusqu'à dire qu'ils étaient amis, ils restaient des cousins qui s'appréciaient et avaient l'habitude de se voir, de pouvoir compter l'un sur l'autre. Ils avaient les mêmes buts, les mêmes idéaux. Le sang des Lestrange coulait dans leurs veines, et ils en étaient tous les deux fiers. Vraiment, il n'y avait jamais eu aucun problème entre eux deux. Jusqu'à ce qu'Abelam finisse sa scolarité. Caerwyn n'avait jamais compris son envie de voyager. Il ne s'en était pas inquiété au premier abord : si son cousin voulait voir un peu le monde avant de s'engager dans une voie professionnelle, il en avait bien le droit. Mais un voyage en avait mené à un autre, puis à un autre, et encore un autre. Petit à petit, Caerwyn et le reste de la famille avait fini par comprendre qu'Abelam ne reviendrait pas. Quand il avait réalisé cela, quelque chose s'était brisé pour le jeune homme. Il savait que, quoi qu'il arrive, il ne pourrait plus avoir la relation qu'il avait avec son cousin. Il avait toujours pensé Abelam fidèle aux Lestrange et prêt à porter l'honneur de leur nom, mais il s'était clairement trompé. Abelam se contrefichait de la famille, il ne pensait qu'à lui. Certains murmuraient qu'il n'avait plus sa place sur la tapisserie de leur arbre généalogique. Mais Caerwyn ne l'avait pas laissé tomber, pas tout de suite.

Il avait envoyé des lettres, beaucoup de lettres. Certaines l'intimaient de rentrer à Londres. D'autres de reprendre ses esprits et de ne pas oublier qui il était. Mais les réponses d'Abelam ne répondaient jamais à ses attentes, ou ignoraient même ses inquiétudes, seulement remplies de récits de ses voyages. Petit à petit, les missives de Caerwyn s'étaient faites moins courtoises. Quand son cousin rentrait pour les fêtes, l'héritier des Lestrange en profitait pour le prendre à l'écart et lui faire la leçon, sans grand succès. Puis il y avait eu la maladie, ou plutôt la malédiction. Personne ne s'en était réjouit, même si quelques uns disaient qu'il l'avait cherché, à vadrouiller ainsi. Toujours était-il qu'Abelam était enfin de retour là où était sa place. Caerwyn y avait vu une solution à la situation de son cousin, mais il s'était bien trompé. Depuis son retour, il était encore pire qu'avant. Non content de ne pas honorer le nom des Lestrange, il s'appliquait à présent à le traîner dans la boue, à jeter la honte sur leur famille. Caerwyn n'avait pas eu besoin de mener son enquête pour savoir ce que faisait Abelam de ses journées, les rumeurs allaient déjà bon train : la drogue, les bordels, et autres basses occupations. Rien de nouveau dans le monde sorcier, mais il était le seul à ne pas faire beaucoup d'efforts pour le cacher. Non, ça ne pouvait pas continuer ainsi.

Il fallut moins d'une heure à Caerwyn pour localiser Abelam. S'il ne voulait pas le voir, alors il irait le débusquer lui-même. Le Lestrange transplana et retint une grimace devant le lieu qui se présentait sous ses yeux. Les bordels n'avaient jamais attiré son regard, il les répugnait. Les filles de joie n'étaient que des impures, sang-mêlées au mieux. Poser ses yeux sur ces corps infâmes suffisait à lui donner la nausée. Abelam était décidément tombé bien bas. S'il n'avait pas été de la famille, il y a bien longtemps que Caerwyn aurait détourné ses yeux du jeune homme.

L'héritier Lestrange était suffisamment connu pour que personne, pas même les gérants, ne bronche à le voir passer et ouvrir les différentes alcôves du bordel à la recherche de son cousin. Les premières étaient simples, bien trop pour les goûts de luxe d'Abelam. Il devait se trouver dans les plus coûteuses. Caerwyn se pressa donc vers les dernières niches. Il ne lui fallut pas longtemps pour le trouver, allongé à demi-nu sur un lit, des impures collées à sa peau, nues, et l'odeur de l'opium qui formait un nuage épais dans la pièce.

