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 (EDNISON) hell's hot for good reason.

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MessageSujet: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyLun 25 Juil - 16:44

I don't know if this song is a surrender or a revel,
I don't know if this one is about you or the devil
Edna & Jamie
When the leader of the bad guys sang, something soft and soaked in pain, I heard the echo from his secret hideaway, he must've forgot to close his door, As he cranked out those dismal chords, and his four walls declared him insane.


Une valse. Éternelle spirale lascive dans ses sombres jours mais tellement gracile dans sa routine. Nous étions tous pris dans nos propres tourbillons enivrants. Et certains perdent le contrôle, devenant de dangereux ouragans, ravageant tout sur leur sillage. Je me demandais, comment le moindre incident, la moindre décision pouvait gangrener toute une vie. Chaînes aux poignets, je n'écoutais guère les paroles qui flottaient dans les airs, sourire bête accroché aux lèvres. Soulagé de ne plus avoir à saluer ce bourreau sale et pervers, loin de ces murs crasseux. Seule la chair des rats allait finir par me manquer, après leur avoir tant parlé, ils finissaient leur ultime mission. L'homme détache finalement mes entraves, et je le fixe, troublé alors qu'il troque le fer pour la corde. Je plante mon regard dans le sien, j'y décèle de la peur. Il a peur de ces mains difformes, puissantes dans ses pensées, terrifiantes en réalité. Je les serre, imaginant son frêle cou entre elles, sentant sa nuque se briser et ce doux son mélodieux et vibrant. Il rit. Il dissimule la vraie nature de son âme misérable. Homme sans vie, sorcier sans magie. Il se contente de jouer un personnage, comme un ode faux à sa propre personne, qui se voudrait flatteur mais qui au final détourne ses traits en une vulgaire parodie. J'ignorais où il avait eu la brillante idée de m'amener, bien trop occupé pour poser une question idiote. Trop occupé à respirer, à sentir l'air frais et pur sur ma peau détruite, marquée. Elle avait l'avantage de ne plus être pouilleuse et pleine de crasse. Par l'accent des passants, je m'imagine hors de l'Angleterre. Loin de ce centre corrompu, pourri jusqu'à son épicentre. Je secouai la tête, refusant d'accorder la moindre pensée à ces véracrasses. Ma mâchoire se serre, mes poings aussi, comme un réflexe irrépressible, irrésistible. Puis, je compris par la vue de la mer et les quelques mots qui avaient daigné pénétrer mes pensées que Swansea allait être ma prochaine prison. Ou prochaine étagère, d'après ce que je comprenais. L'homme finit par s'incliner, devant un sorcier à la silhouette élancée et le visage grave. Son regard était vide, gâché par quelque chose de sombre, mais qui semblait lui être si anodin. Les temps devaient être difficiles pour le monde, fallait-il naïvement croire. D'un revers de main, il fait comprendre à l'homme que sa présence dérange, qu'elle est désormais de trop. Peureux, ce dernier se retire, sourire effacé. L'homme espérait plus. Il espérait de la reconnaissance, en plus des galions. Gourmand à l'appétit insatiable, sa seule limite semblait être le risque de sa vie.

« Edna ? Viens voir ce que j'ai pour toi. » Bien trop absorbé par les murs sombres et leurs décorations, je ne remarquais plus rien. L'atmosphère était pesante, avec une odeur dérangeante. Pas plus que celle d'Azkaban. Et pourtant, la froideur de ses murs commençaient à me manquer. Le soleil qui perçaient les rideaux était aveuglant, me forçait à plisser et à ciller alors que je ne voulais montrer aucun signe de faiblesse. Et pourtant, inévitablement, comme une nouvelle fatalité, mon Garant n'était pas celui que je pensais. Son regard menaçant sur moi, je relève la tête, sentant mes rétine brûler, fixant les particules brillantes. Je lutte, et finis amusé par le spectacle de ces petits grains de poussière. J'oublie le sorcier et souris d'une façon espiègle devant leur danse mutine. « Joyeux anniversaire, mon enfant. » Enfant, anniversaire. Je me souviens brutalement et mon sourire s'efface. Je détourne le regard de mes nouvelles amies pour planter sur une jeune femme, à la silhouette toute aussi frêle que celle de son père. Elle me semblait familière, alors je lui souris, naïvement. Je penchais légèrement la tête, avant d'être attiré à nouveau vers les particules magiques. Fascinantes, je ne pouvais y résister. Et puis, le sorcier saisit mon visage, passe ses doigts froids sur les cicatrices sur ma tempe, les redessine et les découvre, pour finir à l'arrière de ma boîte crânienne. « Amuses-toi bien. Je m'en vais, Scylla m'attend, ne nous attends pas. » Il effleure mes marques une dernière fois et s'en va aussitôt. Homme de parole visiblement. Ces nouveaux habits, trop cintrés, pas adaptés à mon nouveau corps, me dérangeaient. Je les détestais presque autant que je me détestais d'être ici. Je ne pouvais m'empêcher de me questionner. Encore un mauvais choix. Ma vie était déjà mauvaise après tout, je n'étais plus vraiment à cela près. J'hausse les épaules et fais un pas vers l'enfant. Mes souvenirs me jouaient des tours. J'étais persuadé de l'avoir déjà vue, quelque part, il y a quelques temps, dans une parenthèse dorée, presque tendre et idyllique. Je m'égarais dans les méandres de ma mémoire, pour finalement trouver ce que mes yeux avaient vu le plus : le sang, la douleur, la torture. Le regard momentanément vide, je donne l'impression de la fixer alors qu'elle n'est en réalité qu'un point de chute. Les sourcils froncés, les rires résonnent dans ma tête. C'est une mélodie joyeuse et légère, très vite gâchée par le bruit des canons crachant leur feu et les obus prêts à éclater. Les rires se muent en cris, le sang s'envole, la chair aussi, parfois la peau, parfois les corps. Je reprends mes esprits, les traits marqués par la violence et l'horreur. Le retour à la réalité est abrupte. Je l'observe une dernière fois, et finis par visualiser la pièce plus amplement, perdu et apeuré par tant d'espace. Perplexe, je fais un autre pas vers elle, la sorcière aux cheveux d'ange bruns. Ma démarche est bancale, passe pour incertaine, alors que je demeure à une distance plus que respectable. J'ignore son âge, seuls ses traits éveillent quelque chose en moi. Et je ne sais plus, je ne sais plus si le passé se confond avec le présent ou si la folie se mêle au présent.
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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyVen 29 Juil - 13:52

