blessed with a curse + (selma)

"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?"
cold as ice de l'extérieur, rien de transparaît, visage figé, menton relevé, regard neutre. Parfois, un éclair sombre parcours ses yeux marrons, ses lèvres se délient et elle inspire lentement puis elle serre les dents en expirant, elle ravale sa haine, la cache derrière l'indifférence et la politesse. On lui a appris à ne rien ressentir, à défaut d'y parvenir totalement, elle s'emploie à dissimuler au mieux ses émotions. Réservée mais pas timide, calme, posée, au premier abord, certains la diront lisse. Pourtant, quelque chose dans ses yeux pourtant semble avoir mis mille ans à y pénétrer, une certaine sagesse, qui pourrait être confondue avec de la prudence. Raisonnée, pas forcément raisonnable. Obéissante et disciplinée, elle a toujours semblé se soumettre à l'autorité, son père, Abel, les professeurs, Grindelwald, elle obtempère, reste à sa place, parfait petit soldat. Loyale et fidèle, elle ne le fait pourtant pas uniquement par obligation ou par complaisance mais parce qu'elle a l'intelligence de réaliser que c'est ce qui lui permettra d'atteindre ses objectifs. Elle sait qu'elle ne peut faire cavalier seule, elle sait que sa position de femme dans une société patriarcale, lui impose de s'entourer des bonnes personnes. Elle sait pertinemment qu'un homme heureux est un homme manipulable. Elle sait que grâce à son apparente soumission elle est capable de gravir les échelons mieux que n'importe quel rebelle indiscipliné.

"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?"
we will rise again dans le clan Shafiq, depuis qu'Abel et par extension Elijah et Evodie s'étaient rapprochés de Grindelwald on avait commencé à croire à la fin de la malédiction, son pouvoir n'avait de cesse de grandir et rien ne semblait présager sa chute imminente, au contraire. Alors on s'était pris à imaginer l'arrivée de Grindelwald au pouvoir et même dans leur rêves les plus fous, ils n'auraient pu imaginer à quel point cela changerait leurs existences. On leur avait conté les années de gloire on les avaient éduqués pour se conduire comme l'élite qu'ils avaient été autrefois, mais ils n'avaient jamais gouté au véritable prestige. Depuis de longues années ils avaient oublié ce que c'était réellement. Ils avaient cru que le vent allait tourner à leur arrivée en Angleterre. Ces riches égyptiens, beaux comme des dieux, le sang pur, toutes les familles anglaises voulaient voir leur héritiers épouser ces nouveaux venus. Ils se pavanaient dans leur immense manoir comme des rois. Mais le goût de miel s'estompa rapidement et alors que la rumeur se répandait à nouveau, ils retrouvèrent leur rang de pestiférés. Gellert Grindelwald se moquait bien de la rumeur, il n'existait pas de telle malédiction et quand bien même ce pouvoir existait, il était plutôt une aubaine. Qui ne rêverait pas d'influencer la mort par sa simple présence ? Quand Grindelwald prit le contrôle de l'Angleterre et de la Bulgarie, faisant de son empire un des plus puissant du monde magique, pour les Shafiq, ce fut l'apothéose, la consécration ultime. Alliés de toujours du grand sorcier, ils furent grassement récompensés de leur loyauté et placés dans les plus hauts ministères. Toujours redoutés, peut-être même encore plus qu'avant ils étaient maintenant redoutables. Pour Selma, il y a clairement eu un avant et un après Grindelwald. Avant, elle avait pris l'habitude de raser les murs, maintenant les gens s'écartent sur son passage.

"Etiez-vous présent lors des évènements de Loutry St Chaspoule ? Si oui, quelle a été votre réaction ? Si non, que pensez vous de cet attentat ?"
Elle savait ce qui allait arriver. Elle passait quasiment tout son temps dans le bureau des Aurors, arrivant tôt le matin avant tout le monde et quittant le ministère tard le soir. Elle était devenue une constante et le plupart des Aurors ne remarquaient plus sa présence. Certains, lui faisaient confiance, d'autres ne la pensaient pas assez attentive ou pas assez intelligente pour comprendre ce qui lui passait sous le nez. Elle observait, écoutait, analysait attentivement, on lui donnait toute la paperasse souvent codée à ranger soigneusement dans des fichiers cryptés, mais avec les quelques infos qu'elle récoltait, elle comprenait. Cette mission en particulier était périlleuse et seule une poignée de favorisés savaient la nature exacte de l'évènement. Selma avait fini par le comprendre. Elle avait entendu quelques brides de conversation, lu quelques noms capté quelques sourires narquois et regards complices. Protéger la population, les laisser s'entretuer, retenir leurs visages. Les ordres venaient d'en haut, et ils étaient géniaux.

« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? »
répondez en au moins 6 lignes

« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? »
Sa tête choisirait la cape, son cœur la bague, son corps la baguette. Sa tête sait ne pas avoir besoin de la baguette, elle se sait douée, puissante, réfléchie, elle sait que l'objet ne lui apporterait pas d'avantage, elle choisirait la cape, pour, juste un instant, échapper à son destin. Mais son cœur ne peut se résoudre à se détourner de la pierre, remède au poison qui ronge le clan Shafiq. Solution à tous les maux. En réponse au dilemme interne et comme il l'a si bien appris, son corps fait taire sa tête et son cœur et s’empare de la baguette pour préserver les apparences.