Abelam.

Sa voix était dure, froide. La vision de son cousin ainsi le répugnait. Il le vit cligner des yeux, complètement défoncé, et essayer de faire sens à ce qu'il se passait.

Caer... ? C'est toi... ?

Pour toute réponse, Caerwyn s'approcha et l'attrapa violemment par le bras pour le forcer à se mettre debout.

Sortez, ordonna-t-il aux prostituées.

Elles se dépêchèrent d'obéir, les laissant seul dans la pièce souillée. D'un coup de baguette, Caerwyn fit disparaître la fumée d'opium, avant de repousser Abelam qui tituba. Il jeta un sortilège d'insonorisation à la pièce.

Jedusor n'était pas heureux de constater ton absence. Je croyais que tu étais revenu à Londres pour ne pas mourir, pas l'inverse.

Sa voix était quasi-inaudible, un murmure glacial qui portait toute la colère que Caerwyn cherchait à retenir. Abelam restait son cousin, et il se refusait à blesser les membres de sa propre famille.

Regarde-toi, Abel. Tu es pitoyable.

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Abelam Lestrange
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MessageSujet: Re: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptySam 17 Sep - 15:22

When the lights run out
Caerwyn & Abelam
I've lived a lot of different lives, been different people many times. I live my life in bitterness and fill my heart with emptiness. Don't wanna live in fear and loathing, I wanna feel like I am floating instead of constantly exploding in fear and loathing.

Inflexions glaciales et sévères, qui ne souffraient d'être contredites par quiconque était la cible de son courroux. Voix grave et inflexible, désapprobatrice avec des intonations de dégoût et de déception. C'était bel et bien Caerwyn qui venait mettre fin à sa soirée de débauche qui avait pourtant été si bien entamée. Si c'était Sembene qui l'avait balancé, Abelam se jura de le lui faire payer. Un petit tour de quatre-cinq jours dans une cellule à la cave lui ferait passer l'envie de vendre son maître. Une petite voix raisonnable dans un coin de sa tête lui souffla de très loin que le Kenyan, s'il comprenait suffisamment bien l'Anglais, ne parlait pratiquement que Swahili et se révélait donc incapable de dénoncer quoique ce soit. Mais pour l'heure, Abel n'était pas assez lucide pour le réaliser.
Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, Caerwyn avait déjà intimé aux prostituées de sortir de l'alcôve, ordre auquel elles obéirent promptement, peu désireuse de subir les foudres du Lestrange. Malgré le petit gémissement de protestation qu'il poussa, Abelam ne pouvait pas leur en vouloir : il était difficile de tenir tête à son cousin, il ne le savait que trop bien. C'était exactement pour cela que le jeune homme s'était employé à éviter Caerwyn ; parce qu'une confrontation directe était souvent éprouvante. A la fin, il s'en trouvait toujours las, frustré et abattu. Et encore, Abel avait la chance de faire partie de sa famille, il était bien persuadé que ce pourrait être pire, bien pire, tellement pire...
L'héritier des Lestrange lui attrapa le poignet d'une main ferme et le tira en avant pour le forcer à se lever. Engourdi et hébété par l'opium, Abelam suivit le mouvement sans opposer la moindre résistance, un peu chancelant sur ses jambes. Comme s'il sortait d'un sommeil très lourd, le plus jeune se passa une main sur le visage et massa l'arête de son nez entre son pouce et son index. Le monde n'était que brouillard. Littéralement jusqu'à ce que la fumée de dissipe d'un coup de baguette de son cousin, mais dans la tête d'Abel, tout était toujours très confus, son cerveau baignant dans un nuage cotonneux et sucré jusqu'à l’écœurement. L'explorateur avait déjà eu l'occasion de fumer un peu d'opium en Inde et les premières fois, il avait été très malade et avait rendu de nombreuses fois le contenu de son estomac à cause des nausées. Mais maintenant, accoutumé, il supportait nettement mieux les opiacés et il ne restait plus que les rêves suaves et la douleur qui laisse place à la sérénité. La voix toujours pâteuse, Abelam tenta mollement de se justifier : « C'est thérapeutique, tu sais... L'opium est un très bon anti-douleur. »

