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 i've lost control and i don't want it back (hermoyan)

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MessageSujet: i've lost control and i don't want it back (hermoyan)   i've lost control and i don't want it back (hermoyan) EmptyMer 21 Sep - 1:05

Hermès n'était pas quelqu'un de spontané, c'était comme ça, quelque chose qu'il s'était résigné à accepter, quelque chose qu'il avait intégré, noté, fait sien. Hermès était un calculateur. Il pensait avant d'agir dans un vain espoir d'avoir de l'emprise sur sa vie, réfléchissait, encore et encore, jusqu'à se tordre le cerveau et finir, déboussolé et distordu, roulé en boule dans sa propre inaction. Hermès n'était pas quelqu'un de spontané. C'était écrit, inscrit, marqué, c'était tout ce que lui avait enseigné son père résumé en quelques mots, c'était tout ce qu'il avait toujours appliqué, parce que c'était plus simple, beaucoup plus, et que ça lui nouait la gorge, coupait les genoux, d'imaginer même faire autrement, parce qu'il était un homme d'habitudes et de contraintes, de recommencement et de d'encore plus que de nouveautés, les yeux dans le passé pour éviter de changer, pour éviter de se projeter, pour éviter d'imaginer qu'il y avait un futur où il pouvait changer, un futur où il pouvait être différent, un futur où tout n'était pas exactement similaire, la copie conforme de la minute d'avant ou de l'heure précédente, ou du jour, ou du mois, de l'année, de la décennie, du siècle, peu importait, un futur dans lequel il serait en train de courir, à grandes enjambées, vers une situation incertaine, vers quelque chose qu'il n'était même pas certain de pouvoir comprendre ou de pouvoir envisager. Il devait réfléchir, remettre en place les pièces du puzzle, il devait se posait, s'interroger, ne pas foncer, il fallait, il fallait, il fallait, mais ça n'avait pas d'importance parce que ce n'était pas ce qu'il faisait, parce qu'il avait balayé d'un geste de la main tout ce qu'il était censé être pour courir à en perdre haleine, dans les rues et dans la nuit, dans les ombres et dans le secret, le vent dans les cheveux et quelque chose de tordu dans le ventre, un espoir violent et absurde, une mascarade d'assurance dans les yeux et la fébrilité au creux des doigts.

Il y avait Soyan, à l'autre bout du chemin, et c'était presque trop étrange, Soyan, Soyan, Soyan, à l'autre bout de la rue, parce qu'il lui avait donné son adresse, parce qu'il lui avait dit de venir, parce qu'il lui avait donné des raisons de le faire, parce qu'Hermès ressentait le manque, la brûlure terrible du manque, quelque part au creux du cœur, quelque part au creux du ventre. C'était pour cela qu'il n'avait pas réfléchi, pas réellement, qu'il avait transplané dans une zone déserte pas loin de l'appartement de Soyan et qu'il courrait à présent, des ailes sous les semelles et le coeur qui battait à en crever. Il y avait des chances que l'on avait qu'une seule fois dans la vie, des chances qu'on ne pouvait pas passer, il y avait la potentialité de la peau de Soyan sous ses paumes, et de sa chaleur entre ses bras, il y avait l'idée de son corps contre le sien et celle, beaucoup plus importante, du pardon et du contact, de l'affection, de l'affection, de l'affection qui piquait sa peau rien que d'y penser, qui faisait se dresser les poils de ses bras, qui le chamboulait un peu trop dans le fond, parce qu'il était sensible, parce qu'il était détruit, parce qu'il avait besoin qu'on lui dise que tout allait bien, parce qu'il avait besoin qu'on lui dise qu'il était pardonné, absolu. Il ne voulait pas oublier, pas oublier le regard meurtri de Soyan et les mensonges qu'il avait débité, le bord de l'abysse contre ses semelles, il ne voulait pas oublier, tout ce qui était arrivé, tout ce qui s'était passé, mais il voulait avancer, mais il voulait attraper ses mains et l'attirer contre lui, mais il voulait le serrer dans ses bras et ne plus le laisser s'échapper, ne plus avoir jamais la sensation qu'il était en devoir de partir pour le sauver, ne plus jamais ressentir le gouffre béant qu'il avait creusé du bout des ongles pour se forcer à ne plus rien ressentir.

