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 i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)

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Kliment Hristow
Protego
Kliment Hristow
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Parchemins :  63
Crédits :  ultraviolences (avatar), like a flower made of iron (gifs)
 i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) Daredvils
Âge :  quarante-huit années gravées dans la peau, gravées en overdose d'histoire, d'une mémoire.
Sang :  la honte, le blâme, la tâche sur la généalogie si parfaite des Hristow est bien là. cruel rappel d'un aïeux ayant fauté, rayé de l'arbre, dorénavant, tu es de sang-mêlé.
Allégeance :  le coeur est épris de justice, d'égalité, d'équité, c'est sans conteste que tu es devenu lux.
Profession :  patrouilleur, tu surveilles, veilles sur la sécurité des tiens à Près-au-Lard.
Ancienne école :  durmstrang t'a accueilli, a connu tous tes dénis, tes délits.
http://www.mudbloodsandmurmurs.com/t1227-kliment-i-ll-follow-all-the-way-to-the-sun http://www.mudbloodsandmurmurs.com/t1210-kliment-to-be-human#208
MessageSujet: i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)   i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) EmptyDim 13 Aoû - 3:05


(klora#1) I know it'll kill me when it's over

I don't wanna think bout it, I want you to love me now

(25 DÉCEMBRE 1939) Les doigts tapent nerveusement sur le bord de la table, attirant l'attention de Saskia. La tasse de thé est fumante, brûlante, assez pour te concentrer sur autre chose que l'heure qui avance, te devance. La vipère s'allonge, se déroulant sur le tapis pour poser ses prunelles sur toi, ne comprenant pas : «  C'est un nouveau jeu, sss ? », penche-t-elle de sa tête, essayant du bout du museau de toucher les doigts qui dansent, s'avancent dangereusement. « Non, fais-tu soudainement, un peu trop brutalement, en retirant ta main. C'est juste de … Tu cherches tes mots, comme un peu trop souvent, évidemment pour lui expliquer des concepts qui dépassent sa pensée. La nervosité ? Elle se redresse, t'observe. Nervosssité ? C'est comme de la peur. » C'est de la peur. Et elle semble comprendre en hochant doucement la tête. La bassesse des craintes est commune à toutes les espèces. Elle ne cesse de battre la mesure des coeurs essoufflés par la traque, la chasse. L'illogisme devient alors maître des âmes, noyant les malheureux dans l'horreur, les douleurs. Elle sait bien ce qu'est la peur, elle la comprend quasiment par coeur. Elle s'excite, s'agite pour elle. Et pourtant, ça l'intrigue, ça la pique que tu ressentes ça, qu'elle le renifle là sur ta peau, à chaque sursaut du sang.

« Pourquoi ? Demande-t-elle, en s'enroulant sur elle-même, les yeux perdus dans les tiens. Parce que tu es si stupidement, si banalement amoureux. Et tu sais plus si c'est bien ou mal. Si tu as peur d’espérer ou de te désespérer qu'elle ne vienne pas, qu'elle t'est oubliée, abandonnée. Truc d'humain. », assènes-tu à la vipère pour faire taire sa curiosité. Et elle répète de la fourche de sa langue, refusant l'évasion, refusant la fuite à ses éternelles questions. « Je n'ai pas envie de répondre. », craques-tu, parce que tu n'es pas encore prêt à avouer, à capituler. Parce que les années, au lieu d’essouffler la tendresse, d'éteindre les braises, n'ont fait que raviver, renforcer les élans du coeur, déclenchant l'incendie des amours déjà perdus, déjà déçus.  Et ça te crame les os, ça te brûle la peau. Tu aimes pas perdre, tu sais pas perdre.

Et minuit sonne, te prouvant bien que tu avais raison.
Que les deux ans accordés ont balayés les sentiments naissants, adolescents.

Tu vides ta tasse de thé, te brûlant un peu la bouche, avant d'asséner, de marteler : « Je vais au lit. » ; Parce qu'il vaut mieux dormir que d'affronter ta peine, tes déceptions, cette amertume qui jongle sur le palais. Tu le savais pourtant, tu es trop vieux.

(QUELQUES HEURES PLUS TARD) « Zora est bientôt là », le souffle glisse tout contre ton oreille, te faisant louper un battement de coeur. Le reptile glisse à même ta peau, sous la couette, mordant de froid ton corps chaud. « J'ai sssenti ssson odeur, tsss. Un rire résonne tout près et elle ajoute. Sssi tu ne te lèves pas, elle va enfonssscer la porte. » Tu grondes, certain qu'elle se moque encore de toi, de la pulsation du coeur qui s'accélère  à chaque fois qu'elle la mentionne. C'est comme un détonateur au fin fond de tes tripes, comme une lueur vorace, tenace au fond des yeux bleus. « Arrête de faire ça, Saskia. », claques-tu de ta langue, prêt à ne pas céder, à ne pas bouger. « Tu vas sss le regretter. ». Qu'est-ce que tu ne regrettes pas ?  Tout semble te faire défaut, te glisser entre les doigts. Il y a longtemps que tu n'as plus de réelles prises sur ta vie, que tu perds pied, accumulant les regrets. Tu n'aurais peut-être pas du promettre, tu n'aurais peut-être pas dû t'amouracher autant. Maintenant, elle ne te rendra plus jamais ton coeur.

