☞ Les nés moldus

Il n’est désormais plus bon d’être né-moldu. En tout cas pas sous la société telle que l'a modelée Grindelwald. Le sorcier était un traditionaliste, persuadé comme tant d’autres qu’ils ne sont rien d’autres que des voleurs de magie. Ils ne sont pas considérés comme de vrais sorciers mais d’avantage comme des moins que rien. C’est le 13 mars 1946 quelques mois à peine après la prise de pouvoir de Grindelwald que les nouvelles lois contre les nés-moldus ont été crées. Sa mort lors de son duel contre Voldemort en juin 1952 n'a pas changé leur situation. Des pans entiers de métiers leurs ont été interdits. Les nés-moldus ne peuvent plus posséder leur propre commerce, travailler au Ministère ou à St-Mangouste. En somme les seuls métiers qui leurs sont encore accessibles sont médiocres, mal payés et les poussent presque à la misère, ou bien illégaux et leur faisant risquer leur vie. Mais si seulement leurs malheurs s’arrêtaient là, ils en seraient heureux.

En effet chaque né-moldu doit également se faire recenser auprès du Ministère et porter de façon ostensible une rune magique rouge sur leurs vêtements pour désigner de manière claire leur statut de sang. Évidemment une telle stigmatisation a mené à de nombreux débordements et à la discrimination. Ce signe est une façon d’humilier un peu plus les nés-moldus. Les plus jeunes des nés-moldus ne peuvent également plus se rendre à Poudlard. Grindelwald a repris le système mis en place à l’école bulgare de Durmstrang. Pour le mage noir les nés-moldus n’avaient pas leur place dans le monde sorcier. Néanmoins le sorcier était conscient, à l'époque, qu’il était impossible d’éradiquer complètement les nés-moldus, son pouvoir étant déjà contesté par quelques groupuscules qui auraient gagné encore d’avantage d’alliés si les nés-moldus en étaient venus à être arrêtés et exécutés. Pour contrôler les nés-moldus il a donc créé un système de Liés et de Garants.

Maudits nés-moldus. Traités comme des moins que rien, dénigrés par un gouvernement qui privilégie la noblesse du sang. Mais, même s'il prétend le contraire, le ministère est incapable d'avoir ses yeux partout, incapable de surveiller les moindres faits et gestes de la vermine. C'est là qu'interviennent les garants, sorciers issus de familles de sang-pur qui peuvent accepter de prendre la responsabilité d'un ou de plusieurs nés-moldus. Un simple contrat signé et l'âme des misérables est vendue à leurs bourreaux. Un contrat magique qui oblige les nés-moldus à servir leurs garants, mais qui n'a cependant rien d'un serment inviolable : il leur reste possible de mentir ou de faire preuve de déloyauté envers leurs employeurs. On les appelle ensuite les Liés, un nom en apparence élégant qui cache le fait qu'ils ne sont plus que des chiens au bout d'une laisse.

Les rôles que peut endosser un né-moldu sont multiples, entre servitude et échange de bons procédés. Les plus malchanceux d'entre eux sont cantonnés au simple rôle de domestiques, presque esclave de ses employeurs. D'autres par contre peuvent jouir de plus de liberté : assistants personnels, hommes de main, ...

Dépendance des nés-moldus, responsabilité des sang-purs. Car si les premiers ont un rôle à remplir envers les seconds, l'inverse est tout autant vraie. À la moindre incartade de la part de leurs petits protégés, ce sont les garants qui doivent rendre des comptes au ministère. Et il vaut mieux éviter d'attirer sur soi l'attention du mage noir en ces temps troubles. Si engager un né-moldu pour ses basses besognes a ses avantages, il est préférable d'y réfléchir à deux fois avant de signer le contrat.