Il était haletant lorsqu'il était arrivé devant la porte, les doigts tremblants et la gorge sèche alors qu'il frappait à la porte, le visage à nu et l'air trop ouvert, les phalanges contre la porte, en attendant qu'elle s'entrouvre, un sourire sur les lèvres lorsqu'elle s'était finalement ouvert et qu'il s'était raclé la gorge, écartant du bout des doigts une mèche de cheveux humide de sueur alors qu'il hésitait à se pencher pour l'embrasser, à attraper sa nuque et à l'attirer plus près, à le serrer fort dans ses bras pour ne plus jamais le lâcher. Il était resté silencieux, une seconde à peine et avait fini par souffler, tout bas :

« Hey. » Ce n'était pas la façon la plus éloquente de dire tu m'as manqué ou je suis tellement désolé, pas la façon la plus jolie de dire je tiens tellement à toi que j'en ai mal pas la façon la plus lyrique d'admettre qu'on a le cœur crevé mais il n'était pas en état, mais il y avait une étincelle dans ses yeux, quelque chose d'incroyablement vivant dans son regard lorsque finalement il était entré, poussant du pied la porte pour presser sa bouche contre la sienne, parce qu'il communiquait mieux comme cela, parce que ses gestes étaient plus parlants que ses mots, parce qu'il avait cherché ses mains des siennes pour les serrer fort, parce qu'il y avait son odeur et que tout était prenant et entêtant, parce qu'il y avait sa bouche contre la sienne et qu'il pourrait en crever. « Pardon. » avait-il soufflé, un petit moment après. « Je voulais te dire tellement de choses. » avait-il ajouté, un rire un peu désespéré dans la voix. « Mais j'ai le crâne vide, là, tout de suite. Tu m'as affreusement manqué. »

Parce que c'était le plus important. Parce que c'était le plus essentiel. Gentiment, il l'avait tracé du regard, l'air inquisiteur, un pincement au cœur à l'idée que quelqu'un lui ai fait du mal :

« Qu'est-ce qui s'est passé, Soyan ? » avait-il murmuré, doucement, en amenant une de ses mains contre ses lèvres pour embrasser doucement ses phalanges. « Qui t'a fait ça ? »
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MessageSujet: Re: i've lost control and i don't want it back (hermoyan)   i've lost control and i don't want it back (hermoyan) EmptyMar 27 Sep - 1:53