hell's hot for good reason
jamison & edna

Les doigts glissent sur les touches du clavier alors que la mélodie résonne contre les murs du séjour. Des années à pratiquer, faute d'avoir une profession digne de ce nom, et aucune fausse note. Musique mélancolique qui s'élève dans les airs, contrastant avec la cruauté habituelle de ses prunelles. Douceur insolite dont seule une poignée d'élus pouvaient témoigner. La barbarie disparue ; à ce moment là, tu n'es plus une Prewett, portant le lourd héritage familial sur tes frêles épaules. Edna, juste Edna. Celle qu'elle aurait pu devenir mais qu'on ne laisse jamais s'exprimer. La mélodie meurt dans les airs et la pièce retrouve son atmosphère habituelle, pesante et lugubre. Ce n'est que lorsque tu fermes le couvercle de l'instrument que tu sens et tu sens sa présence derrière toi. Cain, le double. Celui qui avait tenu ta main pendant neuf mois, dans le ventre de votre mère. « Père te cherchait. Il avait l'air pressé. » Tu acquiesces silencieusement, tes doigts glissant sur le pupitre du piano, pour lui signifier que tu as bien entendu ses paroles. Depuis combien de temps ton père ne t'a-t-il pas fait demander? Longtemps, trop longtemps sans doute. Impossible même de te souvenir à quand remontait la dernière fois. Le patriarche trop occupé pour son unique fille. Organiser un mariage que personne ne souhaite est une tâche bien trop préoccupante pour qu'il ne daigne encore s'intéresser à toi. « Merci, Cain. » Tu n'en dis pas plus, incapable d'articuler tes lippes. Le corps tendu, comme à chaque fois que l'on te fait demander. Parce que tu ignores ce que l'on te veut. Tant qu'il ne m'enlève pas Hermès. Le fiancé qu'il t'a accordé, l'assurance d'une existence pas trop pénible. L'arrangement passé avant que vos parents ne trouvent pire partis pour vous. Un sourire au frère avant de te lever pour quitter le séjour. On ne fait pas attendre le père.

Trois coups frappé à la porte avant d'entrer. Et il est là le père, debout au milieu de la pièce, plus imposant que jamais - comme s'il n'avait jamais cessé de grandir. « Edna ? Viens voir ce que j'ai pour toi. »  Tu t'approches docilement, sans un mot. Un léger sourire, timide, sur tes lèvres. Il n'est pas seul, Hyperion, et tu ne connais pas l'homme qui l'accompagne. Ce n'est pas l'un de ses amis habituels et tu ne comprends pas ce qu'un inconnu peut bien faire chez toi, alors que ton père insiste toujours pour n'inviter que vos plus proches alliés. Les autres n'ont pas besoin de voir ce qu'il se passe sous notre toit, dit-il. « Joyeux anniversaire, mon enfant. » Le sourire qui s'efface et les épaules qui s'affaissent. Anniversaire. Le mot résonne comme un écho lointain et un instant, tu te dis que tu n'as pu que mal comprendre. Parce que ce n'est pas ton anniversaire et qu’il n’a pas pu l’oublier. Pas cette fois encore. Ca avait déjà été le cas l’année précédente, puis celle d’avant. Mais après tout, pourquoi s'en soucierait-il? Troisième enfant et surtout femme. Il y en avait deux autres avant toi, plus importants aux yeux du paternel. Deux mâles à chérir, deux héritiers qu'il ferait monter sur le trône une fois sa dernière heure arrivée. Toi, tu n'étais qu'un accessoire qu'il affichait fièrement lors des grandes soirées. Petite idiote obligée de se montrer docile et obéissante, petite poupée de cire dont les sourires se devaient de séduire les partis les plus intéressants afin de faire tomber dans ses filets le seul homme auquel elle aurait jamais le droit d'ouvrir les cuisses. Et il te tuerait, ton père, s'il apprenait que tu avais failli y succomber des années auparavant. Enfant sauvage, trop fougueuse peut-être pour que l'on puisse t'enfermer dans une cage. Tu n'oses pas le regarder ton père, par peur qu'il ne lise la déception dans tes yeux alors tu tournes ton visage vers lui, l'espèce de grand dadet qu'il a amené avec lui. L'expression familière, impossible cependant de mettre un nom sur son visage. Détail vite chassé de ton esprit, trop aveuglé par la colère qui bout dans tes veines. « Amuses-toi bien. Je m'en vais, Scylla m'attend, ne nous attends pas. » Les yeux levés au ciel, la bouche sèche qui s'étire finalement. « Merci, amuses-toi bien toi aussi. » Qu'il la noie dans son propre sang, sa pute étrangère. Scylla, la nymphe blonde, aussi monstrueuse que le monstre auquel elle doit son nom. Jalousie, colère. Parce qu'elle est l'unique femme à attirer l'attention de ton père, parce qu'elle a su ensorceler un homme qui méprise la gente féminine de toute son âme. Les poings serrés, le coeur qui saigne. Douloureux, trop douloureux. Tu aimes la souffrance des autres, Edna. Tu aimes les voir hurler, te supplier ; tu aimes voir leurs larmes perler dans leurs yeux. Mais tu détestes avoir à souffrir, tu détestes te retrouver toi dans le rôle de la pauvre victime. Petite enfant plus fragile qu'elle ne veut bien l'admettre, méprisant par dessus tout ses propres faiblesses, bien trop nombreuses à son goût.

Le père envolé, le regard à nouveau porté sur la silhouette massive qui, elle aussi, a l'air de se demander ce qu'elle fiche là. Etranger qui n'a rien à faire ici, dans ces lieux qui te sont familiers. Etranger qui jure avec le mobilier qui l'entoure. Pourtant, tu ne peux te défaire de cette impression de déjà vu lorsque ton regard se pose sur lui, sur les affreuses cicatrices que tu peux voir de ta position. Il esquisse quelques pas dans ta direction et tu sens tes poils se hérisser. La peur, comme toujours. La peur de ce que tu ne connais pas, de ce qui sort du train-train quotidien. À quoi donc pensait le paternel? « N'approche pas. » La voix autoritaire, sèche. Le père disparu, l'enfant sage partie avec lui. Tu ne veux pas de ce vulgaire cadeau, pas dans ces conditions là. La colère qui monte dans tes veines. Et tu as envie de hurler, pauvre petit enfant qui retient ses larmes dans ses prunelles ambrées. Tu ne pleureras pas. Parce que ce serait une preuve de faiblesse supplémentaire. « Qu'est-ce que tu fiches ici d'ailleurs? » Les poings serrés, tes dents enfoncées dans tes lippes. Tu perds doucement la tête, Edna, tu pètes les plombs. Parce que tu n'es qu'une pauvre femme, de celles qui n'ont pas le droit à la parole, de celles qui doivent se contenter d'opiner en silence. Petites marionnettes entre les doigts des mâles dominants. « Par Merlin, je lui avais dit que nous n'avions pas besoin de liés ! Je ne veux pas d'abjects voleurs de magie dans ton genre sous notre toit ! » La cruauté qui prend vie, fruit de ta colère et de ta tristesse. Tu te fiches d'être blessante - la souffrance d'autrui est même source de plaisir chez toi. Tu veux qu'il disparaisse, qu'il s'en aille et ne revienne jamais. Et s'il savait les raisons qui ont poussé ton père à t'offrir ce cadeau empoisonné, peut-être prendrait-il ses pieds à son cou. La chambre rouge, pièce maudite du rez-de-chaussée, prête à recueillir les cris de ceux qui s'y aventurent. « T'as un nom? Histoire de savoir qui mon père va devoir renvoyer d'où il vient. » Petit jouet à briser entre tes doigts encore amateurs. L'idée aurait pu te plaire, mais aujourd'hui tu n'es pas d'humeur.