« Lève-toi, gronde-t-elle, en faisant claquer sa queue que ta fesse, t'arrachant un couinement et filant sous un meuble pour éviter d'être attrapée pour te venger. Tu l'entends se marrer alors que tu redresses le nez, le regard furibond. Quel chieuse. » et pourtant, Merlin, que tu l'aimes cette Saskia qui ne recule devant rien, qui ne t'appartient pas vraiment, pas totalement. Avec elle, tu n'as pas honte d'être un héritier raté, un enfant abandonné. « Tout ça pour une blague. », craques-tu, en te levant, en te redressant, le lit couinant doucement. Lentement tu enfiles un pantalon de pyjama, laissant le torse nue. Dépourvu de la moindre pudeur, tu as  l'habitude d'évoluer quasi-nue, en attendant de prendre ta douche. Le célibat t'a offert une vie faite de solitude et d'habitude de vieux garçon. C'est peut-être pour ça que tu cuisines bien, c'est sûrement pour ça qu'on s'amuse encore à essayer de te séduire, de te faire décocher un sourire. Pourtant, voilà quelques années, que tu es impossible à capturer, à accaparer comme si ton esprit n'était tourné que vers un être. Comme si sans elle, tu allais crever.

D'une main tremblante, tu laves ta tasse pour y faire couler du chocolat chaud. La nervosité est revenue, brutale et fatale. Cruelle rappel de tes envies qui n'iront jamais de paire avec la raison. L'espoir se fusille en même temps que tes dénis, tes délits. Il tombe en morceaux, en lambeaux. Les yeux tombe sur l’horloge, il est midi passé. Et tu es maintenant sûr et certain qu'elle ne viendra jamais, qu'elle t'a oublié. Les promesses n'ont été que du vent, des jeux d'enfant qui jamais ne se réaliseront, qui tomberont. Peut-être que dans quelques années, vous en rirez, vous oublierez que vous êtiez si proche de vous aimez.

La culpabilité reste féroce de la désirer, encore. D'avoir ces envies qui ternissent les coeurs, envoient valser les serments faites à Ilya. Tu n'étais pas censé l'aimer, tomber pour elle. Tu n'étais pas censé la voler à son père. Toi qui te disait son ami, tu as l'impression d'être devenu le loup dans la bergerie, prêt à lui ravir sa fille. Et tu sens la crasse s'infiltrer, te rendre dégoûtant, complètement répugnant. Au final, c'est risible, comme tu te hais.

Les trois coups contre la porte sont légers, te font froncer les sourcils. Et si ce n'était pas une blague ? Pas cette fois. « J'arrive », glisse la voix rauque, détenue par l'angoisse et les espoirs tenaces. Tu bouges doucement, lentement, n'osant pas trop y croire. Le bois cède doucement, prudemment. « Zora ? Ce n'est qu'un filet de voix, une surprise qui déclenche déjà des tempêtes au creux du ventre. Qu'est-ce que tu fais là ? Je croyais qu'on se voyait ce soir. », murmures-tu, le coeur un peu noué, la gorge un peu bloqué. La tradition est bien ancrée, savamment respectée chaque année ; Les dîners d'anniversaire de Zora et d'Eva, tu es un éternel invité. « Entre, glisses-tu doucement, lentement, t'effaçant pour la laisser passer et entrer dans l'appartement où se côtoie bordel et odeur de propre. Il y a quelque chose qui ne va pas ? Murmures-tu sincèrement inquiet qu'il y ait quelque chose qui la blesse, qui l'agresse. Alors que tu as sur les lèvres, l'audace avortée de lui demander si elle n'a pas oublié, si elle en t'a pas oublié. Tu veux que je prenne ton manteau ?  » Mais, toi, tu brûles violemment, vivement à chaque regards, à chaque petits espoirs.  


Dernière édition par Kliment Hristow le Mar 22 Aoû - 22:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)   i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) EmptyMar 15 Aoû - 2:04


(klora, fb#1) I know it'll kill me when it's over
❝ Come to me in the night hours. I will wait for you. And I can’t sleep 'cause thoughts devour. Thoughts of you consume. ❞


(24 décembre 1939, début de soirée) Il faut qu'elle arrête. Vraiment cette fois. C'est déjà la troisième fois qu'Eva lui demande si elle est pressée - c'est la cinquième fois qu'elle propose de lui servir d'alibi. La seconde fois que son père lui dit qu'elle n'a plus l'âge d'être impatiente à l'approche de minuit. Elle n'est plus tellement une petite fille, n'est-ce pas ? Et sa mère de rire que, parfois, on peut légitimement se poser la question. Tout ce qui compte, se dit Zora, c'est que légalement, elle ne le soit plus. C'est la seule chose qui compte. A minuit, justement, elle ne sera plus une petite fille.

(24 décembre 1939, à l'approche de minuit) Peut-être qu'elle devrait lui envoyer un hibou. Pour lui dire qu'elle sera un peu en retard. S'il se souvient de la promesse. S'il ne blaguait pas ... et s'il n'est pas seul ce soir. Elle a encore en tête l'éternelle question de Papa quand il vient pour le dîner d'anniversaire : encore cette année ? (Toujours pas d'histoire sérieuse ? Toujours pas.) « Zora, va aider ta mère avec le gâteau pendant qu'on descend les cadeaux. » Un hochement de tête, et la chevelure blonde file dans la cuisine. De toute façon, il ne lira probablement pas le hibou à cette heure-ci. Soit il dort déjà, soit il - elle ne veut même pas y penser.

