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 Put the base in your walk - Melpo (fb)

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Aoife O'Connor
dance be the ritual of immortality
Aoife O'Connor
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Crédits :  marge & tumblr.
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Âge :  27 ans (02.08.1925)
Sang :  Souillé, faussement mêlé sans magie au sein d'un monde qui ne vie que pour elle.
Allégeance :  Lux, la mémoire de Dumbledore la pousse à se battre, la mémoire de son père la pousse à rester en vie.
Profession :  Danseuse étoile moldue, elle vit de son rêve. Secrétaire du chef du département de contrôle et de régulation des créatures magiques, elle se nourrit d'informations qui peuvent sauver la vie d'autres, qui peuvent aider le combat.
Ancienne école :  Aucune, une différente magie traversant ses veines, elle n'a jamais connu une quelconque école.

Priori Incantatem
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MessageSujet: Put the base in your walk - Melpo (fb)   Put the base in your walk - Melpo (fb) EmptyMar 27 Déc - 4:30



PUT THE BASE IN YOUR WALK


MELPOMÈNE & AOIFE

MID OCTOBER 1951

« Mademoiselle O’Connor ? » Elle se retourne, Aoife. Désintéressée, elle est prête à partir, prête à quitter son sanctuaire. Toujours vêtue de son justaucorps crème, ses cheveux sont serrés au sommet de son crâne. L’un des membres administratifs du ballet se tient devant elle, un sourire visiblement ennuyé au visage. « On m’a demandé de vous informer que les prochaines répétitions ne pourront pas être écourtées, étant si proches de la première représentation… » Elle le fixe un moment, lui offre un hochement de tête, avant de se détourner. Le froid de Londres s’attaque à sa peau délicate. Elle ne désire rien d’autre que de retourner au sein de la compagnie. Elle ne désire rien d’autre que de laisser son corps se mouvoir au son de la musique. Elle vit une double vie, Aoife. Danseuse un jour, espionne un autre. Aucune n’est prône à partager son temps. Elles se battent, sans cesse, sans relâche. L’une contre l’autre. L’art contre la guerre. Le choix est simple. Aoife est une artiste. Mais on ne fuit pas la guerre. Aoife ne peut fuir la guerre. Perdue au sein du monde de son père, elle se doit de continuer ce qu’il a commencé. Ainsi, ses pas ne la mène pas jusqu’à son appartement Londonien. Elle se faufile habilement au travers de la foule, Aoife. Elle s’y faufile comme une ombre. Une ombre d’une telle grâce qu’elle s’attire quelques regards. Regards qui la poussent à se tenir plus droite. Regards qui la poussent à se faire plus belle. Regards qui la poussent à continuer de vivre. Vivre ses deux vies.

Elle a quitté sa vie, Aoife. Elle a quitté son art. Elle est entrée en guerre. La guerre la fixe. Elle semble scintiller au sein de la noirceur de ce deuxième monde. Elle est silencieuse, Aoife. Silencieuse alors qu’elle se traverse le Chaudron Baveur. Les habitués prétendent de lui prêter que peu d’attention. Les habitués se mentent, elle le sait. Les habitués la fixent. Les habitués l’observent. Elle disparait, Aoife. On ouvre le mur pour elle. On lui ouvre le chemin de la guerre. Les rues sont vides. Elle ne baisse pas les yeux, Aoife. Elle traverse le monde comme si elle en est la reine. Les Spaseni la connaissent. Jours après jours, elle s’est fait connaitre. Certains l’observent avec une passion qu’ils ne peuvent dissimuler. D’autres l’observent avec une haine qu’ils font tout pour partager. Il arrive qu’on l’intercepte, Aoife. Qu’on lui dise qu’elle n’a pas sa place. Qu’on lui fasse comprendre qu’elle se doit de baisser les yeux. Mais on ne l’intercepte pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle entre dans le large magasin en silence. Elle se dirige dans l’arrière-boutique, puis en ressort. Désormais vêtue d’une tenue que beaucoup considèrent plus appropriée. « Aoife, Miss Black t’attend. » Elle soupire, Aoife. Elle soupire mais se plie aux ordres de la guerre. Pour une raison qu’elle ne comprend pas, son patron l’apprécie. Il accepte de lui offrir un moment de repos. Il accepte de lui offrir une journée de repos lorsque son rêve devient trop demandant. Il l’apprécie, et elle en profite, Aoife. Mais il n’est pas le seul à décider de ses actions. Alors elle obéit. Elle s’empare du large sac, et prend place dans la cheminée. « Manoir des Black. »