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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyVen 29 Juil - 17:50

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Le temps semble plus court en dehors des murs crasseux d’Azkaban. Il est plus intense, plus appréciable. Et mes lèvres qui avaient oublié comment sourire, revinrent peu à peu à ce réflexe qui était autrefois si naturel. Je tentais d’apprécier tant bien que mal ces nouvelles lueurs, ces couleurs qui me semblaient nouvelles. Pourtant, elles étaient douloureuses, pénibles à supporter bien trop vite, me faisant ainsi parfois regretter l’obscurité pesante de la prison magique. Tout cet espace, si soudain… J’en étais terrifié. Et les sorciers, eux, au regard oppressant, me mettaient profondément mal à l’aise. Jamais ils ne changeraient, non. Tout semblait aller droit dans un mur et ils y consentaient, en redemandaient encore et encore. Ils aimaient les mensonges, bien plus que la vérité, parfois bien plus sombre. Souvent, même. Les gens étaient plus heureux avant la guerre. Avant les guerres même. Je me rendis compte que j’avais défendu un monde auquel je n’appartenais pas, au lieu de lutter contre un dictateur nocif pour mon propre monde. J’avais eu tort, sur toute la ligne. Et tout ceci pour quel résultat final ? Un corps endolori, brûlé dans sa chair ; une âme détruite par l’horreur, la haine et la violence de la perte d’autrui. Les regrets n’étaient jamais loin, sans pour autant se vérifier, comme une voix discrète dans une foule déchaînée, impossible à contenir. Je me sentais sombrer, comme ces bouts de peau laissés dans ma cellule. Comme le semblant de cœur que j’avais dans le monde moldu. Tout s’était effondré, malgré la volonté de résister et le désir secret de redevenir celui que j’avais pu être auparavant. Songe absurde, dystrophie de l’esprit flagrante où nul remède ne pouvait être trouvé. Les coups de fouet n’y avaient rien changé. Les tortures successives, elles, venaient substituer les tortures psychiques avec une aisance déconcertante, presque salvatrice. La douleur était désormais réelle, il n’était plus question d’un mal-être impossible à décrire. Les sévices physiques, eux, prenaient le relai, laissant les curieux satisfaits et les bourreaux, heureux. Seuls les innocents étaient horrifiés. J’étais devenu une sorte de monstre, ce qui était loin d’être aussi rare qu’un hippogriffe en plein Londres. Les rues étaient désormais emplies de fous en ordre terrifiant. Et si j’étais observé comme un moldu, j’avais bien plus peur d’être devenu comme eux au fond.

Alors que je commençais à m’acclimater aux meubles de la maison, comme pour essayer de trouver une place entre la bibliothèque et les rideaux, le moindre spectacle qui avait l’audace de se produire, me rendait incroyablement ébahi devant. Je ne savais pas ce que je faisais dans cette maison, dans cette famille. J’avais quitté une routine fatidique pour un inconnu mortel.  Alors j’observe, silencieux, probablement inconscient, les murs et les personnes. Son père devait être confiant pour laisser un inconnu avec sa fille. Ce n’était pas comme si elle avait quelque chose à craindre, la sorcière. Ce n’était pas comme si elle avait déjà eu à subir les affres de mes moqueries puériles. Non, ce n’était rien de tout cela. Elle ne semblait pas comprendre cette situation. Un cadeau, pour un anniversaire. Et quel anniversaire, probablement un des plus joyeux de son existence à en juger par son regard enchanté. Tout semblait faux, incroyablement superficiel. Muet, je continuer d’assister à la scène, comme un spectateur discipliné et attristé, aussi. Et, puis, il s’en va, nous abandonnant tout deux à l’autre. Il vivait sa vie d’homme, délaissant et négligeant ses devoirs de père. Valait-il mieux l’avoir mort dans la gloire que vivant dans la haine ? J’hausse les épaules à cette pensée et m’avance vers la jeune sorcière. Je la terrifie. Je n’ai pas encore totalement conscience de mon apparence, ayant uniquement eu droit à un reflet flou d’une flaque d’eau crasseuse. Alors je la regarde et je lis dans ses yeux de la colère, un regard sombre, prêt à imploser. Je déglutis. Elle s’interroge, j’hausse les épaules. Et fixe mes liens en corde. Je n’en savais ainsi pas plus qu’elle. Et elle s’emporte, la jeune sorcière. Elle s’embrase et embrasse sa haine débordante. Elle me qualifie, elle m’en apprend plus sur ma nouvelle condition. Un lié, c’était le nouveau pour les esclaves ? Pour les voleurs de magie ? Pour les sangs-de-bourbe ? Je n’étais aucun des trois. Je fronce les sourcils et secoue la tête, exprimant ainsi mon désaccord profond avec ses propos. Comme si un lié pouvait exprimer quoique ce soit, après tout. Je rêve de partir, je rêve de retrouver les plaines tantôt émeraudes, tantôt d’ébène, étincelantes et magiques. Je rêve de mon Irlande, je rêve de retrouver ces paysages devenus souvenirs précieux. Les yeux fermés, je recommence à sourire sans nulle raison apparente. Apaisé, je les ouvre et fixe la sorcière malheureuse. Malheureuse de se retrouver avec un tel cadeau pour son anniversaire. Et probablement bien plus encore.