i've lost control and i don't want it back


Mes doigts serrent sa lettre avec tant d’émotion qu’ils pourraient presque la déchirer. Pourtant, j’ai encore du mal à réaliser qu’enfin je vais le revoir. Il est en route, il a cédé et j’ai le palpitant qui s’emballe à l’idée de le voir franchir la porte de chez moi. Jamais il n’est venu auparavant, jamais je n’ai pu l’aimer sous son vrai visage. Et c’est un peu bête, parce que du coup, j’ai le sentiment de revivre un premier rendez-vous. Alors je rougis à l’idée de me retrouver face à lui, à l’idée de le toucher comme si c’était la première fois. Et ce renouveau a quelque chose de beau, quelque chose de vrai. Quelque chose de pur que je ne saurais expliquer. Fébrile, j’attends avec impatience, préparant du thé, juste pour m’occuper les mains, parce que je ne peux pas rester immobile à fixer la porte. Pourtant, dès qu’il frappe enfin, je lâche tout, abandonnant la théière dans la cuisine pour me précipiter dans l’entrée et lui ouvrir  la porte avec un sourire qui en dit long sur ce que je ressens. De toute façon, les mots seraient insuffisants. Parce qu’il est là, magnifique et bien réel. Parce qu’il m’a manqué au-delà de ce que je pourrais exprimer. Visiblement essoufflé, il a sans doute couru jusqu’ici et bêtement mon sourire s’élargit à cette idée. Il était impatient de me voir, de me retrouver. « Hey. » Son regard brille, dévoilant bien plus que l’unique mot qui a franchi ses lèvres. Ses incroyables yeux clairs qui m’envoûtent, me laissant sans voix. « Hey… » Alors que je reste pétrifié, le souffle coupé par cette vision unique, il pousse la porte du pied afin de pouvoir entrer. Et avant que je n’aie pu reprendre mes esprits, ses lèvres capturent les miennes et soudain plus rien n’a d’importance. Enveloppé dans son odeur familière, je me laisse emporter par la chaleur de son étreinte, tandis que ses mains viennent s’emparer des miennes. A cet instant, le bonheur a un bien joli nom. Hermès. Et je pourrais le murmurer jusqu’à en perdre la raison. « Pardon. » Pourquoi est-ce qu’il s’excuse ? J’en ai rêvé de ce baiser, depuis qu’il m’a quitté, depuis que les regrets m’ont assailli. Je ne voulais pas qu’il disparaisse, j’avais peur qu’il ne m’embrasse plus jamais. Alors, il n’y a rien à pardonner. « Je voulais te dire tellement de choses. » Il est si touchant que ça en est presque douloureux, trop intense pour mon cœur fragilisé. J’aimerais lui dire que les mots n’ont plus aucune importance, que son contact et son regard m’ont déjà tout dévoilé, mais je reste muet, engourdi par l’émotion. « Mais j'ai le crâne vide, là, tout de suite. Tu m'as affreusement manqué. » Le manque, je l’ai ressenti aussi. Avec une intensité désarmante. Personne ne m’avait autant manqué, au point de comprimer mon cœur dans un étau, au point de me réveiller la nuit parfois.

« Qu'est-ce qui s'est passé, Soyan ? »
Perdu dans mes pensées, je n’avais pas remarqué son regard sur moi, son inquiétude grandissante en découvrant les marques qui marbrent encore ma peau. Ces stigmates impossibles à cacher qui dévoilent la violence de ces hommes qui ne voient en moi qu’un objet insignifiant. Hermès lui, ne m’a jamais perçu de cette façon et peut-être ne comprendrait-il pas. Mais je ne peux pas lui mentir. Encore moins lorsqu’il porte ma main à sa bouche pour en embrasser mes phalanges avec une délicatesse qui me désarme. « Qui t'a fait ça ? » Honteux, je détourne le regard. Parce que je ne peux pas lui donner de nom, parce qu’il m’est difficile de mettre des mots sur ce qui s’est réellement passé ce jour-là. Alors pour me donner une contenance, je referme la porte et, sans lâcher sa main, je l’entraîne vers le salon. « Je ne peux pas te donner son nom. Tout comme je n’aurais jamais dévoilé le tien si je l’avais connu, même lorsque mon cœur ne me poussait pas encore à te protéger. » Gêné qu’il me voie dans un tel état, je me mordille la lèvre. Être aussi vulnérable, presque abimé, me ramène malgré moi à ma condition. Et je n’ai plus l’impression d’être un homme ordinaire. Pourtant, je ne laisse rien paraître de cette émotion qui me déchire la poitrine, refusant de ternir nos retrouvailles avec mes états d’âme. Mais la douleur ne passe pas, elle se transforme en colère, en rébellion et je relève les yeux vers celui qui m’a toujours traité avec un respect et une affection qui ont mis à mal les barrières que je dresse toujours entre moi et le reste du monde. A part Stitch aucun autre homme n’y était jamais parvenu. Alors, je me montre honnête envers lui, et sans détourner le regard, je le laisse entrevoir la plaie béante que je dissimule habilement derrière mes sourires. « C’est un client, bien sûr, qui m’a fait ça. Un de ceux qui prend plaisir à me faire payer mes effronteries. Ils ne supportent pas que je ne sois pas une chose docile. Et leurs coups n’y changent rien, parce que je ne peux pas… Je suis incapable de me taire lorsqu’ils m’humilient. »  Mon poing se serre instinctivement. Je refuse d’être une victime passive, je refuse d’accepter mon sort. Mais je ne veux pas non plus qu’Hermès s’inquiète pour moi à présent. Si je lui ai révélé la vérité, ce n’est pas pour qu’il se sente responsable des blessures que l’on m’inflige. Pire encore, je ne veux pas qu’il ressente la moindre pitié à mon égard. Alors je souris à nouveau, caressant sa joue du bout des doigts. Ce n’est pas difficile de retrouver mon calme lorsque je plonge mon regard dans le sien. Parce que j’oublie les mauvais moments quand il est là, pour me rappeler que c’est aussi mon métier qui l’a mis sur ma route. « Je ne voulais pas t’inquiéter… Je vais bien, Hermès. Tu es là et c’est tout ce qui compte pour moi. Parce que toi aussi, tu m'as terriblement manqué. » Avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit mes lèvres se posent sur les siennes, se faisant plus aventureuses, plus audacieuses et je profite de la douce chaleur qui se diffuse en moi à son contact. Avide de sa tendresse, de sa douceur, je m’écarte à contre cœur, alors que je me souviens que je ne lui ai même pas proposé à boire. « Tu veux une tasse de thé ? Ou autre chose, peut-être ? » Même si je vis dans un appartement modeste, loin du confort auquel il est habitué, je veux qu’il puisse se sentir à l’aise chez moi. Après tout, ce lieu pourrait bien devenir notre seul refuge, le seul endroit où je pourrais le toucher sans craindre d’être aperçu.  