Pour toute réponse, Caerwyn le repoussa en arrière et il tituba sur ses jambes, étendant machinalement les bras pour se stabiliser de justesse, complètement défoncé. Abel grogna en signe de protestation passive et se frotta les yeux, la tête légèrement rentrée dans les épaules. « Arrête de me pousser, ça fait mal à la t- » « Jedusor n'était pas heureux de constater ton absence. Je croyais que tu étais revenu à Londres pour ne pas mourir, pas l'inverse. », le coupa son cousin. Bien que sa voix soit presque inaudible, Abelam l'entendait comme s'il l'avait persiflé à son oreille, et il se tassa légèrement sur lui-même comme un enfant pris en tort. Le venin distillé dans ces quelques mots fit remonter un frisson le long de son dos en sueur, jusque dans sa nuque, redressa les petits cheveux situés à sa base. Caerwyn avait raison. Bien qu'il soit plus jeune que lui, Abel reconnaissait sans mal que ce Jedusor avait beaucoup de talent, un talent dangereux et meurtrier ; et en son for intérieur, le Lestrange se doutait que si l'héritier de Serpentard voulait le tuer, il ne s'en priverait pas.
Il avait un rapport à la mort très compliqué, Abelam. S'il la craignait jusqu'à l'irrationalité, sa terreur le poussant aux folies les plus absurdes, le jeune homme ne pouvait pas s'empêcher de la chercher là où il pensait pouvoir la trouver et la provoquer ; fascination maladive et insane. Le Serdaigle jouait à ce jeu morbide du chat et de la souris depuis qu'il se savait condamné, à plus ou moins longue échéance, à une fin lente et douloureuse. Il avait toujours imaginé qu'un jour, les vers et les insectes rongeaient la peau de son ventre de l'intérieur ou seraient expulsés par sa gorge dans un torrent de sang et de morceaux de chair décomposée. Que resterait-il à enterrer alors ? Il ne resterait de lui qu'une pâte brune et pestilentielle sur le parquet en chêne massif et bicentenaire. Une fin pitoyable pour un homme pitoyable, hein ? Alors tout ce qui lui restait à faire, c'était d'effleurer la Mort du bout des doigts, comme on toucherait une Bête meurtrière et endormie, en se demandant si cette fois ça la réveillerait. Jedusor était une partie de ce monstre qu'il se plaisait à titiller jusqu'à ce qu'un jour il se fasse déchirer par ses griffes et ses crocs. Ou que cette spirale infernale soit enrayée.

« Je viendrai à la prochaine, je dirais que j'étais malade... », répondit Abel en redressant la tête. « C'est plausible après tout, ce n'était pas comme si ma condition était méconnue. Je n'ai jamais manqué à part cette fois. » Certainement que si ça avait été la deuxième fois, il ne serait plus là pour en parler. « Regarde-toi, Abel. Tu es pitoyable. » Une fin pitoyable pour un homme pitoyable, oui. Abel lâcha un soupir presque inaudible d'entre ses lèvres et ses épaules s'abaissèrent. Il ne pouvait même pas lui donner tort, même en y employant toute sa mauvaise foi. Ça lui faisait mal de l'admettre, mais c'était ainsi. Le Lestrange sur la sellette, le Lestrange qui avait claqué la porte pour la laisser fermée, la clé en suspens, le Lestrange qui s'était perdu en chemin, le Lestrange qui salissait leur nom, le mouton noir dans le troupeau. Pourtant, il avait tant de qualités qui, bien employées, auraient pu faire le bonheur et la fortune de sa famille et des mangemorts. Abelam était une bête sociable, il se liait naturellement aux gens, savait tisser des relations sans trop d'efforts, juste en étant ce garçon charmant, souriant et raffiné comme il savait l'être. Et il n'était pas stupide, Abel. Autrefois élève sous la bannière bleue et bronze, il avait toujours ramené des relevés de notes impeccables à la maison – c'était un bon sorcier, adroit à lancer sorts et maléfices – et après ses études, il s'était avéré bien plus débrouillard qu'on ne pouvait le penser. S'il avait démarré dans la vie avec un pécule très honorable, Abelam l'avait fait doubler, tripler, en enchaînant investissements réfléchis, placements judicieux et emprunts parcimonieux. Quand il avait emménagé dans sa propre maison londonienne – une gigantesque propriété dans un quartier huppé – ses parents ne pouvaient même pas le menacer de lui couper les vivres : il avait déjà sa propre fortune, même avec ce que ses voyages lui coûtaient. Sans compter qu'il avait étrangement été capable de survivre tout ce temps dans des contrées hostiles, loin de toute trace de civilisation moderne parfois. Tout ce potentiel jeté aux ordures, dispensés pour servir des futilités scabreuses ; son talent sacrifié sur l'autel de la mélancolie.

