house of wolves (perseus)

"Parlez-nous un peu de vous. Si vous deviez vous décrire en quelques mots que diriez-vous ?”
Impossible de décrire Perseus aujourd’hui sans parler avant tout de l’enfant qu’il était. Mouton noir de la dynastie Greyback, il est difficilement imaginable qu’un être aussi pur soit né de l’union de deux monstres tels que Faustus et Antigone Greyback. Personnage manichéen, Perseus a longtemps cherché à échapper au destin de sa mercenaire de famille, et est profondément répugné par la bête qu’il est devenu. Mordu à ses dix-huit ans par son propre père, le médicomage considère sa condition comme une malédiction. Elle est en parfaite contradiction avec la nature bienveillante et débonnaire qu’on lui connait. Il méprise depuis longtemps les colériques, les impulsifs et les assoiffés. Voué à se transformer en loup à la pleine lune, il est à la merci du ciel, et surtout des pulsions dévastatrices qu’il lui inspire. C’est là sa peur la plus intime, celle qu’il n’ose avouer ; se laisser aller à la nature que son père a choisi au cours de ce qu’il appelle lui-même un vulgaire accident.

Malgré ses craintes et mésaventures, à quarante ans Perseus est parvenu à trouver la félicité grâce aux seuls éléments stables de sa vie ; la médecine magique et sa fille, Alecto, à laquelle il tient plus que tout au monde. Il vit pour la recherche et le bonheur de son enfant, qui n’en est plus une, mettant de côté toute vie sentimentale depuis le décès tragique de sa femme, et surtout la séparation d’une certaine miss Krum dont il est, aujourd’hui encore, diablement amoureux. Enfant taciturne, il a longtemps été plus intéressé par les livres que par une conversation avec autrui, jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de la sorcière. Altruiste, calme et à l’écoute, Perseus est aujourd’hui un sorcier à qui on fait confiance, et à qui on se confie. Sa rigueur et sa facilité à comprendre les concepts les plus alambiqués restent aussi ses points forts. Entre autres, la médecine magique a été une découverte à Poudlard, et est restée centrale à son existence depuis. Les quelques découvertes qu’il a faites du haut de ses quarante années resteront dans les annales de médicomagie.

Si Perseus travaille sur la mise au point d’une possible potion tue-loup, il est encore incapable d’échapper à sa transformation. Il prend la forme d’un loup au manteau gris, presque argenté, et aux iris d’acier. Quelques temps avant la pleine lune, il se sait aussi facilement irritable et indéniablement affamé. Des sentiments qui s’intensifient grandement lors des soirs de pleine lune, mais dont il ne garde aucun souvenir au petit matin.

Pour l’heure, son but est de protéger sa fille. Il fantasme aussi sur l’anéantissement de son père.

"Grindelwald domine l'Angleterre et la Bulgarie depuis 6 ans en quoi cela-t-il influé sur votre quotidien ?"
En prenant la fuite vers l’Afrique du sud, Perseus a longtemps cherché à échapper à l’Europe, et en particulier au Royaume-Unis. Il est revenu il y a seulement quelques semaines, accompagné d'Alecto, sa fille. Depuis son retour au pays, il doit cacher sa condition lycanthrope. Les Greyback et les Grindelwald ont un passé commun, compliqué par la nature nouvelle de Faustus, acquise dans un acte de vengeance d’un client mécontent, six pieds sous terre depuis environ trente ans. Les Greyback font de leur mieux pour garder le secret, mais pour combien de temps encore pourront-ils tenir leur langue ? En apprenant le mal que Faustus a fait à son frère jumeau, Perseus souhaite vendre les siens, et ce dans le but de protéger de possible autres victimes d’un sort funeste, et d'assurer la survie de sa propre fille. Il réfléchit encore aux détails de la trahison, car la dernière chose qu’il souhaite étant de mettre sa progéniture en danger de par sa sottise.

"Vous voyez un passant dans la rue se faire malmener par deux spaseni, serviteurs de grindelwald, que faites-vous ?"
Strictement rien, ou du moins jusqu’à ce qu’ils s'évanouissent dans la brume hivernale. Il faut souligner que Perseus étant un médicomage, soigner les autres fait partie de sa nature profonde. Il voue pourtant un respect sans précédent pour Grindelwald, pour des raisons historiques mais aussi en raison de sa perception de la lycanthropie dont il est atteint. Il est en accord avec ses idées, et pense que les loup-garous sont un mal à éradiquer. Si Alecto ne faisait pas partie de sa vie, il y a longtemps qu'il se serait donné la mort, après s'être d'abord occupé d'ôter la vie à Faustus. Selon lui, les créatures sont les vrais dangers.

« Vous voila devant le miroir du Riséd, que pensez-vous y voir ? »
Le miroir est flou, car Perseus ose à peine rêver.  Un retourneur de temps à la main, il sauve sa famille des griffes acérées de son père ; la vie de sa femme défunte, et surtout celle de sa mère, et de son frère. Dans ce miroir sacré, Perseus élève Alecto dans la sérénité, la peur n’est plus. Il a mis au point le remède à la lycanthropie qui semble ne jamais avoir existé, et le médicomage se balade librement sous la pleine lune, auprès d'une silhouette familière, celle d'une certaine sorcière bulgare, femme au sang pur qu'il a jadis aimé. Chimère édulcorée qu’il semble presque toucher du doigt, mais qui reste ternie par l’absence éternelle des siens, et surtout par la malédiction qui flotte sur sa tête et le menace en dague de Damoclès.

« Par chance, vous vous trouvez en présence des trois reliques de la mort, mais vous ne pouvez en choisir qu’une. Laquelle prendriez-vous ? »
Percy se souvient du célèbre conte des trois frères, que lui a souvent lu sa grand-mère, lorsqu’il était enfant. Déjà à l’époque, il rêvait de posséder chacune des trois reliques. Encore aujourd’hui, Il serait incapable de n’en choisir qu’une. S’il le pouvait, il ramènerait sa famille avec la Pierre de résurrection, et il n’hésiterait pas à faire usage de l’illustre baguette de sureau contre son géniteur. Autant de rêves vains, auxquels il peine à croire. Ses nuits sont sans rêve depuis un moment, et le laissent souvent léthargique le jour venu.