CORRUPTION WILL HAUNT YOU ↓ MUDBLOODS AND MURMURS
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MessageSujet: Re: i've lost control and i don't want it back (hermoyan)   i've lost control and i don't want it back (hermoyan) EmptySam 5 Nov - 15:12

C’était étrange de se retrouver une nouvelle fois face à Soyan, étrange et chaleureux, comme rentrer chez soi et se retrouver, blotti dans ce qui est un foyer et plus simplement un toit, quelque chose de plus complet et absolu en même temps, quelque chose qui lui donnait envie de pleurer et de s’agripper à lui jusqu’à l’avoir appris par cœur, encore et encore, d’une façon dont il n’avait jamais eu l’occasion avant, d’une façon qu’il ne savait même pas mettre en œuvre, parce qu’il avait l’impression que sa peau appelait la sienne, comme un sonar qu’enverrait chacun de ses battements de coeur, une onde qui chercherait l’amour de l’autre côté, une onde qui se propagerait jusqu’à rencontrer quelqu’un, quelque chose, Soyan, qui était incroyable et dément, qui l’attrapait, les mains contre son visage et sa bouche contre la sienne, sa bouche qui lui avait bien trop manqué et qui dénoué des choses à l’intérieur de son cœur, les nœuds des derniers doutes et des dernières peurs, les nœuds qui le retenaient et qui l’attachaient, qui le faisaient prisonnier et esclave. Il avait enroulé ses bras autour de sa nuque, pour le retenir, lorsque leurs lèvres s’étaient perdues, avait ri, tout bas, en l’entendant lui proposer du thé, parce que ça lui semblait étrange et absurde, peut-être, un peu, et qu’il avait déposé gentiment ses lèvres contre sa mâchoire puis contre sa joue, traçant ses traits avec une familiarité étrange, qui l’intimidait plus encore que de l’embrasser, parce que plus intime, plus tendre, plus doux, peut-être. Il avait fini par s’écarter, doucement, par se pencher pour lui voler une dernier baiser avant de le libérer, une trace de rouge sur les joues, le regard qui se baladait autour de l’appartement alors qu’un sourire moins nerveux s’installait sur son visage.