Pour seule défense, Abel ne pouvait que serrer les poings et le questionner, même s'il savait qu'il n'aimerait pas la réponse. « Pourquoi ? Parce que j'ai fait autre chose que faire des ronds de jambe devant mes parents ? Parce que je ne suis pas gentil ? Ça ne m'a jamais rendu heureux d'être un gentil garçon, Caerwyn. », asséna lassement Abelam, avec une pointe d'amertume et d'agacement dans la voix, lui tournant le dos pour ramasser sa chemise abandonnée sur le sol, jetée fébrilement par une des filles. Ce faisant, il révéla les quelques marques – discrètes – qui ornaient nouvellement son dos. Juste trois longues contusions à peine rosées qui se croisaient irrégulièrement sur sa peau diaphane, côtoyant une griffure sur l'omoplate où le sang perlait encore – témoin de la passion d'une femme. Difficile de savoir s'il s'agissait là d'une énième de ses perversions ou de sa nouvelle divagation en date, probablement destructrice.

Au final, il avait beau être très expansif et extraverti, Abel, il ne se confiait jamais. Pas à sa famille en tout cas. Ce qu'on connaissait de lui, c'était juste ce qu'il montrait. Abelam ne s'était jamais véritablement exprimé à cœur ouvert, se contentant généralement de réfuter les charges retenues contre lui avant de se draper dans un silence apparemment indifférent. Qui sait ce que le Lestrange pouvait bien trafiquer. La vérité, c'était que même s'il n'était plus un gentil garçon, Abelam n'était guère plus heureux maintenant.
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Caerwyn Lestrange
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Caerwyn Lestrange
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MessageSujet: Re: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptyDim 4 Déc - 14:25


When the lights run out
Abelam & Caerwyn Lestrange


Le spectacle qui s'étalait devant ses yeux était pathétique, tout simplement pathétique. Même dans une niche de luxe, le bordel ressemblait à une cave où l'on aurait accroché de fausses tapisseries pour masquer la décrépitude et l'insalubrité du lieu. Sous les effluves de l'opium et des huiles, on pouvait percevoir la sueur, le sexe et l'humidité des murs. Que la plèbe vienne fréquenter de tels lieux, d'accord, mais un Lestrange ? Ils avaient suffisamment d'influence et d'argent pour attirer les femmes à eux et ne pas avoir à venir à elles. De plus, Abelam aurait été bien plus discret à effectuer ses petites sauteries dans sa propre demeure. Mais la discrétion, il fallait croire que ce n'était pas son fort.

Son cousin tentait de se justifier, mais il arrivait à peine à garder les yeux ouverts et continuait de tituber devant lui. Lui qui avait autrefois été un jeune homme fier se retrouvait à présent à patauger dans sa propre médiocrité. La déception ne faisait qu'exacerber la colère de Caerwyn qui le repoussa violemment avant de l'invectiver d'une voix glaciale. Quoi qu'il en dise, Abelam restait son cousin, et il ne tenait pas à le voir mourir de sitôt, d'une manière ou d'une autre. C'était son rôle de le ramener sur le droit chemin, Abelin avait été très clair là-dessus.

Regarde-toi, Abel. Tu es pitoyable.

Ses épaules s'affaissèrent et il poussa un soupir résigné. Résigné. Aucun Lestrange ne se résignait, jamais. Il n'avait pas le droit d'abandonner, de les abandonner. Il fallait qu'il réagisse, maintenant.