On l’attend. Quelqu’un est là pour son arrivée. Quelqu’un est là pour la mener au travers des couloirs du manoir. Elle est fatiguée, Aoife. Fatiguée de ses répétitions. Fatiguée de la guerre. Fatiguée de la princesse Black. Fatiguée de ses demandes. Fatiguée de ses caprices. Fatiguée de ne rien pouvoir lui refuser. L’attention est sure la sorcière, et Aoife ne le supporte pas. Cette femme qui semble lui être si similaire. Cette femme qui a eu la chance de naitre au sein de l’une de ces familles au sang immaculé. Cette femme qu’Aoife aimerait voir disparaitre. Un jour, peut-être, aura-t-elle la chance de voir la Black s’effondrer. Peut-être trouvera-t-elle-même un moyen de s’en débarrasser elle-même. Elle n’a jamais hurlé, Aoife. Mais elle est encore jeune, le temps viendra surement un jour. On l’arrête, Aoife. « Mademoiselle Black est occupée, veuillez attendre un instant. » Elle lève les yeux au ciel, Aoife. « J’ai pas que ça à faire. » Elle entre, Aoife. Arrogante, tandis que le servant essaie tant bien que mal de l’en empêcher. « Mademoiselle, » dit-elle simplement à la vue de la Black. Sans un regard en arrière, elle se met au travail. « On m’a demandé de vous annoncer que les robes ont été choisies suivant vos demandes. » Chaque habit est accroché sur des cintres qui s’élèvent dans les airs. Les tissus légers flottent au rythme magique de leur mouvement. Aoife laisse ses doigts couler le long des vêtements avant de se retourner vers la sorcière. L’une de ses mains s’assure que son chignon est toujours en place sur son crâne. « Par laquelle désirez-vous commencer ? » Sa politesse est fausse. Sa politesse sonne fausse. Elle s’en fiche.
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Melpomène Lestrange
live like legends
Melpomène Lestrange
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 Put the base in your walk - Melpo (fb) Ymup
Âge :  25 ans à se battre pour le pouvoir.
Sang :  Le sang des Black est pur, ode irrévérencieuse à la noirceur de leurs âmes, liquide vermillon qu'ils ne sauraient gaspiller. Sang royal où se mélange magie noire, ambition incontrôlée et soif de pouvoir.
Allégeance :  Marque des Ténèbres assumée, Melpomène fait partie des Mangemorts. Loyale servante depuis les premières heures de Voldemort.
Profession :  Melpomène travaillait autrefois à la morgue, embaumant derrière elle les secrets des siens. Aujourd'hui fugitive.
Ancienne école :  Poudlard dans une maison bordée d'émeraude - berceau de rencontres qui ont changé le cours de sa famille et qui ont façonné un destin aussi sombre que son patronyme.

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MessageSujet: Re: Put the base in your walk - Melpo (fb)   Put the base in your walk - Melpo (fb) EmptyJeu 12 Jan - 21:43



