Mission 2 - Caïn, Aleksandr et Melpomène

Il sent son corps se briser, puis se reconstruire. Les chauds rayons qui se posent sur son visage le surprennent un instant, tandis que le son de deux autres transplannages se fait entendre. Il lui suffirait de faire quelques pas en avant afin d’échapper à la lumière solaire, mais il décide de rester immobile. Profiter des dernières lueurs auxquelles il a accès semble être au sommet de sa liste de priorités. Ses mains prennent place aux fond des poches de son pantalon, alors que son regard se lève jusqu’à la cime des arbres qui lui font face. Les histoires de la forêt noire sont nombreuses. Lui n’y est jamais entré. Pourtant, il sait ce qui l’attend dans le fond de cet sombre abysse. Il sait également ce qu’il se doit de trouver. Il le sait, tout comme il sait à quel point son maitre espère les voir réussir. Cain, Melpomène, and Aleksandr. Un trio comme peu d’autres. Il ne fait pas confiance au monde, Cain. Mais aucun des deux sorciers ne fait partie du monde. Ils sont devenus une part entière de sa personne. Le Prewett ne pense pas être capable de continuer sans eux, même s’il ne l’avouera surement jamais. Mais tous le savent, la est tout ce qui importe. Ils ont été choisis pour cette mission en raison de leurs capacités, mais également parce qu’ils travaillent comme un seul homme. Ils le savent, Voldemort le sait. Ainsi, le Seigneur des Ténèbres les a envoyés à la recherche de l’une de ces reliques. Ils suivent les traces d’un objet maudit, prisé par la communauté sorcière. Ce n’est pas le cas de Cain. Si cet artefact se trouve au sein de cette forêt, s’ils parviennent à le trouver, le Serpentard ne le touchera pas. Il connait les histoires, il connait les conséquences. Dans le fond de son esprit, il n’est pas certain de vouloir l’offrir à son maitre. Il a peur des représailles, Cain. Il a peur de cette peur qu’il a découvert après la mort de son père, cette peur qu’il ne comprend pas, cette peut qui le garde en vie. Mais les ordres ont été donnés, et il se doit d’obéir. Sa peur se fane, bien qu’elle ne disparaisse pas complètement. Il sait ce qui l’attend dans le fond de cet sombre abysse. Il le sait, et c’est également cela qui pousse l’adrénaline qu’il apprécie tellement à parcourir son corps. Le rythme de son palpitant s’emballe, tandis qu’un sourire discret se dessine sur ses lèvres. Enfin, il se met en mouvement. Engloutis par l’ombre sinistre à chacun de ses pas, le craquement de branches mortes finit par se faire entendre. Arrivé au niveau des premiers arbres, il s’arrête de nouveau, laissa sa main glisser le long des troncs qui semblent morts. Aucun son ne leur parvenait, pas un seul chant d’oiseau, pas même le son d’une brise au travers du feuillage inexistant. « Elle aurait pu être cachée au milieu d’une prairie, cela nous aurait facilité les choses… » Son léger rire semble absorbé par le silence de l’environnement. Joueur, il se tourne vers les sorciers et leur sourit tandis que sa main gauche s’empare de sa baguette. Sans un mot, l’extrémité du bois s’allume et jette une lueur blanche devant lui. Un dernier clin d’œil envers les Serpentards, et il commence à s’enfoncer dans la forêt, s’assurant de les sentir proche de lui.

mission - the elder wand
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Bien que ses traits soient imperturbables, Melpomène exultait. C'était toujours un honneur d'être choisie par le Lord pour une mission, et plus encore lorsque cela se trouvait être en compagnie de Cain et Aleks. C'était sur la terre natale de ce dernier qu'ils se rendaient tous, le nez de la Black se fronçant légèrement à l'idée de mettre le pied en Bulgarie. Depuis l'ascension au pouvoir de Grindelwald, ce pays ne représentait plus pour elle que le berceau de l'usurpateur. Mais ils avaient une mission - et quelle mission. Elle était perplexe cependant, Melpomène. Ce n'était pas la première fois que des fidèles étaient envoyés sur la trace de la baguette de sureau, chaque piste se révélant être aussi infructueuse que la précédente. C'est donc avec perplexité que la sorcière toisait la forêt leur faisant face. Elle était au courant de sa réputation, la Black. Pleine de créatures magiques, ensorcelée, magique jusque dans les racines des arbres. Elle n'avait peur ni des créatures, ni de la magie noire la benjamine. Mais tout de même, ses billes sombres brillaient de méfiance. De méfiance et d'excitation, aussi.

« Elle aurait pu être cachée au milieu d’une prairie, cela nous aurait facilité les choses… » - elle sourit alors qu'elle enfonce ses mains dans les poches de sa cape. Cain s'avance le premier vers l'orée, rapidement rejoint par Aleksandr. « Tu viens, Melpomène ? » elle acquiesce et elle se met en route à leur suite - un petit sourire flottant à la commissure de ses lèvres -, le trio pénétrant dans la forêt tant redoutée par certains. Elle illumine également le bout de sa baguette d'un lumos murmuré alors que la cime des arbres coupe bientôt toute lumière. Il n'y a plus au milieu de les racines que la lumière combinée de leurs trois baguettes brandies, la sorcière réfléchissant à toute allure à un plan. Il ne servait à rien de tourner en rond au milieu des ronces. Elle se stoppe alors qu'ils déboulent dans une clairière sombre. L'endroit regorge de magie noire et elle peut presque la sentir couler sous leurs pieds. Elle baigne dedans depuis qu'elle est toute petite, Melpomène - et si elle a apprit à ne plus la craindre, elle sait mieux que personne à quel point elle peut être dangereuse. « Flambios » elle marque un des arbres d'un coup de baguette magique, se retournant vers ses deux meilleurs amis dans un haussement d'épaule, resserrant l'élastique dégageant son visage. « Histoire d'éviter de tourner en rond... » pour une fois, elle est débarrassée de tout ses artifices, Melpomène. Pas de bijoux pendant à ses oreilles, pas de lourds colliers autour de son cou ou de bague ostentatoire. Juste ses sourcils froncés et le fin collier d'or ensorcelé par Janus pour masquer les stigmates de la lune sur son corps pâle. Ils se remettent en chemin dans une direction choisie en concertation, laissant leurs pas prudents les emmener toujours plus loin dans ce qui semble être une nuit sans fin.