Pourquoi ? Parce que j'ai fait autre chose que faire des ronds de jambe devant mes parents ? Parce que je ne suis pas gentil ? Ça ne m'a jamais rendu heureux d'être un gentil garçon, Caerwyn.

Abelam lui tourna le dos et partit ramasser ses vêtements pour se rhabiller. Caerwyn nota les stigmates sur sa peau, certainement le fruit de ses batifolages au bordel. Le corps d'Abelam le répugnait, il portait les marques de sa souillure, et ce n'était pas de la malédiction qu'il parlait. Mais il le laissa lui tourner le dos pour conserver le peu de dignité et d'égo qui lui restait.

Parce que ça te rend heureux, ça ? Tu es seul, tu rejettes ta famille et tu noies ta douleur dans l'opium et le sexe, et tu es heureux comme ça ? Tu n'arriveras pas à me faire croire ça.

Caerwyn passa une main lasse sur son visage. Il ne savait pas comment il était censé aider quelqu'un qui se sabotait lui-même.

Ce n'est pas une question de plaire aux parents, Abel. Il faut que tu comprennes que les Lestrange seront toujours là pour toi, et que tu dois l'être pour eux. Il faut que tu fasses la différence entre la soumission et la loyauté.

Caerwyn s'avança de quelques pas et posa une main sur l'épaule de son cousin pour l'intimer à se retourner. Abelam devait l'écouter. Il devait comprendre, comprendre et arrêter ses bêtises. Il n'en aurait pas indéfiniment l'occasion.

Je suis le seul à encore être de ton côté, Abel. Mais je ne pourrai pas l'être plus longtemps si tu ne fais rien pour m'aider.

Ils partageaient le même sang, le même nom, et c'était un lien d'une importance capitale pour Caerwyn. Il se refusait à abandonner son propre cousin, à renier un nom qui était le sien. Pourtant, si Abelam ne changeait pas de comportement, il n'aurait d'autre choix que d'accepter le jugement qu'Abelin prendrait à son sujet. S'il continuait ainsi, il ne serait plus Lestrange ni cousin. Et sans ce poids, il perdrait la clémence de Jedusor à son égard.

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Abelam Lestrange
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Âge :  26 ans.
Sang :  Pur.
Allégeance :  Mangemorts.
Profession :  Rentier ; explorateur à la retraite forcée ; membre et mécène de l'association pour la sauvegarde du patrimoine magique et historique sorcier (Kelpie)
Ancienne école :  Poudlard ; Serdaigle.

Priori Incantatem
am i free?: yes
Inventaire:
code couleur: #B50054
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MessageSujet: Re: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptySam 13 Mai - 22:42

When the lights run out
Caerwyn & Abelam
I've lived a lot of different lives, been different people many times. I live my life in bitterness and fill my heart with emptiness. Don't wanna live in fear and loathing, I wanna feel like I am floating instead of constantly exploding in fear and loathing.

Adolescent, pendant sa dernière année d’école, Abelam avait planifié sa fuite. Il avait dit qu’il ne partait que pour deux semaines en France avant de revenir trouver sa place au sein de la famille, derrière ses parents, derrière Caerwyn. Mais c’était bel et bien un an qu’il était parti, sans donner de nouvelles. Le seul à en avoir eu cette année-là, c’était Elie Longbottom, son très bon ami de Poudlard, le seul pour qui il avait eu un pincement au cœur en partant. Sa sœur aussi avait eu le droit à quelques missives, lui priant de ne rien en dire au reste des Lestrange ou même aux Black. Il y avait pris goût, Abel. A être ailleurs. A être libre. A ne rendre de compte à personne. Alors quand il était revenu, ç’avait été pour se faire accueillir avec de longs sermons qui ne lui avaient donné qu’une envie : repartir. Et le mal était fait, il avait gagné de l’argent pendant son absence et, ce faisant, son indépendance. Ses parents s’étaient bien rendu compte qu’il était inutile de lui couper les vivres et avaient abandonné, laissant la situation s’enliser dans une guerre froide, parfois rythmée par des remarques acides. Maintenant qu’il était coincé ici, malade et mourant, sa captivité lui était insupportable.