Alors, elle demande mon prénom. La jeune sorcière aboie, des paroles acerbes, sans pour autant mordre. D’où je venais, je rêvais d’y retourner, et je ne pensais pas à Azkaban. Elle faisait tout pour se montrer blessante, mais ses mots n’en causaient aucun. Alors je demeure inexpressif, le regard soudainement vide, car nostalgique et piégé dans son propre fatalisme. Plus jamais je ne reverrais mon Irlande. Plus jamais je ne reverrais mon pays, plus jamais je ne verrais ses couleurs ou ne sentirais ses embruns. J’essaie de répondre, de parler. Et je n’y arrive pas. Trois ans ont passé, sans que mes cordes vocales aient émis le moindre mot. Un râle de douleur, sous une torture atroce. Parfois des cris étouffés, causés par des cauchemars mais plus aucun mot. Mon regard se pose sur les numéros de matricule de Nicholas et du mien. Ils sont détruits, effacés par endroit à cause de cicatrices plus nombreuses qu’elles ne devraient. Alors je relève la tête, et plante mon regard dans le sien, hésitant, balbutiant même, des sons, pour former un mot. « Jamison. » Je repris une grande inspiration et approchai, un peu plus. Un léger silence s’installe alors que je scrute les traits de son visage longuement, je fais un pas en arrière et parle, encore. « T’as un nom toi aussi ? » Les mots étaient lents, la voix, elle, brisée et grave. J’avais la gorge et la bouche sèches, chaque mot était douloureux. Je ne me rendis alors pas compte des conventions à respecter. Je ne savais plus, et est-ce que j’avais déjà su ? Je ne pense pas. Je continue à l’observer et lui tourne le dos pour retourner fixer les murs sombres, et prendre toute la mesure de l’atmosphère oppressante qu’ils rejetaient. La corde me démange, ma peau est rouge. Dans un geste brusque, je me retourne vers la sorcière et tends mes mains déformées par la torture et les mauvaises postures. « C’est où ici ? » Curiosité maladive, curiosité nécessaire, j’avais besoin de plus que des suppositions douteuses de la part de mon esprit divaguant. Je l’observe, encore et toujours, avec insistance involontaire. Je cherche son visage dans mes souvenirs, je cherche avec acharnement. En vain.
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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyDim 31 Juil - 12:48

hell's hot for good reason
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Jeune fille lasse que l'on a enfermé dans son château de pierre, petite enfant devenue aussi triste et morose que l'environnement dans lequel elle a grandit. L'ennui qui te consume, journées après journées, parce que ton clan est trop arrièriste. Parce qu'on estime que le rôle d'une femme se situe à l'intérieur du foyer, qu'elle est la propriété de son père, puis de son époux. Tu n'es pas idiote pourtant, Edna. Bien plus intelligente que certains de tes camarades mâles à Poudlard. Mais on ne t'a jamais laissé le choix, petite fleure restée à l'état de bourgeon sans jamais qu'on lui donne la possibilité de s'épanouir. Le Ministère tant rêvé restera à jamais hors de ta portée, prisonnière de cette cage dorée dans laquelle tu étais confinée pour te préserver. Le sexe faible trop facilement corrompu par ce qu'il se passe en dehors de leurs demeures, parait-il. Et pourtant, il est tout aussi aisé de corrompre un homme. Hyperion paradoxalement trop protecteur envers cette fille qu'il délaisse. Tant que tu vis sous son toit, ton existence lui appartient, marionnette de cire qu'il lui convient de manipuler à sa guise. Et tu l'aimes ce père pourtant. Celui qui t'a élevé seul après la mort de ta mère, cet homme qui a toujours été une source d'adoration, qui a toujours su faire briller tes yeux de petite fille. Ce père qui t'abandonne pour retrouver sa nouvelle catin, après avoir accroché un boulet à tes pieds. Et quel boulet. Le regard toujours planté sur la carrure impressionnante du malheureux, tu restes de marbre. Un instant, l'idée qu'on lui ait coupé la langue traverse ton esprit - ô douce quiétude. Ou peut-être était-il sourd, ce qui expliquerait le fait qu'il continue, lentement, à s'approcher de toi malgré l'ordre asséné. Et pourtant il les a bien entendu tes mots, puisqu'il articule finalement ses lèvres pour répondre à ta question. Jamison. Le nom qui résonne doucement en toi, ramenant peu à peu à la surface des souvenirs que tu aurais préféré oublier. Ce n'est qu'une grosse coïncidence. Le déni plutôt que d'envisager l'autre possibilité. Celle que l'homme qui se trouve devant toi soit ce minable que tu as connu durant tes jeunes années à Poudlard - bien que l'homme qui se trouve devant toi en ce moment se révèle tout aussi pathétique. Parce que si c'est lui, tu serais bien capable de le vider de son sang. L'adolescente qui s'énervait pour les broutilles que l'on pouvait bien raconter sur elle devenue jeune femme de rancune; les leçons données par les Prewett encore fraîches dans son esprit. L'apprentissage à peine débuté, mais les connaissances de base déjà acquises. Si vengeance il doit y avoir, tu es parée.

Il hésite, le sorcier. Et puis finalement, il ose te demander ton nom et tu permets à tes yeux de monter au ciel pour montrer ton exaspération. Vous n'avez pas élevé les hypogriffes ensemble. L'innocente insolence de l'homme qui cause tes soupirs. « Edna » Les deux syllabes qui s'échappent dans un souffle avant même que tu ne puisses les retenir. Il n'a pas à savoir ton nom. Mais la jeune fille à qui l'on a appris à saluer convenablement ne peux s'empêcher de faire preuve de bienséance, malgré ses sourcils froncés et son air renfrogné. Attitude princière d'une enfant gâtée par le paternel. Tu le vois se tourner, observer la pièce et tu croises les bras sans le quitter des yeux, méfiante. Mécanisme de défense naturel, les barrières levées autour de ta personne pour qui n'est pas Prewett. L'espace d'un instant, tu hésites à appeler Cain pour qu'il vienne te secourir, pour te sortir de cette étrange situation. Trop mal à l'aise de te trouver face à cet étranger qu'on t'a mis entre les doigts avant que tu ne puisses protester. Trop occupée à côtoyer tes semblables, tu n'as pas l'habitude des personnes dans son genre, aux antipodes de ta personne. Méprisés, haïs pour leurs différences. Il esquisse un mouvement, te sort de tes pensées malhonnêtes. Et alors, il demande où il se trouve et tu détournes les yeux, esquissants quelques pas en direction de l'une des fenêtres de la pièce, les épaules toujours tendues. « C'est chez moi. Chez les Prewett, plutôt. » Tes doigts glissent sur les rideaux blancs alors que tes prunelles se perdent dans le paysage qui s'étend à l'extérieur de la bâtisse. Les vagues qui viennent s'échouer contre la côte, les arbres secouant leurs feuilles, caressés par le vent. Ce n'est pas chez toi. Maison familiale dont héritera l'aîné à la mort du patriarche. Une fois la bague enfilée à ton annuaire, tu devras quitter la maison de ton enfance pour rejoindre celle de l'heureux élu. « Père pensait apparemment te faire rester sous notre toit, mais je vais demander à te trouver un nouveau foyer. » Un nouveau foyer, comme de ceux que l'on recherche pour un animal dont on s'est lassé et dont on ne veut plus. Pauvre bête que l'on a offert en pâture, petit chien remuant de la queue que l'on achète à une enfant pour son anniversaire, pauvre bête que l'on a offert en pâture. Petit jouet à briser entre tes doigts d'acier jusqu'à ce qu'il ne redevienne poussière. Le sourire vicieux qui apparaît sur tes lippes alors que ton dos fait toujours face au malheureux. « Ta liberté t'a été enlevée, tu es sous contrat. Tu peux t'estimer heureux, les nés-moldus à avoir cette opportunité ne sont pas nombreux. » Comme pour enfoncer le couteau dans la plaie, lui faire comprendre dans quoi il s'était fourré - par Merlin, qui signe un contrat sans en comprendre les termes? À croire que ton père s'est montré clément avec la bête. Lui qui méprise ceux de leur espèce autant que toi, lui qui t'a appris à détester ces gens. Hyperion Prewett est décidément un homme surprenant.