PUT THE BASE IN YOUR WALK


MELPOMÈNE & AOIFE

MID OCTOBER 1951

La journée s’annonçait banale.  Regard ébène visé sur le livre ouvert sur ses genoux, Melpomène ressassait inlassablement les mots d’Helios. Sa déception en boucle, ravivant à chaque seconde le feu de sa colère. Car elle ne lui avait pas encore pardonné, Melpomène. Le coeur serré encore d’une rage sourde - ses orbes décorés de frustration alors que les pages se tournaient sans qu’elle ne les lise. Elle finit par repousser l’ouvrage d’un geste excédé avant de se diriger vers ses appartements à l’étage. Le manoir était plongé dans le silence et au détour des couloirs, les piques du frère la blessaient encore. Ses mots imprimés à l’encre rouge de sa douleur sur ses rétines. Ses mots gravés dans le sang sur les parois de son coeur. Incapable de le détester vraiment mais pas encore en état de le pardonner. Pas encore. Elle n’a pas encore eu l’occasion d’aller voir Caerwyn et le manque côtoie la colère au fond de son palpitant caduque. La rancoeur envers l’un, toujours trop d’amour pour l’autre. Elle ne sait pas faire les choses au moitié, Melpomène, et elle aime toujours de trop. Elle agite sa baguette en direction d’un imposant tourne disque, un air de jazz emplissant la pièce confortable. Ses hanches ondulent alors qu’un sourire se perd au détour de ses lèvres. Ce sourire qui vient si rarement habiter ses traits, ce sourire déchirant de sincérité. Ce sourire qu’elle ne s’autorise à arborer que dans la sécurité d’une intimité solitaire. Un sourire qui naît au creux des bras d’Helios, qui s’éclôt sous les baisers de Caerwyn. Un sourire qui résonne aux cotés d’Aleksandr et Cain. Ses lèvres s’étirent alors que ses mains se lèvent vers le ciel, serpent ondulant au rythme d’un saxophone. Elle ferme les yeux pour mieux oublier le monde, elle ferme les yeux pour mieux laisser Helios au dehors. Elle ne danse jamais, Melpomène. La beauté gracile de ses gestes destinée au vide. Elle ne danse jamais, Melpomène. Toujours trop sérieuse, trop trop concentrée. Toujours trop grave. Mais alors que ses épaules bougent, ce sont ses soucis qui se déhanchent sous les pieds de la reine. Elle n’a pas la danse dans la peau, Melpomène et ses pas sont maladroits. Mais le rire qui se glisse hors de ses lèvres serrées a plus de beauté que n’importe quel ballet russe. La tension de ses sourcils s’efface momentanément alors que le temps semble s’arrêter pour quelques minutes, décoré seulement de quelques notes de piano orphelines. Elle bouge, Melpomène. Le soleil brillant sur ses cheveux noirs et ses lèvres rouges, l'ébène de sa robe comme un halo autour de sa silhouette élancée.

La musique s’éteint et la danse meurt avec elle, les mouvements de la belle se fanant avec résignation. Le répit est souvent de trop courte durée et avec le silence qui retombe, son coeur se tord de nouveau. Elle lisse sa robe noire d’une main légèrement tremblante alors que le sourire meurt à la commissure de ses lèvres. Le temps reprend sa course effrénée, comme si les minutes tentaient de rattraper leur retard. Ses gestes retombent et ses lèvres se pincent, ses traits retrouvant leur masque de tension. La fille s’efface de nouveau derrière la femme. Ses yeux se perdent sur la penderie qui orne tout le mur du fond. Les soieries côtoient les broderies et l’opulence du lieu paraît bien pâle devant le beauté des dentelles. Elle a toujours été gâtée, Melpomène. Les gallions des Black suspendus à des cintres ou investi dans le cuir d’un talon fin. C’est une princesse, Melpomène. De ces filles qui ont toujours tout eu d’un claquement de doigt, de ces filles pour qui le luxe est devenu une chose parmi tant d’autres. Elle s’extasie encore devant la douceur d’une robe de soie, la Black. C’est l’une des dernière chose qui parvient encore à faire naître un peu d’émerveillement au fond de ses yeux lointains. L’ennui au creux du coeur, la princesse se réclame de nouveaux atours. Quoi de mieux pour occuper une après-midi pluvieuse que quelques achats. Un hibou envoyé à la hâte à une boutique bien connue des sorciers fortunés et son corps qui s’étale sur ses duvets.

+++

Quelques heures plus tard, la capricieuse est interrompue par un des elfes de maison du manoir - ses oreilles caressant le sol alors qu’il s’incline devant la silhouette parée de bijoux dorés. Sûrement la boutique aura t’elle envoyé Aoife. Une arrogante que Melpomène paie pour essayer ses robes une première fois à sa place - lui épargnant bien des trajets inutiles. Une moins que rien que la Black ne regarde jamais. On lui a assuré qu’elles étaient semblables, Melpomène a haussé les épaules. Du moment que ses robes arrivent au manoir à la bonne taille, la sorcière n’a que faire de la pauvre âme chargée de passer des heures aux retouches. L’elfe - une fois les politesses d’usage débitées - la prévient que la doublure est en route pour ses appartements. Elle acquiesce d’un simple geste du menton, exaspérée déjà de devoir être en présence de la cracmole. Et sans qu’elle n’en ait pour autant donné l’autorisation, la porte s’ouvre pour laisser entrer la brune - les cintres ensorcelés flottant derrière elle « Mademoiselle - » salutation accueillie par un froncement de sourcil, le nez retroussé alors que son ton se fait aussi sec qu’un couperet. « Il ne me semble pas vous avoir demandé d’entrer. » une oeillade noire alors que l’indésirable continue sa tirade - « on m’a demandé de vous annoncer que les robes ont été choisies suivant vos demandes. » elle se lève de sa coiffeuse pour venir caresser les lourds tissus, son attention momentanément occupée par les parures lévitant devant elle. Ne pouvant cependant pas s’empêcher de siffler en direction de celle à qui elle n’a pas accordé un seul véritable regard - « J’espère bien. »