« Parce que ça te rend heureux, ça ? Tu es seul, tu rejettes ta famille et tu noies ta douleur dans l'opium et le sexe, et tu es heureux comme ça ? Tu n'arriveras pas à me faire croire ça. » Abel serra les dents en passant sa chemise. Non, en effet. Il n’était pas heureux comme ça. C’était dans la jungle qu’il était heureux, à sillonner des terres inconnues. L’opium, le sexe, ce n’étaient que des substituts pauvres et stériles à l’extase qu’il avait à être explorateur. « Ce n'est pas une question de plaire aux parents, Abel. Il faut que tu comprennes que les Lestrange seront toujours là pour toi, et que tu dois l'être pour eux. Il faut que tu fasses la différence entre la soumission et la loyauté. » Le mangemort bouillonait intérieurement en reboutonnant sa chemise, toujours dos à Caerwyn. Là pour lui ? A quel moment ? Dès l’instant où ses aspirations étaient allées à l’encontre de ce qu’on attendait de lui – et ç’avait été un choc car il avait été très zélé pendant ses années juvéniles – on s’était retourné contre lui. Ça, Abelam l’avait toujours en travers de la gorge et le peu d’affection qu’il avait pour ses parents été mort. Pour preuve, il n’avait pas daigné aller à l’enterrement de sa mère, trop occupé à l’autre bout du monde.

La main de son cousin se referma sur son épaule et le jeune homme se crispa mais se retourna sans résistance, ses sourcils châtains froncés sur son visage pâle et anguleux. « Je suis le seul à encore être de ton côté, Abel. Mais je ne pourrai pas l'être plus longtemps si tu ne fais rien pour m'aider. » Abelam referma le dernier bouton de son vêtement et répéta d’un ton acerbe : « De mon côté ? C’est nouveau. Par là, tu veux dire que tu n’as pas encore signé mon arrêt de mort auprès de votre petit club, c’est ça ? » Abel sentait bien qu’il ne pourrait pas toujours agir en observateur désintéressé au sein des Mangemorts. Jedusor finirait par ses lasser de son manque d’investissement. « Étais-tu de mon côté lorsque que je faisais ce qui me plaisait ? Quand je dédiais ma vie à ce que j’aspirais au plus profond de mon être ? Non. Tu ne l’as pas fait. Ce n’était pas une passade, Caerwyn. C’était toute ma vie. » Abelam recula d’un pas et étendit les bras comme pour désigner la pièce dans son ensemble. « Je m’en fiche de ça. Tu as raison, ça ne me rend pas heureux. Je me fous des putains, c’est toujours la même chose avec elles. Quant à l’opium, sa seule réelle utilité est de calmer la douleur que je ressens partout et d’oublier que je suis coincé dans ce foutu pays ! » Le ton était monté. La colère. Il n’en avait montré aucune depuis son retour, juste une désinvolture lasse et ostentatoire qui sonnait faux. Cette colère, c’était un pas vers l’ouverture.

« Je ne veux pas tourner le dos aux Lestrange. Pas comme ça. Pas comme tout le monde le pense. Je ne vous veux pas de mal. Mais j’ai le sentiment que, justement, il n’y a pas de loyauté sans soumission ici. Et j’ai également l’impression que c’est encore plus vrai le concernant. » Jedusor. Il y avait quelque chose chez ce type qui ne lui revenait pas, même si Abelam n’en disait rien. Il ne lui faisait pas confiance. « Juste... » Abelam ramena ses bras le long de son corps et son regard se perdit dans les motifs du sol. « Je ne sais pas trop où j’en suis. Je me sens prisonnier, frustré, forcé dans une cage où rien ne me convient. Que ferais-tu, toi, si on t’enlevait pour toujours ce qui fait battre son cœur, ce qui te donne envie de te lever le matin, ce que tu chéris au plus profond de toi ? C’est ce qui m’est arrivé, Caerwyn. »