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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyLun 8 Aoû - 22:00

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When the leader of the bad guys sang, something soft and soaked in pain, I heard the echo from his secret hideaway, he must've forgot to close his door, As he cranked out those dismal chords, and his four walls declared him insane.


Ces castes. Sorciers ou moldus, tous étaient bons et ressentaient ce sentiment intense de classer les individus composant leur société. Couleur, nature du sang, origine sociale. Tout était bon pour hiérarchiser les membres d'un monde et d'une communauté. Les femmes étaient impuissantes, reléguées au même rang que les meubles. Chose que j'étais devenu, en me salissant avec ces moldus. Ils me débectaient. J'avais osé croire les livres et les paroles, ingénues, de celle qui m'avait mis au monde. Et, lorsque j'avais voulu appliquer ses préceptes, elle m'avait rejeté pour un uniforme qui lui avait enlevé l'homme de sa vie. L'homme pour qui elle a renoncé à son trône moldu. L'homme pour qui elle s'est résignée à abandonner son monde complètement. Poupée de chiffon froissé, elle était devenue aigrie, sombre, consumée par un mal dévorant. Tous étaient devenus fous. Les paroles résonnaient dans ma tête, inlassablement. Les maux transformés en mots haineux, devenant, à leur tour, un poison. Les insultes, toujours gratuites, à cause de la différence de l'autre. Encore le même refrain entêtant, enivrant et dangereux. Je me retrouvais meuble. Je me retrouvais objet. Abîmé, détruit. Ainsi était la vie. J'avais oublié les jours heureux, prisonnier d'une torpeur et d'une violence tourbillonnantes. Poudlard me semblait irréel, comme une sorte de rêve éveillé et interdit. Les meubles ne rêvent pas. Les meubles ne pensent pas. Ils ne sont bons qu'à plier l'échine. Sorcier déchu, réduit à l'état de né-moldu. Réduit à ceux que je méprisais le plus, que je détestais désormais. Ils m'avaient tout pris, conséquence directe de ma situation de meuble. Chaque coup de fouet que mon corps avait reçu avait renforcé la haine à leur égard. Chaque morceau de peau qui se mêlait à la crasse d'Azkaban rajoutait à mon mépris pour eux. Chaque goutte de sang versé embrasait un peu plus tous ces ressentiments, de façon à n'en faire qu'une flamme ardente, brûlante et impossible à apaiser. Je me retrouvais dans la demeure de quelqu'un que je ne connaissais pas. J'avais troqué le joug du bourreau pour celui d'une jeune sorcière. J'avais quitté une torture pour trouver l'inconnu. Le pire, le meilleur. Rien ne pouvait être bon dans ce monde corrompu. Rien. Pas même les soit-disant sangs-purs. Ils étaient le goût douteux d'une de ces dragées surprise de Bertie Crochue. Goût métallique, goût véracrasse. Voilà les deux seules options de notre époque, le sang ou la haine. Et si l'on était suffisamment chanceux, peut-être pourriez-vous goûter les deux saveurs. Et nul besoin de felix felicis.

 Je continue à observer la jeune sorcière et j'ignore ses soupirs. Je la regarde, la décrypte, comme si je n'arrivais pas à rompre le contact. Son prénom, il se superposait à son visage. Edna, il sonne comme un souvenir doux, presque plaisant et puis, finalement gâché. Il fallait croire que la vie adorait l'ironie. Mais, soudainement, une sorte de lueur s'était allumée, à la flamme douce, cette fois. Celle de l'espoir, de ne pas être si mal tombé après tout. Que finalement, peut-être que les jours n'allaient plus être aussi sombres. J'eus l'espoir naïf que les choses pouvaient devenir meilleures. Mais, non. Jamais les choses ne pouvaient devenir meilleures. Le visage soudainement figé, je me rends compte qu'elle ne me reconnaît pas. Après tout, je ne me suis même pas reconnu, je ne l'avais pas reconnue non plus. Elle avait grandi, depuis le bal. Son regard n'était plus le même. Il était bien plus sombre, pesant et ses mots, eux, étaient froids. A croire qu'elle s'était forcée à donner raison à ses détracteurs de l'époque. Je l'écoute, observe ses gestes méticuleusement. J'essaie de calmer cette envie irrépressible d'espérer. Je me mords la joue jusqu'au sang, en vain. L'espoir, lorsqu'il est là, est difficile à chasser. Espoir ou désespoir, je ne connaissais plus trop les nuances entre ces deux notions diamétralement opposées. Ses traits d'antan me réapparaissaient alors. Le bal. Et tout le reste. Encore une personne que j'avais fini par faire fuir. Lorsqu'elle parla de nouveau foyer, je sentis la crainte, la peur et l'horreur de remettre les pieds dans une cellule d'Azkaban, de recroiser ce fichu bourreau. Je savais que je n'y survivrai pas. Pas une deuxième fois, non. Objet condamné dans tous les cas, je préférais mourir devant les vagues, noyé par leurs flots plutôt que dans la crasse.  Dos encore tourné, ma bouche est à nouveau close. Elle rappelle les termes du contrat, éteint avec son venin tout espoir. Je ne suis qu'un objet, qu'un meuble, vulgaire clause d'un contrat obscène. Un long silence s'installe, j'ouvre la bouche à nouveau et le romps. « Je ne suis pas né-moldu. » Je me répétais cette phrase, comme pour m'en convaincre. Comme pour me persuader que cette marque, cuisante, sur mon cou de leur rune, n'était qu'une erreur. Sur tout le reste, elle avait raison. Je n'étais pas libre, je lui appartenais. Elle disposait de moi comme elle disposerait d'un elfe de maison. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Poignets toujours liés, je me rendis alors compte que c'était toute mon âme et tout mon corps qui étaient désormais liés à elle par contrat. « Qu'est-ce-que tu attends de moi ? » Je marquais une pause, les cordes vocales toujours douloureuses. « Tu devrais te rappeler que je suis un piètre danseur. » Ainsi qu'un piètre sorcier, qu'une piètre personne et qu'un piètre ami. La seule danse que j'allais connaître allait subir le tempo d'Edna, de ses mots, de ses gestes. Ainsi, je ne redoutais pas toute la virulence de ce rythme.
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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyMer 17 Aoû - 0:05

