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 the robin twilight ◈ (sigrid)

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Eadwig Weasley
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Eadwig Weasley
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 the robin twilight  ◈ (sigrid) Tumblr_ophov5l6D81stophqo10_250
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MessageSujet: the robin twilight ◈ (sigrid)   the robin twilight  ◈ (sigrid) EmptyMar 23 Mai - 4:41



❝ THE ROBIN TWILIGHT.❞
SIGRID ✝ EADWIG



Dans un battement d’aile aussi rapide que précis, un rouge-gorge virevolta gracieusement entre deux branchages dénués de bourgeons. On pouvait aisément se perdre dans l’immensité de la forêt, mais pas lui. Son œil expert en reconnaissait chaque recoin. Il savait précisément où il se rendait. Il était chez lui, ici. Sa danse des airs, parfaitement maîtrisée, l’amena à piquer sur sa gauche. Plus que quelques mètres et il pourrait planter ses serres dans l’écorce humide de la cime du pin ancestral où il avait élu domicile. Lorsque, soudain : CRAC. Effrayé par un craquement sonore, l’oiseau dévia de son nid, redoutant un quelconque prédateur. Lorsqu’il fut assez loin, il plongea dans une masse feuillue. Jugeant sa cachette sûre, le volatile dont le cœur martelait sa minuscule poitrine osa un regard anxieux dans la direction de cet étrange bruit qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’entendre auparavant. Dans le crépuscule naissant, venant briser la quiétude de la nature, surgit de nulle part une masse tourbillonnante qui prit rapidement la forme d’un être  humain. La silhouette - que l’on devinait être celle d’un jeune homme - s’avança de quelques pas en titubant jusqu’à l’arbre le plus proche où elle prit appui. Un sorcier. Il avait connu des transplanages plus agréables. Lorsque sa vision redevint nette, il inspira et expira profondément, se persuadant que ces exercices respiratoires lui feraient quitter son état nauséeux. L’odeur de terre humide fit frémir ses narines. Un semblant de sourire étira timidement ses lèvres de part et d’autre de son faciès constellé de tâches de rousseur. Après des mois passés à s’empoisonner de l’air vicié des villes, les émanations pures de la nature le réjouirent. Elles lui étaient familières, car, à l’image du  frêle rouge-gorge qui l’observait toujours, il avait maintes fois arpenté cette même  forêt de pins qui bordait la maison familiale, dans son enfance. Au final, il demeurerait toujours un garçon de la campagne. Son sourire s’évanouit à l’instant où ces lointaines réminiscences lui revinrent en mémoire. C’était du passé. De l’imparfait. Des morceaux de vie calcinés dont il ne restait plus que quelques cendres se consumant douloureusement. Il inspira de nouveau, davantage dans le but de chasser ses noires pensées, cette fois. Il ne devait pas perdre son objectif de vue : sa présence à la lisière de cette forêt n’était pas anodine. Alors, faisant craquer les branches mortes sous son le poids de ses pas déterminés, il enfonça son béret plus solidement sur le haut de son crâne et se mit à progresser vers la prairie débouchant de la futaie. Immobile, l’oiseau guetta la disparition de l’importun. Lorsqu’il fut assuré que l’étendue boisée avait retrouvé son calme olympien, et que tout risque de danger était écarté, il reprit sa trajectoire aérienne, préférant remettre au hasard cette rencontre inattendue.


“ S.,
Rendez-vous demain. Godric’s Hollow. Eglise. 19h.
E. ”


Quelques mots griffonnés à la hâte, les mêmes que le  jeune Eadwig Weasley avait fait parvenir à sa jeune sœur la veille. Depuis que tout lien avec le reste de la famille avait été rompu, entrer en contact avec Sigrid s’était avéré être une mission ardue, mais le rouquin avait plus d’un tour dans son sac et il avait dû user d’un stratagème des plus élaborés afin que ses missives arrivent à bon port. Signant ses lettres sous le nom d’une ancienne camarade de classe de sa sœur, ces dernières prenaient l’apparence d’innocents échanges entre deux jeunes demoiselles. Mais, une fois entre les mains de Sigrid, les mots se déformaient et laissaient apparaître de précieux messages délivrés par son frère aîné. Le plan fonctionnait à merveille et c’était grâce à lui qu’ils avaient pu envisager cette rencontre de fortune.

La poitrine d’Eadwig se serrait davantage à chaque mètre qui réduisait la distance entre la petite église et le cœur du village qu’il avait dépassé en vitesse. Si la crainte d’être reconnu lui avait effleuré l’esprit, elle était largement occultée par l’idée de revoir sa cadette. Les jours avaient laissé place aux semaines, et les semaines aux mois. Huit, plus précisément. Huit longs mois sans pratiquement aucune nouvelles. Quelques mots sur un parchemin, pas plus. Limiter les contacts s’avéraient nécessaires, surtout depuis qu’Eadwig avait découvert le retour d’Eadred en Angleterre. Les fiançailles de Sigrid et la réapparition de ce frère qu’il haïssait étaient certainement liés et de mauvais augure. Imaginer sa précieuse cadette tiraillée entre les deux lui était insupportable. Il avait résisté autant qu’il avait pu, en vain. Il devait s’assurer qu’elle allait bien et les risques à prendre pour rendre cela possible lui étaient biens égaux.