(nuit du 24 au 25 décembre 1939) A nouveau, elle se retourne dans ses draps, soupire lourdement au sommeil qui reste obstinément hors de portée. Puis elle écarte les couvertures, s'assied sur le lit, enfile un pantalon. Et s'il n'était pas seul ? C'est courant, n'est-ce pas, les célibataires qui sortent au réveillon et reviennent avec la jolie fille célibataire dégotée par les amis. Zora n'est pas certaine de ce qu'elle ferait si elle trouvait une autre femme dans leur son lit. Sans doute qu'elle la démolirait. (Ou pas, cherche-t-elle à se raisonner, parce qu'elle n'est pas encore certaine que ce soit lui) Hell, elle la démolirait quand même. Mais demain, c'est ça, demain. Une fois que l'autre sera rhabillée et qu'il pourra inventer un mensonge et qu'elle pourra faire semblant de le gober.

(25 décembre 1939, matin) Eva a dit qu'elle avait une tête de déterrée - et le pire, c'est que sa jumelle a raison. Elle n'a pas assez dormi et c'est écrit sur tout son visage. Brusquement ses cheveux lui paraissent abîmés, ses yeux trop ternes, la peau trop pâle, et le corps ! Elle est trop tout, elle est trop pas assez. Que font les gênes de Maman ? La grêve ? Tch. Aujourd'hui alors qu'elle a plus que jamais besoin d'eux ? (Parce qu'honnêtement, elle ne dit pas non à un peu de charme vélane - c'est important de mettre toutes ses chances de son côté) (Même si la chance semble totalement l'avoir désertée)

(25 décembre 1939, midi) Elle va crever, c'est certain qu'elle va crever. Cette visite peut mal tourner de tellement de façons que ça lui file le vertige et la nausée. (Merlin, elle espère qu'elle ne va pas lui vomir dessus - ce ne serait pas la pire conclusion, mais ce serait loin d'être la meilleure) (En vérité, il n'y a pas de meilleur, il n'y a qu'un happy end et une multitude de sad endings) « Zora ? » Et plus que jamais, l'urgence de faire demi-tour et de fuir lui brûle la gorge et le ventre - autant que l'envie de poser ses doigts sur la peau révélée, que le besoin de se naufrager contre ses lèvres. « Qu'est-ce que tu fais là ? Il semble surpris de la voir ici. Comme si il ne l'attendait pas (et elle regrette de plus en plus d'avoir osé frapper à cette porte). Je croyais qu'on se voyait ce soir. » Pire, réalise-t-elle : il a oublié et dans sa poitrine, l'amerture mord et la tristesse déborde. « Entre, propose-t-il, mais elle n'a plus vraiment envie. Elle a peur de ce qu'elle trouvera dans cet appartement. Draps chauds ou lit froid, elle voit la silhouette d'un rejet la percuter si elle ne part pas. L'excuse est bancale, mal peinte, peu crédible, elle oscille sur la langue, maladroite : il y a quelque chose qui ne va pas ? Tu veux que je prenne ton manteau ?Tout le monde va bien. » Sauf elle. Elle, elle va crever dans pas très longtemps. Elle déglutit, la gorge nouée : « Enfin ... non, j'ai menti, admet-elle en détournant le regard : il y a quelque chose qui ne va pas. » Doucement, les doigts viennent déboutonner le manteau, les pans du tissu chaud s'écartent sur une peau nue, tendrement couverte d'une dentelle aguicheuse. Dans un froissement de tissu, le lourd vêtement s'échoue sur le sol et Zora rougit, brusquement pudique, elle qui ne l'a jamais été. Hésitants, les iris bleus cherchent leurs jumeaux, les bras s'enroulent autour du corps révélé comme pour se protéger un peu le coeur. « Tu te souviens, tu as promis ? » Tremblants, les doigts frôlent le bras, le supplient de ne pas la laisser seule.


Dernière édition par Zora Hristow le Dim 24 Sep - 15:25, édité 4 fois
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Âge :  quarante-huit années gravées dans la peau, gravées en overdose d'histoire, d'une mémoire.
Sang :  la honte, le blâme, la tâche sur la généalogie si parfaite des Hristow est bien là. cruel rappel d'un aïeux ayant fauté, rayé de l'arbre, dorénavant, tu es de sang-mêlé.
Allégeance :  le coeur est épris de justice, d'égalité, d'équité, c'est sans conteste que tu es devenu lux.
Profession :  patrouilleur, tu surveilles, veilles sur la sécurité des tiens à Près-au-Lard.
Ancienne école :  durmstrang t'a accueilli, a connu tous tes dénis, tes délits.
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MessageSujet: Re: i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)   i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) EmptyMar 15 Aoû - 23:35