hell's hot for good reason
jamison & edna

Les sourcils qui se froncent lorsqu'il te répond qu'il est différent de ce que tu imaginais, qu'il n'est pas né-moldu. Sottises. Quel sang-mêlé serait assez fou pour s'offrir au service d'une famille de sang-pur - et les Prewett par dessus le marché? Tes yeux qui roulent une nouvelle fois vers le plafond. Il doit avoir perdu l'esprit, voilà tout. Le gouvernement lui-même accepterait sans doute difficilement qu'un sang-mêlé ne s'abaisse à ce type de sales besognes. Et puis, nouvelle question de la part du jeune homme - bien trop curieux à ton goût. Question que tu préfères ignorer pour le moment, pas vraiment certaine de savoir quoi lui répondre. Tu n'attends rien de lui. Il est la mauvaise surprise de la journée, celle que tu n'attends pas et dont tu ne veux pas. Comme lorsque l'on tire une dragée surprise de Bertie-Crochue goût crotte de nez. Et lorsqu'il ouvre une fois de plus la bouche, c'est la surprise. Tes yeux qui s'écarquillent lorsque tu comprends finalement ce que ton lié essaie de te dire. Et son visage qui t'apparaît, net, dans ton esprit. C'est bien lui. Souvenir d'une soirée plutôt agréable malgré ton manque de motivation. Souvenir de quelques semaines passées à discuter avec un garçon malgré son sang souillé. Juste avant que tu ne comprennes qu'il ne valait pas mieux que les autres. Aussi détestable que les sorciers qui crachent sur les tiens, aussi peu fréquentable qu'une armée de véracrasses. Les mètres qui vous séparent sont vites parcourus ; et ta main vient s'écraser contre sa joue. Gifle dont l'écho rebondit contre les murs de la pièce, la frustration de l'époque finalement évacuée. Toujours sans un regard pour lui - il ne mérite même plus que tu poses tes yeux sur sa silhouette massive. « Je ne sais pas ce qui est préférable. Entre le fait d'être un né-moldu ou un connard fini, j'entend. Certains de ces animaux doivent bien être plus respectables que toi. » Le ton aigri, bien plus sec qu'il ne l'était déjà. Il n'est qu'une vermine que tu peux maintenant écraser sous ton talon sans que personne n'y trouve quelque chose à dire. Âme égarée vendue au diable, incapable de retrouver un jour le chemin de la liberté. L'idée de le renvoyer d'où il vient s'évanouit peu à peu de ton esprit, trop rancunière pour laisser s'échapper cette chance de lui rendre la monnaie de sa pièce. « Suis-moi. » La voix autoritaire qui n'attend aucune réponse de la part de l'interlocuteur - il n'a pas d'autre choix que celui de t'obéir de toute façon, c'est dans le contrat.

Tu quittes la pièce sans un regard derrière toi, descendant les couloirs à petit pas, arpentant les couloirs du manoir sans croiser personne. Vieille bâtisse sans âme, maison silencieuse que l'on dit habitée par l'esprit des défunts. Les visiteurs qui se font rares puisque vous n'invitiez qu'en de très rares occasions, de façon à protéger votre héritage familial à l'intérieur de la demeure. Il ne vous faut que quelques minutes pour arriver devant une immense porte en acier. La baguette à la main, le sortilège exécuté et Sésame déverrouillé. Un autre coup de baguette et les chandeliers de la pièce s'allument, dévoilant la fameuse chambre aux murs ébènes, qui doit pourtant son nom au sang qu'elle a vu couler.  D'un rapide coup d'oeil, tu t'assures que l'idiot ne s'est pas perdu en chemin. Tu aurais presque préféré. « Assieds-toi là. » D'un geste de la main, tu désignes le siège qui trône au milieu de la pièce. Puis, lorsqu'il est installé, un nouveau mouvement de baguette vient détacher les liens qui maintenaient ses poignets accrochés. Ton père avait pris le soin de lui retirer sa baguette avant que tu n'arrives pour éviter toute tentative de fuite de sa part. Tu n'as aucune raison d'avoir peur. L'esprit naïf, inconscient. Qui préfère ignorer que l'homme possède une force physique supérieure à la tienne. Une confiance en toi qui pourrait bien un jour finir par causer ta perte. Le don tourné à Jamie, tes doigts se promènent sur quelques outils, encore un peu hésitante. Parce que tu n'as pas l'habitude de faire ce genre de choses seules, parce que la présence d'un observateur dans un coin de la pièce viendrait presque à te manquer. « Tu peux te considérer comme chanceux. » La main qui s'arrête quelques secondes sur le scalpel habituel, qui t'offre toujours la précision que tu souhaites dans tes faits et gestes ; alors que la seconde vient frôler la vieille dague accrochée contre ta cuisse, cadeau de ta tante Lilith pour tes dix ans. « Ils étaient nombreux à Poudlard, curieux de voir ce qui se cachait derrière cette porte. » La voix distraite alors que tu relèves ta jupe de façon à pouvoir accédé au Saint Graal. Arme redoutable et dernière protection contre tout agresseur une fois désarmée. Parce qu'une femme ne peut compter que sur elle-même pour se défendre. La distance jusqu'à Jamie rapidement parcourue et le poignard enfoncé dans le thorax sans crier gare. A quelques centimètres du coeur, assez profond pour faire mal. Les livres de médicomagie de Cain lus et relus, connus sur le bout des doigts de façon à connaître avec précision les endroits à toucher sans risquer de tuer le cobaye. « Oups désolée. Il paraît que j'ai la rancune tenace. » Oeil pour oeil, dent pour dent. Dicton bien trop vieillot à ton goût. Capable d'infliger à autrui ce qu'ils t'avaient fait subir au centuple. Des moqueries dans ton dos, une dague plantée en plaine poitrine - un paiement encore insuffisant. Tes doigts qui effleurent sa carotide alors que tu poses finalement ton regard dans le sien. Des yeux différents de ceux de l'époque, éteints. Presque semblables aux tiens. « Il serait si aisé de te tuer, là tout de suite. Mais je ne suis pas sûre que Père accepte que je gâche mon cadeau d'anniversaire de la sorte. » Cadeau d'anniversaire reçu en avance, père qui se trompe sur la date de ta fête. Ca aussi, c'est facile. Prétendre que l'on va bien lorsque le monde menace de s'écrouler.
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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyMer 17 Aoû - 17:49

I don't know if this song is a surrender or a revel,
I don't know if this one is about you or the devil
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When the leader of the bad guys sang, something soft and soaked in pain, I heard the echo from his secret hideaway, he must've forgot to close his door, As he cranked out those dismal chords, and his four walls declared him insane.


