Maureen Yaxley ~~

"Keeneth attends-moi, sinon je le dis à mère." La fillette haute comme trois pomme poursuivit son frère dans le manoir familliale, serrant contre elle sa poupée. "Attends-moi !." Mais son aîné continu à courir, sans l'écouter, sans lui jeter un regard. Elle s'arrête au milieu du couloir, lançant un regard noir à cette silhouette qui disparait de plus en plus de sa vie, avant que ses lèvres s'étirent en un sourire narquois. A cinq ans, Maureen Yaxley sait comment se faire obéir de son frère. A cinq ans, elle ne connait pas encore tout le pouvoir qu'elle aura sur le sexe dit fort. Là, à cet instant précis, elle veut juste que son frère fasse attention à elle. Alors, elle s'installe dans un coin, à côté d'une des armures se trouvant dans le manoir, ramène ses jambes contre elle tout en serrant sa poupée dans ses bras et pleure. Fausse larme, larme de crocodile, larme d'enfant. Il ne faut pas longtemps pour que son héro, son frère se retrouve accroupie devant elle, essuyant les larmes sur ses petites joues portant encore la rondeur de l'enfance. "Je ne t'aime plus! Tu n'es plus mon frère!" Combien de fois cette phrase sort de ses petites lèvres, combien de fois ses mains se posent sur le torse de son aîné pour le repousser. Puis comme à chaque fois, il se laisse tomber en arrière et des rires d'enfants résonnent dans le manoir de la branche principale des Yaxley.

Cachée derrière la porte, Maureen n'a pas le droit d'être là, elle sait que si elle est prise à écouter, elle sera punie. Comme hier, comme avant hier, comme les jours avant. Mais la curiosité l'emporte à chaque fois. Alors, elle écoute la conversation sur les affaires de la famille. Son oncle va partir en exploration et elle aimerait bien aller avec lui. Au faite, du haut de ses huit ans, Maureen ne comprend pas pourquoi elle n'a pas le droit d'assister son père ou son oncle dans les affaires de la famille. Mère lui a déjà expliquer que ce n'était pas la place d'une demoiselle. Mais elle, elle le veut. Alors cette fois, elle pousse la porte, s'avance fièrement dans le bureau. Le regard de son père sur elle se fait surpris, son oncle quand à lui, ne sait que penser. La tête droite, elle se plante près du bureau, elle hésite, un instant. Juste un court instant. " Je veux partir avec oncle en exploration." Elle croise le regard de son père, ne cillant pas. Elle lui tien tête. Attendant, attendant. Et elle est renvoyée dans sa chambre, la place d'une fille n'est pas là bas. Pourtant, une semaine après, elle accompagne son oncle dans une expédition.

"Pars pas!" Dix ans, elle tient le bras de Kenneth alors que celui-ci rentre pour sa première année à Poudlard. Durant les deux dernières semaines, elle ne lui a pas adressée la parole. Comment ose-t-il l'abandonné, la laisser seule alors que lui, il va pouvoir étudier. Pourtant ce matin là, elle ne le quitte pas, elle se colle à lui. Qui va la réconforter si elle fait encore des cauchemars pendant qu'il sera pas là? Qui va lui raconter des histoires où elle est l'héroïne si il est pas là pour jouer avec elle? Alors, elle lui ordonne de rester avec elle. "Si tu parts, je ne te parle plus jamais !" Mensonge. Gros mensonge. Dès que le hiboux de son frère est arrivé pour annoncer la nouvelle de sa répartition, Maureen lui a répondu.