(klora#1) I know it'll kill me when it's over

I don't wanna think bout it, I want you to love me now

« Tout le monde va bien. », souffle-t-elle, doucement, lentement, délaçant le coeur de l'horrible sensation, impression qui l'entravait. Il y a comme du soulagement au bord des lèvres, des yeux. Et pourtant, elle te semble un peu cassé, un peu ébréché lorsque vous vous regardez,, vous vous observez. La voix est abîmée, le cœur un peu froissé comme désespéré de se voir un jour regarder, sans cesse malmener. «   Enfin ... non, j'ai menti, et il y a les grandes mains qui s'avancent, s'élancent pour déjà la toucher, la regarder voir si elle n'est pas blessée, si tu peux la soigner. Déjà, de tes yeux, tu cherches des réponses, comme si là alors qu'elle se détourne de toi, il y avait logé la peur de mal faire, de ne jamais assez faire.  Il y a quelque chose qui ne va pas. » « Dis-moi. », ricoches-tu comme un miroir, comme une peur qui te bouffe la peau. Au fond, ce qui te fait le plus trembler, c'est de causer ses maux et qu'elle donne à un autre la clé de la consoler, de la toucher. Au fond, tu as crains l'oubli, le déni. Parce que, tu sais, que sans elle, il n'y a plus que la folie.

Et les doigts se suspendent alors que s’entrebâille le manteau, dévoilant la peau laiteuse, la lingerie fine, gantant doucement, tendrement ses formes. Et là, dans un rougissement, dans un loupé du palpitant, tu sais qu'elle n'est plus vraiment enfant. Et puis le vêtement la quitte, assassinant ta sagesse. Les yeux s'abandonnent, ancrés aux siens, cherchant des réponses qui ne viennent pas, qui ne s'entendent pas. Les bras se referment tout autour d'elle, tout contre elle comme pour la protéger, la garder un peu. Et tu veux lui hurler de ne pas se cacher, qu'il n'y a rien à cacher, tout à aimer. « Tu te souviens, tu as promis ? » , glisse-t-elle, craignant sûrement de s'évanouir dans les promesses faites au vent, craignant de n'être que des mots susurré à une enfant. Tu n'as pas oublié. Tu ne pourrais pas oublier. Les paroles te hantent depuis deux ans, t'arrachant toute raison, te noyant dans des rêves aussi passionnels que réels.

« Tu as peur ? », lâches-tu d'une voix plus calme, plus douce. Puisque lorsqu'on aime, on a souvent la terreur greffé à la langue. Puisque la chute peut autant être mortelle que cruelle. Toi, tu as peur (d'être une plaisanterie) ( une lubie) ( une victoire à prendre) (un coeur à briser, à tuer.). Tu as, tout le temps, peur. Un acquiescement, un regard un peu timide : « Ne te moque pas s'il te plait. Il y a comme une supplique au creux de la bouche, comme une frayeur. Jamais », assures-tu, promets-tu dans un souffle. Et de quoi pourrais-tu plaisanter ? Son audace t'excite plus qu'autre chose, sa franchise t'échauffe doucement, lentement. « Tu es superbe », souffles-tu, lâches-tu, un coup dans le ventre, les yeux emplis d'une tendresse brûlante, enivrante. Le sourire s'étire, en même temps qu'un rire un peu gêné, intimidé s'extirpe : « Ce n'est pas comme si j'avais besoin de le dire. » Elle l'a après tout en héritage, ce charme dévastateur. Mais c'est bien au-delà de son sang, de ce que sa mère lui a offert. Et tu ne sais pas bien comment l'exprimer, comment lui murmurer si ce n'est sur le fil de tes sentiments. « Ce que je voulais dire, tu te prends à être un peu timide, un peu fragile lorsque tes doigts viennent doucement attraper les siens, c'est que tu es la plus belle personne qui m'ait été donné de voir, alors, je t'en prie, un baiser court sur le dos de sa main, révérence silencieuse face à l'amour faite femme. Ne te cache pas. » Et il y a comme une prière, une supplique parce que demain, peut-être, sans doute, fuira-t-elle ton cœur au bout des doigts.

Doucement, lentement, la main se détache de la sienne pour aller épouser la courbe de sa hanche, la rapprocher de toi. Les poitrines se frôlent, s'affolent, les sentiments tambourinent, s'assassinent. Les yeux se cherchent et puis les lèvres. D'abord, avec chasteté, avec prudence, comme si tu avais peur de te réveiller, de t'éveiller. Puis, avec la fermeté de ces amours sans fins, et sur la langue se noue les passions orageuses, peu peureuses de s'exposer, de s'imposer. Les bouches se mêlent et s'entremêlent, feu assourdissant, palpitant, tu tisses le besoin d'elle, l'envie d'elle de l'incendie de tes doigts, dérivant sur sa peau. Et l'errance des mains signent les promesses, les serments qui vous lient, vous relient. Et tu pianotes comme un musicien sur les accords de son corps, espérant lui insuffler du désir, l'espoir un peu fou de lui appartenir au fond de la rétine. Et c'est cruel comme tu l'aimes. C'est beau comme tu l'aimes.

Il te semble t'avoir été très longtemps endormi, ballotté de passions sans intérêt en tendresses éphémères. Zora a réveillé le corps, inspirant au coeur des passions ravageuses, tueuses. Parce qu'après tout, tu le jures, si elle n'est pas à toi, elle ne sera à personne. Parce que tous les interdits semblent voler en éclats, envoyés valsés par l'ivresse de ses lèvres, de tes rêves. Et tu n'en as plus rien à faire de ne pas suffire, de souffrir. Mieux vaut une vie où tu as essayé, où tu l'as poursuivi sans aucune trêve, plutôt que mille regrets. « Tu vois, respiration haletante, fuyante, presque sifflante pour les lèvres trop rouges, je n'ai pas oublié. » Jamais, je ne t'oublierai.