Rumeurs, facéties, fantasmes. Il y en avait pour tous les goûts. Il y en avait toujours eu et il y en aurait toujours car ainsi allait le monde. Ce monde était malade, parce que les sorciers étaient devenus fous. Comme les moldus avant eux. Tous perdaient la raison, au point que ce qui n’était pas raisonnable devenait un standard à atteindre et à maintenir. La curiosité maladive car perverse, n’arrangeait pas. Elle était l’essence même des fantasmes les plus incongrus. A Poudlard, déjà, j’avais fait fit de ce que certains racontaient. Leurs paroles malades, blessantes, n’avaient jamais trouvé un quelconque écho. J’étais réputé pour ma désinvolture et mon affranchissement quasi-absolu et, malgré tout, j’avais décidé de ne pas entrer dans ce cercle vicieux. Je n’appartenais pas à ce cercle, avant même de me rendre compte que je n’appartenais finalement pas à ce monde. Ni à celui-ci, ni à l’autre. Je refusais de croire les mots de certains avant d’avoir vu leurs maux de mes propres yeux. Les Prewett nourrissaient le fantasme, tout comme leur demeure. J’entendais des personnes menacer leurs enfants, à propos de cette porte. Inconscient à la folie douce, je refusais encore d’y croire. Les ragots avaient fini par emporter toute raison et, dans certains jours d’agacement, où la curiosité se faisait trop perverse, j’avais osé essayer. J’avais osé essayer briser ce mythe dégoûtant, refusant de croire que la jeune sorcière du bal pouvait être associée à de tels rites. Pourquoi se laisser endormir par de tels mensonges ? Ou d’idées supputées ? Je m’étais trompé, encore une fois. L’enchaînement de mauvaises décisions risquait d’être fatidique. La sorcière avait bien grandi depuis le bal. Devenue une femme, au regard éteint et aux traits fermés. Je ne la reconnaissais plus, tout autant qu’elle, non plus, ne semblait pas me reconnaître. Qui reconnaîtrait un monstre derrière tant de balafres ? Je cille et la retrouve devant moi, le bras armé. En un instant, sa main s’écrase avec force et violence sur ma joue, emportant ainsi mon visage dans son geste. La joue devenue chaude, je sens l’hémoglobine monter, pour au final, ressentir une légère douleur vite remplacée par de l’incompréhension. Connard fini. Mes sourcils se froncent, alors que je reste hagard devant elle. Plus perdu qu’égaré, la bouche asséchée par une vérité silencieuse, j’obéis et la suis. Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus rien. Ni à la sorcière, ni à ce monde. J’essaie de me souvenir, j’essaie de franchir toutes les barrières érigées. Toutes ces parenthèses ouvertes pour dissimuler un mal destructeur. Edna Prewett, l’enfant maudite, l’enfant gâchée. L’enfant fantasmé, et tout s’écroulait car le fantasme était réalité. Car toutes ces médisances avaient une part de vrai. La porte existait. Le reste aussi.

J’essaie de suivre son rythme, encore perturbé par son geste violent. Il ne me semblait pas lui avoir fait quoique ce soit. A la rigueur, quelques fois, mes pieds avaient écrasé les siens, mais je ne me souvenais de rien d’autre. Se souvenir était douloureux, ma tête devenait ensuquée. A moins que ce ne soit sa gifle, adroite et précise. Je décidais de ne pas faiblir, fixant cette immense porte d’acier. Je déglutis, à l’idée de ce que je pouvais trouver à l’intérieur pouvait être vrai. J’observe ce trône fait uniquement pour les pires bouffons qui auraient l’affront d’arriver ici. Le cœur qui s’affole, je pensais à Azkaban, à l’idée d’être puni à nouveau pour une chose que je n’avais pas faite. Mâchoire serrée, je m’assois, exécute les ordres de ma garante sans aucune résistance. J’embrasse ce destin fataliste, peu enclin à l’idée de fuir. Je n’avais jamais fui, jamais. Même lorsque j’aurais du. Alors je prends place, dans ce trône qui est mien. Bouffon de l’instant, devenu heureux lorsque les chaînes se défont de mes poignets. Je demeure silencieux, et l’écoute à me trouver chanceux. Je suis chanceux à l’idée d’avoir pu troquer Azkaban pour ce trône. Je suis chanceux à l’idée de voir ce que cette porte cachait. Elle me couronnait, comme son bouffon, comme son objet. Je lui appartenais et ses pires fantasmes pouvaient être assouvis, désormais. J’ouvre la bouche, articule mes lèvres, alors que mes yeux sont incapables de trouver un point de chute. Tout y est immaculé, tout y est calme et pesant. Trop propre pour l’être réellement. Je déglutis. En un battement de cils, la sorcière finit par exécuter son art, héréditaire. Je sens sa lame pénétrer ma peau. Le geste est presque charnel, presque autant qu’il est douloureux. Et je ne crie pas. Mes mains déformées se crispent sur les accoudoirs. La démarche est difficile, je sens les os craquer et prie pour qu’elle ne les entende pas. Concentrée dans son œuvre, je ne détache pas mon regard du sien. Ses doigts parcourent ma peau boursoufflée alors, que, mâchoire serrée, je tais tout son de douleur qui pourrait la satisfaire. Le teint pâle à nouveau, le liquide écarlate coule le long de mon torse et salit les vêtements empruntés à un défunt d’Azkaban pour un prochain défunt de cette demeure. Je l’observe. Ses yeux, que je pensais définitivement éteints, semblaient faire preuve d’une nouvelle forme d’éclat, bien plus morbide. Mon sang contamine les lieux et coule avec désinvolture sur sa peau. La respiration se fait lourde puis rapide. Je grogne au moindre geste et finis par la provoquer par mon ignorance. « Quelle rancune Edna ? Pour quelques pieds écrasés, une dague plantée ? » Le souffle saccadé, mon rythme cardiaque s’accélère alors qu’elle parle lentement, posément. Je finis par lui sourire, nerveusement ou sincèrement, je n’en savais rien. Un cadeau d’anniversaire. Chaque respiration rendait l’œuvre plus pénible encore. Alors que mon sang continuait à la salir, je commençais à m’habituer à avoir cette lame près de mon cœur, que je pensais éteint depuis des années. Je ne cille plus, je continue à plonger mon regard dans le sien, les traits crispés, déformés par la douleur grandissante. « Je pensais pas qu’un cadeau puisse être aussi salissant. » Douce ironie, sombre folie, j’échappais un léger rire, amusé par la situation. Les cadeaux finissaient par recevoir la saleté du temps, mais n’étaient généralement pas une émanation de choses salissantes. Doux souvenirs d’Azkaban, de soirs crasseux à endurer le cuir brûlant du fouet, jusqu’à ce que ma peau pleuve. Cette fois-ci, c’était mon sang. Le poignard fermement planté dans ma chair, j’observe le pinceau de l’artiste et souris à nouveau, sourire vite déformé par la douleur. Mais je ne crie pas, je continue à lui résister.
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MessageSujet: Re: (EDNISON) hell's hot for good reason.   (EDNISON) hell's hot for good reason. EmptyMer 7 Sep - 11:50

