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 Your fractured life - Prudence

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Desislav Stonyanov
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Desislav Stonyanov
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 Your fractured life - Prudence Ehzh
Âge :  Vingt six ans (1er juillet), vingt six chandelles qui ont déjà marqué son coeur et son corps de trop de cicatrices.
Sang :  Sang de bourbe, né moldu,.. ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour décrire cette tare qui le réduit en esclavage. Il ne pourra jamais prétendre à plus, il ne pourra plus jamais prétendre à rien de par ce sang qui souille ses veines depuis la naissance.
Allégeance :  Desislav ne croit en rien et en aucun leader. Mais il croit encore en l'amour, Desislav. En l'amour de Mihayl. Alors il a décidé de le suivre, où le Krum ira - le lié suivra.
Profession :  Fidèle serviteur des Krum, il endosse tour à tour les rôles de majordome, assistant et domestique. C'est là tout ce qu'il se verra jamais offrir.
Ancienne école :  Aucune. Magie faible.

Priori Incantatem
am i free?: yes
Inventaire:
code couleur: #009999
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MessageSujet: Your fractured life - Prudence   Your fractured life - Prudence EmptyVen 14 Oct - 22:08

Your fractured life
prudence descombes & desislav stonyanov


La vie avait un jour été douce. C’est armé de cette conviction que Desislav baissait les yeux. La vie était malgré tout belle, parfois. C’est armé de cette ivresse que le bulgare gardait les mers rivées au sol. Cela faisait pourtant bien longtemps que l’adolescent avait cessé de rêver. D’abord envoyé dans l’horreur de la deuxième guerre mondiale, casque trop grand et fusil entre ses doigts délicats. Il en rêvait encore, Desislav. Les cauchemars narguant la lisière de ses rêves nuit après nuit. Les ténèbres avaient perdu de leur candeur, la nuit avait perdu de sa superbe. Mais il n’était pas du genre à se plaindre, le rouquin. Le menton baissé et le coeur en bandoulière, il se contentait la plupart du temps de fermer les yeux devant les horreurs de la vie - rune rouge accrochée au revers de son veston comme une ultime punition. Car de l’innocence il ne restait que des souvenirs et Desislav était intimement persuadé d’avoir laissé une partie de son âme au détour d’une étoile jaune. Il n’avait jamais cru en la guerre, Desislav. Pas en celle qu’il avait déjà mené et pas non plus en celle qui commençait à gronder au sein du monde magique. On attendait souvent de lui qu’il se révolte. On attendait de lui qu’il joigne la résistance, motivé par la brûlure indécente d’une rune qu’on l’obligeait à arborer. Et pourtant. Et pourtant, le jeune homme n’avait plus ni l’envie ni la force de prendre part à de nouveaux combats. Les conflits étaient stériles et il n’en connaissait que trop bien l’horreur. Le bruit assourdissant des bombes le réveillant encore en sueur parfois sous la menace de la lune. Ils pensaient tous pouvoir gagner sans rien sacrifier, le coeur gonflé de l’espoir des grands guerriers. Mais, Desislav, lui, avait un regard bien plus cynique sur le monde sorcier actuel. Acceptant la rune pesant sur sa veste comme un juste châtiment des horreurs moldues. Il était revenu de la guerre changé, Desislav. L’espoir évanoui au fond d’une tranchée et le corps marqué pour toujours des horreurs commises et subies. Pour chaque cicatrice ornant sa peau opaline, le bulgare avait des regrets. Il avait tout perdu aux affres d’une guerre qu’il n’avait jamais voulue, l’orphelin. Emmené loin de son père pour combattre du côté des oppresseurs, finalement laissé libre que pour trouver son village rasé et la tombe d’un Père qu’il n’aura que trop aimé.