Quand soudainement quelque chose se fait entendre à leurs pieds, la sorcière se retournant vive vers les feuillages. Les racines de arbres rampent sur le sol, progressant rapidement vers eux. La forêt se réveille tout doucement, probablement bien consciente de la présence des trois étrangers en son sein. Ils brandissent tout les trois leurs baguettes par réflexe, un juron s'échappant des lippes serrées de l'anglaise. Il sera toujours temps de penser aux bonnes manières plus tard.

Bravo: elle lance précipitamment un « Diffindo ! », sectionnant au passage plusieurs des racines. Il en reste cependant une dizaine, et elles se rapprochent dangereusement.
Dommage: le sortilège rate sa cible mouvante et elle souffle entre ses dents, mauvaise joueuse.

L’excitation d’Aleksandr est palpable. Comme cela a souvent été le cas, c’est le ressentis de ses proches qui le pousse à s’élancer au travers d’une aventure qu’il ne peut découvrir seul. Aussi joueur qu’appliqué, il apprécie la réaction du bulgare qui s’avance à ses côtés. « C'est sûr ... Mais ma foi, si je devais moi-même dissimuler un artefact aussi puissant, clairement, j'aurais également tout fait pour nous compliquer la tâche. » Cain lui offre un rire silencieux comme toute réponse, tandis que le fond de son regard continue d’être joueur. « Tu viens, Melpomène ? » C’est un regard discret qu’il offre à la sorcière, tandis que son sourire s’élargit légèrement lorsqu’il la sent à ses côtés. Il ne leur faut que quelques instants pour se retrouver dans une obscurité totale. Leurs lumos pulsent, suivant le rythme délicat de son cœur. Il est calme, Cain. Calme, et pourtant son corps ne l’est point. Conscient de son environnement, il entend chaque branche craquer sous les sombres bottes qu’il porte aux pieds. Ses jambes sont entourées d’un pantalon serré, et il sent ses bretelles se mouvoir au rythme de sa marche. Sa cape flotte à ses côtés, portée par une brise non-existante, et caressant le lourd pull qui parvient à le protéger de la température extérieure. Il est vêtu comme un tout autre jour, Cain. Élégant dans sa nonchalance, la chevalière qu’il porte sur son petit doit gauche brille des que la lueur magique se dépose sur l’argent poli. D’un physique plus large que les deux autres sorciers, il se tourne souvent, cherchant le chemin le plus accessible. Ainsi, il finit par se retrouver à l’arrière, mais cela ne le dérange pas. Il se prend à se laisser captiver par l’abysse qui les entoure, comme perdu dans le fond de ce néant qui semble l’attirer. Il ne se rend compte que tard que Melpomène s’est arrêtée, prenant donc place très proche d’elle. Il peut lire son visage, Cain. Lire le visage de celle qui était une partie entière de sa propre personne. Il échange un regard avec Aleks, faisant un pas en arrière afin de laisser la Black se mouvoir sans difficulté. Elle finit par marquer l’un des troncs d’une marque qu’ils ne pourraient manquer avant d’expliquer : « Histoire d'éviter de tourner en rond... » Souriant, le Prewett lui offre un signe de tête approbateur. Leur décision concernant la direction à prendre ne dure que quelques instants, tandis que leurs regard suffissent pour qu’ils se mettent d’accord. C’est aux cotés de la sorcière qu’il se retrouve, même si ses mots sont pour la plupart dirigés vers le Karkaroff se trouvant quelques pas derrière eux. Soudainement, il se tait, s’immobilise. Un son résonne au sein du silence ambiant. À l’image des deux autres mangemorts, il pointe sa baguette vers le sol s’étant étrangement mis en mouvement. Plus rapide que les deux sorciers, Melpomène réagit en premier : « Diffindo ! » Cain ne bouge pas immédiatement, voulant être certains des racines encore en mouvement et conscients de celles qui venaient de périr.

Bravo. Son bras se meut habilement, et un « Deprimo » s’échappe de la pointe de sa baguette. Dévastateur, le sortilège laisse une large crevasse au sol, là où se trouvaient le reste de la flore. Quelques secondes durant, le silence revient. Puis, délicatement, comme si elles avaient tout le temps devant elles, de nouvelles branches se mettent en mouvement. Un grognement monte du fond de sa gorge, tandis qu'il s'exclame : « Je suis à deux doigts de mettre le feu à cette forêt ! »
Dommage. Il a attendu trop longtemps, Cain. Alors qu’il s’apprête à lancer son sortilège, l’une des racines, plus rapide que les autres, s’enroule autour de sa cheville. Il s’écrase au sol avec un grognement et commence à se faire emporter loin des autres sorciers. Rapide, il parvient à sectionner la racine qui l’attire. Allongé au sol, il est à la merci de la flore restante qui est presque sur lui.