hell's hot for good reason
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Sa première question ignorée pour le moment. Quelques pieds écrasés. Tu sens ton sang qui commence à bouillir alors que tu serres les poings, préférant prendre un temps pour réfléchir à ta réplique avant de lui sauter à la gorge. Ton regard refusant de te détourner du sien pour le moment, te délectant des quelques grimaces de douleur qui apparaissent sur les traits de son visage, semblables à une toile d'artiste. Puis, il reprend la parole, osant ajouter un peu d'humour à la conversation. Salissant. Les couleurs sombres de la pièce ne sont pas laissées au hasard : elles empêchent toutes traces indésirables, rendent invisibles les litres de sang qui ont déjà été versées en son sein. Des générations de Prewett se sont relayées dans la Chambre Rouge ; l'agencement actuel de la pièce vous permet d'économiser un temps non négociable. Moins de ménage à faire à la suite de votre passage. Tu détournes les yeux alors qu'il soutient ton regard, presque exaspérée par les remarques de la marionnette. Et pourtant, il réussit aussi à piquer ton intérêt. Aucun cri ne quitte ses lèvres ; sa douleur refoulée, presque maîtrisée. Le jeu n'en sera que plus amusant pour toi. « T'en fais pas pour ça. Si je fais couler trop de sang, tu me nettoieras ce bazar. » Sa baguette confisquée, il récurera le sol à la brosse à dent. L'image qui apparait dans ton esprit alors que tu lui tournes le dos pour retourner fouiller dans un petit placard, le sourire plaqué sur tes lèvres. La petite boîte convoitée enfin trouvée, tu la sors du meuble pour la poser sur la table de travail, avant de te saisir d'une pipette et d'un morceau de tissu. Le moment d'hésitation lorsque tu sors finalement les fioles de leur étui, avant de te décider pour celle gravée d'une inscription latine, renfermant un liquide transparent en son sein. Trois gouttes sur le tissu suffisent ; tu te saisis ensuite d'une seringue contenant une substance plus foncée avant de retourner vers la pauvre victime. Il peut faire le malin, tu trouveras bien de quelle façon le faire souffrir. La lame délicatement retirée, le sang qui coule à flot. Tu insères le bout de chiffon dans la plaie, de façon à éviter qu'il se vide de son hémoglobine. Et puis, tu prends une chaise pour venir t'installer en face de lui, le regard parcourant la silhouette massive de l'homme, observant les cicatrices apparentes qu'il arbore. Du mauvais travail. Pas assez artistique, trop grossier. Le travail d'un amateur sans nul doute, et non celui d'un passionné. Ton père ou ta tante se seraient bien mieux occupés de son cas - toi tu n'en es pas encore là, petite débutante qui a encore tout à apprendre. Quelques pieds écrasés. Ses mots résonnent une fois de plus dans ton esprit. C'était bien plus que ça. L'humiliation de la petite fille que tu étais, les moqueries dirigées à l'encontre de la fillette fragile qu'elle était à l'époque. « J'étais naïve. » La phrase qui sort de nulle part, tu n'es pas sûre qu'il comprenne à quoi tu fais référence. Mais qu'importe; les mots s'échappent d'eux-même. « T'as réussi à me faire croire que t'étais pas comme les autres. À me faire gober que tu te fichais bien du nom Prewett et des rumeurs qui circulaient sur nous. Mais au final, t'étais tout aussi pathétique que les autres. » Le coup de poignard planté dans le dos ; les rumeurs qui ont repris de plus belle après le bal. La faute à Jamison, tu le sais. Adolescent qui a profité du fait que tu baisses ta garde pour mieux se moquer de toi. L'erreur commise une fois, mais pas deux. Les murs qui entourent ta personne se sont renforcés suite à cette histoire, pour empêcher que l'on ne se joue à nouveau de toi. Tu as toujours été méfiante envers qui n'est pas Prewett ; aujourd'hui, encore plus qu'avant.

Tu t'appuies contre le dossier de la chaise, le regard qui se lève sur l'horloge accrochée aux murs. Deux minutes. Nouveau sourire sur tes lèvres : le venin a du commencer à faire effet. D'un signe de tête, tu désignes le bout de chiffon accrochée à sa poitrine. « Hydrophis belcheri. Son venin est considéré comme étant l'une des substances plus dangereuses pour l'homme. » Serpent méconnu dont les effets du venin sont encore incertains. Tu l'as déjà testé cependant, poussée par une curiosité maladive ; endossant le rôle de scientifique l'espace de quelques heures, notant tes observations dans un petit carnet. Bien dosé, le poison pourrait terrasser un homme de la carrure de Jamison rapidement - mais tu ne comptes pas le tuer dans l'immédiat, le tout est de savoir quand lui administrer l'antidote. « Ca commence généralement par une paralysie partielle. Les jambes, le plus souvent. De quoi empêcher la victime de s'enfuir. » Non pas que tu en aies particulièrement besoin actuellement. Le lié docile, qui n'a pas encore esquissé un mouvement pour s'enfuir. D'autres joyeusetés peuvent aussi attendre le sujet testé ; maux de têtes, vomissements, convulsions. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que tu ne puisse juger de la résistance de ton cadeau d'anniversaire. « Et puis, peu à peu, ce sont tes bronches qui vont être touchées, qui laisseront de moins en moins d'air circuler avant d'être à leur tour paralysées. » Tu hausses les épaules, jouant avec la seringue dans tes mains. Curieuse de voir combien de temps il pourra bien supporter le venin du serpent. Il ne criera peut-être pas, mais son corps est incapable de te mentir sur ses limites - tu verras bien quel seuil il peut supporter. La séance de torture transformée en expérience scientifique. Le poison n'est pourtant pas l'une de tes méthodes habituelles, préférant de loin le confort de la lame entre tes mains. Mais parfois, la curiosité malsaine l'emporte sur l'habitude; l'envie de faire de nouvelles découvertes, de dépasser les méthodes traditionnelles de la famille. D'aller encore plus loin que tes prédécesseurs.
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