« Par laquelle désirez-vous commencer ? » le ton est faux et Melpomène lève les yeux au ciel. Elle espère qu’Aoife est meilleure danseuse que menteuse. Par quelques leçons de bonnes manières est la réponse qui lui brûle les lèvres mais à la place, c’est un large sourire hypocrite qu’elle décoche à la cracmole. Ravalant ses remarques acides d’un claquement de langue alors qu’elle désigne simplement la robe de droite d’un geste distrait de la main. La robe par laquelle elle lui intime de commencer est d’un bleu nuit profond où soie et dentelles se mêlent harmonieusement. La sang-pur s’assied avec une délicatesse calculée dans le fauteuil de cuir, ses doigts en tapotant déjà impatiemment l’accoudoir. La patience ne fait définitivement pas partie de ses vertus et, déjà, la sorcière relève le menton - impérieuse et arrogante. Elle incline légèrement la tête alors qu’elle s’enquière avec aigreur « J’ai entendu dire que vous aimiez danser sur votre temps libre, Aoife? » elle sait très bien que la danse n’est pas qu’une distraction pour Aoife, la sorcière. Son sourire est carnassier alors qu’elle la fixe du regard, ses yeux noirs la défiant d’oser lui répondre. Elle a envie de jouer, la Black. Ses ongles manucurés marquant le tempo d'une danse toute particulière.

Une danse qu'elle avait bien l'intention de mener, valse tendue entre deux oeuvres d'art.
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Aoife O'Connor
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Sang :  Souillé, faussement mêlé sans magie au sein d'un monde qui ne vie que pour elle.
Allégeance :  Lux, la mémoire de Dumbledore la pousse à se battre, la mémoire de son père la pousse à rester en vie.
Profession :  Danseuse étoile moldue, elle vit de son rêve. Secrétaire du chef du département de contrôle et de régulation des créatures magiques, elle se nourrit d'informations qui peuvent sauver la vie d'autres, qui peuvent aider le combat.
Ancienne école :  Aucune, une différente magie traversant ses veines, elle n'a jamais connu une quelconque école.

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PUT THE BASE IN YOUR WALK


MELPOMÈNE & AOIFE

MID OCTOBER 1951

Elle ne veut pas être là, Aoife. Elle ne désire rien d’autre que de faire demi-tour. Elle ne désire que de sentir ses pas léger la porter au loin. Ailleurs. Quelque part. Là où elle n’aura pas à croiser le regard de la Black. Là où elle ne sera pas ignorée. Mais elle ne peut le faire. Elle ne peut le faire parce qu’elle se doit d’être présente. Elle se doit de vagabonder dans les couloirs. Elle se doit de tendre l’oreille. Elle se doit de supporter cette organisation qu’elle ne tient pas réellement à cœur. Elle se doit de la supporter pour la mémoire de son père. Lui qui est mort seul. Seul parce qu’elle a refusé de l’accompagner. Seul parce que c’est ainsi que les monstres comme lui meurent. Seul parce qu’il connait la mort. Seul parce que la mort le connait. Seul parce que la mort ne le considère pas différemment. Seul parce que c’est ainsi que les monstres meurent. Alors elle écoute, Aoife. Elle se perd dans l’organisation qui se dit vouloir la protéger. L’organisation qui n’a pas protégé son père. L’organisation qui la pousse à continuer. Alors elle continue, Aoife. Elle se déplace au travers des couloirs avec une arrogance que beaucoup n’acceptent pas. Elle s’en fiche. Elle s’en fiche comme elle se fiche de beaucoup de choses, Aoife. Elle n’a jamais offert ses faux sourires au sein de la demeure des Black. Elle n’a jamais essayé de les emprisonner au sein de son mensonge. Elle n’a jamais essayé parce qu’ils n’ont jamais essayé. À quoi bon prétendre face à ceux qui ne lui offriront jamais ce qu’elle désire.