Les mains remontent sur son visage, le prenant doucement en coupe. Le corps abattu, vaincu contre le sien, tu fais courir des baisers sur sa mâchoire, ses joues. Puis les doigts laissent passer les lèvres, à la recherche de son cou. Sa peau s'embrase à chaque mouvements, à chaque tremblements de ta bouche aguicheuse, charmeuse. L'envie s'imprime, s'exprime : « Si tu savais comme tu m'as hanté. » Les fantasmes courent encore de son rire, de ses sourires, de ses gémissements à chaque coups de reins, à chaque fois que ton prénom se tire, délivré par sa langue. « J'ai cru que tu … (m'avais oublié) ne viendrais pas. », s'échappe le demi-aveu, teintant les gouffres de désespoirs, avalé dans tes yeux. Et la main revient sur sa hanche, un peu sage au milieu de l'incendie des passions : «  Tu es sûre que tu veux ça ? » Puisqu'il est certain qu'après ça, tu ne la laisseras plus s'en aller, en désirer un autre.
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MessageSujet: Re: i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)   i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) EmptyDim 20 Aoû - 3:00


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« Dis-moi. »

Ce qui ne va pas ?
C'est que ça fait deux ans maintenant. Deux ans avec l'envie insatiable au creux du ventre, l'envie qui ne se satisfait de rien, d'aucun. Deux ans avec la peur au ventre, celle d'être une nature vélane bancale, celle d'un amour à sens unique. Deux ans, et plus encore, avec le froid dans les os, le coeur qui bat trop fort quand elle le voit, quand elle ne le voit pas, quand elle pense que, peut-être, elle s'est trompée et qu'il n'est pas la clé contre l'envie, contre la peur. Quand elle pense qu'il pourrait partir avec une autre, ne pas être à elle. Deux ans à s'imaginer qu'elle risque d'arriver trop tard. Deux ans avec les questions qui tourbillonnent, foisonnent et rien pour les arrêter.

Ce qui ne va pas ?
C'est cette peur, poisseuse, dégueulasse, qui la rend traîtresse et dépouillée de sa sublime confiance, Zora se trouve tellement laide. « Tu te souviens, tu as promis ? » demande-t-elle, et elle n'ignore pas qu'elle appuie là où son honneur l'honore, qu'elle tape là où elle est certaine d'avoir juste. Parce que Kliment est de ces personnes dont la parole ne se perd jamais dans le vent. Parce qu'au fond, elle s'en fout d'être laide à l'intérieur, tant que lui est tout à elle (rien qu'à elle).

« Tu es superbe. » Un début de sourire s'étire, s'alanguit en coin de bouche, tracé par le compliment qui flatte l'ego, encourage la confiance. « Ce n'est pas comme si j'avais besoin de le dire. » Puis s'évanouit alors que le coeur se serre, le regard se fait un peu sauvage dans le bleu tumultueux des yeux, ils se révoltent à l'idée d'être seulement belle, de n'être qu'un superbe corps. Elle est avide, l'âme. Elle veut tout, tout tout tout de Kliment. Elle ne veut pas que le corps, elle ne se satisfait pas d'une étreinte chaude, de draps emmêlés - elle le veut maintenant et entièrement. Le corps, le coeur et l'âme. Zora veut qu'il l'ait dans la peau comme elle l'a dans le sang - et alors, peut-être (peut-être) qu'elle en aura assez, qu'elle fera taire un peu cette faim qui gronde. Et si, pour lui, c'était différent ? (Par tous les enchanteurs, elle jure qu'elle le kidnappera si ce n'est pas pareil pour lui, elle le volera au monde jusqu'à ce qu'il ne soit qu'à elle) « Ce que je voulais dire, corrige-t-il aussitôt : c'est que tu es la plus belle personne qui m'ait été donné de voir, alors, je t'en prie - doucement, avec un peu de réticence, un brin de prudence, la main est cédée, offerte à ses lèvres : ne te cache pas. » L'acquiescement est esquissé, et l'autre bras reste pourtant enroulé autour de sa poitrine.

Il faut le baiser en lettres de noblesse pour calmer toutes les peurs. Il faut le baiser en lettres de feu pour les brûler dans la passion qui s'éveille à nouveau. Le corps fin, pas encore séché par le sport magique, vient se presser contre le sien, la poitrine tendre s'écrase contre lui alors que les bras s'enroulent autour de son cou, les mains se pressent dans son dos pour le réclamer plus près. Il y a quelque chose qui ronronne au creux du ventre quand, enfin, il égare les mains sur sa peau. Il y a des morceaux qui s'assemblent, complètent le puzzle quand il l'apprend sur le bout des doigts. Zora sait, maintenant, elle sait que c'est lui, et seulement lui. Il n'y a pas de survie sans lui - il n'y a pas de vie s'il n'est pas à elle, contre elle, avec elle. « Tu vois, je n'ai pas oublié.Ce n'est pas ce qu'on avait promis » souffle-t-elle, trop gourmande avec ses lèvres rouges de leur baiser, un peu boudeuse dans l'abîme bleu d'une pupille dévorée de désir. Un baiser s'égare contre la paume d'une de ses mains, doucement les doigts glissent dans les cheveux au blond cendré, le guident dans la chute au creux du cou, tout contre le pouls qui bat, furieux, capricieux. Sous ses lèvres, les soupirs s'échappent, son prénom fleurit dans un souffle tremblant (« Kl-kliment... ») quand la bouche effleure la peau sensible. « Si tu savais comme tu m'as hanté. » C'est de ta faute, veut-elle dire, mais les mots se suicident sur sa langue dans un gémissement. C'est de sa faute, ça fait des années qu'elle n'est qu'à lui, qu'elle ne veut que lui. Les autres étreintes ont toujours semblé trop grossières, des danses trop maladroites, des jeux trop malhabiles. Aucun autre n'a jamais fait battre son coeur.  