C’est donc avec un sourire enfantin et l’abnégation au fond des gestes que le né-moldu profitait des merveilles du Chemin de Traverse, le soleil froid du mois d’octobre éclairant ses cheveux roux. Le jour allait en se couchant et la journée de congé du lié touchait elle aussi à sa fin, le souvenir d’une friandise et d’un chocolat chaud encore présent à l’arrière de sa langue. C’était étrange pour Desislav. Partagé entre l’envie de profiter toujours plus de ces moments à lui, les premiers depuis plus de dix ans et le désir de retrouver Mihayl une fois le soir venu. Car il était le seul, le seul à pouvoir garder les terreurs nocturnes à l’égard, le seul à pouvoir apaiser les tourments de son palpitant d’une caresse volée aux bonnes manières et à la décence. La journée s’était révélée agréable et sucrée, le coucher de soleil gardant aux yeux de l’innocent tout ses charmes. Il avait apprit à se contenter des plaisirs les plus simples, que ce soit un très rare verre d’alcool ou jusque la sensation du vent s’engouffrant au coeur de ses cheveux roux. Les derniers rayons de soleil se reflétaient sur sa peau pâle alors qu’il était occupé à lire quelques verres de Wordsworth assis sur un des bancs agrémentant l’endroit. Tournant les pages avec intérêt, le curieux laissait la poésie de l’anglais l’ensorceler. Il aimait le pouvoir les mots, Desislav. Et si son accent bulgare ne lui laissait aucune chance de masquer ses origines, il continuait à admirer la langue de Shakespeare - s’imprégnant de ses sonorités pour peut être un jour se fondre dans le décor. Car il ne demandait rien de plus, l’étranger. Se fondre dans un arrière plan flou, qu’enfin on l’oublie - lui et la rune qui le rendait pourtant si visible. Parfois, ça le démangeait, Desislav, de l’enlever. De s’en défaire pour mieux se faire oublier. De s’en défaire pour qu’enfin il puisse profiter d’une journée loin de ce carcan qui était pourtant devenu une seconde peau. Mais jamais, au grand jamais, il ne mettrait les Krum dans une telle position. Au delà de Mihayl pour qui son amour dépassait la simple dévotion, le lié avait pour ses garants un respect inédit. Inférieur, certes, mais bien traité. Peut-être se voilait-il la face. Peut-être se faisait t’il des illusions, peut-être se permettait-il de rêver éveillé mais il n’en était pas moins que parfois, il se surprenait à se sentir partie de la famille. Rien n’était cependant plus éloigné de la vérité. Car s’il avait gagné le coeur de l’aîné, le reste des siens continuaient à le voir comme un domestique. Pourquoi en serait-il autrement, les émois du nouveau chef de famille gardés secrets par la protection d’une porte close.

« Alors comme ça tu sais lire, sale sang de bourbe! » il relève à peine le menton, le bien élevé. Il se concentre encore plus sur les vers qui semblent s’imprimer sur ses rétines de trop les fixer. Les mots se perdent et se confondent au creux de sa gorge. Il voudrait protester, souvent, le né moldu, mais il n’en a jamais ni le courage ni la foi. A quoi bon de toute façon. Alors il se contente d’hausser les épaules sans rien répondre, une épaisse mèche de ses cheveux couleurs soleil retombant devant ses yeux marrons. La courbe délicate de ses joues se creusant légèrement sous l’effet d’une grimace désolée. « C’est qu’il rigole? » il ne relève toujours pas les yeux et pourtant il les sent rigoler devant lui, la main de l’imposteur s’abattant sur le livre serré entre ses jointures. L’ouvrage tombe dans la boue et Desislav se décide enfin à l’affronter du regarder, ses billes brunes éclairées d’un mélange de colère et de culpabilité. Il se blâmera toujours, le coupable. Il se blâmera toujours pour des humiliations qu’il est persuadé mériter. Le karma a parfois bien des manières de se venger, pense t’il avec amertume. La semelle de cuir de l’homme appuie le livre dans la flaque alors qu’un rire se perd, ultime agression qui lui fait de nouveau baisser le menton. « Peut-être est-il muet après tout… » se moque t’il sans vergogne.

Le coeur au fond des talons et la nausée au bord des lippes, Desislav est perdu. Perdu entre l’envie de riposter et l’abnégation dans laquelle il ne se complaisait que trop. Car il est parfois tellement plus facile de ne rien dire. Rocher au milieu des tempêtes, le malmené accueillait chaque nouvelle pique avec le courage des martyrs, yeux baissés et tempes battantes alors que doucement, ses doigts se resserraient autour du tissu rugueux d’un pantalon de velours.
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