Il se sentait bien et c’était peut-être un sentiment plus étrange encore que de faire face à Soyan. Il se sentait bien et ça faisait des bulles quelque part au creux de sa poitrine, et ça lui donnait envie de rire et de pleurer et de le pousser sur le canapé pour s’installer sur ses genoux et ne plus bouger pour les dix prochaines années, parce qu’il se sentait comme une éponge sèche, parce qu’il avait besoin d’affection, parce qu’il était assoiffé, beaucoup trop, gorge sèche et lèvres craquelées et les mains qui tremblaient à l’idée qu’on puisse l’aimer alors qu’il était le rejeton de son père, alors qu’il était lui et imparfait, mangemorts, et terrifié, et seul et hypocrite et dangereux, sans doute, dangereux et terrifiant. Il avait attrapé la main de Soyan, machinalement, pour maintenir le contact et ne pas laisser les doutes revenir, pour s’accrocher au courage qu’il avait difficilement trouvé pour venir ici. Il avait l’air de réfléchir, mais à rien de sérieux, à rien d’important, et ce n’était pas qu’un air : Hermès se demandait s’il voulait du thé, s’il voulait perdre du temps à le boire plutôt qu’à parler, parce qu’il avait des torrent de mots dans le crâne et dans la bouche, trop de choses à dire et trop de choses à se faire pardonner, parce qu’il avait merdé, tellement merdé, et qu’il était incapable de savoir comme réparer cela même si Soyan lui disait que c’était pardonné, même si Soyan lui disait que ça allait, parce que ça ne pouvait pas aller, pas complètement, pas totalement, parce que tout était compliqué et qu’il ne savait pas comment aborder le sujet. Il avait tiré sur sa main, doucement, pour attirer son attention, s’était raclé la gorge, tout bas, parce qu’il se sentait brutalement un peu stupide, un peu gauche, un peu maladroit et que ce n’était pas une sensation habituelle, pas une sensation qu’il connaissait.

« Je veux bien un thé. » avait-il admis, doucement, finalement. « Je suis désolé, pour la question. C’était stupide, j’aurais dû savoir, je ne voulais pas te faire parler de choses désagréables. » Il avait lâché sa main pour le laisser y aller, s’était frotté la nuque. « Juste. Tu as conscience que j’irais leur casser les dents, si tu me demandais ? » Et c’était sincère, incroyablement sincère, parce qu’il ne supportait l’idée que Soyan puis souffrir, parce qu’il avait envie de soigner chacune des blessures, de les embrasser, de les faire disparaître, de lui faire oublier. Il s’était assis sur le canapé, plutôt, les mains coincées sous les cuisses pour arrêter de le chercher du bout des doigts, et avait collé le dos contre le dossier pour ne pas se relever, garder son calme et arrêter d’agir comme une adolescente qui découvrirait l’amour alors qu’il était adulte, bon dieu, alors qu’il était tombé amoureux, alors qu’il savait, alors qu’il ne pouvait pas se comporter comme cela, parce que c’était trop, que ça en dévoilait trop sur qui il était, sur ce qu’il ressentait, et qu’il ne pouvait pas se le permettre, pas tout de suite, pas comme ça. Il avait étendu ses jambes devant lui, le regard perdu dans le vague, et s’était finalement secoué, parce qu’il était venu avec des idées en tête, parce qu’il voulait parler de sang et de cousin et de sœur, parce qu’il voulait comprendre ce que Soyan en pensait, parce qu’il n’avait pas l’air contre, bien sûr, mais qu’il n’était pas certain de comment ils s’étaient manqués toutes ces années, par quel miracle, en réalité, ils s’étaient retrouvés de part et d’autre de la même personne sans pouvoir se croiser.

« Soyan. » avait-il appelé doucement, et c’était étrangement plaisant d’avoir la possibilité de faire rouler son prénom au creux de sa langue, étrangement réconfortant d’avoir une nouvelle chance de faire les choses bien et de le rendre heureux, de lui arracher des sourires plutôt que des larmes : « Je sais que tu m’as dit qu’Agrippine était au courant mais. » Il avait cogné ses genoux l’un contre l’autre, incapable de se débarrasser des tics nerveux qui le secouaient : « Je veux dire. Comment on a fait pour ne pas se croiser ? Ça me semble incroyable comme histoire, tu te rends compte du hasard quand même ? Incapable de se croiser quand ça aurait été facile de le faire, dans les bras l’un de l’autre quand c’est compliqué. »

Il avait renversé la tête en arrière, sur le dossier du canapé, la tête à l’envers, il l’avait cherché des yeux :

« J’ai envie de t’embrasser encore et encore. » avait-il fini par lâcher, tout bas.

Ça n’avait rien à voir, évidemment.
Il s’en fichait, pourtant.
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