« J'ai cru que tu ne viendrais pas, dans les mots, l'hybride entrevoit les peurs qui ont tapissé la nuit et les rêves ; l'amour qui n'y croit pas encore vraiment : Tu es sûre que tu veux ça ? » Le rire s'explose en bulles claires, le soulagement grisant de savoir que lui aussi (il avait peur, il doutait, il craignait) termine d'étrangler les dernières terreurs, le souffler au loin les cauchemars. Il la couronne reine à nouveau alors qu'elle dépose un baiser aguicheur, un effleurement de lèvres au coin de sa bouche. « J'ai toujours été là, les doigts coulent de l'épaule, l'ongle laissait sa trace invisible sur l'épiderme, et la paume épouse le torse, son coeur battant au creux de sa main : je suis toujours là. Ici, à vouloir se nicher là où bat le coeur, là où la raison est virée, tuée par la passion amoureuse. Je reste ici. » Sans hésitation, elle tombe à genoux, faisant couler à terre le pantalon dans un froissement de tissu. Curieuses, les lèvres s'égarent en baisers au creux d'une cuisse. Possessives, les mains caressent les hanches, dansent contre la peau. « Et ça ... » son souffle est chaud dans le pli de la jambe, sa bouche l'effleure, audacieuse. Et elle l'allume, elle tire sur les braises, souffle, attisant le feu, le nourrissant. Contre lui, elle veut le faire trembler, elle veut le faire abdiquer, elle veut qu'il renonce à tous ses droits, à tout ce qu'il a, tout ce qu'il est pour être à elle (rien qu'à elle). Elle veut être à lui, elle veut qu'il n'y ait qu'elle. Et puisqu'elle ne peut pas tuer toutes les autres (toutes celles qui ont touché ce qui lui était destiné), elle va les effacer, elle va étouffer leurs souvenirs dans leur étreinte, les exploser dans la rencontre des corps qui se complètent, des âmes qui se retrouvent. « ... c'est ce qu'on avait promis. » Au bout de la langue, il y a un millier de promesses éternelles quand elle revient à nouveau contre ses lèvres. Et la main retrace en effleurements les creux et les pleins du dos, jouant sur la peau, épelant la tentation et la passion en filigrane.

Un instant, un clignement ; puis elle s'efface, s'échappe hors de l'étreinte.
Un sourire, un rire ; elle est déjà partie, enfuie derrière la première porte croisée.


Dernière édition par Zora Hristow le Dim 24 Sep - 15:26, édité 1 fois
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Kliment Hristow
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 i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) Daredvils
Âge :  quarante-huit années gravées dans la peau, gravées en overdose d'histoire, d'une mémoire.
Sang :  la honte, le blâme, la tâche sur la généalogie si parfaite des Hristow est bien là. cruel rappel d'un aïeux ayant fauté, rayé de l'arbre, dorénavant, tu es de sang-mêlé.
Allégeance :  le coeur est épris de justice, d'égalité, d'équité, c'est sans conteste que tu es devenu lux.
Profession :  patrouilleur, tu surveilles, veilles sur la sécurité des tiens à Près-au-Lard.
Ancienne école :  durmstrang t'a accueilli, a connu tous tes dénis, tes délits.
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MessageSujet: Re: i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING)   i know it'll kill me when it's over ⊹ KLORA (FB - WARNING) EmptyMar 22 Aoû - 22:12


(klora#1) I know it'll kill me when it's over

I don't wanna think bout it, I want you to love me now

« Ne te cache pas. », et elle se laisse un peu cueillir, attendrir. Mais la tension est là dans le bras qui la couvre et la recouvre, elle n'y croit pas vraiment, pas tellement, n'est-ce pas ? Il ne suffit pas d'un baise-main pour tout soigner, tout apaiser. Tout lui faire oublier. Il faut les lèvres contres les siennes, traçant les feux de l'amour, les incendies dévastateurs, ravageurs. Il faut la passion en ballet de déraison, offrande jamais oubliée, jamais avortée, sans cesse poser aux pieds de la reine des coeurs. Et sa main se déplace, caresse lente sur ton épaule, le corps se tend, appelant doucement, tranquillement le tien en pianotant sur ta nuque. Plus près, elle t'exige contre elle, et tu t'emportes le souffle rauque, lourd. Il y a bien longtemps que la folie t'a noyé, il y a bien longtemps que tu n'as que des envies de te perdre en elle, sur elle, la dévastant de baisers trop souvent rêvés. Et même maintenant, il y a la peur de se réveiller, de réaliser que rien n'est réel. La réalité n'a-t-elle pas toujours été cruelle pour toi ? Tu n'as cessé de perdre des amis, ta famille au fil de ta vie. Tu y as même laissé ton propre frère, tout un univers de mensonges et de songes. Tu as accepté, toléré, masqué tes sentiments, pour mieux te tracer une destinée, bercée de regrets. Pourtant, cette fois, tu ne veux plus perdre, tu ne veux plus abandonner. Et au fond, c'est comme une évidence sans heurts, ni violences : C'est elle ou rien.