Godric’s Hollow n’avait pas bougé d’un iota depuis sa dernière visite, comme si le petit village semi-sorcier se complaisait dans une sorte de sphère où les pouvoirs du temps semblaient être sans effets. En traversant la place à grandes enjambées, Eadwig reconnu le bureau de poste, ainsi que le pub où il avait goûté pour la première fois aux alcools moldus. Il avait longuement hésité à donner rendez-vous à Sigrid là-bas, étant certain que l’idée de chercher leur fille dans ce genre d’endroit ne serait jamais venue à l’esprit de ses parents avant de se raviser. Il éprouvait des difficultés à se montrer prudent, certes, mais il possédait tout de même assez de jugeote pour se dire qu’un endroit aussi fréquenté qu’un pub n’était pas l’idéal pour des retrouvailles secrètes. Qui plus est, la perspective que la conversation qu’il s’apprêtait à avoir avec sa cadette puisse être entendue lui apparaissait comme tout bonnement inenvisageable. La traversée de l’esplanade ne lui prit qu’une poignée de secondes, et il atteint bientôt les quelques marches menant à l’imposante porte de l’église Saint-Jérôme.

Lorsqu’il la referma derrière lui, il s’immobilisa. Interdit, l’oreille tendue, il s’assura que personne n’occupait les lieux avant d’aller plus loin. L’écho de ses pas résonnèrent et se perdirent dans les hauteurs du plafond voûté de la bâtisse tandis qu’il avançait prudemment entre deux rangées de bancs en bois où les fidèles venaient se recueillir. D’un coup de baguette magique, il éclaira les chandeliers de sols qui entouraient un lutrin en bois pliant sous le poids des années et ceux des nombreux recueils religieux qu’il avait soutenu. Les vitraux de l’église donnant sur le cimetière réfléchirent les minuscules flammes, les faisant scintiller comme des joyaux, conférant dès lors une aura mystique à tout ce qu’elles étaient en mesure d’atteindre.

Il ignorait combien de temps exactement il attendit là, prostré, observant le jour déclinant à travers les vitraux de l’église. Une fine pluie s’était mise à arroser le petit patelin. Son regard jonglait avec insistance entre sa montre et la porte de l’église. 19h05. Ce n’était plus qu’une question de secondes avant que Sigrid ne fasse son apparition. 19h10. Sa cadette prenait un peu plus de temps que prévu. Elle avait probablement dû s’assurer une dernière fois que sa mère était occupée au repas familial ou que son père n’était pas encore rentré de sa journée de travail. 19h15. Peut-être qu’Eadred rôdait dans les parages et quitter la maison en douce s’était avéré plus compliqué que prévu. 19h20. Et si son état de santé s’était dégradé à tel point qu’elle n’avait pas réussi à se lever de son lit ? 19h25. Ou peut-être que sa lettre ne lui était jamais parvenue…19h30. Pire même. Eadred avait-il percé à jour leur moyen de communiquer? Sa dernière hypothèse eut raison de lui. Eadwig se leva d’un bond, presque rageusement. Ses théories s’entrechoquaient, devenant plus folles les unes que les autres. Il imaginait sa jeune sœur séquestrée par sa famille jusqu’à ses noces. Il se devait de vérifier par lui-même. S’il coupait à travers champs, il y avait une chance qu’il gagne le verger familial avant que le dernier rayon de soleil ne disparaisse au-delà des collines bordant Godric’s Hollow. Il se hâtait à se mettre en route lorsqu’enfin, le grincement des portes du lieu Saint résonne pour la seconde fois.

Le sang battait ses tempes. Des pas se rapprochaient dans l’obscurité. Instinctivement, il plongea sa main dans sa manche à la recherche de sa baguette, prêt à affronter n’importe qui ne ressemblait pas à Sigrid. « E-Eadwig ? C’est toi ? » Une voix mal assurée, douce, presque enfantine. Une voix que le rouquin n’avait pas entendue depuis huit longs mois. L’ombre de Sigrid se dessinait sous ses pieds au fur et à mesure qu’elle progressait en direction du pupitre. Eadwig baissa aussitôt sa baguette. L’adrénaline lui fit rejoindre la jeune fille presque en courant. Arrivé à sa hauteur, il l’attira contre lui et l’enlaça puissamment. Sa grande taille lui permit de poser son menton au sommet du crâne de la jouvencelle. « Bon sang mais où étais-tu ? J’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose, j’étais prêt à venir te chercher moi-même ! » Au bout de quelques minutes, il libéra sa sœur de son étreinte. Il fit glisser ses doigts autour des siens et l’emmena à la lumière des bougies. « Laisse-moi te regarder. Comment vas-tu ? Eadred te traîte bien ? Père aussi ? Tu prends toujours ton traitement ?  » Tout en la bombardant de questions, Eadwig prit soin d’examiner sa sœur sous toutes les coutures. Sa longue crinière de cheveux roux frisottait à quelques endroits à cause de la pluie, et malgré ses joues légèrement rosies, signe de l’effort physique qu’elle dû réaliser pour le rejoindre, elle avait conservé son teint pâle, laiteux, presque maladif. Malgré tout, ses yeux azures pétillaient. Il continua son inspection jusqu’à ce que ses iris s’accrochent à un détail gênant qu’il avait perçu à la seconde où il lui avait saisi la main. Une bague de fiançailles ornée d’un joyau discret mais pas des moins élégants le narguait, planté sur l’annulaire de sa cadette. Si cela n’avait tenu qu’à lui, Eadwig l’aurait arraché brutalement, et même à l’aide de ses dents s’il l’avait fallu. Sigrid avait dû se rendre compte de l’attention toute particulière que son aîné portait au bijou, car elle fit disparaître sa main gauche dans le pli de sa robe. Un silence significatif s’en suivit, mais l’instinct protecteur fraternel le rompit. « Alors… As-tu rencontré cet enfant de salaud ? », siffla le rouquin entre ses dents.
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