Elle n’essaye pas, Aoife. Elle n’attend pas, Aoife. Elle entre dans la pièce avec un air hautain. Un air hautain qui ne trouve sa paire qu’au sein de celui de la princesse au sang pur. Tout dans son être hurle sa supériorité. Elle se déplace comme elle se déplacerait sur scène. Elle se déplace avec grâce. Elle se déplace avec puissance. Elle sait pertinemment que la sorcière ne l’apprécie pas. Elle s’en moque. « Il ne me semble pas vous avoir demandé d’entrer. » Elle s’immobilise un court instant, Aoife. Elle s’immobilise et fixe la Black. Silencieuse, elle hurle son arrogance. Son visage est dénué de toute émotion. Son visage chante l’ennui. Elle la fixe quelques secondes durant. Puis l’ignore. Elle l’ignore avec beauté, retournant à sa tâche. Ses mots sont automatiques. Ses mots sont sans vie. Ses mots sont sans vie alors que son corps ne fait que vivre. Elle sait de quelle manière se positionner afin de se mettre en valeur. Elle sait de quelle manière se positionner afin de faire tourner les regards. Elle sait de quelle manière se positionner afin de réveiller la jalousie d’autrui. Elle sait le faire. Alors elle le fait. Elle fixe la pureté. Elle la fixe en attendant d’entendre sa décision. La Black ne parle pas. Elle se contente de pointer une parure d’un air désabusé. Elle lève les yeux au ciel, Aoife. Elle les lève discrètement. Elle les lève d’une manière évidente. Elle n’attend pas, Aoife. Elle se met en mouvement alors que la princesse retourne s’assoir sur son trône. Les habits qui recouvrent son corps tombent. Elle les laisse glisser au sol. Tache sombre entourant son corps marmoréen. Elle est belle, Aoife. Sa musculature dessine des lignes dont la puissance ne peut être ignorée. Elle est belle, Aoife. Et elle le sait. Sa pudeur est inexistante. Elle ne désire que sentir les regards se poser sur elle. Alors elle est lente, Aoife. Elle prend son temps. Elle ne prête plus aucune attention à la sang-pur. Mais la sang-pur continue de lui offrir son attention. Une attention qui dessine un imperceptible sourire dans le coin de ses lèvres.

« J’ai entendu dire que vous aimiez danser sur votre temps libre, Aoife? » Sa main s’arrête. Perdue sur la délicate fabrique qui s’emmêle entre ses doigts joueurs. Elle fixe la Black, Aoife. Elle la fixe d’un regard différent. Elle la fixe d’un regard qu’elle ne lui a jamais offert auparavant. Il s’agit d’un regard défiant. Plus défiant que les précédents. Plus profond que les précédents. Plus violent que les précédents. Elle observe le sourire féroce qui habite le visage de la princesse. Elle l’observe, puis lui répond. C’est un rictus malin qui prend place sur son visage. Un rictus qui la protège. Il la protège parce qu’il ne se veut pas violent. Mais il ne la protège pas réellement. Il ne la protège pas parce que la sorcière comprendra. Elle comprendra qu’il ne s’agit pas là d’un sourire poli. Elle comprendra qu’il ne s’agit pas là d’une soumission. Elle le comprendra, tout comme elle comprendra le jeu qui se met lentement en place. « Vous avez mal entendu. C’est ici que je passe mon temps libre. » Malheureusement. C’est son regard qui continue ses paroles. C’est son corps qui offre une autre réponse à la question originelle. Tous peuvent reconnaitre le physique d’une danseuse étoile. Princesse d’un monde en feu ou pas. Elle met un moment avant de le couvrir, son corps. À quoi bon faire disparaitre un physique que tant de femmes rêvent. Finalement, ses muscles se perdent sous le bleu étoilé. « Qu’en pensez-vous ? » Elle laisse ses mains courir le long de la douce fabrique, Aoife. Elle ajuste le chignon qui habite toujours le haut de son crâne. Elle laisse ses doigts glisser sur son cou délicat. Chacun de ses mouvements est précis. Chacun de ses mouvements est délicat. Chacun de ses mouvements est magnifique. Elle danse, Aoife. Elle danse une danse que la princesse ne pourra jamais suivre.  
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