« Tu vois, je n'ai pas oublié. — Ce n'est pas ce qu'on avait promis »  Les grands yeux bleus pétillent de malice, ivres de délices. Et le ventre se serre, se resserre. Les promesses sont gravées à même la peau, son coeur en balançoire, le tien fleurissant d'espoirs le prouvent. Et puis, il y a aussi elle en lingerie, tentation brandis au bout du nez. Alors tu te laisses guider, envoler, d'abord en innocentes courses de tes lèvres sur son visage, sa mâchoire, et, enfin, des baisers pour l'aguicher, la faire céder, vaciller. Et elle tangue, vacille en égarant tes doigts dans tes cheveux, en guidant ta bouche au creux de ses seins, là où elle soupire ton prénom, là où elle est un peu plus tienne. Elle gémit doucement, tendrement alors que tu relèves les yeux pour l'observer, l'admirer. Tu voudrais graver son expression dans ton coeur pour ne plus jamais l'oublier, l'effacer. Tu as besoin d'encore un peu la regarder, la garder. Tu as juste encore un peu besoin qu'elle reste, qu'elle t'aime, qu'elle te prouve que ce n'est pas un rêve.

C'est peut-être pour ça qu'il y a la peur sur la langue, c'est peut-être pour ça que tu as tant besoin d'être aimé rassuré d'un : « Tu es sûre que tu veux ça ? » . Au-delà, des brouillons des sentiments que tu as essayé de retenir, d'assainir, il y a les accords un peu mal habiles, un peu stupides de tes craintes. Et le rire te vexe un peu, te donne envie de reculer. Tu n'aimes pas les moqueries, les plaisanterie si c'est pour s'amuser de toi. Les lèvres viennent caresser les tiennes, étouffant un peu les entrailles piquées au vif, assassinant vaillamment les doutes. Tu sais qu'elle est faiblesse sur le creux de tes doigts, contre toi. Il te suffit d'un sourire pour vaciller, tanguer, t'exécuter. Un battement de cils et tu voles à son secours, prêt à étrangler ceux qui la blessent sans la moindre tendresse. Tu n'es, au fond, pas habitué à être de ceux prêts à tout donner, à tout abandonner. « J'ai toujours été là, glisse-t-elle, épelle-t-elle en longeant de son ongle ta peau, courant sur l'épaule, laissant comme des marques invisibles, invincibles d'elle, comme pour souffler que tu n'es qu'à elle. Contre le cœur battant, chutant, ses doigts se glissent pour le recouvrir, l'attendrir alors qu'il est déjà sien, qu'il ne bat que pour un égard, un regard.  Je suis toujours là. Elle souffle, si certaine, si sereine, nouant de nouvelles promesses. Je reste ici. » Et dans les accords de sa voix, il y a comme la sensation qu'elle tisse des toujours, et des à jamais, qu'elle alimente l'espoir fou d'une vie à l'aimer. Tombant à genoux devant toi, elle n'abdique pourtant pas, en faisant chuter le pantalon de pyjama dans un froissement de tissu. Bien au contraire, elle se fait reine, de ses lèvres curieuses, charmeuses à ses mains ancrées au creux de tes hanches, valsant sur la possessivité, la jalousie bien armée. Et de tes pupilles clairs écarquillés, tu sais que tu trembles comme tu n'as jamais tremblé, comme tu ne t'es jamais laissé toucher. La vulnérabilité te fait soupirer, respirer plus fort, l'envie d'elle serre fort le ventre, mordante, brûlante. Et tu supplies du bout des lèvres : « Z-Zora, tu n'es pas obligée … de faire ça. ». Mais rien ne l'empêche de jouer, de te charmer, son audace bien accrochée à ses lèvres. Rien n'empêche sa témérité de flirter avec ta virilité, de méchamment te tenter. La main s'emmêle à ses cheveux blonds alors que tu abandonnes, que tu t'abandonnes. Et son prénom se perd sur le fil des baisers, sur son souffle chaud contre l'aine. La reddition est totale, l'abandon semble vital. Comme si avant elle, il n'y avait eu que des baises froides, sans intérêts, des corps totalement effacés, évadés. Comme si avant elle, tu n'avais jamais vraiment connu l'amour.