"Tu crois que je serai dans quel maison?"Installée dans le Poudlard express, Maureen pose la même question depuis le retour de son frère et de son meilleur ami chez eux. Car, la famille Yaxley ont receuillit Ian, le meilleur ami de son frère durant les vacances. Et du haut de ses onze ans, Maureen ne peut détacher son regard de l'adolescent qu'il est. "Je ne suis pas suicidaire pour avoir tenu tête à père. Mais gryffondor, tu crois qu'ils seront quand même fière de moi si j'y vais?" Car la pré-adolescente peut se comporter en société comme une parfaite petite sang pur mais en dehors, c'est autre chose. Maureen a apprit à tenir tête à son père, à son oncle. Maureen commence à comprendre la position de la femme dans leur monde si coincé. Et dans les murs du manoir, il n'est pas rare de l'entendre pester contre une société ou la femme n'a pas son mot à dire.. Le soir même, les rouges et or eurent dans leur rang la petite Yaxley. A peine installée à côté du meilleur ami de son frère, elle lance un regard à la table leur faisant comprendre qu'elle ne veut pas entendre de réflexion, avant de balancer ses cheveux en arrière, et de sourire. "Le rouge est une couleur qui me scie mieux que les autres." Dans cette maison, Maureen apprit à faire ses propres choix, à réussit à tenir de plus en plus tête à son père. Son rire a envahit la salle commune, ses notes ont toujours été excellentes. Et c'est aussi là, qu'elle a comprit que les sentiments qu'elle avait pour Ian n'était pas les mêmes que pour Kenneth. Sauf que même si sa famille est assez ouverte, jamais ils n'accepteraient un sang de bourbe comme gendre. Alors, elle s'est enfermée dans cette étrange amitié. La regarder sourire à d'autres filles. Gardant ses sentiments grandissant pour lui enfermer dans son cœur.

Durant sept ans, Maureen se transforma. De cette petite fille qui courrait se réfugier dans les bras de son frère dès que quelque chose la terrifiait. De cette enfant qui osait tenir tête à son père pour avoir le dernier mot. Elle est devenue perfide, apprenant à jouer avec sa féminité, riant au nez des sangs purs qui espèraient lier une alliance avec la famille Yaxley. Son côté féministe ne sait jamais calmé. Pire! Elle se rit de ses nunuches, de ses femmes trophées. Disant ce que beaucoup pensent tout bas. C'est ainsi qu'à la sortie de l’illustre Collège, elle s'est mise à écrire des articles pour un journal tout en travaillant avec son père. Même si personne ne la prenait au sérieuse car elle était une femme. Elle se jura que le nom Maureen Yaxley sera connue dans l'histoire pour avoir été la première femme sang pur à faire valoir ses droits.

Puis y a six ans d'ici, tout a changé. Grindelwald au pouvoir. Sa mère morte, cette femme si douce, si aimante. Maureen voit son père, cet homme avec qui elle aimait se prendre la tête pour qu'il la reconnaisse à sa juste valeure, non pas comme une vulgaire potiche du à son rang mais comme sa fille qui peut aussi bien faire que son héritier après tout, s'enfermer dans un mutisme, dépérir à vu d'oeil. Et Ian, celui qu'elle aime en secret, se retrouve lier à son frère. Et un soir, dans le manoir familiale, Maureen baguette en main veut se venger des meurtriers. Elle hurle alors qu'elle est entravée par son frère. Elle lui hurle dessus, le tape. Ils la laissent pleurer, la laisse hurler sa peine, sa rage. Et puis Kenneth lui explique son plan.

Maureen joue la potiche au bras de son frère lors des soirées. Toujours célibataire, elle en est fière d'être célibataire à son âge. Les sangs purs peuvent la montrer du doigt, elle s'en moque. Maureen est à la tête du commerce de la famille, position fragilisé à cause de sa condition de femme. Certains clients sont partis mais elle s'en moque et puis y a ceux que Kenneth s'occupe d'eux sous peine qu'elle fasse des meurtres. Elle suit le plan de son frère, rêvant simplement de se venger tout en faisant reconnaître la femme comme l'égal de l'homme dans cette société patriarcal.

Le temps passe, janvier, une soirée, l'une de plus. Kenneth est l'héritier pour tous de la banche principel des Yaxley, Maureen est juste cette femme, accrochée à son frère, jouant le rôle de la femme du foyer. Un soir comme un autre, une soirée, des invités. Les enfants Yaxley droits, Kenneth parle, montre que le jeu est ouvert, qu'ils sont les maîtres du jeu, qu'il est le maître de cette demeure. Maureen qui joue la potiche de service car c'est ainsi dans leur rang. L'homme ordonne, la femme ne pense pas. Son regard fixe les invités qu'elle a elle même trié sur le volet durant quelques mois. Les affaires avant tout. Son frère parle et son regard s'arrête sur une silhouette dans le fond de la pièce, elle ne le quitte pas durant une minute, leur regard se croise comme si souvent. Kenneth reprend la parole, Maureen sourit narquoisement, ne se gênant pas pour faire des clins d'oeil aguicheur à l'ensembles des célibataires de la soirée. Le frère et la soeur ont prit leur habitude, ils n'ont après tout, jamais eu besoin de se parler pour se comprendre. Ils descendent, se sépare. Le jeu de vengeance va enfin commencer.