Abelam s’assit sur le lit pour remettre ses chaussures et lâcha dans un soupir suintant de regrets : «  Il n’y a pas un seul instant où je ne regrette pas d’être entré dans cette pyramide. Pour être honnête, si à l’heure actuelle je n’étais pas malade, je serais maintenant en Australie, à traverser le désert à dos de dromadaire... » Et le seule fait de l’imaginait lui serrait le cœur.
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Caerwyn Lestrange
Morsmordre
Caerwyn Lestrange
Morsmordre
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Âge :  Trente ans
Sang :  Le sang pur, et une tradition à laquelle il ne compte pas déroger.
Allégeance :  Il porte la Marque des Ténèbres
Profession :  Ancien chef de la brigade magique
Ancienne école :  Serpentard

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MessageSujet: Re: When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB   When the lights run out ⚜ (caerwyn) FB EmptyDim 18 Juin - 11:44


When the lights run out
Abelam & Caerwyn Lestrange


« De mon côté ? C’est nouveau. Par là, tu veux dire que tu n’as pas encore signé mon arrêt de mort auprès de votre petit club, c’est ça ? » Le reproche était dur, mais il était justifié. Caerwyn le savait, il n'était pas le plus compréhensif, ni même le plus présent. Même lorsqu'ils avaient été un temps soit peu proches, Caerwyn n'avait jamais été totalement là pour Abelam. Il était ainsi, avait été élevé ainsi. Les sentiments devaient passer au second plan, voire ne pas exister pour lui. C'était son rôle en tant qu'héritier. Il n'avait jamais réellement essayé de comprendre les autres, au fond. Et chaque mot d'Abelam, chaque reproche, chaque cri du coeur, lui faisait comprendre ce qu'il avait raté. Ça le touchait. Bien sûr que ça le touchait. Malgré tout, il était son cousin, il était sa famille, et, à une époque, son ami. Caerwyn n'avait toujours pris en compte que l'honneur et le devoir, sans se demander ce qu'Abelam désirait réellement.

Il avait échoué, dans un sens. Il n'avait pas su sauver Abelam. Le sauver de lui-même, le sauver de ses démons, le sauver de la mort. Il était condamné. Condamné à une mort lente et douloureuse. Condamné à une vie sombre et amère. Caerwyn aurait voulu pouvoir le soulager un peu de son fardeau, mais c'était impossible. Abelin ne le permettrait pas. Jedusor ne le permettrait pas. Si Abelam s'entêtait, il finirait par connaître une fin bien plus prématurée. Et ça, le peu d'affection qui subsistait sous son éducation stricte se refusait à l'accepter.

« Je ne sais pas trop où j’en suis. Je me sens prisonnier, frustré, forcé dans une cage où rien ne me convient. Que ferais-tu, toi, si on t’enlevait pour toujours ce qui fait battre son cœur, ce qui te donne envie de te lever le matin, ce que tu chéris au plus profond de toi ? C’est ce qui m’est arrivé, Caerwyn. » Il ne répondit pas. Il ne voulait pas y penser. Il ne pouvait pas dire qu'on lui enlevait déjà ce qu'il aimait. Il ne pouvait avouer qu'être loin de Melpomène le tuait à petit feu, chaque jour un peu plus. Il comprenait. Il comprenait mais il ne pouvait le lui dire. Il ne pouvait se confier à lui, comme Abelam le faisait en ce moment-même. Caerwyn devait souffrir en silence, seul.

Abelam était anéanti. Il se laissa tomber sur le lit, les épaules baissées et le visage las. Sans réfléchir, Caerwyn s'assit à ses côtés, oubliant un instant les draps souillés. « Je ne dirai pas que je comprends Abel. Je ne vais pas te mentir. Quand tu parles de tes voyages, de tes aventures, je ne comprends pas l'attrait que ça peut avoir. Je ne suis pas comme toi et je n'ai pas été éduqué de cette façon. » Il serra ses mains, les coudes appuyés sur ses genoux.

« Mais ce que je sais, c'est que tu ne pourras jamais y retourner si tu te tues ici. Tu ne pourras pas faire un ou plusieurs derniers voyages si tu continues à aggraver ta condition. » Il se leva, posa une main amicale sur l'épaule de son cousin. « Réfléchis-y s'il te plaît. » Puis il tourna les talons et sortit de l'alcôve, fermant le rideau derrière lui. Il ne pouvait rien faire de plus pour Abelam. Le choix lui revenait à présent.

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