« ... c'est ce qu'on avait promis. », sa bouche vient s'ancrer, se poser sur la tienne. Les yeux sont depuis longtemps fermés, le souffle un peu haché, hachuré. Tu la sens juste tout contre toi, toute à toi. Un peu damné, obnubilé, tu ne cesses de l'embrasser, tentant de l'embraser à ton tour. Parce qu'il y a comme un incendie qui te ronge le coeur et le ventre, qui vient griffer, agripper tout sur son passage. Mais déjà, elle s'échappe, s'évade d'entre tes bras, semant les notes sucrées de son rire dans son passage, dans son sillage. Et il n'y a que ta voix un peu perdu, ton corps tendu qui susurre, murmure : « Zora ? »

Tu rouvres les yeux pour constater le vide entre tes bras, pour remarquer la porte de la chambre entrebâillée d'où s'échappe encore des éclats de rire. Un froncement de sourcil, un sourire indocile. Tu envoies valser dans un jeu de jambe le pantalon de pyjama, le laissant rejoindre le long manteau, ouvrant doucement la porte, le sourire étirée sur la gueule, mais au fond, rugit un monstre vexé de la voir s'enfuir pour mieux te séduire : « Ce n'est pas très gentil de me laisser alors que tu m'as chauffé. Une moue boudeuse d'enfant pas du tout content naît sur le visage. Je vais devoir me venger. » Sous l'innocence danse la possessivité, l'envie de la garder entre tes bras, entre tes draps. Dans la chambre, tout est pourtant calme, la blonde s'est cachée, s'amuse à jouer avec toi. Et pourtant, il te suffit un mouvement de Saskia pour remarquer un pli étrange dans le rideau. Ce n'est pas que tu n'apprécies pas les jeux amoureux, le charme. Tu as simplement en horreur d'être laissé là, brûlant et frustré. Et tu ne comptes pas la laisser s'en tirer, impunie. Il y a derrière la douceur de ta main menottée sur son poignet, une brutalité poussée à la surface, une sourde envie de lui faire payer. « Tu ne crois pas ? », ricoche la voix alors que le sourire ne monte aucunement jusqu'au yeux. Et cette fois, ton baiser se fait plus violent, ta tendresse s'envole lorsque tu mords son épaule, laissant une trace violette, là où les suçons naissent. « A combien tu as fait ce coup là ? Parce que tu ne doutes pas qu'elle en a expérimenté des passions amoureuses. Parce que tu sais qui elle est. Combien tu en as rendu fou comme ça ? », lâches-tu, une sourde jalousie au creux des tripes, une envie de la posséder entièrement. Tu la fais chuter dans les draps, la plaquant au matelas. « Il y en a eu beaucoup comme ça, contre toi ? » La langue lézarde sur sa peau, remontant dans son cou pour l'embrasser alors que les mains l’enchaînent à la tête de lit. Est-ce qu'elle pense à eux quand elle est avec toi ? Est-ce qu'elle remarque tu n'as ni leur jeunesse ni leur facilité à pardonner ? Est-ce qu'elle sait que tu ne vas plus jamais la laisser s'en aller ?

Tu as longtemps été de ceux à passer de lit en lit, fuyant la mélancolie, recherchant uniquement le plaisir, le désir facile, imbécile à consommer, à consumer. Tu sais le jeux des amours, des serments dans le vent. Tu sais comme il est facile d'oublier, de s'évader. Mais tu ne veux pas être rien, tu ne veux pas être comme tous les autres. Tu veux être le seul, l'unique alors tu serres plus fort ses poignets, l'entravant de liens magiques. «  Tu sais à quoi tu t'engages ? Demandes-tu, l’œil noir désir, bouffé d'angoisses volages et pourtant, criant tous les ombrages, tous les ravages d'amour. Un baiser léger sur les lèvres, alors que tu te calmes en baisant sa peau, en caressant ses seins, les faisant rouler entre tes doigts froids, en pinçant un légèrement, doucement. Tu sais que je ne vais plus te laisser à un autre ? Et qu'elle ferait mieux de les oublier, de les laisser se suicider dans l'ombre. Gourmand, tu as toujours été de ceux à vouloir la lumière, à préférer le paradis à l'enfer. Prince capricieux, tu as toujours voulu être unique, même en déposant en cercle de feu des baisers tout autour de son nombril, même en chutant entre ses cuisses. Et la dentelle cède entre tes doigts, déchirée pour pouvoir l'embrasser, la caresser, l'amener tout au bord du vide. Tu veux la faire sombrer, jurer que tout est promis, scellé. Le souffle s'emballe, la fièvre s'écoule de la valse de ta langue tout contre elle, à tes mains sévères qui bloquent ses hanches. Et il y a le jeu au fond des yeux trop bleu, l'envie s'étirant en passion sur vos peaux. Tu triches encore un peu, en la noyant de baiser au creux de son intimité, là où vibre tout son corps, là où elle peut s’arquer, s'abandonner pour tout. Et dans un souffle, tu reviens en caresses tendres, fuyantes, en amour doux alors que les doigts continuent de jouer sur elle, en elle, lui tirant des sourires, des soupirs, des suppliques. Tu viens l'embrasser, glissant tout bas à son oreille : Tu n'es qu'à moi. » Et tu sais que tu en fais toujours trop. Tu voudrais juste un peu qu'elle te reste, qu'elle reste pour tous les autres soirs, pour une éternité. Et tu viens frotter le bout de ton nez sur le sien : « Je devrais peut-être te laisser là, seule et aller manger de la glace. ». Derrière l'air rieur se cache le désir en pagaille, tourment dans tes entrailles. Il y a la fièvre qui menace de la mordiller, de la taquiner. Il y a toi qui l'aime.
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